Le Cesag doit aller sur les grands chantiers de développement des ressources humaines (Dg)

Le Centre Africain d’Etudes Supérieures en Gestion (Cesag) doit se réinvestir de sa mission et aller sur les grands chantiers de développement des ressources humaines de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), affirme son Directeur général, Pr Balibié Serge Auguste Bayala.Dans un contexte marqué par les Agendas 2030 de l’ONU et 2063 de l’Union africaine, « le Cesag doit se réinvestir de sa mission et aller sur les grands chantiers de développement des ressources humaines de l’Uemoa afin d’en faire un véritable laboratoire de formation et de transformation qualitative et quantitative du capital humain, levier essentiel pour le développement de l’Afrique », a dit Pr Bayala lors de la rentrée solennelle académique 2019-2020 du Cesag.

Dans son discours dont APA a obtenu copie, le Dg du Cesag soutient que les Etats membres de l’Uemoa font face à l’urgence de poursuivre la recherche de solutions aux principaux enjeux et défis dont le déficit d’efficacité dans la gouvernance publique et privée ; la faiblesse des échanges intra-communautaires et de la compétitivité internationale ; le taux de chômage élevé des jeunes ; la persistance des conflits et de la menace terroriste, étant donné que 4 pays sur les 8 de l’Union sont classés dans la catégorie des Etats fragiles par le Fonds monétaire international.

A propos de l’année académique 2019-2020, il a indiqué qu’elle revêt une importance capitale dans le développement institutionnel du CESAG car, elle marque une nouvelle étape dans la mise en œuvre de sa mission de Centre de renforcement des capacités au service de l’intégration et du développement de l’Uemoa.*

« J’invite toutes les parties prenantes à se joindre à nous pour réaliser le rêve des pères fondateurs car, c’est bien possible d’être au rendez-vous de 2063 », lancé Pr Bayala.

Créé en 1985 en application d’une décision prise par les Chefs d’Etats de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEAO) à la Conférence de Bamako en 1978, le CESAG a connu un rayonnement régional en s’imposant comme la principale grande école de formation au management en Afrique francophone au Sud du Sahara.

Sous la tutelle de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) depuis 1995, le Centre accueille chaque année plus d’entre 1200 et 1500 étudiants dans ses programmes (licence, master, MBA) en complément aux 300 professionnels qu’il accompagne annuellement dans le cadre de ses activités d’appui-conseil.

Politique, faits divers et sport au menu de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent d’une diversité de sujets, dominés par le débat sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, les faits divers avec les rocambolesques affaires sur l’armée et la drogue et les performances de Sadio Mané avec son club Liverpool.« Tentation de troisième mandat présidentiel : Macky sous la loupe », s’exclame Sud Quotidien, avant de reprendre Jean-Paul Dias (allié) qui « invite le président de la République à trancher le débat ». En même temps, le Forum Civil lui demande de « s’abstenir » de cet « éventuel » projet qui serait « hypothétique ».

Toutefois dans l’AS, Modou Ndiaye Rahma (partisan) note que Macky Sall vient de démarrer son premier mandat ».

Et comme s’il voulait taire la « polémique » qui règne aujourd’hui dans son parti (APR), le chef de l’Etat estime dans le journal « que celui qui n’est pas d’accord démissionne ».

Sur la question du troisième mandat qui concerne par ailleurs la Guinée voisine avec son président Alpha Condé, Walf Quotidien rappelle dans son édition du jour « l’anticipation majeure d’Abdou Diouf », président du Sénégal de 1981 à 2000.

Le Quotidien titre pour sa part sur la nomination d’Aminata Mbengue Ndiaye à la tête du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) où la ministre de la Pêche et membre du Parti socialiste (PS) remplace son défunt secrétaire général Ousmane Tanor Dieng, décédé en juillet. Dans ce sens, le journal sur le ton du calembour indique que « Macky fidélise l’Amy PS ».

En fait divers, Libération informe que « 4500 cartouches d’AK-47 ont été volées à la base de Ouakam ». Dans le cadre de l’enquête, ajoute le journal, « la Section de recherches entre dans la danse, (sur la piste peut-être du) soldat de première classe en fuite… localisé au Mali ».

Sur une autre affaire, La Tribune indique que « 500 kilos de cocaïne disparaissent ». Cette quantité de drogue, « estimée à 45 milliards », dépassait la tonne à l’annonce de sa saisie la semaine dernière dans les eaux internationales du Sénégal, ajoute le quotidien.

En football, l’ancien international français Lilian Thuram déclare dans Record que « Sadio Mané est à un niveau extraordinaire », avec « des chances de gagner le Ballon d’or » cette année.

Comme dans ce journal, la star sénégalaise, qui a permis à Liverpool de décrocher la victoire samedi en championnat grâce à une passe décisive et un but dans les dernières minutes contre Aston Villa, se retrouve en première page de Stades.

Le quotidien sportif magnifie « la folle accélération de Sadio Mané » dans la dernière ligne droite du Ballon d’or 2019.

Mondial U17 : le Sénégal s’incline devant le Japon (0-1)

L’équipe nationale U17 du Sénégal a été battue sur le score d’un but à zéro par celle du Japon, samedi soir au Brésil, dans un match comptant pour la troisième et dernière journée de la Coupe du monde de la catégorie.Jun Nashikawa a signé l’unique but de la partie. Le technique milieu offensif, entré en cours de match, a remporté son duel face au gardien Pape Ibrahima Dione en glissant la balle dans un trou de souris (0-1, 83e mn).

L’entraîneur des Lionceaux Malick Daf, ayant déjà validé son ticket pour les huitièmes de finale grâce aux succès contre les Etats-Unis (1-4) et les Pays-Bas (3-1), n’a pas aligné son équipe-type afin d’éviter que certains de ses poulains ne soient suspendus pour cumul de cartons.

Faute d’automatismes, le Sénégal ne s’est créé aucune occasion significative en 90 minutes de jeu. Tout le contraire des Japonais qui ont manqué d’adresse dans le dernier geste. Un tir supersonique de Nakono a même ricoché sur l’arête en toute fin de première période.

Mouhamadou Moustapha Diaw et Aliou Badara Baldé, jusque-là remplaçants, ont joué l’intégralité de la rencontre. Très entreprenants, ces deux attaquants sénégalais n’ont jamais su déstabiliser la forteresse nippone.

Avec cette victoire, le Japon termine en tête de ce groupe avec sept points au compteur là où le Sénégal se classe 2e avec six points. Ces deux sélections sont qualifiées pour le second tour.

Hausse 10,24% des embarquements de marchandises au Port de Dakar

Le cumul des embarquements de marchandises au Port autonome de Dakar (PAD) au terme des huit premiers mois de 2019 a enregistré une hausse de 10,24% comparés à la même période de l’année 2018, a appris APA samedi auprès de l’entreprise portuaire.Ce cumul est ressorti à 3.577.100 de tonnes contre 3.244.800 tonnes au terme des huit premiers mois de 2018, soit une hausse de 332.300 tonnes en valeur absolue. L’essentiel de ces embarquements concerne les marchandises diverses, les phosphates et les produits de la mer.

En variation mensuelle, les embarquements de marchandises ont enregistré une hausse de 7,04%, passant de 423.200 tonnes au mois de juillet 2019 à 453.000 tonnes un mois plus tard.

Concernant les débarquements de marchandises, les données de l’entreprise portuaire révèlent une légère baisse de 0,77% avec un cumul s’élevant à 9.944.700 tonnes durant les huit premiers mois de 2019 contre 10.022.400 tonnes un an auparavant. Les principaux produits débarqués au PAD ont trait aux marchandises diverses, au pétrole brut, aux hydrocarbures raffinées et aux produits de la mer.

Toutefois, en glissement mensuel, on note une baisse plus soutenue de 3,61% avec des débarquements s’élevant à 1.075.900 tonnes au mois d’août 2019 contre 1.454.200 tonnes au mois de juillet 2019.

 

Mondial U17 : le Sénégal qualifié en huitièmes de finale

L’équipe nationale U17 du Sénégal a composté son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de la catégorie qui se joue au Brésil après sa victoire, mercredi soir, face aux Pays-Bas sur le score de trois buts à un.Le Sénégal, comme lors de son succès contre les Etats-Unis (4-1), a mal démarré la partie. Dès la 10eminute, l’avant-centre hollandais Naoufal Bannis trompe la vigilance du portier Ousmane Ba (1-0). Les Lionceaux remettent les pendules à l’heure par l’intermédiaire de Pape Matar Sarr (1-1, 46emn).

En seconde période, l’entrée d’Aliou Badara Baldé offre plus d’allant à l’attaque sénégalaise. Le sociétaire de l’institut Diambars rate une occasion nette dans la surface de réparation à la suite d’une combinaison avec Pape Matar Sarr.

Dans la foulée, l’ailier décoche une lourde frappe repoussée par le dernier rempart des Bataves. A l’affût, Souleymane Faye fait la différence sur le flanc avant de centrer. Mouhamadou Moustapha Diaw, bien placé pour reprendre le cuir, est ceinturé par Melayro Bogarde. Rojas Andres, l’arbitre colombien de la rencontre désigne, sans hésiter, le point de pénalty. Exécutant la sentence, Pape Matar Sarr prend à contre-pied le gardien hollandais (1-2, 85emn). Le défenseur néerlandais, ayant écopé d’un second carton jaune synonyme de rouge, laisse sa formation en infériorité numérique.

Les Pays-Bas poussent pour effacer l’ardoise. Sur une contre-attaque, Pape Matar Sarr lance Aliou Badara Baldé dans le dos de la défense. Le prometteur attaquant effectue une course éclair, élimine le gardien sur un dribble et fait trembler les filets du gauche (1-3, 95emn). 

Le Sénégal, pour sa première participation à la Coupe du monde U17, se qualifie au second tour en battant notamment les Champions d’Europe en titre. Les protégés du coach Malick Daf défieront, samedi prochain à 23 heures GMT, le Japon lors de la 3eet ultime journée de la phase de groupes.

Le Sénégal rejoint ainsi l’Angola et le Nigeria en huitièmes de finale de la compétition.

