Présidentielle sénégalaise : Wade boycotte, mais renonce à saboter le scrutin

Abdoulaye Wade, l’ancien chef de l’Etat du Sénégal (2000-2012), a finalement enterré son projet de sabotage de l’élection présidentielle de dimanche, non sans demander à tous ses militants et sympathisants de ne pas participer à «ce simulacre d’élection».« L’élection du 24 février 2019 est assurément une mascarade électorale. Elle est planifiée de longue date par Macky Sall qui, pour obtenir sa réélection, a modifié la Constitution, la loi électorale, condamné, emprisonné et exilé des leaders politiques (Khalifa Sall et Karim Wade) qui pouvaient valablement lui faire face et le battre dans une élection digne de ce nom », a soutenu le fondateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition) dans une déclaration rendue publique jeudi soir.

Partant de là, l’ancien président de la République a fait savoir qu’il ne voterait pas et comme on pouvait s’y attendre, il n’a pas donné de consigne de vote à ses inconditionnels. « Je demande aux militantes et militants de notre parti, aux sympathisants, de ne pas participer à ce simulacre d’élection. Je peux comprendre tous ceux qui, parmi nous, pensent qu’ils pourront défaire Macky Sall en soutenant un des candidats de l’opposition (Idrissa Seck, Ousmane Sonko ou Issa Sall), même si ce n’est pas la position du parti », a-t-il dit.

En outre, Abdoulaye Wade explique sa décision de ne plus s’opposer à tout prix à la tenue de la présidentielle par la concession qu’il a faite « à la suite de la demande pressante de chefs religieux et de chefs d’états voisins ».

Malgré tout, le Secrétaire général national du PDS demeure persuadé que « le parrainage introduit dans le processus électoral par Macky Sall est une opération machiavélique pour choisir les candidats qu’il pourrait accepter dans une élection déjà gagnée ».

De l’avis d’Abdoulaye Wade, « aujourd’hui, personne ne doute qu’un scrutin organisé par le gouvernement de Macky Sall, qui s’est évertué à en exclure 22 des 27 candidats sélectionnés, manque totalement de sérieux tant les manquements et violations des droits et libertés sont manifestes ».

Toutefois, il a estimé qu’il est encore possible « d’entreprendre de larges consultations pour réinstaurer la nécessaire confiance préalable à l’organisation d’une élection ouverte, juste, transparente et incontestable susceptible de permettre aux citoyens d’exprimer librement leurs choix ».

De retour au Sénégal, le 7 février dernier, Abdoulaye Wade avait d’emblée fait savoir qu’il userait de tous les moyens pour que la présidentielle ne se tienne à bonne date, allant même jusqu’à inciter ses militants à s’emparer des procès-verbaux dans les bureaux de vote pour ensuite les brûler.

Pour rassembler l’opposition autour de sa cause, le natif de Saint-Louis (nord) a notamment rencontré Ousmane Sonko, le leader des Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef, opposition) mais les deux hommes politiques n’ont pas accordé leurs violons pour un projet commun.

Esseulé dans son combat, Abdoulaye Wade s’est rendu le 16 février dernier en Guinée pour s’entretenir avec le président Alpha Condé et François Hollande, l’ex chef de l’Etat français. Dans le cadre de la traque des biens mal acquis engagée par Macky Sall dès son accession à la magistrature suprême, Karim, le fils unique d’Abdoulaye Wade a été condamné, puis emprisonné à Rebeuss.

L’Etat du Sénégal lui réclame 138 milliards F CFA. A sa libération le 24 juin 2016, à la faveur d’une grâce présidentielle, il part immédiatement au Qatar où il réside depuis. Mais malgré les démêlés avec la justice de l’ancien ministre, le PDS en a fait son candidat pour la présidentielle du 24 février 2019.

Si l’obstacle des parrainages a été franchi avec succès, Karim Wade n’est toutefois pas passé entre les mailles du filet du Conseil constitutionnel qui l’a recalé.

La volte-face d’Abdoulaye Wade alimente la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, reçus vendredi à APA, à un jour de la fin de la campagne électorale, traitent principalement du désistement de l’ancien président Abdoulaye Wade pour le sabotage de la tenue du scrutin de ce dimanche.« Je ne voterai pas le 24 février », ce sont les propos d’Abdoulaye Wade, Secrétaire général du Parti démocratique (PDS, opposition) relayés par L’Observateur.

« Wade : le boycotteur boycotté », barre à sa Une Vox Populi. Ce journal indique le pape du Sopi (changement en langue wolof), « après avoir essuyé un échec patent dans sa volonté de saborder le scrutin de dimanche, se résigne à ne pas aller voter ».

A propos de son projet de sabotage de l’élection présidentielle, WalfQuotidien fait savoir que « Wade rétropédale ». Le fondateur du PDS déclare, dans les colonnes de ce journal, qu’il a fait une « concession à la suite de la demande pressante de chefs religieux et de chefs d’Etat voisins ».

Poursuivant dans WalfQuotidien, l’ancien président de la République du Sénégal (2000-2012) dit néanmoins qu’il ne peut pas « comprendre tous ceux qui pensent qu’ils pourront défaire Macky (Sall) en soutenant Idy (Seck), (Ousmane) Sonko ou Issa Sall ».

En tout cas, « Wade dépose les armes », selon Le Quotidien. Ce journal indique qu’il « propose les candidats de l’opposition sauf Madické Niang ». A l’évidence, l’ex chef de l’Etat n’est pas prêt à pardonner au candidat de la Coalition Madické 2019 ce qu’il considère comme une trahison. Tout compte fait, La Tribune renseigne que « Me Wade libère ses troupes contre Macky Sall » en soutenant l’opposition.

Sur la dernière ligne droite de la campagne électorale, Le Soleil fait savoir qu’Issa Sall, le candidat du Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur) a promis, à Rufisque (ouest), « des hôpitaux de référence dans les départements ». Dans les colonnes du quotidien national, le président sortant Macky Sall a, devant ses militants à Dakar (ouest), soutenu avoir « une véritable politique de jeunesse ».

Dans Le Soleil, Ousmane Sonko affiche une confiance inébranlable en affirmant que « cette élection est la nôtre », là où Idrissa Seck s’est engagé à abréger « la souffrance des Sénégalais dès le premier tour » et Madické Niang entend utiliser les « jeunes et les femmes en fer de lance ».

Pour sa part, EnQuête dresse le portrait de Madické Niang qu’il qualifie de « coqueluche ». Ce journal note qu’à 65 ans, ce candidat « veut être la surprise de l’élection », avant de faire remarquer que « sa séparation d’avec Me Abdoulaye Wade est une scarification qui refuse de disparaître ».

L’Observateur se fait l’écho de la violence dans la campagne électorale en annonçant que « des affrontements entre partisans d’Idy et de Macky à Pikine (banlieue de Dakar) font 6 blessés dont 3 dans un état grave ».

A en croire WalfQuotidien, le bilan de cette campagne est macabre avec « 22 morts et 33 arrestations enregistrées ».

Présidentielle sénégalaise : Amnesty prône un scrutin «libre de toute violence»

L’ONG Amnesty International a, dans un communiqué parvenu à APA vendredi, appelé les autorités sénégalaises à prendre toutes les mesures nécessaires pour que l’élection présidentielle de dimanche se tienne dans « un climat libre de toute violence » et garantissant « la liberté » de tous les citoyens « d’exprimer leurs opinions ».Pour le chercheur sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International, François Patuel, cité par le communiqué, « il est inacceptable que des personnes soient tuées lors de rassemblements politiques et les responsables de ces agissements doivent être identifiés et jugés dans le cadre de procès équitables ».

Le 11 février, en pleine campagne électorale, deux personnes ont été tuées à Tambacounda (sud-est) et de nombreuses autres personnes, parmi lesquelles des journalistes, ont été blessées lors de violents affrontements entre des sympathisants du président sortant Macky Sall, qui brigue un second mandat, et d’El hadj Issa Sall, l’un des quatre candidats de l’opposition.

L’ONG appelle, d’une part, « les autorités à respecter et défendre les droits humains dans le cadre des élections, en particulier les droits à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ». Elle exhorte, d’autre part, les candidats et leurs sympathisants à éviter de recourir à la violence en toutes circonstances.

Selon Amnesty International, « l’espace civique s’est amenuisé au cours des derniers mois, avec une intensification des pressions exercées sur les organisations non gouvernementales (ONG) et les militants en faveur de la démocratie ».

