Les journaux camerounais à fond dans la campagne électorale

Plus bruyant encore que les alertes au risque de surendettement du Fonds monétaire internationale (FMI), c’est davantage le déroulement de la campagne pour les législatives et municipales du 9 février qui monopolise l’attention des journaux camerounais parus mardi.«Il y a match !» A s’en tenir à cette manchette surmontée d’images expressives du quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, les opérations de propagande des partis politiques engagés pour le double scrutin font courir à travers le pays. «Depuis l’ouverture de la campagne électorale samedi dernier, rien ne va plus. Il n’y a plus de place pour la retenue, ni pour l’indifférence. Les jeux sont ouverts. 180 sièges de députés attendent preneurs. 360 communes se font désirer avec, en perspective, les habits neufs de la décentralisation.»

Pour ceux qui n’auraient toujours pas saisi les enjeux, la publication se charge de rappeler que le mandat électif n’est plus une formalité, pour ceux qui demandent les suffrages des Camerounais. Que les populations, à travers la ferveur observée en ce moment, affichent leur choix pour un quotidien aisé.

Afin de s’assurer du libre exercice démocratique, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et les Nations Unies ont, fait constater The Guardian Post, délégué sur place plusieurs observateurs qui ont déjà, insiste le quotidien de langue anglaise, mis en garde contre la montée des violences dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les sécessionnistes, appuie Le Messager, promettent de faire parler la poudre.

C’est en effet une drôle de campagne électorale qui se déroule dans cette partie du pays qui arbore les allures d’un territoire hanté, soupire Mutations. Ainsi, alors que le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) a opté pour des meetings en salle sous très haute sécurité, son concurrent direct dans la zone, le Front social démocratique (SDF), lui, semble n’avoir pas encore trouvé la bonne formule pour aller au-devant les électeurs.

Comme pour démontrer qu’après la politique l’économie, à la base de tout projet de développement, devra reprendre ses droits, CamerPress (FMI) se fait fort de relayer le récent appel du FMI à l’État camerounais qu’il exhorte à préserver la viabilité de sa dette en respectant, strictement, le plan de décaissement pour les prêts contractés, mais non décaissés.

De même, prolonge Le Jour, de nouvelles mesures, visant à diversifier la base d’exportation et à améliorer l’efficacité des investissements, sont jugées essentielles par l’institution financière afin de libérer le potentiel de croissance du Cameroun. Après avoir constaté que le pays «court un risque élevé de surendettement», le Fonds invite les autorités à limiter les emprunts non concessionnels aux projets macrocritiques, pour lesquels aucun financement concessionnel n’est disponible.

L’agriculture congolaise au menu d’un forum aux Pays-Bas

Un forum sur la mécanisation et l’intensification de l’agriculture congolaise se tiendra à Amsterdam (Pays-Bas) le 25 février 2020, a appris APA lundi auprès du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche.« Dénommé +Grow Congo invest in agriculture+, ce forum qui portera sur le financement de l’agriculture vise à promouvoir les investissements dans le secteur public et privé afin de réaliser l’ambition de transformer l’agriculture congolaise », explique notre source.

Le programme congolais de développement 2018-2022 fait de l’agriculture un secteur principal de la croissance et de la diversification de l’économie pour une autosuffisance alimentaire dans le pays.

Coronavirus : le Botswana inquiet pour ses étudiants en Chine

Le Botswana a exprimé, lundi, sa vive préoccupation du fait qu’il n’est pas en mesure de prendre contact avec certains de ses ressortissants envoyés en formation en Chine, un pays en proie à une épidémie de coronavirus.Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères du Botswana a déclaré que sur 33 étudiants inscrits actuellement dans divers établissements universitaires de la ville de Wuhan, 21 ont été dénombrés. D’autres auraient quitté la zone touchée avant le verrouillage officiel.