L’Angola qui avait battu samedi la Nouvelle-Zélande (2-1), s’est imposé mardi face au Canada (2-1).

Le Nigeria a également assuré sa qualification en dominant l’Equateur (3-2) après sa première victoire samedi face à la Hongrie (4-2).

Le Cameroun, quatrième représentant africain à ce Mondial U17, effectue ce jeudi sa deuxième sortie contre l’Argentine. Il s’était incliné lundi dernier face au Tadjikistan (0-1).

Ballon d’Or 2019 : zoom sur les cinq Africains nommés

L’Afrique, le deuxième continent le plus représenté sur la liste du Ballon d’Or 2019 France Football avec cinq joueurs, à égalité avec l’Amérique du Sud et derrière l’Europe qui en compte dix-neuf, a de fortes chances de voir ses fils se distinguer.Sadio Mané, classé 23e en 2017 puis 22e en 2018 au ranking du Ballon d’Or, s’est affirmé cette saison comme un sérieux prétendant au Saint Graal. L’attaquant de Liverpool (Angleterre) a terminé co-meilleur buteur de Premier League avec 22 réalisations. Toutefois, cette performance de haute volée n’a pas suffi au bonheur des Reds coiffés au poteau par l’insubmersible Manchester City.

Le Sénégalais de 27 ans a brillé sur la scène européenne avec le club de la Mersey en remportant la Ligue des Champions et la Supercoupe. En effet, Sadio Mané (1m75 pour 69 kg) a provoqué un pénalty contre Tottenham dès les premiers instants de la finale de la C1. En Supercoupe, la précision létale du Lion, auteur d’un doublé, a perdu les Blues (2-2, TAB 5-4).

En outre, le joueur poli à l’Académie Génération Foot a conduit l’équipe nationale du Sénégal jusqu’en finale de la Coupe d’Afrique des Nations (défaite devant l’Algérie, 1-0). Même s’il a loupé deux penalties dans la compétition (contre le Kenya et l’Ouganda), le déroutant ailier a été efficace dans les matchs couperets.

En huitièmes de finale face aux Cranes, c’est Mané (66 sélections, 19 buts) qui a inscrit l’unique pion de la partie et en quarts, contre le Bénin, il a distillé un caviar à Idrissa Gana Guèye pour le but de la victoire. Au final, le natif de Sédhiou (sud) a trouvé le chemin des filets à trois reprises. C’est dire qu’il a performé sous les ordres d’Aliou Cissé.

Mohamed Salah, sociétaire de Liverpool, convoite aussi le Ballon d’Or. L’enfant de Bassioun El Gharbia fait partie des 30 nommés pour la deuxième saison de suite. Mais le gaucher, co-meilleur artificier du championnat d’élite anglais et buteur en finale de la Champion’s League, n’a pu sauver l’Egypte à la Can. Chez eux, les Pharaons ont buté sur l’Afrique du Sud en huitièmes de finale (0-1). Sixième au classement du Ballon d’Or 2018, Salah (1m75 pour 70 kg) a été vertement critiqué dans son pays après avoir été porté en triomphe lors de la qualification historique au Mondial russe.

Pierre-Emerick Aubameyang, pour sa première saison complète avec Arsenal, a confirmé son talent de finisseur. Meilleur goleador de la Bundesliga (Allemagne) en 2017 avec le Borussia Dortmund, l’international gabonais de 30 ans a récidivé au pays de Sa Majesté. Absent dans le classement du B.O de l’année passée, le Gunner a terminé 11e en 2016 et 21e en 2017.

De son côté, Riyad Mahrez a conservé son titre de Champion d’Angleterre avec Manchester City. Mieux, l’attaquant a offert à l’Algérie une seconde Can après celle gagnée à domicile en 1990. Le capitaine des Fennecs a été un élément clé du dispositif tactique mis en place par le sélectionneur Djamel Belmadi. Sur un coup franc magistral dans les arrêts de jeu de la demi-finale contre le Nigeria (2-1), Mahrez a mis sur orbite sa sélection. En 2016, l’année du titre avec Leicester, le footballeur âgé de 28 ans était le septième meilleur joueur du monde selon France Football.

Le cinquième et dernier Africain nommé au Ballon d’Or n’est autre que Kalidou Koulibaly. Au poste de défenseur central, le colosse sénégalais (1m87 pour 89 kg) est l’un des plus coriaces de la planète. Sous la tunique de Naples (Italie), KK a été désigné meilleur défenseur du Calcio à l’issue de la saison précédente par la Ligue de football italienne. La première nomination au Ballon d’Or du natif de Saint-Dié-des-Vosges (France) fait de lui le second joueur de l’histoire du Napoli à s’inviter dans la liste des nommés après le Belge Dries Mertens en 2017.

Le jury du Ballon d’Or France Football est composé de 180 journalistes sportifs de 180 pays différents. C’est le 2 décembre prochain, au cours d’une soirée animée par l’ancien international ivoirien Didier Drogba au théâtre du Châtelet (Paris, France), que sera connu le successeur de Luka Modrić. Pour la première fois depuis 1995, année de l’instauration de la liste des nommés, le tenant du titre y est absent.

Liste des 30 nommés pour le Ballon d’Or :

Gardiens (3) : Hugo Lloris (Tottenham, France), Marc-André Ter Stegen (FC Barcelone, Allemagne) et Alisson Becker (FC Liverpool, Brésil).

Défenseurs (5) : Trent Alexander-Arnold (FC Liverpool, Angleterre), Matthijs De Ligt (Juventus, Pays-Bas), Virgil Van Dijk (FC Liverpool, Pays-Bas), Kalidou Koulibaly (Naples, Sénégal) et Marquinhos (Paris Saint-Germain, Brésil).

Milieux (4) : Frenkie De Jong (FC Barcelone, Pays-Bas), Donny Van De Beek (Ajax Amsterdam, Pays-Bas), Georgino Wijnaldum (FC Liverpool, Pays-Bas) et Kevin De Bruyne (Manchester City, Belgique).

Attaquants (18) : Sadio Mané (Liverpool, Sénégal), Sergio Agüero (Manchester City, Argentine), Dusan Tadic (Ajax Amsterdam, Serbie), Kylian Mbappé (Paris Saint-Germain, France), Pierre-Emerick Aubameyang (Arsenal, Gabon), Cristiano Ronaldo (Juventus, Portugal), Karim Benzema (Real Madrid, France), Heung-Min Son (Tottenham, Corée du Sud), Robert Lewandowski (Bayern Munich, Pologne), Roberto Firmino (FC Liverpool, Brésil), Bernardo Silva (Manchester City, Portugal), Lionel Messi (FC Barcelone, Argentine), Riyad Mahrez (Manchester City, Algérie), Antoine Griezmann (FC Barcelone, France), Mohamed Salah (FC Liverpool, Egypte), Eden Hazard (Real Madrid, Belgique), Raheem Sterling (Manchester City, Angleterre) et João Félix (Atletico Madrid, Portugal).

« Assistance Ô Pays », une offre de Banque Atlantique à la diaspora sénégalaise en Europe

Banque Atlantique, filiale du Groupe Banque centrale populaire du Maroc vient de procéder, en partenariat avec Allianz Sénégal, au lancement officiel de l’offre « Assistance Ô Pays », un produit spécialement développé pour la diaspora Sénégalaise vivant en Europe.Cette offre permet au souscripteur de bénéficier d’une couverture d’assurance assistance en cas de décès survenu à l’étranger. «Assistance Ô Pays » garantit l’accompagnement des proches pour le rapatriement du corps du défunt vers son pays d’origine ou l’inhumation dans le pays de résidence assurant la prise en charge des frais d’obsèques.  

La cérémonie s’est tenue le vendredi 25 octobre 2019, à Dakar, en présence de M. Outman Roqdi et Mme Alexandra Awadi respectivement directeur général et directeur général adjoint de Banque Atlantique, ainsi que de M. Mouhssine Cherkaoui, directeur général Maroc Assistance International et Mme Adja Samb, directrice générale d’Allianz Sénégal.  

« A travers ce produit, Banque Atlantique souhaite consolider son positionnement d’institution financière au service de la diaspora dans les pays d’origine », a déclaré Mme Alexandra Awadi, directrice générale adjointe en charge du développement de Banque Atlantique.

Dans cet élan, dira-t-il, « le groupe Banque Centrale Populaire met au cœur de sa stratégie les Africains du monde et plus particulièrement, la Diaspora Sénégalaise estimée entre 2,5 et 3 millions de personnes établies à travers le monde».

Pour sa part, M. Cherkaoui, directeur général Maroc Assistance Internationale, a affirmé que « bien plus qu’un nouveau produit, Assistance Ô Pays permettra d’insuffler deux dimensions dans l’accompagnement des Sénégalais résidant en Europe, clients de Banque Atlantique Sénégal ».

M. Cherkaoui a assuré d’une dimension, logistique, à travers une plateforme opérationnelle 24H/24 et 7J/7, composée d’hommes et de femmes prêts à intervenir dans le monde entier grâce à un réseau de prestataires spécialisés et une dimension humaine, à travers l’accompagnement et le soutien des familles frappées par le deuil.  

Concernant les multiples avantages de l’offre, Mme Adja Samb, directrice générale d’Allianz Sénégal a expliqué que « cette solution combinée permet de répondre aux préoccupations des Sénégalais de la diaspora et de leur proposer bien plus qu’une assurance, mais surtout, une tranquillité d’esprit sachant que nous serons présents aux côtés de leurs proches dans les moments difficiles ».

Poursuivant, Mme Adja Samb  a indiqué que « d’autres solutions de protection sont en cours de développement pour ce segment de clientèle. Le but étant de permettre à nos assurés de préparer sereinement leur retour au pays ».

Avec Assistance Ô Pays, les Sénégalais du monde, résidant en Europe devraient être dorénavant pris en charge localement à travers une offre complète, dont les garanties s’appliquent dans le respect des us et coutumes sénégalaises conformément aux rites funéraires de l’assuré, assure Banque Atlantique.