Ainsi, elle demande aux autorités de ne pas « restreindre de façon arbitraire l’accès à Internet et de faire le nécessaire pour que les journalistes, les défenseurs des droits humains et les militants en faveur de la démocratie puissent continuer d’effectuer leur travail ».

Cinéma et coopération au menu des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè de ce vendredi abordent, entre autres sujets, ceux liés à la coopération, sans oublier le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dont l’ouverture de la 26e édition est prévue pour demain samedi.«FESPACO 2019 : 3 films burkinabè convoitent l’Etalon d’or», titre le quotidiens à capitaux publics Sidwaya, informant que trois grands réalisateurs burkinabè sont parmi une vingtaine pour l’Etalon d’or de Yennenga.

Selon le journal, il s’agit d’Apolline Traoré, d’Issiaka Konaté et d’Abdoulaye Dao pour leur long métrages respectivement intitulés « Desrances », « Hakilitan (Mémoire en fuite) » et « Duga (Les charognard ».

Pour sa part, L’Observateur Paalga, le plus ancien des quotidiens privés du Burkina Faso, affiche : «26e édition du FESPACO : Les projecteurs sur un quinquagénaire».

Le journal rapporte que «demain 23 février 2019, et ce, jusqu’au 2 mars prochain, la capitale burkinabè accueille pour la 26e fois en cinquante ans le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO)».

Et de rappeler que cette édition de la biennale a pour thème : «Confronter notre mémoire et forger l’avenir d’un cinéma panafricain dans son essence, son économie et sa diversité».

De son côté, Le Pays, autre quotidien privé, arbore à sa Une: «FESPACO : En attendant le clap de départ», avant de faire observer que «cinquante ans après, les défis restent entiers».

Pendant ce temps, Aujourd’hui au Faso, autre quotidien privé, se pose cette question : « Cinquantenaire du FESPACO : Quel Burkinabè pour suivre les pas du Maestro (surnom du réalisateur burkinabè, feu Idrissa Ouédraogo, Ndlr) ?».

Le même journal fait cas d’une lettre de félicitations du Premier ministre français au chef du gouvernement burkinabè, Christophe Dabiré.

Dans le volet coopération, Sidwaya revient sur la rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, hier jeudi à Berlin, mentionnant que «l’Allemagne réitère sa volonté d’appuyer le Burkina et le G5 Sahel»

Les autorités américaines accordent la «certification bio» au karité ivoirien

Les autorités américaines viennent d’accorder la «certification bio» au karité ivoirien, permettant à la Côte d’Ivoire de vendre ses produits sur le marché international, et surtout de booster l’autonomisation économique des femmes, fortement ancrées dans la filière.L’information a été officiellement portée jeudi à la ministre  ivoirienne de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte  contre la pauvreté, Mariatou Koné par la Représentante Résidente de  ONU-Femmes en Côte d’Ivoire, Antonia Ngabala Sodomon.  

«  Je suis heureuse d’annoncer à la ministre que le projet qu’elle a  initié dans le cadre de ses anciennes fonctions a été accueilli avec  succès. C’est le projet relatif à la chaine de valeur de la filière   karité. Nous venons de recevoir la certification bio de cette filière  », a dit Antonia Ngabala Sodomon.  

«  Félicitations à la Côte d’Ivoire pour le travail abattu », a déclaré la  fonctionnaire onusienne, qui s’est félicité des efforts de la Ministre  Mariatou Koné qui a initié ce projet en 2017 alors qu’ elle était en  charge du ministére de la Femme.

La ministre  Mariatou Koné avait notamment inscrit cette question au nombre de ses  priorités. L’objectif étant de permettre au karité ivoirien de se vendre  sur le marché international en vue de booster davantage  l’autonomisation économique des femmes.   

La  plupart des femmes dans le secteur en Côte d’Ivoire exercent dans cette  filière sans pouvoir véritablement en tirer profit. Dans l’optique d’une  « reconnaissance internationale », le professeur Mariatou Koné a initié  une série d’actions avec l’appui de ONU-Femme. 

Le  projet portait  notamment sur  la formation de 300 femmes issues de  neuf coopératives et huit Petites et Moyennes Entreprises (PME), et  l’élaboration d’une feuille de route et bien d’autres actions, en vue de  valoriser le potentiel de la filière karité en Côte d’Ivoire.    

Port d’Abidjan: inauguration du Canal de Vridi élargi et approfondi d’un coût de 150 milliards FCFA

Le Premier ministre ivoirien, en charge du Budget et du portefeuille de l’Etat, Amadou Gon Coulibaly a procédé jeudi, au Port autonome d’Abidjan (PAA), à l’inauguration du Canal de Vridi élargi et approfondi d’un coût d’investissement de 150 milliards Fcfa.Ce projet d’envergure d’un coût global de 150 milliards Fcfa dont un prêt de 127,5 milliards Fcfa de Eximbank de Chine (85%) et 15% de fonds propres du PAA soit 22,5 milliards, devrait permettre une économie d’échelle pour les chargeurs et les armateurs par la possibilité d’accueil de grands navires.

« Les navires transportant 10.000 conteneurs au voyage pourront désormais fréquenter notre port contre 3.500 conteneurs au voyage antérieurement », a dit le directeur général du Port autonome d’Abidjan Yacouba  Hien Sié, lors d’une cérémonie sur la berge Ouest du Canal de Vridi. 

Le Premier ministre ivoirien, Gon Coulibaly, a qualifié de « gigantesque » cet ouvrage qui concrétise l’ambition de l’Etat de Côte d’Ivoire de faire du Port d’Abidjan un hub régional et qui s’affiche comme un outil essentiel des échanges commerciaux du pays à travers le monde.

Il va notamment permettre au Port autonome d’Abidjan d’accueillir des navires porte-conteneurs et conventionnels sans limitation de longueur avec 16 mètres de Tirant d’eau (TE) contre (260 m maximum et 12 mètres de TE auparavant).

Avec sa configuration antérieure, le Canal de Vridi ne pouvait pas accueillir des navires de plus de 260 mètres de longueur avec 12 mètres de tirant d’eau, un facteur limitant au développement du Port autonome d’Abidjan.

La mise en service du Canal de Vridi élargi et approfondi permettra en outre de consolider la position de hub portuaire de la  Côte d’Ivoire sur la côte africaine de l’Atlantique et de renforcer le rôle de locomotive du pays dans le développement économique de toute la sous-région.

Les travaux ont été exécutés par China Harbour engineering Company Ltd. L’ambassadeur de Chine, Sem Tang Weibin, s’est félicité des relations sino-ivoiriennes. Aujourd’hui, la Chine est le premier bailleur de fonds bilatéral de la Côte d’Ivoire et le troisième partenaire commercial du pays.

L’élargissement du Canal de Vridi, porte d’entrée au Port d’Abidjan, va permettre la suppression des temps d’attente dus à la fermeture du Canal pour certains types de navires permettant ainsi aux navires d’avoir accès aux quais à tout moment sans attendre en rade extérieure. 

Le Canal de Vridi a permis au Port d’Abidjan d’assurer pleinement son rôle d’infrastructure économique stratégique et de développement de l’économie nationale. 

Le port d’Abidjan représente aujourd’hui 85% des échanges extérieurs de la Côte d’Ivoire et 75% des recettes douanières. Les trafics du PAA en 2018 sont estimés à plus de 24 millions de tonnes.

Le Canal de Vridi, inauguré en février 1951, a permis l’accostage des navires dans les eaux calmes de la lagune Ebrie permettant au Port autonome d’Abidjan son rayonnement sous régional et international. 

 

Présentation à Abidjan d’un collectif d’artistes pour la victoire du RHDP en 2020

Un collectif d’artistes pour la victoire du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a été présenté, jeudi à Abidjan, au cours d’une cérémonie aux allures festives, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon le Président du Collectif des artistes pour la victoire du RHDP (CAVR), Lamine Diomandé alias Tassouman, «notre pays est en train de changer de  coloration politique », c’est pourquoi, les artistes doivent agir pour demander aux uns et autres d’avoir le «bon ton».

Le CAVR qui entend également s’engager dans la promotion de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale lancera le 1er mars prochain une caravane artistique à partir de Bouaké, la capitale de la paix.