« Au regard de ce qui précède, le ministère informe en outre que l’ambassade du Botswana en Chine est en contact permanent avec les étudiants de la ville de Wuhan via une plateforme dénommée WeChat et un numéro d’appel d’urgence », a écrit le ministère.

Il a ajouté que l’ambassade du Botswana en Chine travaille en étroite collaboration avec les autorités chinoises compétentes pour assurer la fourniture de nourriture, d’eau, de masques faciaux et d’autres fournitures essentielles aux étudiants concernés.

Il a précisé qu’aucun des Botswanais vivant en Chine n’a jusqu’à présent été infecté par le virus.

Les rapports indiquent que plus de 80 personnes ont été tuées par le coronavirus en Chine, avec environ 3.000 cas confirmés.

Le Tchad prend des dispositions préventives contre le coronavirus

Le ministre tchadien de la Santé publique, Mahamoud Youssouf Khayal a annoncé, lundi à N’Djaména, des mesures de prévention contre le coronavirus qui sévit depuis quelques semaines en Chine.Parmi les mesures préventives prises par le Tchad, le ministère de la Santé a fait état des contrôles réguliers et stricts au niveau de l’aéroport international Hassan Djamous de la capitale tchadienne, N’Djaména.

« Des mesures concrètes sont déjà mises en place à l’aéroport international Hassan Djamouss de N’Djaména, en collaboration avec l’Autorité de l’aviation civile (ADAC). Il s’agit, entre autres, du port de masques et de gants pour tout le personnel travaillant à l’aéroport, à l’arrivée d’un vol d’avion en provenance des pays affectés, la prise de température frontale systématique de tous les passagers », a expliqué le ministre Mahamoud Khayal.

Cette maladie, hautement contagieuse et dangereuse, a poursuivi le ministre, est à prendre au sérieux, insistant que « l’infection par ce virus provoque des maladies respiratoires graves. Certains patients sont décédés des suites de l’infection. Il s’agit d’une maladie hautement contagieuse et mortelle.»

Le ministre tchadien de la Santé a dit que ses services ont reçu des informations nécessaires sur les symptômes de la maladie, citant, entre autres, « des symptômes respiratoires et une fièvre brusque, une toux, un essoufflement et d’autres symptômes semblables au rhume. D’autres signes sont le mal de gorge, l’écoulement nasal, une fatigue, des maux de tête, une douleur musculaire ».

A toute fin utile, le ministère de la Santé publique a mis un numéro vert pour que les services de santé soient contactés.

Une épidémie de pneumonie causée par un nouveau coronavirus a été détectée à Wuhan, en Chine, en décembre dernier. Selon les premières informations, cette maladie se transmet par voie respiratoire et se manifeste par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Élections, sécurité et conflit gouvernement-patronat font les choux gras des journaux camerounais

L’ouverture de la campagne pour les élections législatives et municipales du 9 février inspire plusieurs commentaires dans les journaux camerounais parus lundi, qui analysent également le discours présidentiel devant de jeunes officiers de l’armée et se passionnent sur le conflit entre le Groupement interpatronal (Gicam) et le directeur général des Impôts (DGI).«Les partis courtisent les électeurs», titre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune à propos de l’ouverture de la campagne électorale, samedi dernier, saluant au passage le calme et la sérénité qui règnent à travers le pays. Avec une infographie du territoire, Mutations a choisi de dresser la «cartographie des chocs», une revue des circonscriptions électorales où les batailles seront épiques.

La fièvre électorale déferle en zone anglophone malgré les problèmes de sécurité, confirme The Post, signalant une certaine confusion dans le Nord-Ouest, particulièrement, où les appels au boycott à travers des tracts inondent les rues. La campagne électorale débute alors que les partis politiques en lice n’ont toujours pas reçu l’enveloppe allouée par l’État pour cette activité, s’étonne Défis Actuels, craignant également que les mouvements séparatistes qui s’opposent aux élections perturbent la campagne dans les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest.