Football : trois joueurs vont honorer leur première convocation en équipe nationale

Mame Baba Thiam, Naby Sarr et Moussa Ndiaye sont les trois novices de la liste de 24 joueurs, publiée ce jeudi à Dakar par le sélectionneur Aliou Cissé, pour disputer les deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021.D’emblée, Aliou Cissé a souligné qu’ « il n’est jamais facile de constituer un groupe au regard de l’important réservoir de talents du Sénégal toutes catégories confondues ». Pour le début des éliminatoires, l’ancien capitaine de l’équipe nationale a appelé trois nouveaux joueurs « dans le souci d’injecter du sang neuf dans la tanière ».

Naby Sarr est l’un d’eux. Fils de l’ancien international sénégalais Boubacar Sarr «Locotte», ce défenseur central a fait ses gammes à l’Olympique Lyonnais (France). « C’est un garçon que je connais depuis longtemps. Si Charlton Athletic (son club) se porte bien, c’est en partie grâce à ses performances. C’est important de le voir à l’œuvre. Nous étions à la recherche d’un défenseur central qui a son profil. On espère donc qu’il viendra en bonne santé pour nous montrer ce qu’il sait faire », commente Aliou Cissé.

La convocation de Moussa Ndiaye a éjecté du groupe Pape Djibril Diaw. Meilleur joueur de la dernière Coupe d’Afrique des moins de 20 ans, le sociétaire d’Excellence Foot (Sénégal) a tapé dans l’œil du technicien national.

« Moussa Ndiaye est un jeune joueur. C’est un signal fort que j’envoie aux footballeurs locaux. Celui-ci consiste à leur faire comprendre que l’équipe nationale n’est pas fermée. S’ils performent, il n’y a aucune raison pour qu’ils n’intègrent pas la sélection A », soutient M. Cissé.

Enfin, Mame Baba Thiam, auteur de quatre buts et d’une passe décisive en huit rencontres de Super Lig turque avec Kasimpasa, a un vrai coup à jouer en l’absence notamment des attaquants Mbaye Diagne et de Diao Baldé Keïta.

« Cela fait trois ans que je suis Mame Baba Thiam. Il a été formé à la Juventus (Italie) mais il a ensuite disparu. Il y a deux ans, il évoluait en Arabie Saoudite. Cet attaquant a donc manqué de stabilité ces dernières années. Mais cette saison, il fait de très bonnes choses en Turquie. Il dispose d’une certaine polyvalence en jouant dans l’axe ou sur les côtés », soutient l’entraîneur national.  

Au cours de sa conférence de presse, Aliou Cissé a évoqué le cas de Moussa Wagué (FC Barcelone, Espagne) et d’Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre) qui font banquette dans leur club.

L’ailier formé à Génération Foot (Sénégal) a rejoint les Hornets à l’intersaison pour 30 millions d’euros hors bonus (19,6 milliards F CFA) mais tarde à faire son trou dans cette formation.

« Depuis le début de la saison, Ismaïla Sarr a peu de titularisation. Il faut qu’il continue à travailler. Même si ce championnat est très compliqué surtout lors de la première année, je pense qu’il va s’adapter à ce football », promet le sélectionneur national.

La situation de Moussa Wagué au sein du club catalan paraît plus complexe puisque le latéral figure rarement sur les feuilles de match.  

« Wagué a déjà fait ses preuves en sélection. Il vit une situation difficile en club mais je crois que ses qualités ne sont plus à démontrer. Si je le convoque, c’est parce que j’ai confiance en lui. Mais je lui ai fait comprendre qu’il doit trouver du temps de jeu », assure Cissé.

Le Sénégal reçoit le Congo le 13 novembre prochain au stade Lat Dior de Thiès (70 km à l’est de Dakar) avant de jouer à Eswatini quatre jours plus tard.

Aliou Cissé choisit 24 Lions pour affronter le Congo et Eswatini

Aliou Cissé, le sélectionneur de l’équipe nationale de foot du Sénégal, a rendu publique, au cours d’une conférence de presse tenue jeudi à Dakar, une liste de 24 joueurs appelés à disputer les deux premières journées des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations Cameroun 2021.Le Sénégal va accueillir le Congo le 13 novembre prochain au stade Lat Dior de Thiès (70 km à l’est de Dakar) avant de jouer à Eswatini quatre jours plus tard.

Pour ces deux confrontations, l’entraîneur Aliou Cissé a presque reconduit le groupe qui a récemment tenu en échec le Brésil (1-1) à Singapour. Seuls, le défenseur Pape Djibril Diaw (Angers, France) et l’attaquant Diao Baldé Keïta (Monaco, France) manquent à l’appel.

De leur côté, l’attaquant Mame Baba Thiam qui joue en Turquie ainsi que les défenseurs centraux Naby Sarr et Moussa Ndiaye vont découvrir la tanière. Formé à l’Olympique Lyonnais (France), Naby Sarr est le fils de l’ancien international sénégalais Boubacar Sarr «Locotte». Né le 13 août 1993 à Marseille (France), ce colosse (1m96 pour 94 kg) qui jouait aux côtés d’Alphonse Aréola et de Paul Pogba, a remporté la Coupe du monde U20 avec les Bleuets en 2013.

Pour sa part, Moussa Ndiaye récolte les fruits de ses brillantes prestations avec les équipes de jeunes. Ce footballeur local a notamment été désigné meilleur joueur de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des moins de 20 ans.

La liste des 24 Lions convoqués :

Gardiens (3) : Abdoulaye Diallo (Gençlerbirligi, Turquie), Alfred Gomis (Dijon, France) et Edouard Mendy (Rennes, France).

Défenseurs (8) : Moussa Wagué (FC Barcelone, Espagne), Lamine Gassama (Göztepe Spor Kulübü, Turquie), Salif Sané (Schalke 04, Allemagne), Kalidou Koulibaly (Naples, Italie), Saliou Ciss (Nancy, France), Racine Coly (Nice, France), Naby Sarr (Charlton Athletic FC, Angleterre) et Moussa Ndiaye (Excellence Foot Dakar, Sénégal).

Milieux (6) : Cheikhou Kouyaté (Crystal Palace, Angleterre), Idrissa Gana Guèye (Paris Saint-Germain, France), Sidy Sarr (Nîmes, France), Pape Alioune Ndiaye (Stoke City, Angleterre), Krépin Diatta (FC Bruges, Belgique) et Mamadou Loum Ndiaye (FC Porto, Portugal).

Attaquants (7) : Famara Diédhiou (Bristol City, Angleterre), Ismaïla Sarr (Watford, Angleterre), Sada Thioub (Angers, France), Sadio Mané (Liverpool, Angleterre), Habib Diallo (FC Metz, France), Mbaye Niang (Rennes, France) et Mame Baba Thiam (Kasimpasa Spor Kulübü, Turquie).

Le débat sur un éventuel 3è mandat de Macky continue d’alimenter la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus jeudi à APA traitent de divers sujets dont celui relatif au débat sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall qui, pourtant, vient d’entamer son second mandat à la tête du pays.« Macky Sall, le fruit défendu du 3ème mandat », barre à sa Une Le Témoin avant de souligner que « Le débat sur l’éventualité d’un troisième mandat du président Macky Sall est de plus en plus agité ».

« Si l’actuel chef de l’Etat avait donné, avant la présidentielle de 2019, des gages fermes de ne pas briguer un 3ème mandat, tout laisse aujourd’hui croire que qu’il a une telle tentation. Le changement discursif sur la question, la distillation par doses homéopathiques de l’idée par son entourage et la sanction de tout responsable qui parlerait de l’impossibilité d’un 3ème mandat accréditent la thèse de la candidature du président Sall en 2024 », soutiennent nos confrères.

Sous le titre « Le piège du 3ème mandat », Vox Populi estime que « Pouvoir et opposition (sont) divertis par des joutes prévues dans 5 ans » et la conséquence de cette situation est que « Les maux des Sénégalais (sont) relégués au second plan ».

Interrogé sur le sujet par Sud Quotidien, le ministre en charge de la communication de la présidence de la République, Seydou Guèye, déclare que « La communication de la majorité et du Gouvernement doit se conjuguer au temps du président qui est le temps de l’action et non de la vaine polémique ». Puis, M. Guèye d’ajouter : « Toute tentative de dépassement de notre ligne communicationnelle relève d’une posture de défiance ». Cela pousse le journal à arborer ce titre : « Seydou Guèye avertit ! »

Les quotidiens sénégalais se sont par ailleurs penchés sur le renouvellement des instances du Parti démocratique sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000-2012).

A ce propos, Le Quotidien informe que « Wade continue son sopi (changement) ». Ainsi, souligne le journal, « il a nommé respectivement Lamine Ba et Saliou Sagna, président et secrétaire général de la Fédération nationale des cadres libéraux (Fncl), en remplacement de Cheikh Tidiane Seck et Abdoul Aziz Diop ».

Le quotidien L’AS consacre sa parution du jour au « faible niveau de recouvrement des impôts » de la mairie de Dakar et arbore cette Une : « Dakar, une capitale sans capital ». A en croire le journal, « Il ressort du rapport de la Commission des Finances que la ville de Dakar s’enlise dans d’énormes difficultés qui ont pour noms : faiblesse de la masse salariale, faible niveau de recouvrement des impôts et déficit budgétaire ».

Le quotidien national Le Soleil salue quant à lui l’« Historique qualification des Lionceaux » pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde U17, après leur victoire sur les Pays-Bas par le score de 3 buts à 1. Le Sénégal affronte, samedi, le Japon pour la troisième et dernière journée du groupe D.

Mondial U17 : le Sénégal qualifié en huitièmes de finale

L’équipe nationale U17 du Sénégal a composté son ticket pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde de la catégorie qui se joue au Brésil après sa victoire, mercredi soir, face aux Pays-Bas sur le score de trois buts à un.Le Sénégal, comme lors de son succès contre les Etats-Unis (4-1), a mal démarré la partie. Dès la 10e minute, l’avant-centre Naoufal Bannis trompe la vigilance du portier Ousmane Ba (1-0). Les Lionceaux remettent les pendules à l’heure par l’intermédiaire de Pape Matar Sarr (1-1, 46e mn).

En seconde période, l’entrée d’Aliou Badara Baldé offre plus d’allant à l’attaque sénégalaise. Le sociétaire de l’institut Diambars rate une occasion nette dans la surface de réparation à la suite d’une combinaison avec Pape Matar Sarr.