« Après Bouaké, la caravane sera le  16  mars à Yamoussoukro, le 23 mars à Dimbokro, le 30 mars à Adiaké pour prôner la paix, la cohésion sociale et la réconciliation nationale» a expliqué Tassouman, rassurant qu’elle se fera avec «tout le monde sans exclusion d’artistes et de genre musicale».

Plusieurs figures emblématiques de la scène musicales ivoiriennes dont Daouda le Sentimentale, Mawa Traoré et Antoinette  Konan appartiennent à ce collectif qui revendique plus de 500 artistes.

Côte d’Ivoire : plus de 50.000 enseignants et personnel d’encadrement recrutés de 2011 à 2018 (Ministre)

Quelque 54318 enseignants et personnel d’encadrement ont été recrutés en Côte d’Ivoire de 2011 à 2018, a appris APA jeudi de source officielle dans la capitale économique ivoirienne. «Au titre du recrutement des personnels, parallèlement à l’accroissement des infrastructures d’accueil,  54 318 enseignants et personnel d’encadrement ont été recrutés sur la période 2011-2018. Il s’agit de 43.137 enseignants du préscolaire et du primaire, 8641 enseignants du secondaire et 2540 personnel d’encadrement », a indiqué la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle, Kandia Camara.

Elle s’exprimait à la tribune les  Rendez-vous du gouvernement », une plateforme d’échanges où des membres du gouvernement ivoirien expliquent à l’opinion les politiques publiques.

Poursuivant, Mme Camara qui a égrené face à la presse, les acquis de son département ministériel de 2011 à 2018, a fait savoir que l’offre éducative s’est accrue dans le pays sur cette période.

« Au titre des constructions d’infrastructures, le gouvernement a accru l’offre éducative à travers la construction de 30 621 salles de classe au préscolaire et au primaire, 242 établissements secondaires, 1 lycée de jeunes filles, 2 CAFOP (Centre d’animation et de formation pédagogique), 237 établissements d’enseignement technique et 307 établissements de formation professionnelle», a-t-elle précisé.

Dans la même veine, la ministre a souligné que la réhabilitation des infrastructures scolaires dans le pays sur la période 2011-2018 a concerné 3 616 salles de classe du préscolaire et du primaire, 09 CAFOP,  36 lycées et collèges, 24 établissements techniques et professionnels et 12 structures centrales et déconcentrées.

Dévoilant les perspectives de son ministère, Mme Camara a entre autres annoncé le « recrutement régionalisé » de 10 300 enseignants dans le primaire et le secondaire, la construction de 8400 latrines dans 1400 écoles en zones rurales, la construction de 4 503 classes dans l’enseignement primaire, l’achèvement de la construction de 14 lycées, la construction de 60 collèges à base quatre et l’ouverture en septembre 2019 du lycée d’excellence Alassane Ouattara de Grand-Bassam dans le cadre de la coopération Sino-Ivoirienne. 

Les dépenses de l’Etat sénégalais estimées à 2907 milliards f cfa en 2018

Les dépenses de l’Etat du Sénégal en 2018 sont estimées à 2906,80 milliards de FCFA (environ 4,941 milliards de dollars), selon les données de la Direction de la prévision et des études économiques (DPEE).Par rapport à 2017, ces dépenses ont connu une augmentation de 6,1% en variation annuelle. « Cette progression reflète la hausse de la masse salariale et des intérêts sur la dette, partiellement contrebalancée par la contraction des dépenses d’investissements sur ressources internes », explique la DPEE.

La masse salariale et les charges d’intérêts sur la dette ont ainsi enregistré des hausses au même taux de 13,8% pour s’établir respectivement à 683 milliards de FCFA et 266,2 milliards de FCFA (1 FCFA équivaut à 0,0017 dollar).

La progression de la masse salariale est imputable, selon la DPEE, à l’amélioration de la rémunération apportée aux personnels de l’éducation et de la santé ainsi qu’à l’apurement des rappels alors que la hausse des intérêts est liée aux différents emprunts.

Dans la même veine, les autres dépenses de fonctionnement (fournitures, entretien, transferts et subventions), estimées à 898,4 milliards de FCFA, se sont renforcées de 8,5% comparativement à l’année 2017.

A l’inverse, les dépenses en capital se sont légèrement repliées de 1,7% pour s’établir à 1059,2 milliards de FCFA. Ce repli est imputable principalement à la réduction des investissements financés sur ressources internes. Ces derniers sont passés 620,50 milliards de FCFA en 2017 à 542,20 milliards de FCFA estimées en 2018, soit une baisse 12,6%.

« Cette situation a permis de dégager un espace budgétaire pour accélérer l’exécution des dépenses en capital financés sur ressources extérieures », souligne la DPEE. Ces dernières, estimées à 517 milliards de FCFA, se sont, ainsi, accrues de 60,4 milliards de FCFA en valeur absolue et 13,6% en valeur relative.

Elections générales du Nigeria: vendredi déclaré jour férié

Le gouvernement nigérian a déclaré, vendredi 22 février, jour férié pour permettre aux citoyens de mieux se préparer aux élections générales prévues le lendemain, selon un communiqué publié par le ministère de l’Intérieur.Toutefois cette mesure ne concerne pas les banquiers et les personnes travaillants dans le secteur des services essentiels, précise le document, ajoutant que «ce jour chômé et payé doit permettre aux citoyens notamment ceux qui voyagent de pouvoir retourner dans leurs lieux de vote et remplir leur devoir civique ».

« Toutes les mesures ont été prises pour assurer la sécurité des personnes et des biens avant, pendant et après le scrutin », selon le ministère.

Les élections générales du Nigéria étaient initialement prévues le 16 février, mais elles ont été décalées d’une semaine par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) en raison de problèmes logistiques.

Plus de 700 milliards FCFA d’investissements privés captés en Côte d’Ivoire en 2018 (DG CEPICI)

Quelque 703 milliards de FCFA d’investissements privés ont été captés en 2018 par le Centre de promotion des investissements en Côte d’Ivoire(CEPICI), a annoncé jeudi à Abidjan, le Directeur général de cette institution, Emmanuel Esmel Essis par ailleurs Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargé de la promotion de l’investissement privé.Selon M. Emmanuel Essis, « la Côte d’Ivoire est en marche, dynamique, reconnue comme étant forte».  Ces investissements de 703 milliards FCFA  concernent de nombreux domaines comme  l’agro- industrie 27 % ?  le transport et entreposage 24%, les BTP 9%, les TIC 6 % et l’industrie du plastique 4%.

 Ce bilan révèle également « un accroissement de  26% du nombre d’entreprises » créées en 2018,  soit 14 812 contre 11 800 en 2017.

Le chef du service d’attractivité, Thierry Badou a fait remarquer « un regain des investisseurs pour la Côte d’Ivoire ».

«  Le CEPICI a mis l’accent sur la sélections des missions à fort potentiel. C’est une approche stratégique », a indiqué M. Badou qui note qui 1307 structures ont été reçues  en Côte d’Ivoire en 2018 contre 1004 en 2018.

En terme de perspectives, le Directeur général du CEPICI, a cité entre autres  la vulgarisation du nouveau code des investissements 2018 adopté depuis le 01 août 2018, la mise en œuvre du programme social du gouvernement, l’élaboration de la politique d’investissement de la Côte d’Ivoire.

Créé en 1993, le Guichet des formalités des entreprises est chargé d’assurer la facilitation des formalités administratives relatives à la création, à l’exploitation, à la transmission ou à l’extension des entreprises. Il a également pour rôle de contribuer à la réduction des coûts et délais relatifs à ces formalités.

Le CEPICI est  le Guichet Unique de l’investissement direct en Côte d’Ivoire et à cet effet, il fédère, coordonne et rationalise l’ensemble des initiatives et actions gouvernementales en matière de promotion des investissements et de développement du secteur privé.

Côte d’Ivoire : réduction du taux de grossesse en milieu scolaire de 33,53% (Ministre)

Les cas de grossesse en milieu scolaire ont baissé en Côte d’Ivoire passant de 5076 cas en 2013 à 3374 cas en 2017, soit une réduction de 33,53%, a révélé jeudi à Abidjan, Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle.« Dans le cadre de la lutte contre les grossesses en cours de scolarité, de 5076 cas en 2012-2013,  nous sommes passés à 3374 cas en 2016-2017, soit une réduction de 33,53% », a indiqué Mme Camara, soulignant que l’objectif de son département ministériel est d’avoir zéro cas de grossesse en milieu scolaire.