Dans ce climat fébrile, les candidats à la députation et dans les conseils municipaux sont, constate Intégration, obligés de jouer au chat et à la souris, cachant leur agenda de campagne et obligés de manier la langue de bois quant à leur avis sur les revendications sécessionnistes.

Les premiers échos venant du terrain, des médias et des réseaux sociaux laissent toutefois entrevoir une campagne dynamique et tonique, ose L’essentiel, affichant lui aussi la grande incertitude régnant sur les régions anglophones où la menace sécessionniste est toujours présente, et où les candidats vont en campagne la peur au ventre.

Dans ces opérations de propagande où, selon La Voix du Centre, le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) est une fois de plus «à la recherche du bétail électoral», le boycott est pourtant au menu, renchérit Le Jour, la décision de certaines formations de ne pas participer au double scrutin se faisant sentir lors des meetings.

«Suivez les traces de vos aînés» est la grande manchette de Cameroon Tribune, revenant sur le discours présidentiel de samedi à l’occasion de la cérémonie de sortie de la 37ème promotion de l’École militaire interarmées (EMIA) de Yaoundé. Paul Biya a invité les 182 lauréats à être des modèles de bravoure, d’intelligence et de proximité avec la troupe.

Après avoir rappelé la situation sécuritaire qui prévaut dans notre pays depuis quelques années et «le rôle capital» que jouent les forces de défense et de sécurité pour la préservation de la paix et de l’unité nationale, le chef de l’État , expliquent Le Quotidien et The Guardian Post, a renouvelé auxdites forces le soutien de la nation tout entière et son «estime personnelle». Paul Biya appelle les jeunes galonnés au respect des droits de l’homme et à défendre les intérêts de leurs compatriotes, prolonge The Post.

Ignorant les joutes politiques et les préoccupations sécuritaires, InfoMatin a choisi de faire un gros plan sur la lettre au vitriol adressée au président de la République par le président du Gicam, Célestin Tawamba, au sujet de la «rupture consommée» des relations entre le DGI et les entreprises. Vivement condamnée par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, la tentative de lynchage de Modeste Mopa Fatoing, orchestrée par les suppôts de l’incivisme fiscal, suscite également l’ire dans les milieux d’affaires, lesquels exigent la démission du «patron des patrons», commente le quotidien à capitaux privés.

«Louis Paul Motaze recadre Tawamba», titrent en chœur Défis Actuels et Essignan : suite à la lettre du président du Gicam accusant le directeur général des Impôts d’être le responsable de la détérioration des relations État/secteur privé, le Minfi vient de rappeler au chef de file du patronat la nécessité de respecter les nombreux cadres de concertation qui existent. Ce qui fait dire à EcoMatin que le membre du gouvernement appelle les deux parties à poursuivre le dialogue. Le Gicam et l’administration fiscale, si on considère qu’ils juste alliés par intérêts, doivent se faire une raison afin de cohabiter en bonne intelligence, soupire Intégration.

Le Cameroun revient à la logique de rationnement de l’électricité (opérateur)

L’opérateur Energy of Cameroon (Eneo) vient d’engager une campagne d’information en direction du grand public instaurant un programme rotatif de coupures d’électricité à travers le pays, consécutif à une « crise aiguë de liquidité qui crée un déséquilibre dans le secteur en général depuis plusieurs mois »Évoquant une perturbation du service pour cause de déficit de production, il fait également état de «difficultés dans l’approvisionnement en fuel des centrales thermiques, entraînant des rationnements dans le Réseau interconnecté sud» (RIS) qui regroupe les régions du Centre, de l’Ouest, du Littoral, du Nord-Ouest, du Sud et du Sud-Ouest. Ces nouvelles contraintes de production ou d’exploitation pourraient, à tout moment, provoquer des coupures non planifiées, ou plutôt la continuité du service quand les coupures étaient prévues.