Dans la foulée, l’ailier décoche une lourde frappe que repousse le dernier rempart des Bataves. A l’affût, Souleymane Faye fait la différence sur le flanc avant de centrer. Mouhamadou Moustapha Diaw, bien placé pour reprendre le cuir, est ceinturé par Melayro Bogarde. Rojas Andres, l’arbitre colombien de la rencontre désigne, sans hésiter, le point de pénalty. Exécutant la sentence, Pape Matar Sarr prend à contre-pied le gardien hollandais (1-2, 85e mn). Le défenseur néerlandais, ayant écopé d’un second carton jaune synonyme de rouge, laisse sa formation en infériorité numérique.

Les Pays-Bas poussent pour effacer l’ardoise. Sur une contre-attaque, Pape Matar Sarr lance Aliou Badara Baldé dans le dos de la défense. Le prometteur attaquant effectue une course éclair, élimine le gardien sur un dribble et fait trembler les filets du gauche (1-3, 95e mn). Les carottes sont cuites.

Le Sénégal, pour sa première participation à la Coupe du monde U17, se qualifie au second tour en battant notamment les Champions d’Europe en titre. Les protégés du coach Malick Daf défieront, samedi prochain à 23 heures GMT, le Japon lors de la 3e et ultime journée de la phase de groupes.

Les FinTech, une opportunité de développement en Afrique (Dg Bceao)

La maîtrise de la révolution des technologies financières (FinTech) peut offrir une formidable opportunité de développement aux pays africains, a déclaré, mercredi à Dakar, Tiémoko Meyliet Koné, Gouverneur de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).Il intervenait lors d’une conférence internationale sur les entreprises de FinTech, organisée par son institution en collaboration avec la Banque Mondiale.

La FinTech est une innovation financière fondée sur la technologie, pouvant se manifester par de nouveaux modèles commerciaux, applications, processus et services ou produits ayant un impact sur les marchés financiers, les institutions financières et la fourniture de services financiers.

De l’avis du Gouverneur de la BCEAO, « la technologie et la finance sont toujours allées de pair, mais l’ampleur de l’impact disruptif des FinTech sur le système financier a surpris les régulateurs et les acteurs de la finance classique dans le monde ».

Selon lui, les FinTech menacent d’obsolescence de nombreux métiers en ce sens qu’elles modifient profondément les pratiques des acteurs et ouvrent la porte à de nouveaux modes de fourniture et de consommation des services financiers.

« Ces nouveautés sont alignées sur les aspirations des populations qui veulent des services financiers plus simples, plus efficaces, plus adaptés, plus accessibles et moins coûteux », a laissé entendre M. Koné.

Il reconnait tout de même qu’au cours des dernières années, l’industrie des FinTech a montré sa capacité à répondre efficacement à ces besoins des populations, à travers l’utilisation de nouvelles technologies, notamment le Big Data, l’intelligence artificielle, la Blockchain ou la biométrie.

Pour autant, le Gouverneur de la BCEAO reste convaincu que cette mutation qui pourrait bouleverser l’équilibre du système financier, est également porteuse de risques pour la stabilité financière, notamment en matière de cybersécurité, de blanchiment de capitaux et d’exercice illégal d’activités réglementées.

Mort d’Abou Bakr al-Baghdadi : « l’idéologie djihadiste reste attractive » (analyste)

Malgré la disparition d’Abou Bakr al-Baghdadi, calife autoproclamé du mouvement terroriste Etat islamique (EI), tué le weekend dernier dans un raid américain dans la province d’Idleb (Syrie), l’idéologie djihadiste est toujours attractive, a reconnu le journaliste et veilleur analyste spécialiste des mouvements djihadistes Wassim Nasr.« L’idéologie +djihadiste+ reste attractive parce qu’elle répond à des griefs bien réels que ça soit de la jeunesse européenne ou dans la plupart des pays africains », a fait remarquer, Wassim Nasr dans une interview accordée à APA.

« Les réponses sont à trouver au niveau éducatif, social, économique, pas qu’au niveau militaire », avertit l’analyste français qui estime que la solution militaire n’aura qu’un revers militaire.

Même si la mort d’al-Bagdhadi est un coup moral qui va perturber Daech dans l’immédiat, Wassim Nass souligne qu’à moyen et long terme, le groupe terroriste va trouver un nouveau chef dont « le choix sera déterminant ».

D’ailleurs pour son compatriote Romain Caillet, chercheur sur les questions islamistes, il faudra « se demander quelle va être l’autorité du successeur » d’al-Baghdadi, surtout en Afrique où on note « un clivage » entre les jihadistes nigérians Abou Mosab Al Barnaoui et Abubakar Shekau, tous deux leaders autoproclamés de Boko Haram (EI en Afrique de l’ouest).

Même le défunt chef de l’EI avait « tranché en faveur » du premier, Shekau continue d’avoir des troupes qui lui sont « toujours fidèles », précise M. Caillet dans une interview accordée à APA.

Dans ce contexte de clivage devenu mondial, le professeur Abdou Latif Aïdara du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) soutient que la disparition de Baghdadi n’aura donc aucune incidence +positive+ sur le plan sécuritaire international.

« Les mouvements djihadistes sont comme une hydre, à chaque fois que vous coupez une tête, elle repousse et parfois sous une forme plus dangereuse », souligne M. Aïdara.

A en croire Abdou Latif Aïdara, Aboubakar al-Baghdadi ne commandait plus les troupes de l’Etat islamique, mais il avait plutôt un leadership idéologique. Et c’est à travers ce dernier, souligne l’expert international en analyse géopolitique, que le leader de l’EI « a réussi quelque chose d’extrêmement important et subtile, voire sournois : inoculer dans le tissu social des individus qui n’obéissent qu’à eux-mêmes ».

Partant de ce constat, il souligne qu’«il n’y avait pas d’organisation horizontale ou verticale où al-Baghdadi donnait des ordres » et que le mouvement a eu le temps « de faire sa mutation » pour obtenir l’envergure mondiale qu’elle a aujourd’hui.  

Toutes choses qui font dire à l’enseignant au Centre africain d’intelligence stratégique que « la mort d’Aboubakar al-Baghdadi ne signifie pas la fin de Daech, loin de là. De même que la mort de Ben Laden n’a pas sifflé la fin du mouvement Al Qaïda ».

ARD/Dng/APA

Mort d’al-Baghdadi : les groupes terroristes du Sahel et le défi de l’auto-gestion (consultant)

La mort annoncée dimanche du chef de Daech d’Abou Bakr al-Baghdadi, soulève depuis lors des interrogations sur l’avenir des mouvements djihadistes, affiliés à l’Etat islamique en Afrique particulièrement dans le Sahel, qui sont désormais contraints « à s’organiser et à s’autogérer », a expliqué le chercheur et consultant français sur les questions islamiques, Achraf Ben Brahim dans une interview accordée à APA.« Je pense que ces structures +au Sahel+ seront finalement appelées à s’organiser et à s’autogérer. Parce que le commandement de Daech (acronyme de l’EI en arabe) va être en proie à des conflits, j’imagine internes, pour la succession d’al-Baghdadi », souligne le consultant français.

Suite à la mort d’al-Baghdadi annoncée dimanche par le président des Etats-Unis, Donald Trump, à la suite d’une opération des forces spéciales américaines dans le nord-ouest de la Syrie, dans la région d’Idleb, Ben Brahim doute de la capacité de Daech de tenir de manière ardue l’organisation et la stratégie des groupes terroristes dans le Sahel.

Homme le plus recherché au monde avant son décès, il s’était autoproclamé leader de cette organisation qui « s’est étendue en Afrique à la faveur des conflits ethniques et la chute de Khadafi et de la Libye » en 2011.

Ces évènements « ont été l’un des premiers arsenaux dans lesquels les mouvements djihadistes (affiliés à Daech) se sont armés », ajoute le chercheur français, auteur en 2016 de « L’Emprise, enquête au cœur de la Djihadosphère ».

Par ailleurs, leur ascension au Sahel a été surtout constatée au Nigéria et au Cameroun avec le groupe Boko Haram ainsi qu’au Mali avec « Adnane Abou Walid al-Sahraoui (qui) est le chef des combats au nord et qui a prêté allégeance à Daech en 2015 ».

Si Abdoulatif Aidara, enseignant au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) de Dakar, estime que « la mort d’Abou Bakr al-Baghdadi ne signifie pas la fin de Daech », la réorganisation de ses ramifications dans le Sahel va s’annoncer « compliquée » , selon Achraf Ben Brahim.

Cependant « une chose est sûre, c’est que ces mouvements ne disparaîtront pas » et le danger restera « important » sur le côté opérationnel, prévient le consultant français.

Par ailleurs « la mort de Baghdadi changera peut-être quelque chose au niveau de la symbolique » en plus des « affaiblissements » que connaîtront les groupes affiliés à Daech dans le Sahel.

Achraf Ben Brahim estime toutefois que leur force réside dans le fait « qu’ils sont capables de se transformer et de s’organiser malgré les défections et les morts de dirigeants ; parce que ce sont des organisations qui sont rompues à la clandestinité ».

La mort d’al-Baghdadi ne sonne pas la fin du terrorisme en Afrique ! (analyste)

La mort annoncée d’Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l’Etat Islamique (EI) qui compte en Afrique des organisations affiliées dont Boko Haram, ne signifie pas forcément la disparition de ces groupes terroristes en raison de « l’islamisation des radicalités sociales » notée en Afrique. 

« En Afrique, le chômage peut expliquer l’immigration, la délinquance et le djihadisme. Dans ce continent, 66 % des jeunes ont moins de 35 ans et ils n’ont pas énormément d’alternatives. Contrairement à ce qui se passe en Europe, au Proche-Orient ou au Moyen-Orient, il y a une islamisation des radicalités sociales en Afrique et non une radicalisation islamique », soutient Abdou Latif Aïdara, professeur au Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS).

 A titre illustratif, cet expert international en analyse géopolitique renseigne qu’Ansar Dine et le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), deux groupes présents dans le nord du Mali, sont composés entre autres « de trafiquants de cigarettes, de drogue et d’anciens repris de justice ».