Elle s’exprimait à la tribune des « Rendez-vous du gouvernement », une plateforme d’échanges  offerte aux membres du gouvernement ivoirien pour expliquer dans une conférence les politiques publiques dans le cadre du programme social du gouvernement en 2019-2020.

A cette occasion, la première responsable du système éducatif ivoirien a passé en revue, les acquis de son département ministériel de 2011 à 2018, les défis à relever et les perspectives de l’école ivoirienne.

Au nombre des « gros défis » à relever par son ministère, Mme Camara a entre autres, cité la satisfaction  des besoins en infrastructures, l’atteinte du taux de 25% de pré-scolarisation et de 100% de scolarisation et la promotion de la formation professionnelle.

 Dans la foulée, la ministre a lancé un « appel solennel » aux organisations syndicales d’enseignants en grève dans le pays depuis plus de trois semaines,  à reprendre les cours le lundi prochain.

« Nous demandons aux enseignants de respecter leurs engagements. Ils ont signé un accord de trêve sociale de cinq ans avec le gouvernement en 2017. Nous sommes en discussions depuis lundi. Mardi, certaines plateformes se sont retirées des discussions, mais elles sont revenues mercredi à la table de discussion », a-t-elle fait savoir assurant que ces négociations se déroulent dans de  « bonnes conditions et dans un bon esprit ».

« Nous réaffirmons notre foi en l’éducation. L’espoir est permis car en dépit de tout, nous enregistrons des résultats en constante progression. Nous avons conscience de notre mission. Nous devons agir pour construire l’Ivoirien nouveau. Nous appelons à la mobilisation de tous les acteurs du système éducatif ivoirien», a-t-elle conclu.

Marche pacifique à Abidjan pour réclamer la libération de deux enseignants d’université

Des enseignants de l’Université Félix Houphouët-Boigny, la plus grande de la Côte d’Ivoire, ont marché «pacifiquement » jeudi à Abidjan, pour protester contre l’arrestation et l’emprisonnement de deux enseignants de la Coordination nationale des enseignants-chercheurs ( CNEC) dont son secrétaire général, Johnson Kouassi.Vêtus de leurs toges universitaires, ces enseignants  brandissaient des écriteaux où l’on pouvait entre autres lire, «ne traînez pas l’Université dans la boue».

Deux enseignants de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan dont le secrétaire général de la CNEC, Johnson Kouassi, accusés d’avoir perturbé les cours dans cette université publique, ont été emprisonnés mardi soir à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA).

Les deux syndicalistes, interpellés lundi dernier par la police sur le campus de l’Université Félix Houphouët-Boigny,  ont été présentés au procureur avant d’être mis sous mandat de dépôt, confiait à APA, Ehui Bédikou, un responsable de la CNEC, soulignant que ses deux camarades ont été inculpés pour « troubles à l’ordre public, séquestration, menaces et injures».

La CNEC, un syndicat de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan a lancé depuis le  04 février dernier une grève d’un an équivalent à la suspension de deux enseignants-chercheurs  et pour exiger l’annulation des sanctions encourues.

Présidentielle sénégalaise : la société civile apelle à un internet «ouvert et sécurisé»

Plusieurs organisations de la société civile dont le Conseil des Organisations non gouvernementales d’appui au développement (Congad) et la Rencontre africaine pour la défense des Droits de l’Homme (Raddho) ont sollicité, dans une déclaration conjointe reçue jeudi à APA, le « maintien d’un internet ouvert et sécurisé » pour le premier tour de la présidentielle de dimanche.« Nous demandons d’urgence à toutes les parties prenantes, notamment les fournisseurs de services téléphoniques et internet d’assurer la stabilité et l’accessibilité d’internet avant, pendant et après la prochaine élection présidentielle du 24 février 2019 au Sénégal », indique la déclaration conjointe.

Outre le Congad et la Raddho, la Ligue sénégalaise des Droits Humains (LSDH), l’Association des éditeurs et professionnels de la presse en ligne (Appel), Article 19, Africtivistes et Forum Civil ont notamment signé la déclaration commune.

Selon ces structures, un internet ouvert favorise « la créativité, l’innovation, l’accès à l’information et à des opportunités sociales, économiques, culturelles et politiques ». De plus, soulignent-elles, « les moyens techniques utilisés pour bloquer l’accès à l’information en ligne compromettent souvent de manière dangereuse la stabilité et la résilience d’internet ».

Notant que l’internet ouvert, accessible et sécurisé, en particulier durant les élections, facilite la libre circulation et l’accès à l’information et la liberté d’expression en ligne et hors ligne, elles pensent que « les coupures d’internet ne doivent jamais devenir une normalité ».

Par conséquent, elles invitent les autorités sénégalaises à « déclarer publiquement leur engagement à conserver l’internet ouvert et à informer le public de toute perturbation et de veiller à ce que l’internet, y compris les médias sociaux, demeure actif et accessible ».

Dans leur déclaration, les signataires ont dénoncé « le contrôle excessif des médias publics, l’influence et la pression indirecte exercée par le gouvernement et ses alliés sur de nombreux médias traditionnels, ainsi que les récents actes de violence à l’encontre de journalistes ».

En outre, ces organisations se disent « préoccupées par la récente tendance d’interférences illégitimes dans les communications en ligne, la déclaration menaçante d’agents publics et des services de sécurité, ainsi que l’adoption d’une loi sur les communications électroniques datant de 2018 » qui peuvent être considérées, selon elles, comme « une tentative majeure de faire taire les voix critiques en ligne et de limiter ainsi la liberté d’expression ».

Présidentielle sénégalaise : l’Eglise prêche pour un scrutin sans violence

Le Secrétaire exécutif de la Commission épiscopale Justice et Paix de l’Eglise catholique sénégalaise, l’Abbé Alphonse Seck, a lancé, jeudi à Dakar, un appel pour des élections apaisées et sans violence, demandant en outre à ses compatriotes d’exercer « avec responsabilité » leur devoir civique pour le bien du pays.S’exprimant à l’occasion d’un point de presse marquant le lancement de la Mission d’observation électorale de l’Eglise pour l’élection présidentielle du 24 février prochain, Abbé Alphonse Seck a insisté sur la nécessité pour les organisateurs de la présidentielle de dimanche de faire tout pour que le scrutin se passe « dans la transparence la plus totale, de sorte que la volonté populaire puisse s’exprimer pleinement ».

La mission d’observation de l’Eglise qui fait partie des dix missions nationales accréditées par le ministère de l’Intérieur a reçu des autorités toutes les accréditations et les documents nécessaires à la bonne conduite de son travail, a informé M. Seck.

Cette mission, constituée par la Commission épiscopale Justice et Paix et par le Mouvement national des scouts du Sénégal, en est à sa 4ème campagne d’observation pour le compte de l’Eglise après celles du 1er et du 2nd tours de la présidentielle de 2012 et les législatives de la même année.

Elle va déployer sur le terrain 1.000 observateurs et superviseurs. Ils seront présents sur l’ensemble des sept diocèses du Sénégal, dans les quatorze régions et les quarante-cinq départements avec l’objectif de visiter au moins 6.000 bureaux de vote.

En prélude à cette élection, l’Eglise, en partenariat avec les scouts, a eu à mener, d’après M. Seck, plusieurs campagnes de sensibilisation à l’endroit des jeunes et des moins jeunes sur l’importance de l’exercice de leur devoir citoyen, en refusant de se laisser corrompre pour pouvoir voter librement selon leur conscience.

Le limogeage du préfet du Littoral en vedette dans la presse béninoise

Les journaux béninois parus ce jeudi traitent essentiellement du limogeage de Modeste Toboula, le préfet du Littoral et de Barnabé Dassigli, le ministre de la Décentralisation, dans le cadre de l’affaire du bradage du domaine public à Fiyégnon.L’Evènement Précis indique que « Patrice Talon frappe fort et limoge » Toboula et Dassigli qui sont mêlés à des « opérations frauduleuses sur le domaine de l’Etat ». Ce journal renseigne que le Conseil des ministres a fait le point sur l’enquête domaniale portant sur le domaine public de l’Etat à Fiyégnon, dans le 12ème arrondissement de Cotonou. Et il en ressort que ce domaine, protégé par plusieurs décisions de l’Agence nationale de gestion du patrimoine foncier de l’Etat, a été morcelé et vendu.

Le Matinal annonce que le préfet du Littoral, sur instruction du ministre de la Décentralisation, a procédé à la levée de la mesure d’interdiction de poursuite des activités de lotissement et de transactions sur ce domaine de l’Etat.