 «Un cadre de concertation entre les acteurs du secteur et les autorités est mis sur pied et travaille pour trouver des solutions», indique l’opérateur, recommandant par ailleurs aux consommateurs «des gestes simples» permettant d’économiser l’énergie, préconisant également des conseils de sécurité comme ce fut déjà le cas au milieu des années 2000, lorsque l’entreprise était alors contrôlée par le repreneur américain Aes-Corporation.

 Dans son rapport d’activités 2018, la filiale du fonds d’investissement britannique Actis affiche un déficit net de trésorerie d’environ 25 milliards FCfa et n’a pu, comme c’est le cas depuis 2007, distribuer de dividendes à ses actionnaires dont 44% pour l’État et 5% pour le personnel. Ledit document indique également que 6% des factures n’ont pu être recouvrées pendant la période étudiée avec comme plus gros débiteur l’État, représentant quelque 25 milliards FCfa sur un total global de 191 milliards FCfa, 75,5 milliards FCfa de ces créances étant considérées comme hypothétiques par l’opérateur.

 À la tête de la société depuis fin novembre 2019, le Français Éric Mansuy a récemment fait état d’une «situation financière dégradée de l’entreprise», marquée par «de sérieuses tensions de trésorerie dues à d’énormes impayés».

Cameroun : préconisation de mesures élémentaires contre coronavirus chinois (ministre)

Dans le cadre des mesures de surveillance épidémiologique en cours, et pour empêcher toute importation éventuelle de coronavirus chinois, le ministre camerounais de la Santé publique Manaouda Malachie, a demandé par voie de réseaux sociaux aux citoyens de «se laver les mains régulièrement, se couvrir le nez et la bouche pour éternuer [et] bien cuire la viande»Le gouvernement n’a, pour l’instant, pas annoncé d’autres mesures de prévention de cette maladie qui se transmet par voie respiratoire et se manifeste, notamment, par la fièvre, la toux et les difficultés respiratoires.

Dans la ville chinoise de Wuhan, où l’épidémie de pneumonie virale s’est déclarée depuis décembre dernier on compatit déjà, au 25 janvier 2020, 41 morts et quelque 1300 contaminations notifiées.

Le Cameroun recherche 50 milliards FCfa sur le marché sous-régional des titres publics

L’État camerounais procèdera, mercredi prochain à l’émission, par voie d’adjudication, de bons du Trésor assimilables (BTA) d’un montant de 50 milliards FCfa sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), selon un communiqué du ministère des Finances parvenu samedi à APA.Pour cette 3ème opération de l’année 2020, le pays entend s’appuyer sur un réseau de 19 spécialistes en valeurs du Trésor (SVT) situés sur son sol, mais aussi au Congo, au Gabon, en Guinée Équatoriale, en République centrafricaine et au Tchad.

 Les deux premières opérations du mois en cours, portant chacune sur un montant de 10 milliards FCfa, ont reçu des taux de soumissions de l’ordre de 205,02% et 165%, respectivement. Pour toute l’année, le Cameroun ambitionne de lever 422 milliards FCfa sur le marché sous-régional et local des titres, contre 260 milliards FCfa l’année dernière, les fonds ainsi recueillis étant destinés au financement de projets de développement.

Cameroun : 35 partis à l’assaut des législatives et municipales du 9 février

La campagne pour les législatives et municipales du 9 février débute samedi sur toute l’étendue du territoire avec 35 partis politiques en lice pour plus de 6,8 millions d’électeurs et 25.000 bureaux de vote, selon les données recueillies par APA auprès d’Elections Cameroon (Elecam), l’organe en charge des scrutins et opérations référendaires.Si a priori aucune entrave ne devrait perturber les opérations de propagande dans la partie francophone, il en est tout autrement des régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest (NO/SO) où des sécessionnistes, en activité depuis octobre 2016, ont fait part de leur détermination à empêcher toute consultation de cette nature sur un territoire qu’ils considèrent comme indépendant. 