 

Pour le cas du Mali, M. Aïdara préconise d’abord « de lutter contre la délinquance, d’instaurer la bonne gouvernance et d’effectuer un bon aménagement du territoire n’excluant aucune communauté sur toute l’étendue du territoire national ».

 A en croire cet enseignant au Centre africain d’intelligence stratégique (CISP), si les Etats africains ne font pas d’efforts dans ce sens, « les populations des périphéries seront mécontentes et donc réceptives aux idées de subversion. La solution ne réside pas simplement dans l’action militaire ».

 Ibrahim Awad al-Badri, plus connu sous le nom d’Abou Bakr al-Baghdadi, s’est autoproclamé calife de l’organisation État Islamique (EI) en juin 2014 à Mossoul (Irak). Au summum de sa puissance, l’EI contrôlait un immense territoire à cheval sur l’Irak et la Syrie.

 C’est dimanche dernier que Donald Trump, le président des Etats-Unis, a annoncé la mort du leader de l’Etat Islamique au cours d’une opération militaire américaine près du village de Baricha, dans le nord-ouest de la Syrie.

 Abou Bakr al-Baghdadi a été plusieurs fois donné pour mort sans aucune preuve le confirmant. De l’avis de Wassim Nasr, journaliste à France 24 et spécialiste des mouvements djihadistes, « ce serait vraiment surprenant que le président américain s’avance à ce point-là s’il n’était pas sûr de son coup. 

Donald Trump sait très bien que « si ce n’est pas vrai, al-Baghdadi peut diffuser une vidéo pour démentir cette information. Et ce serait un sacré camouflet pour les Etats-Unis », souligne Wassim Nasr dans une interview accordée à APA.

Faits de société, économie et politique se partagent la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent de divers sujets dont la saisie, hier au Port autonome de Dakar, de 43 plaquettes de cocaïnes d’une valeur de 03 milliards de FCFA.« Saisie d’une valeur de 03 milliards de FCFA au Port de Dakar », affiche le quotidien national Le Soleil soulignant dans ses colonnes qu’« après diverses saisies récentes de près d’une tonne de cocaïne, la Douane sénégalaise a encore intercepté, hier, au port de Dakar, 43 plaquettes de cette drogue, à bord d’un véhicule en transit en provenance de la Belgique et à destination de la Gambie ».  

« C’est aux environs de 19 heures que les hommes du Colonel Abibou Diallo, Commandant de l’Unité mixte de Contrôle des conteneurs (UMCC), rattachée à la Subdivision des Douanes de Dakar Port, sont tombés sur un véhicule de marque KIA SORENTO, dans le parc de Dakar Terminal appelé +Parc Maguèye. Sur place, ils découvrent 43 plaquettes de cocaïne d’un kilogramme chacune (…) + », précise le quotidien L’AS.  

Les quotidiens sénégalais sont par ailleurs revenus sur les sanctions nées du débat sur le 3ème mandat. A ce propos, Le Quotidien fait remarquer que « Macky se heurte aux élus ». « Le président Sall a limogé jusqu’ici un directeur et un ministre-conseiller qu’il a nommés.  Le député Seydina Fall Bougazelli a déclaré hier que le chef de l’Etat peut et va faire un troisième mandat. Là, il s’agit d’un député, une fonction élective. Et c’est plus compliqué. A moins de recourir à des sanctions dans le parti », écrivent nos confrères.

Sous le titre « Ce que cachent les purges de Macky Sall », La Tribune soutient que « c’est par la terreur du limogeage systématique que le président de la République tient en laisse son camp et ses alliés (…) sur la question d’un 3ème mandat en sa faveur. Mais un jour ou l’autre, d’une manière ou d’une autre, Macky Sall devra regarder les Sénégalais les yeux dans les yeux pour leur dire ce qu’il entend faire en 2024… ».

Qualifiant l’« interdiction (par Macky Sall) d’un débat sur le troisième mandat au sein de l’APR (parti au pouvoir) de jeu +trouble+ », Sud Quotidien donne la parole au professeur en Science politique de l’Université Gaston Berger (nord), Ibou Sané, qui justifiant l’attitude de Macky Sall, déclare que ce dernier « ne voulait pas qu’on pollue l’atmosphère du Sénégal par un troisième mandat ».

L’infertilité au sein des couples est le sujet mis en exergue par Walf Quotidien avec un dossier qui relate « Le supplice des femmes sans enfant ».

L’Observateur quant à lui consacre sa parution du jour à une « enquête sur un +autre+ drame social » en racontant « l’insoutenable calvaire des 127 employés de la SIGELEC », Société industrielle de générateurs électriques créée en 1971 et qui a fini par mettre la clé sous le paillasson depuis septembre 2017.

Lancement d’un projet d’électrification de 300 villages sénégalais

Le projet d’électrification de 300 villages sénégalais par des mini-centrales photovoltaïques, financé par Kfw IPEX-Bank à hauteur de plus de 13 milliards f cfa et mis en oeuvre par l’entreprise allemande GAUFF & Co a été lancé, mardi après-midi à Dakar, par Abdoulaye Dia, Directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, a constaté APA.Dans un document remis à la presse, l’entreprise GAUFF &Co explique que ce projet s’inscrit dans le cadre de la coopération entre l’Allemagne et le Sénégal et va concerner sept régions, 15 départements, 300 villages. Il servira à 20.000 foyers et 180 000 personnes.

« Ce qui est intéressant dans ce projet, selon Stéphan Roken, ambassadeur de la République fédérale d’Allemande au Sénégal, c’est l’arrivé du secteur privé et des entrepreneurs allemands qui sont en train de découvrir et de percer le marché sénégalais. C’est un projet phare qui montre aux gens qui ne connaissent pas encore le Sénégal qu’on peut y réaliser des projets et des programmes ambitieux ».

Pour le directeur de cabinet du ministre du Pétrole et des Énergies, Abdoulaye Dia, ce projet est « une dynamique locale impliquant acteurs privés et publics allemands et sénégalais et visant à associer l’expertise allemande et l’expérience sénégalaise ».

Le début des travaux est prévu en novembre 2019 pour une durée de quatre ans.

Sénégal : les exportations évaluées à 10323 milliards FCFA au 1er semestre

Le cumul des exportations du Sénégal au terme du premier semestre 2019 s’est établi à 1032,8 milliards de FCFA (environ 1,755 milliard de dollars), a appris APA mardi auprès de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).Par rapport à la même période de l’année 2018 où elles s’élevaient à 816,9 milliards de FCFA ces exportations connaissent une progression de 26,4%.Au plan trimestriel, les exportations ont été moins dynamiques au deuxième trimestre 2019 avec des réalisations de 477,5 milliards de FCFA contre 555,3 milliards de FCFA au premier trimestre, soit une baisse de 14,0%.

Selon l’ANSD, ce repli est porté essentiellement par la contraction des ventes extérieures de produits pétroliers (-48,3%), d’acide phosphorique (-40,9%), des produits arachidiers (-16,7%) et d’or industriel (-16,1%).

Toutefois, le relèvement des expéditions de produits halieutiques (+18,2%) et de titane et zircon (+7,3%) a modéré ce fléchissement.Les principaux produits exportés, au cours de cette période, ont été les produits halieutiques (93,1 milliards de FCFA), l’or industriel (84,2 milliards de FCFA), les produits arachidiers (43,3 milliards de FCFA), l’acide phosphorique (40,7 milliards de FCFA) et le titane et le zircon (27,4 milliards de FCFA).

Les principaux clients du Sénégal sont la Suisse (17,6%), l’Inde (10,2%), le Mali (10,1%), la Chine (9,4%) et la Côte d’Ivoire (6,1%).

Lancement des travaux du BRT, un projet de transport « vert »

Le projet de Bus Rapid Transit (BRT) dont les travaux ont été lancés lundi par le Président Macky Sall, s’inscrit au titre des engagements du Sénégal dans le cadre de l’Accord de Paris sur le Climat pour rendre Dakar « plus vert et plus propre ».Ce projet « vert » a été identifié lors de la 21è conférence des Nations Unies sur le climat (COP21) à Paris, au titre des contributions du Sénégal à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et de l’amélioration de la qualité de l’air. 

 « Tout en favorisant entre autres le report modal de la voiture particulière voire les transports collectifs, avec le BRT, Dakar sera plus vert, plus propre, plus viable et plus attractif », a indiqué le président Macky Sall.

A terme, ce système de bus à «haut niveau de service, haute fréquence, haute capacité et moins polluant » devra « asseoir une mobilité durable » dans la capitale à travers le transport de 30 mille voyageurs au quotidien.

Le projet dont le coût est à 300 milliards de FCFA est établi sur un linéaire de 18km de Guédiawaye (banlieue) à Petersen (centre-ville).

Selon Nathan Belete, Directeur des Opérations de la Banque mondiale pour la République de Cabo verde, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal qui a assisté à la cérémonie de lancement des travaux, le Sénégal pourra également compter sur la contribution du fonds vert pour le climat.

La presse sénégalaise commente le limogeage du ministre-conseiller Moustapha Diakhaté

Les quotidiens sénégalais reçus, mardi à APA, mettent en exergue le limogeage du ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté, après une sortie soutenant que la démarche du président Macky Sall pour un 3ème mandat est contreproductive.Constatant déjà « une polémique autour du 3ème mandat » après le limogeage de Sory Kaba, ex Directeur général des Sénégalais de l’extérieur suite à sa sortie sur la question, Sud Quotidien informe que « Macky sort à nouveau le sabre » et limoge Moustapha Diakhaté.

Selon nos confrères, Macky Sall ne badine pas avec la question du 3ème mandat qui cristallise actuellement les préoccupations du champ politique et fait choux gras de la presse.

« Après le limogeage sans ménagement de Sory Kaba, au lendemain de sa sortie sur l’incapacité constitutionnelle du Chef de l’Etat à se représenter pour un troisième mandat à la tête du Sénégal, c’est au tour du ministre-conseiller Moustapha Diakhaté de subir les foudres de l’actuel locataire du palais de la République. L’ancien président du Groupe parlementaire de la majorité présidentielle a été démis de ses fonctions, hier lundi 28 octobre, par le Chef de l’Etat », explique Sud Quotidien.