Le Matinal renseigne que Modeste Toboula, le préfet du Littoral a profité de cette levée d’interdiction pour acquérir quelques parcelles. De son côté, Fraternité fait savoir que le préfet a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la République. Selon toujours le journal, huit autres personnes dont un géomètre ont été mises en cause dans cette affaire.

Nouvelle Expression en conclut que le rêve de Modeste Toboula est « inachevé ». L’autre affaire qui alimente la presse, c’est l’audit des services de greffe des juridictions du Bénin. Le Béninois Libéré fait noter que « des têtes vont encore tomber ».

En effet, Fraternité souligne que « les anciens greffiers en chef de Ouidah et Abomey (sont) épinglés ». Selon ce journal, le rapport de synthèse d’audit du service de greffe des juridictions béninoises sur la période 2013-2017, révèle de nombreuses irrégularités dans la gestion des opérations de consignation de scellés en numéraires.

Fraternité fait savoir que les anciens greffiers en chef de Ouidah et Abomey sont poursuivis « pour plus de 180 millions F CFA détournés ». Pour La Nation, « les auteurs de malversations (seront) sanctionnés ».

                           

CEDEAO : ouverture de la réunion du Comité des gouverneurs des Banques centrales

La 53-ème réunion du Comité des gouverneurs des Banques Centrales de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’est ouverte ce jeudi à Dakar afin de se pencher sur l’état d’avancement des activités assignées aux banques centrales pour la réalisation d’une monnaie unique de la CEDEAO en 2020.La rencontre est organisée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et l’Agence monétaire de l’Afrique de l’Ouest (AMAO).

En ouvrant les travaux, Tiémokho Meyliet Koné, gouverneur de la BCEAO a estimé que la rencontre intervient dans « un contexte où les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO ont l’échéance de 2020 pour l’avènement de la monnaie unique et donné des orientations précises sur les chantiers essentiels ».

Il s’est, à cet égard félicité des avancés réalisées par le groupe de travail qui, constitué par la Commission de la CEDEAO, la BCEAO, la Banque du Nigéria et la Banque du Ghana, est chargé de faire des propositions sur le cadre de politique monétaire, le régime de change et le modèle de la future banque centrale.

Le gouverneur Koné a laissé entendre que lors de leur réunion tenue le 11 décembre 2018 à Abuja au Nigéria, les membres de ce groupe de travail ont décidé, de façon consensuelle, de recourir à des consultants indépendants pour mener des études détaillées et faire des propositions sur ces trois dossiers.

« Les résultats de ces études sont attendus en avril 2019 et serviront d’éléments d’appréciation pour approfondir nos propres réflexions et parvenir à des solutions consensuelles et adaptées à la communauté que nous voulons constituer », a révélé le gouverneur de la BCEAO.

La rencontre de Dakar sera également l’occasion pour les gouverneurs des Banques centrales de la CEDEAO de discuter de l’état de la convergence au sein de la zone. A cet effet, M. Koné est d’avis qu’au titre de l’année 2018, les premières estimations du rapport sur la convergence macroéconomique font étant d’une relative amélioration des performances des Etats.

Il a néanmoins constaté que « le respect des critères liés au déficit budgétaire et à l’inflation restent un défi pour plusieurs pays de la CEDEAO ». Il a, à cet égard plaidé pour la persévérance dans l’accomplissement des efforts indispensables pour pouvoir se doter d’une monnaie unique.

Politique, justice et faits de société au menu des quotidiens burkinabè

Les quotidiens burkinabè évoquent ce jeudi, l’actualité nationale marquée par le procès du coup d’Etat manqué de septembre 2015, sans oublier des faits de société et la politique.«Visite du président du Faso en Allemagne : Roch Marc Kaboré reçu par le président fédéral», titre le quotidien à capitaux publics Sidwaya qui renseigne que le chef de l’Etat burkinabè a entamé, hier mercredi 20 février 2019, une visite de travail en Allemagne.  

«C’est à 14 heures 15 mn GMT, 15 heures 15 mn (heure locale) que le président Kaboré et la délégation qui l’accompagne ont atterri à l’aéroport militaire Tegel de Berlin. Peu après, il a regagné son hôtel, avant de rendre visite au président fédéral allemand, Dr Frank Walter Steinmeier», relate le journal avant d’ajouter que rien n’a filtré du tête-à-tête entre les deux personnalités.

Pour sa part, le journal privé Le Pays évoque la visite du  représentant des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, Mohamed Ibn Chambas, au siège du Chef de file de l’opposition politique (CFOP), hier mercredi, précisant que «la situation sécuritaire et la présidentielle de 2020 (était) au menu des échanges».

Quant au journal Le Quotidien, il consacre sa manchette à un fait de société, à savoir l’affrontement entre populations à Karangasso (Ouest), suite à la localisation du conseil municipal de la localité. Le confrère parle d’un mort et de plusieurs motos incendiées.

De son côté, Sidwaya évoque les préparatifs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), faisant remarquer que plus de 2000 éléments sont mobilisés pour la sécurité.

Revenant sur le procès du putsch manqué, Le Quotidien reprend les propos du général Honoré Traoré (Témoin) qui a déclaré, hier ceci à la barre: «Le général Diendéré voulait que le coup d’Etat soit porté par toute l’armée et non uniquement par le RSP (ex-Régiment de sécurité présidentielle, Ndlr)».

Parlant du procès, Sidwaya affiche : «Tirs groupé sur le général Diendéré», là où Aujourd’hui au Faso plaque : «Aucun texte ne nous permettait d’arrêter Diendéré», reprenant les propos du général Traoré.

La campagne présidentielle règne en maître dans la presse sénégalaise

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce jeudi, à deux jours de la fin de la campagne électorale, se font l’écho des activités des cinq candidats à la présidentielle du 24 février prochain.« Les 5 (candidats) se disputent la der », indique L’Observateur. Ce journal fait savoir qu’Idrissa Seck a été pris « en otage » par la foule à Diourbel (centre) et le Parti pour l’unité et le rassemblement (Pur) « fait sensation à Thiès ».

« Idy se paie la tête de Macky à Fatick », informe Vox Populi. En effet, le président sortant, rassuré par sa force, a récemment déclaré qu’il allait faire une sieste après le vote. En campagne dans la ville natale de son rival, Idrissa Seck lui répond : « prions qu’au soir du 24 février à 19 heures au réveil de sa sieste qu’on lui annonce qu’il a perdu l’élection et qu’il retourne à Fatick ».

En tout cas, Macky Sall « minimise ses adversaires », renseigne Vox Populi. Selon le candidat de la Coalition Benno Bokk Yakaar (BBY) qui a organisé un meeting à Guédiawaye, dans la banlieue dakaroise, ses quatre adversaires « n’osent pas organiser un meeting dans un stade ».

Saluant l’engouement de ses militants, Macky Sall cité par Le Soleil, leur a demandé de « traduire la mobilisation dans les urnes » le jour du vote. De son côté, Ousmane Sonko a une toute autre lecture de la situation car persuadé que « le glas du système va sonner ce 24 février », rapporte le quotidien national.

Dans une interview accordée à WalfQuotidien, Pierre Goudiaby Atépa, candidat recalé à la présidentielle et un des soutiens d’Ousmane Sonko, estime que son candidat est « le meilleur », avant d’ajouter que « de tous (les candidats qu’il a rencontrés), c’est (Sonko) qui (l’)a le plus convaincu ».

L’AS, quant à lui, s’est entretenu avec le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne qui « démolit Idy et Sonko ». Pour le fidèle compagnon du président sortant, « le bilan d’Idrissa Seck se résume aux chantiers de Thiès et à leurs conséquences ».

Sous le titre, « Le nouvel homme », EnQuête dresse le portrait d’Idrissa Seck qui « revient toujours par-devant la scène après avoir touché le creux de la vague ».

Dans les colonnes de Vox Populi, le candidat Madické Niang, lors d’une caravane à Dakar, a chargé Ismaïla Madior Fall, le ministre de la Justice qui, selon lui, « fait partie des fossoyeurs » de la justice sénégalaise. De l’avis de ce journal, la forte mobilisation du Pur à Thiès et Tivaouane (ouest) prouve que la population de ces deux localités « acclament le Pur 100 ».