À côté de ces séparatistes, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition) a non seulement annoncé son boycott du double scrutin, mais également engagé une campagne appelant les citoyens en âge de voter à ne pas se rendre aux urnes pour ne pas cautionner «la partition de fait du pays».

Il convient de noter que le Front social démocratique (SDF), premier parti de l’opposition parlementaire et dont la partie anglophone constitue le principal terreau électoral, a connu ces dernières semaines des défections en chaîne de plusieurs de ses plénipotentiaires originaires du NO/SO, sous la pression et les menaces des sécessionnistes.

 Dans cette partie du Cameroun, le pouvoir a instauré le concept de «centres de vote», consistant à regrouper plusieurs bureaux de vote d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes. À côté de cette stratégie, plus de 700 soldats supplémentaires ont été déployés dans ces zones comptant quelque 1,1 million d’électeurs.

S’agissant du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), seul en course dans 17 circonscriptions législatives, il est déjà assuré de 35 sièges à la prochaine Assemblée nationale où il tient déjà 148 sièges sur 180. La même formation contrôle actuellement 87,5% des 360 communes que compte le pays.

L’Afrique à la conquête de son patrimoine culturel

Avec la restitution de ses biens culturels donnés ou pillés pendant la colonisation, l’Afrique entre dans la conquête de son patrimoine culturel.Depuis la publication en 2018 du rapport sur la restitution du patrimoine culturel africain, rédigé par l’universitaire sénégalais Felwine Sarr et l’historienne française Bénédicte Savoy, un coin du voile est levé sur la richesse des œuvres d’art se trouvant encore dans des musées européens.

Selon le document de plus de 200 pages, commandité par le président français Emmanuel Macron, le patrimoine culturel africain représente quelque 90.000 œuvres originaires d’Afrique subsaharienne, dont 70.000 se trouvent au musée du Quai Branly à Paris et 20.000 autres dans des villes françaises.

Cet engagement du président français pris le 28 novembre 2017 lors d’une visite au Burkina Faso répond favorablement aux demandes de restitution du patrimoine culturel africain.

« Je veux que d’ici cinq ans, les conditions soient réunies pour des restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain à l’Afrique », disait alors Macron, en présence de son homologue burkinabé Roch Marc Christian Kaboré.

Selon le rapport, près de 400 mille œuvres d’art africain sont répartis dans des musées européens. Parmi ceux-ci, il y a le « British Museum (69 000), le Weltmuseum de Vienne (37 000), le musée Royal de l’Afrique centrale en Belgique (180 000), le futur Humboldt Forum de Berlin (75 000), les musées  du Vatican et du quai Branly (70 00).

Le Bénin en ligne de front

Des pays africains, l’Ethiopie et le Nigeria en tête, réclament depuis près d’un demi-siècle le retour d’objets disparus pendant la période coloniale. Cette requête a été ravivée par le Bénin qui est le premier africain à avoir officiellement demandé à la France une restitution de son patrimoine. Des milliers d’œuvres ont été spoliées, vendues ou volées du Royaume de Béhanzin à la fin du 19è siècle lors de la conquête de Dahomey (actuel Bénin). Des objets d’art symboliques que la France considérait comme « prises de guerre » du général Dodds dans le palais du roi Béhanzin.

« Le patrimoine culturel africain est un facteur de développement, un moyen de lutte contre la pauvreté. Ces œuvres ont une âme, ces œuvres n’attendent qu’à retourner dans leur milieu naturel en vue de leur renaissance », selon le président béninois, Patrice Talon.

Il ajoute : « Ces biens qui matérialisent les relations historiques entre les peuples du Dahomey, des royaumes du golfe de Guinée ».

Lors de la visite de Patrice Talon le 21 mars 2018 en France, Emmanuel Macron avait exprimé sa volonté de restituer « sans tarder 26 œuvres » réclamées par le Bénin. Une opération qui devrait se faire dans le cadre d’une coopération muséale entre Paris et Cotonou.