« Viré de son poste de ministre-conseiller, Moustapha Diakhaté la dernière victime du mandat », écrit L’As dans sa manchette.

Pour Le Quotidien, « Macky libère Diakhaté » pour ses sorties récurrentes contre le régime. A nos confrères, Moustapha Diakhaté dit remercier le président de la République «d’avoir mis fin à mes fonctions de ministre-conseiller et de m’avoir associé à ses actions au sein de l’Alliance pour la République (Apr, au pouvoir) ».

« Moustapha Diakhaté-L’électron libre », titre EnQuête, qui souligne qu’il n’a pas survécu « à la bravade de se prononcer sur le troisième mandat ».

« Le ministre-conseiller limogé : Moustapha Diakhaté, les dessous d’un limogeage que l’on attendait plus », note L’Observateur, à côté de Vox Populi qui estime que « Macky instaure la dictature du +muut mbaa mott+ (tais-toi ou tu es viré, littéralement en langue wolof) ».

Toutes choses qui poussent Walf Quotidien qui fait état d’« hyper-présidentialisme, censure, limogeages » à s’interroger : « Où va l’Etat ? »

A sa Une, L’As traite de la nomination d’Aminata Mbengue Ndiaye à la présidence du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) et souligne que « la fastidieuse équation de Macky Sall ».

Le lancement des travaux du Bus Rapid Transit (BRT) fait la Une du quotidien national Le Soleil qui met en exergue les propos de Macky Sall, affirmant que « Dakar sera plus verte et plus attractive ».

30 collectivités territoriales nommées pour le 2ème prix d’excellence du leadership local

Au total, 30 Collectivités territoriales du Sénégal sont nommées pour la deuxième édition du Prix d’Excellence du Leadership Local (PELL), dont la phase finale de la compétition se tiendra les 21 et 22 novembre 2019 au Grand Théâtre de Dakar, a appris APA auprès des organisateurs.

« Sur les 125 candidatures de Collectivités territoriales, 30 ont été retenues pour la phase finale », a annoncé récemment à Dakar, Bachir Kanouté, Coordonnateur d’Enda Ecopop, au cours d’un point de presse de publication des résultats de la deuxième édition du PELL.

Selon lui, ces candidatures ont porté sur les différentes catégories du Prix d’Excellence du Leadership Local (PELL), à savoir « Efficience budgétaire, Transparence et Reddition des comptes, Inclusion, Egalité et Equité, Territorialisation des politiques et Agendas internationaux de développement, Solidarité et Assistance aux communautés vulnérables, et Participation et Engagement des citoyens et des communautés.

S’agissant des journalistes et communicants, six sont retenus parmi les 16 candidats, alors que trois doctorants sont sommés sur 12 postulants.

« Le prix initié par Enda Ecopop en partenariat avec le ministère des Collectivités territoriales, s’inscrit dans le cadre des recommandations  de la Charte africaine sur les valeurs et principes de la décentralisation, gouvernance local et du développement local, adoptée par les Chefs d’Etat en juin 2014 à Malabo (Guinée Equatoriale) », a rappelé Bachir Kanouté.

La Communauté africaine de pratiques veut s’adapter aux nouvelles exigences de développement (président)

Après 12 ans d’existence, la Communauté africaine de pratiques (AfCoP, sigle anglais), première institution africaine spécialisée sur la Gestion axée sur les résultats de développement (GRD), veut adapter ses actions aux nouvelles exigences de développement africain, en devenant une structure autonome, a affirmé, lundi à Diamniadio (30 kilomètres de Dakar), son président, Mamadou Lamine Ndongo.« L’AfCoP existe depuis une douzaine d’années. Aujourd’hui, nous sommes dans 43 pays africains et disposons de 18 communautés nationales (Cop) et de deux Cop régionales. C’est pourquoi, notre structure veut adapter ses actions en devenant autonome pour mieux guider les politiques de développement», a notamment dit M. Ndongo.

Il s’exprimait au cours d’un point de presse en marge du forum 2019 de l’AfCoP (28 et 29 octobre à Diamniadio) qui vise à « célébrer les réussites et tirer des enseignements pour l’avenir » en matière de Gestion axée sur les résultats de développement (GRD).

Selon son président, Mamadou Lamine Ndongo, pour l’adaptation de l’approche de la GRD aux nouvelles exigences de développement, l’AfCoP a demandé, en juin 2019, un examen de chacun de ses six piliers, à savoir le Leadership, la Planification, la Budgétisation, la Mise en œuvre, le Suivi et évaluation et la Responsabilisation.

« Les experts examinent actuellement les piliers de la GRD afin de s’assurer qu’ils sont dans la droite ligne des nouvelles réalités du développement de l’Afrique et qu’ils soutiennent pleinement les mandats renouvelés de l’AfCoP », a indiqué M. Ndongo.

A travers le forum de Dakar, l’AfCoP qui regroupe des responsables gouvernementaux, des partenaires de développement et des parlementaires, ainsi que des représentants de la société civile, du secteur privé, du milieu universitaire et des médias, entend réfléchir sur ses réalisations et tirer les enseignements de ce qui a bien fonctionné ou de ce qui a posé problème au cours des dix dernières années, afin de relever les défis de la Gestion axée sur les résultats de développement (GRD) en Afrique.

L’accent sera mis sur la recherche d’un consensus sur les principes communs de la GRD dans le contexte spécifique de l’Afrique ; ce qui guidera les actions futures de l’AfCoP pour aider les pays africains à gérer les résultats de développement à mesure qu’ils élaborent des plans et des programmes dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’Agenda pour la transformation de l’Afrique (Agenda 2063).

Différentes thématiques, dont « La GDR remaniée en conformité avec les aspirations de l’Afrique et les priorités de développement » et « Des partenariats pour obtenir des résultats de développement en Afrique » vont ponctuer les deux jours de débats.

Plaidoyer pour une prise en compte des personnes vulnérables dans le système éducatif

La présidente du Conseil d’administration de la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (COSYDEP), Hélène Rama Niang, a plaidé, lundi à Dakar, pour une prise en comptes des personnes vulnérables dans le système éducatif, soulignant que l’ambition de son organisation est de faire en sorte que l’éducation soit accessible à tout le monde.« Quand on parle d’éducation inclusive toutes les personnes qui souffrent d’un handicap devraient être prise en compte. Et quand on parle de l’égalité genre, cela veut dire que les filles et les femmes devraient être alphabétisées davantage », a notamment dit Mme Niang.

S’exprimant à l’occasion d’un atelier d’examen de la mise en œuvre de la cible 4.5 de l’ODD4 au Sénégal, la PCA de COSYDEP, a également plaidé pour une ouverture de la formation professionnelle à toutes les catégories sociales « pour que les métiers puissent profiter à tout le monde et que ça ne soit pas défavorisé parce qu’on a un handicap ou minorisé ».

La cible 4.5 de l’ODD4 a pour objectif d’« éliminer les inégalités entre les sexes dans le domaine de l’éducation et assurer l’égalité d’accès des personnes vulnérables… à tous les niveaux d’enseignement et de formation professionnelle.

Au Sénégal, les efforts faits dans l’alignement des politiques et la mise en place de cadres de mise en œuvre n’ont pas encore produit des résultats probants de nature à rassurer les acteurs dans l’atteinte des objectifs fixés dans le cadre de l’agenda 2030, souligne un document remis à la presse.

Selon ce dernier, le dernier bilan à travers le rapport de performance du secteur de l’éducation en 2018, laisse apparaitre des insuffisances criardes dans les performances du système concernant l’accès de tous à une éducation de qualité.

Dans ce bilan, l’on souligne qu’en 2018, le programme a réalisé un TBPS global de 17,8% avec un indice de parité en faveur des filles qui n’atteint toutefois pas la prévision de 1,15. Dans l’enseignement élémentaire, le TBS est de 86,40% en 2018.

Cette valeur, avec un écart négatif de 1,6%, est en deçà de la valeur cible qui est de 88,00%. Par sexe, on enregistre aussi des écarts négatifs par rapport à la cible (+1,31% chez les filles et +1,87 chez les garçons).

L’indice de parité (1,15) est en faveur des filles. Dans l’enseignement moyen général, le TBS s’élève à 49,50% pour la même année. Ce taux est de 53,30% chez les filles et de 47,55 chez les garçons. La même tendance s’observe dans l’enseignement secondaire général où le TBS est de 33,8%. Ce taux est légèrement plus élevé chez les filles (34,6%) que les garçons (33,1%).

Ces quelques données statistiques, tirées du Rapport de performance (RAP 2018) du ministère de l’Education nationale, montrent de légers  progrès dans l’évolution de l’éducation au Sénégal. Mais, elles pointent des défis importants lorsqu’on les compare aux exigences de la cible 4.5 de l’ODD4, fait remarque le document.

A ce constat, note l’ONG, s’ajoute un nombre élevé d’enfants et de jeunes hors écoles (1 500 000) selon des études de la COSYDEP et de l’USAID réalisées respectivement en 2016 et 2017.

Sénégal : le chef rebelle Abdou Elinkine Diatta tué dans un « règlement de comptes » (médias)

Abdou Elinkine Diatta, secrétaire général du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rebelle) a été tué dans un probable « règlement de comptes » en même temps que deux autres personnes lors de la fusillade survenue dimanche matin à Ziguinchor (sud), selon des sources médiatiques.« Tout porte à croire qu’il s’agit d’un règlement de comptes au sein du MFDC », le mouvement indépendantiste casamançais, a confié une source à EnQuête dans sa parution du lundi, notant que « de nombreux cas similaires (ont) jalonné l’histoire d’Atika, la branche armée du MFDC ».

Intronisé secrétaire général en mars 2017 par une frange du mouvement rebelle trentenaire, Abdou E. Diatta avait pourtant « déposé les armes pour devenir un militant de la paix dans cette région » du sud du Sénégal, selon Le Quotidien, soulignant qu’il faisait « partie de la toute première génération des jeunes » du MFDC qu’il a rejoint « le 31 décembre 1984 ».