Par rapport aux mesures sécuritaires pour la bonne tenue du scrutin, Aly Ngouille Ndiaye, le ministre de l’Intérieur persiste et signe dans Sud Quotidien : « le scrutin se déroulera dans la transparence ».

 

Bénin : un ex préfet écroué pour bradage des terres de l’Etat

Le préfet béninois Modeste Toboula, limogé de ses fonctions mercredi par le Conseil des ministres, pour bradage du domaine national, a finalement été écroué à la prison civile de Missérété, dans le département du Plateau (sud-est du Bénin).La mesure a été prise mercredi soir par le Procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) Gilbert Togbonou, après audition de Modeste Toboula et de huit autres personnes présentées comme ses complices. Ainsi, leur procès aura lieu le 8 avril prochain.  

 Avant son emprisonnement, l’ex préfet avait été interpellé par la Brigade économique et financière (BEF), puis placé sous mandat de dépôt.

S’expliquant sur son limogeage,  le Conseil des ministres reproche au  préfet d’avoir « levé les mesures d’interdiction des travaux de lotissement d’un quartier de Cotonou (Fiyégnon 1) et permis l’attribution, par le géomètre, de plusieurs parcelles à diverses personnes, dont lui-même qui a bénéficié de trois parcelles, d’une superficie totale de 533 m2, enregistrées au nom d’un proche parent ».

Finale Fintech Challenge: six start-up décrochent des partenariats avec le groupe BCP du Maroc

Six start-up ont décroché des partenariats avec le groupe Banque centrale populaire (BCP) du Maroc à l’issue d’un «processus de sélection approfondi » dans le cadre de la première édition du programme Open Innovation du groupe dénommé, «Fintech Challenge» , rapporte un communiqué du groupe transmis, jeudi, à APA.Ces start-up ont proposé des « solutions dans les domaines du mobile wallet, du marketing digital, de l’inclusion financière, de la digitalisation des processus, ou encore des objets connectés »,  et elles deviennent de «facto des partenaires du groupe BCP et verront leurs solutions déployées au sein de la Banque et de ses filiales », précise le communiqué.

Ce partenariat permettra au « groupe de déployer rapidement de nouvelles solutions agiles pour répondre aux besoins évolutifs de nos marchés », a déclaré le Directeur général du groupe BCP en charge de l’international, Kamal Mokdad cité par le communiqué.

Poursuivant, il a adressé ses félicitations aux « six start-up gagnantes pour la qualité de leur mobilisation et des solutions proposées ». Pour lui, cette phase de collaboration permettra à ces start-up d’accéder ainsi à un « large écosystème bancaire au Maroc et en Afrique subsaharienne ».

En novembre dernier, le groupe BCP a lancé la première édition de son «Fintech Challenge», visant à identifier les start-up les plus prometteuses en vue de co-construire et de déployer des solutions innovantes en réponse à des problématiques de métiers clés.

L’appel à candidature clôturé le 23 décembre 2018 a connu un succès auprès des start-up d’Afrique et d’ailleurs, avec plus de 1200 manifestations d’intérêts reçues en provenance de 34 pays.

 A l’issue de cette sélection, une vingtaine de start-up finalistes issues de 11 pays différents ont été invitées à participer au Bootcamp de Bouznika,  une ville balnéaire marocaine.

Suivi de trêve sociale: 8 syndicats ivoiriens suspendent leur participation

Quelque huit syndicats ont suspendu, mercredi, leur participation au Comité national de suivi et du dialogue social pour protester contre l’arrestation de deux enseignants dont le Pr Johnson Kouassi Zamina, secrétaire général de la Coordination nationale des enseignants chercheurs (CNEC).Cette information a été donnée par Théodore Gnagna Zadi, Porte-parole de la Plateforme nationale des organisations du secteur public de Côte d’Ivoire face à la presse.

Selon les syndicalistes,  les deux enseignants  ont été emprisonnés  «hier mardi 19 février 2019, à la suite d’un procès expéditif ».

 «Il s’agit-là d’une violation flagrante des libertés syndicales et de la pratique de l’activité syndicale en Côte d’Ivoire, lesquelles sont contenues dans l’article 17 de la constitution et dans les conventions 87 et 92 de l’OIT (Organisation internationale du travail), ratifiées par l’Etat de Côte d’Ivoire », regrette le porte-parole de cette faitière de syndicats.

Ainsi la Plateforme « demande au gouvernement la libération immédiate et sans conditions des camarades emprisonnés ».

Par ailleurs,  plusieurs actions sont annoncées dans toutes les localités du pays où  les représentants vont lire «une motion de protestation dans les sous-préfectures, préfectures et départements, le vendredi 22 février 2019 à 10 heures ».

L’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan est paralysé depuis plus d’un mois du fait d’une grève des enseignants chercheurs de la CNEC. Une autre grève d’enseignants dans le primaire et le secondaire perturbent depuis plus de trois semaines le système éducatif ivoirien.

Les organisations syndicales du secteur Education-formation ne devraient pas faire de grève en Côte d’Ivoire jusqu’en 2022,en raison d’une trêve sociale signée en 2017,   a estimé vendredi à Abidjan, Kandia Camara, la ministre ivoirienne l’éducation nationale, de l’enseignement technique et de la formation professionnelle à l’ouverture d’un  dialogue avec des syndicats.

Côte d’Ivoire: l’Autorité nationale de la presse dénonce un «parti pris notoire» de Amnesty

Le président de l’Autorité nationale de la presse (ANP, organe officiel de régulation la presse écrite et numérique), Raphaël Oré Lakpé, a dénoncé mercredi à Abidjan «un parti pris notoire» de l’ONG Amnesty International dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire.« L’ANP affirme que lors de ses enquêtes, Amnesty International ne l’a nullement approché afin de recueillir sa version des faits qui lui étaient reprochés. Une telle pratique révèle un parti pris notoire de cette organisation, qui manifestement, s’est livrée à une manipulation des faits en leur donnant, très souvent, un sens qu’ils n’ont pas en réalité», a soutenu M. Lakpé dans une conférence de presse.

Dans son dernier rapport publié le 11 février dernier sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire ces cinq dernières années, Amnesty International a accusé l’ANP d’avoir sanctionné à maintes reprises « essentiellement » les journaux proches de l’opposition.

« Il n’est pas juste de faire croire qu’en Côte d’Ivoire, la presse de l’opposition est bâillonnée et réprimée à tout vent et que, pour ce faire, les pouvoirs publics s’appuient sur deux bras séculiers que sont le procureur de la République et l’ANP», a estimé le président de l’ANP, soulignant que « nous sommes une autorité administrative indépendante vraiment indépendante ».

Poursuivant, M. Lakpé a soutenu avec insistance que toutes les décisions de son institution sont motivées et s’appuient sur des textes de loi régissant la profession et sur le code d’éthique et de déontologie rédigés par les journalistes eux-mêmes.

«Le rapport d’Amnesty International en indexant la seule ANP fait un acharnement contre cette autorité de régulation, acharnement dont on ignore les motivations», a-t-il indiqué assurant que son institution « continue de travailler en toute indépendance ».

De l’avis de M. Lakpé, ce « rapport à charge »  d’Amnesty International contre son institution fait le «lit de l’impunité» et encourage la  «médiocrité ».

M. Lakpé a conclu en invitant les enquêteurs d’Amnesty International « à prendre beaucoup plus de temps pour faire un travail fouillé et équilibré rendant compte de la réalité du terrain»  pour leur prochain rapport.

Le 12 février dernier, le gouvernement a qualifié pour sa part « d’allégations » ce dernier rapport d’Amnesty International indiquant que dans la constitution ivoirienne, sont garanties à tous la liberté d’expression, notamment, la liberté de conscience, d’opinion philosophique et de convictions religieuses.

Dans son dernier rapport sur la situation des droits de l’homme en Côte d’Ivoire, Amnesty International s’est inquiété « d’arrestations arbitraires et d’harcèlements judiciaires»  alors que se profile à l’horizon la présidentielle de 2020.

 « Au moins 17 détentions de journalistes et blogueurs ont été recensées ces cinq dernières années et l’ANP a sanctionné des organes de presse à maintes reprises, notamment ceux proches de l’opposition, en imposant des interruptions de publication ou de lourdes amendes », accusait également l’organisation.