Le Sabre d’El Hadi Omar Tall, gage ou gageure ?

Le 17 novembre 2019 à Dakar, la France restituait officiellement au Sénégal le sabre du conquérant musulman sénégalais, El Hadj Omar Foutiyou Tall. Le président sénégalais Macky Sall avait reçu le sabre des mains du Premier ministre français Edouard Philippe, en présence des descendants de la Famille omarienne.

La convention de dépôt dudit sabre a été alors signée entre la ministre française des Armées, Florence Parly et le ministre sénégalais de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop à la salle des banquets du Palais de la République.

« Il est heureux que le sabre d’El Hadj Omar Tall conservé au Musée de l’armée française sous le numéro d’inventaire 6995 balise de son éclat cette nouvelle séquence des relations franco-sénégalaises », se réjouissait le président Sall.

En attendant la suite de la restitution d’autres œuvres d’art au Sénégal, le sabre semble incarner le symbole d’un processus qui devra aboutir. Mais quand ?

Taxe culturelle africaine

Si restituer signifie « rendre quelque chose à son propriétaire légitime », la requête des pays africains ou l’initiative du président Macron renvoient à la culpabilité des « pilleurs ». Or, dans le cas de compensation pour ce « dommage » subi, l’option d’une taxe culturelle africaine semble pertinente. Cette taxe peut donc être considérée comme une injonction pécuniaire imposée aux musées occidentaux en faveur de la promotion et du développement du patrimoine africain. Ainsi, l’argent collecté des entrées dans les sites, réceptacles des objets d’art africain, serait adjoint à une « prime » sur toute œuvre vendue.

L’attention portée à ces masques et statues en Europe serait-elle la même dans des musées africains ? Le système de conservation pourrait faire défaut dans plusieurs cas. Les visites seraient moindres sur le continent. Les ventes auraient peu explosé les enchères.

Toutefois, le processus de restitution semble enclenché et les formalités d’usage devront suivre au fil des mois.

L’obstacle juridique de la France

En vertu de la Convention de l’Unesco en date du 17 novembre 1970 concernant les mesures à prendre pour interdire et empêcher l’importation, l’exportation et le transfert de propriétés illicites des biens culturels, la France reste limitée dans son champ de restitution des biens.

C’est ainsi que le président français avait annoncé un cadre juridique qui permettrait à la France particulièrement de restituer. Cette dynamique concerne également les autres pays européens qui devront, eux aussi, prendre les dispositions opérationnelles de restitution.

Mati Diop et Zozibini Tunzi dans les annales culturelles du monde

La cinéaste franco-sénégalaise Mati Diop, vainqueure du Grand Prix du dernier Festival de Cannes 2019 et la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, élue Miss univers 2019 ont inscrit leur nom sur les annales culturelles du monde.Née d’une mère Franco-Sénégalaise et d’un père Sénégalais, Mati Diop est également la nièce du célèbre cinéaste, Djibril Diop Mambéty décédé en 1998.

Tourné en 2018, « Atlantique »,  son premier long métrage a été sélectionné en compétition officielle du Festival de Cannes 2019, où il a obtenu le Grand Prix. C’est l’acteur américain, Sylvester Stallone qui avait remis le Grand Prix à la réalisatrice sénégalaise lors de la soirée de clôture de la 72ème édition de l’illustre festival qui se tient dans le sud  de la France.

Réagissant à cette distinction, Mati Diop affirmait : « C’est un vrai pari, c’est mon premier long métrage, avec des acteurs qui n’avaient jamais joué, des producteurs inexpérimentés, mais on a gagné, alors que c’était notre première fois à tous. C’était un vrai challenge».