Mais il sera abattu hier lors d’une « cérémonie d’intronisation d’un roi traditionnel à Mlomp », son village natal situé à une quarantaine de kilomètres de Ziguinchor, par « des hommes armés – probablement deux –arrivés à bord d’une moto », a précisé une source sécuritaire.

Par ailleurs, rappelle EnQuête, le défunt secrétaire général du MFDC est « rentré d’Italie il y a deux mois », où il prenait part à une rencontre dans le cadre de la recherche de la paix en Casamance.

Mais « le traitement de faveur » dont il aurait bénéficié lors de ce séjour serait la source du règlement de comptes, même si aucune source officielle n’a encore confirmé cela.

Divisé en plusieurs factions rivales, le MFDC mène depuis 1982 une rébellion indépendantiste en Casamance, région isolée de la partie sud du Sénégal par la Gambie.

En 35 ans, le conflit a fait des milliers de victimes civiles et militaires, ravagé l’économie de cette région agricole et touristique, et poussé de nombreux habitants à fuir.

Il connaît cependant depuis plusieurs années une accalmie, alors que les tractations de paix se sont multipliées depuis l’arrivée au pouvoir du président Macky Sall en 2012. Elles avaient repris en octobre 2017 à Rome sous l’égide de la communauté catholique de Sant’Egidio, médiatrice dans ce conflit, sans déboucher jusqu’ici sur un accord de paix.

L’assassinat du Secrétaire général du MFDC fait la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent pour l’essentiel de l’assassinat, hier à Mlomp (sud), du secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC), Elinkine Diatta.« Elinkine Diatta, secrétaire général autoproclamé du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) et ancien porte-parole du mouvement irrédentiste, a été abattu ce dimanche dans son village natal Mlomp par des hommes armés » informe Le Quotidien.

Qualifiant de « triste fin » l’assassinat de Elinkine Diatta, le même journal rappelle le défunt « avait déposé les armes pour devenir un militant de la paix dans cette région ravagée par des décennies de violences ».

« Le Mouvement des forces démocratiques de la Casamance vient d’enregistrer une grosse perte dans ses rangs », écrit le journal L’AS, précisant que Abdou Hélinkine Diatta a été tué « par des individus non identifiés et qui étaient à bord d’une moto Jakarta ».

« Sanglant assassinat du chef du MFDC », s’exclame pour sa part Vox Populi avant de souligner que « L’ancien porte-parole de Abbé Diamacoune est mort, hier, avec deux de ses lieutnants, Bacary Vieux Diatta et Alpha Coly ».

Selon La Tribune, c’est un « véritable bain de sang (qui a eu lieu) à Bignona » car « le week-end a été meurtrier pour les habitants de Bignona. Une collusion entre 3 motos Jakarta a fait un mort. Une fusillade fait 2 morts. Et voici qu’un accident a aussi fait 3 morts. Autrement dit, 6 morts entre la nuit du samedi au dimanche matin », détaille le quotidien.

« Simple meurtre ou processus de liquidation ? », s’interroge Sud Quotidien avant d’écrire ceci : « Cet acte de violence réactive une série d’interrogations sur vraies motivations. Simple meurtre, règlement de comptes ou processus de liquidation ? En tout cas, le processus de paix en marche accuse un coup dur et le fossé s’élargit sur les divisions internes du MFDC ».

Pour le quotidien Enquête, « Tout porte à croire qu’il s’agit d’un règlement de comptes au sein du MFDC. De nombreux cas similaires ayant jalonnés l’histoire d’Atika, la branche armée du MFDC. Parmi les plus récents et les plus retentissants, on note ceux des ex-combattants Rambo et Adioc-han ».

Ce même journal revient par ailleurs sur ce qu’il qualifie de « dissemblances entre 2012 2019» au sujet du troisième mandat et écrit ceci : « Souvent pour mettre en garde le président de la République Macky Sall contre les effets d’une troisième candidature, certains n’hésitent pas à convoquer la période préélectorale de 2012, qui avait provoquée des pertes en vies humaines. Mais, à en croire certains spécialistes, du point de vue du droit, aucune confusion n’est possible entre les deux situations ».

Mondial U17 : Le Sénégal bat les USA (4-1)

L’équipe nationale de football des moins de 17 ans a battu ce dimanche celle des États-Unis d’Amérique sur le score de 4 buts à 1, en match comptant pour la première journée du Groupe D de la Coupe du monde de football de la catégorie qui se joue au Brésil.Surpris dès la 3è minute de la partie par Gianluca Busio, les Lionceaux ont égalisé dans les arrêts de jeu de la première période grâce à Souleymane Faye.

Après la pause, le Sénégal maintient la pression sur le camp américain avant que le pensionnaire de l’académie Diambars, Aliou Badara Baldé ne double la mise à la 72è mn.

Les troisième et quatrième buts ont été marqués respectivement par Ameth Saloum Faye (76è) et Pape Matar Sarr (88è) sur un coup franc.

Les Américains ont terminé la partie à 10 contre 11 suite à l’expulsion de Tayvon Gray à trois minutes de la fin du temps réglementaire.

Le Sénégal qui partage le Groupe D avec les USA, le Japon et les Pays-Bas, effectuera sa deuxième sortie mercredi contre les Hollandais.

Quatre pays représentent l’Afrique à cette 18è édition de la compétition. Outre le Sénégal, il s’agit de l’Angola qui a battu samedi la Nouvelle-Zélande (2-1), le Nigeria qui a surclassé le même jour la Hongrie (4-2).

Présence Africaine à besoin d’un « nouveau sursaut » ! (Poète)

Le thème de la commémoration ce weekend à Paris de la création de la Maison d’édition Présence Africaine, « 70 ans de transmission » est d’autant plus pertinent que « les générations futures ont le droit de savoir et surtout de perpétuer le combat ». C’est l’avis du poète Amadou Lamine Sall, Lauréat des Grands Prix de l’Académie française, dans une interview accordée à APAnews.Pour cette grande figure de la littérature sénégalaise et africaine francophone, la réussite de ce défi de la « transmission » exige de « ne jamais oublier l’esprit des anciens, des premiers pionniers. Ne jamais oublier ce qu’a été le combat de Présence Africaine et ce que doit rester Présence Africaine ».

72 ans après la création de la Revue Présence Africaine et 70 ans après celle de la Maison d’édition éponyme, M. Sall estime qu’aujourd’hui, très peu d’auteurs connaissent véritablement cette dernière et le rôle qu’elle a joué dans la défense et l’illustration de la littérature et de la pensée africaines francophones.

« Présence Africaine doit être plus vivante encore, plus opérationnelle, plus tournée vers la nouvelle génération d’auteurs africains. Elle doit s’ouvrir aux jeunes poètes et écrivains parmi les meilleurs », souligne le poète.

Face aux problématiques de l’heure, notamment le terrorisme, le changement climatique, le racisme dans la Diaspora, etc. l’urgence change de cap.

Le rôle « historique et admirable » de Présence Africaine à travers l’éclosion du « génie nègre » a été bien incarné par « des auteurs grandioses et difficiles à renouveler ».

« L’esprit de Présence Africaine est bien, bien loin. Elle-même ne le défend même plus comme il se doit ! », martèle « avec beaucoup de respect » le poète qui invite à un nouveau sursaut pour conduire sa renaissance par de nouveaux auteurs.

Présence Africaine, héritière des Négritudes !

« Alioune Diop restera celui qui a permis aux Noirs de s’exprimer. Sans cet outil qu’il a forgé, nous serions demeurés ce que nous avons toujours été : des muets », ainsi se réjouissait dans ses écrits Mongo Béti (1932-2001), l’auteur camerounais à propos de la création, il y a 72 ans, de la Revue Présence Africaine.La période post-seconde Guerre Mondiale marquée certes par la naissance de courants politiques dans la France métropolitaine, a surtout coïncidé avec un nouvel élan d’écrivains afro-francophones et antillais déterminés à revendiquer leurs identités culturelles et historiques.

C’est dans ce contexte, précisément en 1947, que le Sénégalais Alioune Diop créa la revue Présence Africaine.

En plus d’être mouvement et tribune pour l’intelligentsia noire, elle a permis l’éclosion d’une littérature « nègre » basée sur des idéaux différents mais tous liés à la cause noire d’après-guerre.

« Cette revue ne se place sous l’obédience d’aucune idéologie philosophique et politique (…)», dira dans le premier numéro son fondateur surnommé « Le Socrate noir » pour sa « maïeutique » en faveur de ses pairs écrivains.

Certes des associations noires – ou mieux, des réseaux littéraires afro-francophones et antillais – avaient déjà vu le jour en France, avant même le Comité de défense de la race nègre et le journal « La Voix des Nègres » fondés en 1926 par le Sénégalais Lamine Senghor. Ou encore l’association « La Ligue de défense de la race nègre » ou la revue « La Race nègre » créées l’année suivante.

Des auteurs comme Aimé Césaire, Léopold Sédar Senghor, Léon Gontran Damas, etc., symboliques pionniers de la Négritude ayant tous publié chez Présence Africaine, comme d’autres auteurs d’ailleurs, ont trouvé en cette revue, le lieu de rencontres et d’échanges.

« Présence Africaine a représenté une opportunité et a ouvert un lieu de débats. Les écrivains ont eu l’assurance de pouvoir publié », a rappelé à APA Dr. Abdoulaye Imorou, enseignant-chercheur à l’Université du Ghana.

Selon lui, « cette assurance s’accompagne d’une forme de liberté, celle de pouvoir écrire comme on veut ou en tout cas presque ».

Présence Africaine a donc permis aux écrivains noirs de pouvoir « décider des orientations de la littérature africaine », a souligné Dr. Imorou.

Cependant il est reconnu que le contexte colonial, jadis marqué par des censures de certains écrits revendicatifs, entravait l’émergence d’une pensée noire.

« L’époque de la naissance de la Revue Présence Africaine était plus compliquée qu’aujourd’hui parce qu’il y avait beaucoup plus de revendications », a indiqué à APA la petite-fille de Alioune Diop, Marie Kattié, chargée de communication de Présence Africaine.

Présence Africaine, c’est aussi une Maison d’édition

Au-delà de la revue, Présence Africaine incarna également le statut de réceptacle d’œuvres d’écrivains noirs. La Maison d’édition créée deux ans plus tard (1949) également par Alioune Diop, publia le premier ouvrage à polémique de Placide Tempels, « La Philosophie bantoue».