Des groupes de travail pour des «solutions durables» aux problèmes des transports en Côte d’Ivoire

Le ministre ivoirien des transports, Amadou Koné a mis en place mercredi à Abidjan quatre groupes de travail devant proposer au bout de six mois des « solutions durables » aux préoccupations des acteurs des transports dans le pays, a constaté APA sur place.Ces quatre groupes composés d’acteurs des différents secteurs des transports,   qui ont reçu leur « feuille de route » des mains du ministre sont respectivement dénommés, groupe de travail du transport aérien, groupe de travail du transport lagunaire, groupe de travail du transport routier et groupe de travail du transport maritime.

Ces équipes de travail ont été mises en place dans le cadre des rencontres sectorielles dédiées au secteur des transports pilotées par le Comité de concertation État-Secteur privé (CCESP).

Les rencontres sectorielles constituent une plateforme d’échanges et de collaboration qui permet de renforcer le dialogue public-privé autour des problématiques d’un département ministère donné.

« Au terme de la phase de réflexions précédentes et au regard des matrices élaborées, il s’agit pour les groupes de travail de proposer des solutions durables aux préoccupations des acteurs des transports, d’identifier les moyens de mise en œuvre des solutions proposées, de mettre en place des indicateurs pour le suivi des actions et enfin de suivre et évaluer la mise en œuvre des actions identifiées», a fait savoir le ministres Amadou Koné dans un discours de lancement des activités desdits groupes.

« J’invite les membres des groupes de travail à travailler avec ardeur et célérité afin de nous soumettre un travail de qualité à l’échéance des travaux », a recommandé M. Koné.

Se félicitant des acquis du secteur des transports ivoirien l’année dernière, il a appelé les acteurs de son département ministériel à « maintenir le cap pour bâtir un secteur des transports moderne et compétitif».

« L’objectif à ce stade dédié au lancement des groupes de travail, est d’approfondir les réflexions sur les pistes de solutions proposées, les traduire en actions concrètes et d’assurer le suivi-évaluation de leur mise en œuvre », a expliqué auparavant, Mariam Fadiga Fofana, le secrétaire exécutif du Comité de concertation État-secteur privé ( SE-CCESP).

Poursuivant, elle a précisé que chacun des quatre groupes de travail constitué,  se réunira au moins une fois par mois et transmettra ses conclusions au ministre des transports dans un délai de six mois à compter de ce jour.

« Les rencontres sectorielles constituent l’un des outils essentiels d’animation du dialogue public-privé qui s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration permanente du dialogue dévolue au comité de concertation État-Secteur privé», a, par ailleurs précisé Mme Fofana.

Cette cérémonie de lancement des activités  de ces quatre groupes de travail intervient après la restitution des travaux du comité scientifique des rencontres sectorielles dédiées au secteur des transports tenue le 12 décembre 2018 autour du thème: « contribution du dialogue public-privé pour la performance du secteur des transports ».

Côte d’Ivoire: l’enregistrement des victimes des crises possible pour les réfugiés et exilés

L’enregistrement des victimes des crises en Côte d’Ivoire reste possible pour les réfugiés et exilés, a indiqué mercredi à des organisations de victimes, Kouamé N’guessan, chef de Cabinet du ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté.« Aujourd’hui,  les personnes pour lesquelles il y a possibilité d’enregistrement, ce sont les réfugiés et les exilés parce qu’au moment où on faisait l’enregistrement ils étaient hors de la Côte d’Ivoire », a dit Kouamé N’guessan, à une rencontre de la Confédération des organisations de victimes de la crise ivoirienne (COVICI).  

L’authenticité de l’identité des réfugiés et des exilés « va se faire en collaboration avec le HCR (Haut-commissariat pour les réfugiés) », a fait savoir Pr Kouamé N’guessan, ajoutant qu’il faut figurer sur la liste du HCR pour être pris en charge. 

« Si tu n’as pas ton nom là-dessus tu n’es pas réfugié », a-t-il dit aux victimes, tout en insistant que « la possibilité d’enregistrement reste ouverte pour les réfugiés ». Et ce, en collaboration avec le HCR, impliqué dans le retour des exilés en Côte d’Ivoire. 

Concernant les victimes de la crise post-électorale de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays, Pr  Kouamé N’guessan a relevé que « seule » la liste de la Commission nationale pour la réconciliation et l’indemnisation des victimes (CONARIV) demeure l’unique matrice.  

« Aujourd’hui, la liste de référence est celle fournie par la CONARIV. Elle a traité presque 874.000 dossiers dont près de 7000 dossiers qui ont été rejetés. C’est une structure de l’Etat de Côte d’Ivoire, nous assumons ce qui a été fait par la CONARIV», a-t-il poursuivi. 

Il a fait observer que des personnes apportent de faux documents, avant de rassurer que des vérifications sont faites en amont, notamment dans les communes et les sous-préfectures. Dans une commune d’Abidjan, ajoutera-t-il, « les deux tiers des documents produits étaient faux ».    

« Si  une personne a été identifiée comme victime, et que vous avez eu droit à réparation, les ayants-doit peuvent se rendre au service en charge des victimes au ministère de la Solidarité, où les services sont gratuits », a-t-il souligné.   

« Des personnes se sont inscrites à plusieurs endroits (…). Pour enlever les doublons, on a reversé tout cela à la CONARIV qui a sorti une liste unique consolidée.  Aujourd’hui, on ne peut plus parler de victimes dont les dossiers ont été déposés à la 7è tranche (un quartier à l’Est d’Abidjan) », a -t-il lancé. 

« Il y a Ies associations qui s’en vont établir leur liste de victimes et qui viennent pour qu’ on prenne en compte leur liste, alors que l’opération est déjà close et font croire qu’elles ont la capacité de faire enregistrer leurs victimes. La seule liste que nous connaissons, c’est la liste de la CONARIV », a -t-il dit. 

Pr Kouamé a également évoqué l’aide aux victimes via le financement des projets. Il a noté qu’il existe une convention passée avec un établissement bancaire qui s’est disposée à accompagner les projets avec un taux de 12% qui a été renégocié à 10%, mais qui n’est pas encore lancé. 

Toutefois, mentionnera-t-il, vingt projets ont été déjà financés à  ce jour. Un programme est d’ailleurs en vue afin de former des formateurs en rédaction de projets afin que toutes les victimes puissent bénéficier de l’appui d’un projet bancable.

Les données de la Commission nationale d’enquête révèlent qu’ « il a eu 3.248 victimes. Et sur ce chiffre, plus de 2.700 ont déjà bénéficié de réparation », a fait observer Pr  Kouamé N’guessan, précisant que peuvent bénéficier des prises en charge, les ayants-droit des victimes ou les blessés.  

La campagne cajou officiellement lancée en Côte d’Ivoire avec 800 000 tonnes visées en 2019

La campagne de commercialisation du cajou pour l’année 2019 en Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été officiellement lancée mercredi par le Conseil du coton et de l’anacarde qui prévoit une production de 800 000 tonnes contre 761.000 tonnes l’année précédente.« Nous avons arrêté les chiffres à 761 000 tonnes en 2018 contre 711 000 tonnes en 2017, ce qui indique une augmentation de 50.000 tonnes », a dit à la presse le directeur général du Conseil coton-anacarde, Adama Coulibaly, au siège de l’organe de régulation, à Abidjan.

Il a fait savoir que 16 000 tonnes de noix de cajou se trouvent dans les magasins, cependant « il n’y aura pas d’intégration » de ce stock  dans la production de 2019. Un volume que le régulateur entend favoriser la transformation.  

Dans un discours d’ouverture de la campagne 2019, le président du Conseil d’administration du Conseil coton-anacarde, Mamadou Bamba, a relevé que « le prix bord champ plancher est fixé à 375 Fcfa/Kg de noix de cajou bien séchées, bien triées et exemptes de matières étrangères ».

Il a ajouté que le prix magasin intérieur est de 400 Fcfa/Kg et le prix magasin portuaire de 459 Fcfa/Kg, appelant l’ensemble des acteurs de la filière au « respect des prix planchers en dessous desquels aucune transaction commerciale n’est autorisée ». 

M. Bamba a en outre relevé l’utilisation obligatoire des documents de transaction ainsi que des sacheries de la filière, faisant remarquer que le non-respect du prix plancher et des dispositions pratiques exposent tout contrevenant à des sanctions pouvant aller au retrait de l’agrément.

Vu le contexte international, le gouvernement ivoirien a décidé de baisser de 25% le prix du Kg de la noix de cajou aux producteurs pour la campagne 2019 contre 500 Fcfa/Kg en 2018. Pour se faire une marge plus importante de certains acteurs vendent leurs noix au Ghana, pays voisin à la Côte d’Ivoire.   