Mati Diop avait joué son premier rôle principal au cinéma dans le film de Claire Denis, 35 rhums en 2008. Cette même année, elle présentait 1000 soleils au Festival de Cannes, un projet de documentaire sur le film Touki Bouki réalisé par son oncle Djibril Diop Mambéty en 1973 et présenté à Cannes cette année-là. Il sort en 2013 sous le titre Mille soleils. Ses courts métrages ont été présentés lors de différents festivals internationaux, notamment « Atlantique » qui obtient le Tigre du meilleur court métrage en 2010 lors du festival international du film de Rotterdam.

Mati Diop qui a réalisé sept films au total dont des courts-métrages, des moyens raconte avec « Atlantique » une croisée entre l’histoire d’exil et de fantômes. L’ancienne étudiante en arts plastiques prolonge ainsi un court métrage déjà titré « Atlantique » et tourné à Dakar il y a dix ans. Ce film racontait la traversée en mer d’un jeune migrant depuis les côtes sénégalaises.

Pour son palmarès, Mati Diop s’est vue décerner trois distinctions, à savoir Tigre du meilleur court métrage au Festival de Rotterdam pour « Atlantique » en 2010, nomination au Prix Lumières du meilleur espoir féminin pour 35 rhums la même année, et Grand Prix au Festival de Cannes pour « Atlantique » en 2019.

La même année, la Sud-Africaine Zozibini Tunzi, 26 ans, s’est distinguée en étant élue Miss Univers, un concours international de beauté féminine réservé aux femmes âgées de 18 à 28 ans qui a été fondé en 1952 par la compagnie américaine de vêtement californien Pacific Mills, mais organisé par WME/IMG depuis 2015. Tunzi succède ainsi à la Philippine Catriona Gray, Miss Univers 2018 et devient la troisième Sud-Africaine de l’histoire à remporter ce titre. C’est deux ans seulement après la victoire de sa compatriote Demi-Leigh Nel-Peters en 2017 et 41 ans après celle d’une autre compatriote, Margaret Gardiner, en 1978.

Agée de 26 ans, la Sud-africaine est devenue la cinquième femme noire à remporter Miss Univers. Elle s’est surtout distinguée lors de cette compétition de beauté par la couleur de sa peau et ses cheveux crépus. Lors de son couronnement, elle prônait le leadership féminin et encourageait « les jeunes filles à avoir confiance en elles ».

Les sites africains classés patrimoine mondial de l’UNESCO

L’Afrique regorge de plusieurs sites culturels et naturels classés patrimoine mondial de l’UNESCO, dont certains sont répertoriés par APA.Algérie

La casbah d’Alger : Elle correspond à la vieille ville ou Médina d’Alger, capitale de l’Algérie, dont elle forme un quartier historique inscrit au patrimoine mondial de l’humanité de l’Unesco depuis 1992. Administrativement, elle est située dans la commune de Casbah, dans la wilaya d’Alger.

Afrique du Sud

-Robben Island, une ile à l’histoire tourmentée : Historiquement, Robben Island est l’île où furent emprisonnés des centaines de combattants, et plus particulièrement contre le régime de l’apartheid en Afrique du Sud, au siècle dernier. Ce site est classé patrimoine mondiale par l’UNESCO depuis sa fermeture en 1996.

-La zone humide d’iSimangaliso qui est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco grâce à son écosystème unique en Afrique du sud.

Capo-Verde

Cidade Velha (vieille ville  en portugais), ou tout simplement Sidadi en créole du Capo-Verde : Elle a été inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2009.

Egypte

Pour sa part, l’Égypte a ratifié la Convention pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel en  1974. Les premiers sites protégés sont inscrits en 1979. En 2013, l’Égypte comptait sept sites inscrits au patrimoine mondial, six culturels et un naturel. Le pays a également soumis trente-trois sites à la liste indicative, vingt-trois culturels, sept naturels et trois mixtes.

-Abou Mena ou Abu Mena : C’est une ancienne ville d’Égypte. Le monastère chrétien d’Abu Mena. Les ruines ont été inscrites sur la liste du patrimoine mondial par le comité du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979. Cependant, les travaux agricoles récents dans le secteur de ce site archéologique ont provoqué une élévation significative des niveaux des nappes phréatiques conduisant à la déstabilisation ou à l’effondrement d’un certain nombre de bâtiments. En 2001, le site a été ajouté à la liste du patrimoine mondial en péril.