Cette publication somme toute courageuse, compte tenu des réticences des autres éditeurs d’alors d’obédience philosophique  partisane et d’intérêt franco-français, créa le déclic d’une nouvelle idée.  C’est « l’idée d’une libération des peuples noirs de la pensée, de notre présence, de notre existence ; car au fond, on était nié, on n’existait pas » dira Christiane Yandé Diop, la veuve de Alioune Diop.

A l’occasion de la commémoration ce samedi à Paris des 70 ans de la Maison d’édition « Présence Africaine », plusieurs figures de la littérature africaine, notamment Wole Soyinka, Ngugi Wa Thiong’o, Djibril Tamsir Niane, Théophile Obenga, se retrouvent pour rendre hommage à son fondateur Alioune Diop.

Cette célébration se tient dans le cadre des Universités de la Rentrée de Présence Africaine (URPA).

Plusieurs tables-rondes sont prévues autour du thème « 70 ans de transmission » pour célébrer cet anniversaire.

Pour Marie Kattié, le terme « transmission » renvoie naturellement au « but premier de Présence Africaine » qui est de « transmettre la culture, les idées des différents intellectuels depuis sa création ».

« Présence Africaine a exhumé les valeurs de l’homme noir » (écrivain)

La Maison d’édition Présence Africaine, qui célèbre du 26 au 27 octobre 2019 à Paris (France) son 70e anniversaire, a abattu un travail colossal en vulgarisant à l’échelle planétaire « les valeurs de l’homme noir », s’est félicité Alioune Badara Bèye, le président de l’Association des écrivains du Sénégal, dans un entretien avec APA.« Au moment où la France avait ses écrivains, il fallait une autre ouverture pour les littérateurs noirs. Nous devons beaucoup à Alioune Diop, cet homme de lettres. Car la naissance de Présence Africaine a énormément contribué à l’exhumation des valeurs de l’homme noir », a indiqué Alioune Badara Bèye.

En 1949, deux ans seulement après la création de la revue Présence Africaine, Alioune Diop met sur pied la maison d’édition éponyme. Son but est « de fournir aux penseurs, écrivains et chercheurs d’Afrique et de la diaspora, un espace de création et une caisse de résonance permettant à leurs productions littéraires et scientifiques, de connaître de meilleures conditions de diffusion et d’accessibilité à travers le monde ».

Dans un entretien accordé à Radio France Internationale (RFI), Yandé Christiane Diop, veuve d’Alioune Diop, se souvient qu’ « au fond, nous (Noirs) étions niés. On n’existait pas ». Présence Africaine a donc activement participé à la libération des peuples noirs et de leurs pensées.

Agée de 94 ans, Yandé est toujours la gardienne de l’immense héritage légué par son défunt mari dont le nom a été attribué à l’Université de Bambey (centre du Sénégal).

Dans cette exaltante mission, elle peut notamment compter sur le dévouement de sa fille Marie-Aïda Diop Wane.

Cette dernière souligne, sur RFI, que « ça a été très difficile (pour son père) de faire admettre certaines thèses comme celles de Cheikh Anta Diop qui, à ce jour, sont encore contestées. (Mon papa) s’était battu puisqu’il a fait imprimer sa thèse qui avait été refusée, même par la Sorbonne ».

Selon M. Bèye, auteur de l’ouvrage « Nder en flammes », « Alioune Diop, ce brillant intellectuel ayant œuvré pour le rassemblement du monde noir, est une fierté. Et c’est très heureux que ses héritiers, 70 ans après, puissent maintenir le flambeau ».

Pour que ce legs perdure sans coup férir, Marie Kattié, petite-fille d’Alioune Diop, chargée de communication de Présence Africaine, exhorte les jeunes particulièrement à s’intéresser à la littérature ancienne et contemporaine.

A l’avènement de Présence Africaine, presque toute l’Afrique était sous le joug colonial. Mais aujourd’hui, de nouveaux défis se présentent à cette maison d’édition : « Ce sont les sujets liés entre autres au climat, à la démocratie, aux libertés individuelles, au développement économique, à la géopolitique et aux conflits interafricains. Ces thèmes doivent être traités par les hommes de lettres qui sont des témoins de leur temps », analyse le président de l’Association des écrivains du Sénégal.

En soixante-dix ans d’existence, Présence Africaine a édité une ribambelle de livres dont « Sous l’orage » du Malien Seydou Badian, « Un nègre à Paris » de l’Ivoirien Bernard Dadié, « Le pleurer-rire » du Congolais Henri Lopes, « La préférence nationale » de la Sénégalaise Fatou Diome et « Le cercle des tropiques » du Guinéen Alioum Fantouré.

Alioune Diop, né le 10 janvier 1910 à Saint-Louis (nord), a effectué ses études primaires à Dagana (nord) puis secondaires dans sa ville natale. Il part en Algérie (1936-1937) pour y entamer une formation en Lettres classiques qu’il terminera à la Sorbonne (France). Après avoir enseigné dans plusieurs villes de l’Hexagone, cet ancien sénateur de la quatrième République française décède le 2 mai 1980 à Paris.

Le Sénégal-émergent veut s’appuyer sur une énergie de qualité durable (ministre)

Le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies a dévoilé, vendredi à Dakar, la nouvelle Lettre de politique de développement du secteur de l’énergie (LPDSE) pour la période 2019-2023, un document notamment axé sur la vision globale du Plan Sénégal Emergent de « faire de l’énergie durable et de qualité le fondement » de l’émergence du pays, selon le chef de ce département ministériel Mouhamadou Makhtar Cissé.« Dans le secteur de l’énergie, la projection axée sur la vision globale du Plan Sénégal Emergent, c’est l’accès généralisé à une énergie durable et à un coût supportable pour les ménages et pour les entreprises. Cette vision globale doit nous pousser à faire de l’énergie le fondement de notre émergence », a notamment déclaré le ministre du Pétrole et des Energies.

La LPDSE, bâtie sur une énergie durable, de qualité, respectueuse de l’environnement et fondement de l’émergence du pays, a pour objectif global de renforcer l’accès de tous à une énergie en qualité et quantité suffisantes à moindre coût et durable.

Elle repose sur cinq valeurs (performance, transparence, durabilité, équité et égalité de genre) et est scindée en quatre orientations stratégiques. La première porte sur la sécurisation de la production et de l’approvisionnement du pays en énergie en quantité suffisante et au moindre coût.

La deuxième orientation devrait quant à elle garantir l’accès à l’électricité avec une qualité et une continuité de service à moindre coût et de façon durable, là où la troisième orientation stratégique devrait assurer l’accès des populations aux combustibles de cuisson.

La quatrième et dernière orientation stratégique devrait servir au renforcement du financement, de la gouvernance, de la régulation et du suivi-évaluation.

Les 4 orientations stratégiques de la LPDSE sont également subdivisées en huit programmes dont le premier est consacré à la promotion et à la sécurisation de la production locale de pétrole et de gaz.

Il est ainsi prévu la poursuite de l’exploration du bassin sédimentaire aussi bien dans l’onshore que dans l’offshore, la mise en place des préalables pour la transition vers la production du pétrole et du gaz local et l’élaboration d’une loi d’orientation sur la gestion et la gouvernance des revenus pétroliers et gaziers.

La définition du cadre légal, réglementaire et de régulation régissant le midstream et l’aval gazier et pétrolier, l’élaboration d’un plan directeur pour le pétrole et le gaz ainsi que le développement du contenu local accompagneront les programmes précités.

Le deuxième programme porte sur la sécurisation de la chaine d’approvisionnement du pays en hydrocarbures. Ce programme verra l’élaboration d’un schéma directeur de Développement de la logistique pétrolière et gazière, l’augmentation et la décentralisation du nombre de points d’approvisionnement en plus du port de Dakar ainsi qu’une augmentation des volumes de stockage en produits pétroliers et gaziers.

Une réhabilitation et une adaptation de la logistique de transport et de transfert des hydrocarbures, l’adaptation des spécifications techniques des hydrocarbures aux exigences de protection de l’environnement et de la création d’un laboratoire national de contrôle et de vérification des produits auxquels s’ajouteront la mise en à niveau technique de la Société africaine de raffinage et l’amélioration de son dispositif de production et de sa rentabilité, seront également mises en œuvre.

Le troisième programme axé sur l’amélioration et l’optimisation du système d’offre d’électricité devrait entre permettre l’augmentation de la capacité de production avec un mix amélioré tenant compte du « gas to power »à l’effet de baisser le coût du KWh, et la lutte contre les pertes techniques et non techniques pour améliorer le rendement.

Les cinq programmes restant portent entre autre sur l’accès à l’électricité en milieu rural partout et pour tous, la promotion des énergies renouvelables, le développement de la maitrise et de l’efficacité énergétique, la promotion et la diversification des combustibles domestiques modernes et enfin la gouvernance la régulation du secteur énergétique.

Un dispositif de pilotage et de suivi-évaluation seront mis en place pour conduire la LPDSE dont le budget prévisionnel est estimé à plus de 4.000 milliards de FCFA.

Malgré le coût élevé du projet, le ministre du Pétrole et des Energies a invité les uns et les autres « à faire focus sur les projets » car, dit-il, « le défis majeur c’est de mettre l’accent sur le suivi et l’évaluation pour pouvoir obtenir les résultats ».

« Ma conviction est que les financements est le problème le moyen partagé dans les politiques économiques. Quand vous avez un bon plan, généralement vous avez un financement parce que ce n’est pas l’argent qui manque dans le monde, ce sont les bons projets parfois qui font défaut », a-t-il ajouté.

Mouhamadou Makhtar Cissé a par ailleurs plaidé pour certains programmes comme le biogaz, permettant de maitriser les risques sur l’environnement et la santé des populations mais aussi d’amorcer une petite économie au niveau des zones rurales.

A en croire M. Cissé, cela devrait leur permettre non seulement d’avoir du gaz pour la cuisson et l’éclairage et même de produire de l’engrais pour pouvoir améliorer les rendements de leur agriculture et même commercialiser cet engrais et avoir des revenus monétaires.