Concernant la fuite de l’anacarde aux frontières, le patron du Conseil coton-anacarde, a déploré des tentatives d’exportation de sacs de noix de cajou hors du pays par la voie terrestre, notamment à Bondoukou, dans l’Est ivoirien.  

Sur l’ensemble de la campagne en 2018, le Conseil coton-anacarde a fait arrêter 31 camions pour tentative de sortie avec un volume total de 216 tonnes de noix de cajou, a indiqué M. Coulibaly, qui a mentionné que « tous les produits saisis sont dorénavant la propriété du Conseil coton-anacarde ».

L’achat en dessous de 375 Fcfa le Kg ne sera pas toléré et « nous serons sans pitié » pour ces opérateurs, a prévenu Dr Adama Coulibaly,  qui se félicite de ce que « les premiers contrats qui sont signés permettent de donner au moins 375 Fcfa aux producteurs ». 

En termes de volumes d’anacardes transformées, la Côte d’Ivoire a enregistré « un peu moins de 69.000 tonnes de produits en 2018 », en deçà des objectifs que le Conseil s’est fixé. Le régulateur envisageait de transformer notamment 100 000 tonnes. 

Ce volume transformé reste toutefois une progression par rapport à 2017  où le pays a atteint un taux de 53%, représentant 44 000 tonnes. Le  Conseil coton-anacarde construit actuellement une « usine école » à  Yamoussoukro, ce qui devrait hisser davantage la transformation.

L’objectif de transformation en 2019 est de 130.000 tonnes, a annoncé Dr Adama Coulibaly, qui a fait remarquer que « les capacités installées opérationnelles sont de l’ordre de 122.000 tonnes ». Avec l’ouverture de nouvelles unités, la transformation devrait connaître un bond.  

Les axes majeurs des actions du Conseil pour la campagne en cours touchent, entre autre, le dispositif visant la compétitivité. Le régulateur veut combattre la fraude et améliorer la qualité des noix. A titre pilote, il a introduit la mesure du taux d’humidité départ intérieur qui devrait être inférieur à 10%.

L’incivisme, dira-t-il, est l’un des problèmes qui favorisent la fuite des produits de l’anacarde aux frontières et des pertes de taxes pour l’Etat. Le Conseil coton-anacarde envisage de s’attaquer à ce phénomène, via la sensibilisation, afin de régler cela.  

Côte d’Ivoire: le coût du Hadj maintenu à 2 millions FCFA avec une augmentation du quota à 9000

Le coût du pèlerinage à la Mecque (Hadj) a été maintenu à 2 millions de FCFA, a annoncé, mercredi à Abidjan, le ministre ivoirien de l’intérieur et de la sécurité, Sidiki Diakité qui a officiellement lancé les procédures de l’édition 2019, a constaté APA sur place dans la capitale économique ivoirienne. Pour le ministre Sidiki Diakité, la reconduction de ce coût  « est un effort considérable » de la part du gouvernement ivoirien pour permettre à plusieurs de ses concitoyens de confession musulmane d’accomplir le 5ème pilier de l’islam.

Outre le coût, Sidiki Diakité a annoncé  l’augmentation du quota des pèlerins qui passe à « 9000 pour l’édition 2019 contre 6800 en 2018», soit « 6000 places pour le contingent étatique et 3000 pour le privé ».

Expliquant  cette augmentation à la suite d’une requête du chef de l’Etat ivoirien aux autorités saoudiennes, le ministre a relevé les performances réalisées dans l’organisation du Hadj aux cours de ces dernières années.

A en croire le ministre en charge des questions de cultes, le royaume  saoudien estime que « la Côte d’Ivoire se positionne comme le meilleur  organisateur du pèlerinage parmi les pays africains».

« La Côte d’Ivoire rivalise avec l’Indonésie qui est le meilleur organisateur au niveau du moyen orient»,  a salué M. Diakité, invitant tous les acteurs du Hadj à maintenir le cap.

Pour sa part, le Directeur général des cultes, Messamba Bamba a indiqué que « les visites médicales pré-pèlerinages débutent le 25 février 2019 ». Quant aux inscriptions, poursuit le Directeur des cultes, elles «  commencent le 27 février pour s’achever le 03 mai ».

 Chaque année, des millions de personnes convergent en Arabie Saoudite pour l’accomplissement du Hadj, le cinquième pilier de l’Islam.

Zoom sur les chiffres de la présidentielle sénégalaise

Pour la présidentielle sénégalaise du 24 février 2019, le nombre total de bureaux de vote (BV) est de 15.397, a déclaré, mercredi à Dakar, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye.S’exprimant lors d’une rencontre avec les observateurs électoraux, Aly Ngouille Ndiaye a précisé que 14.651 bureaux seront ouverts sur l’ensemble du territoire national et 746 bureaux seront dédiés aux Sénégalais de l’extérieur.

Le nombre total de lieux de vote est de 6919 et le nombre total d’électeurs est de 6.683.043 (6.373.451 à l’intérieur et 306.592 à l’extérieur). Les bulletins imprimés sont au nombre de 40.100.000, soit 8.020.000 par candidat.

Trois membres de l’Administration siègeront dans chaque bureau de vote soit un total de 46.191. La commission électorale nationale autonome (Cena) a, quant à elle, désigné 15.397 contrôleurs (un par BV), là où 76.985 mandataires représenteront les candidats dans tous les bureaux, soit un représentant par candidat et par bureau de vote.

Le HCR évoque à Nouakchott le sort des réfugiés maliens

Le Haut-commissaire assistant pour la protection au Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Volker Turk annonce avoir discuté avec les autorités mauritaniennes du sort des réfugiés maliens installés dans ce pays.« Nous avons présenté les remerciements du Haut-commissaire des Nations-Unies pour les réfugiés pour la Mauritanie pour l’accueil qu’elle offre depuis une longue période aux réfugiés maliens », a dit M. Turk dans une déclaration à la presse à l’issue d’une entrevue avec le Premier ministre mauritanien, Mohamed Salem Ould Bechir, mardi.

Il a précisé avoir visité le camp de M’Bera (extrême est de la Mauritanie) où s’installent une quarantaine de milliers de réfugiés maliens ayant fui la guerre civile dans le nord et l’ouest de leur pays.

« Nous avons pris connaissance de leurs conditions de séjour et des services de base dont ils disposent reflétant clairement le niveau de solidarité du gouvernement mauritanien avec ces réfugiés et la prise de conscience de ce qu’exige leur situation actuelle comme appuis et aides », s’est félicité le responsable onusien.

M. Turk a par ailleurs souligné que le Haut-commissariat travaille en permanence avec la Mauritanie en vue de résoudre le problème de ces réfugiés afin de leur permettre de retourner dans leur pays et de jouir de tous leurs droits.

5002 observateurs accrédités pour la présidentielle sénégalaise

Au total, 5002 observateurs électoraux étrangers et nationaux répartis dans 41 missions sont accrédités pour le scrutin présidentiel du 24 Février 2019, a déclaré, mercredi à Dakar, Bernard Casimir Demba Cissé, Directeur de la formation et de la communication de la Direction générale des élections (Dge).« Parmi ces observateurs, 899 viennent de l’extérieur et les 4103 de l’intérieur du pays », a expliqué Bernard Casimir Demba Cissé lors d’une rencontre entre la Direction générale des élections (Dge) et les missions d’observateurs électoraux.

Cette rencontre a permis à la Dge d’expliquer aux observateurs électoraux le processus électoral, le découpage administratif, mais aussi de les remettre « un guide de l’observateur avec le répertoire des autorités administratives, les représentations diplomatiques au Sénégal et quelques adresses utiles », a souligné M Cissé, rappelant les prérogatives et les devoirs des observateurs électoraux.

Selon lui, les missions d’observateurs ont droit, entre autres, aux titres d’accréditations et badges d’identification, à l’accès à la législation électorale et aux documents électoraux, à l’accès aux centres, lieux et bureaux de vote.

Par contre, le gouvernement peut signer avec certaines missions d’observation un protocole d’accord, a-t-il indiqué, précisant que sur ce point, l’observateur doit « respecter la souveraineté du pays et la législation nationale, être neutre et impartial (…), éviter toute ingérence ou commettre un acte de nature à porter atteinte ou préjudice au processus électoral ».