-Le Caire historique : Dans l’agglomération moderne du Caire, se trouve l’une des plus anciennes villes islamiques du monde, avec ses prestigieuses mosquées, ses medersa, ses hammams et ses fontaines. Fondé au Xe siècle, Le Caire islamique est devenu le nouveau centre du monde islamique et il a atteint son âge d’or au XIVe siècle.

-Memphis et sa nécropole (les zones des pyramides de Guizeh à Dahchour) : Autour de la capitale de l’Ancien Empire égyptien, subsistent d’extraordinaires ensembles funéraires avec leurs tombes rupestres, leurs mastabas finement décorés, leurs temples et leurs pyramides. Le site était considéré dans l’Antiquité comme l’une des Sept Merveilles du monde.

-Monuments de Nubie d’Abou Simbel à Philae : Cette zone archéologique est jalonnée de monuments admirables, comme les temples de Ramsès II à Abou Simbel et le sanctuaire d’Isis à Philae qui ont été sauvés lors de la construction du haut barrage d’Assouan grâce à une campagne internationale lancée par l’UNESCO en 1960 et qui s’est poursuivie jusqu’en 1980.

-Thèbes antique et sa nécropole : Capitale de l’Égypte au Moyen et au Nouvel Empire, Thèbes était la ville du dieu Amon.

-Zone Sainte-Catherine : Le monastère, fondé au VIe siècle, est le plus ancien monastère chrétien ayant conservé sa fonction initiale.

-Wadi al-Hitan, la Vallée des baleines : Dans le désert occidental de l’Égypte, il y a des restes fossiles inestimables du plus ancien, et maintenant éteint, ordre des baleines  archaeoceti.

Ethiopie

Harar, parfois appelée Harar Jugol désignant les murailles, est une ville située à l’est de l’Éthiopie. Elle est parfois qualifiée de quatrième ville sainte de l’islam. Depuis 2006, elle est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’UNESCO.

Kenya

Lamu est le chef-lieu du comté de Lamu. Bâtie au XIIe siècle, cette ville dispose d’un centre culturel important dans la culture swahilie et qui constitue une lieu de pèlerinage pour beaucoup de musulmans de la côte est-africaine. Les 16 hectares de la vieille ville figurent, depuis 2001, au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Libye

Ghadamès  est une ville et une oasis du désert en Libye.  L’ancienne ville est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1986. Elle est également connue sous le nom de « Perle du désert ».

Madagascar

La Réserve Naturelle Intégrale des Tsingy de Bemaraha, est un site naturel inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1990.

Mali

Djenné est une ville et une commune du Mali, chef-lieu du cercle de Djenné. Son nom signifie « génie des eaux » en langue bozo.

Maroc

-Aït-ben-Haddou est un ksar (Ighrem, en berbère) du Maroc inscrit sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Situé dans la province de Ouarzazate, il fait partie de la commune d’Aït Zineb.

-Essaouira est une ville portuaire et une commune du Maroc, chef-lieu de la province d’Essaouira, dans la région de Marrakech-Safi. Sa Médina est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2001.

-Fès ou Fez est une ville du Maroc septentrional. Fès s’étend sur trois secteurs : la ville ancienne (Médina), classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, l’enceinte royale et les quartiers nouveaux établis par les Français, et qui s’étendent de nos jours dans la plaine environnante.

-Marrakech, est une ville située dans le centre du Maroc, aux pieds des montagnes de l’Atlas. Marrakech est surnommée « la ville rouge » ou la « ville ocre » en référence à la couleur rouge d’une grande partie de ses immeubles et ses maisons.

-Meknès  est une ville du nord du Maroc fondée en 711 par la tribu amazighe des Meknassas qui lui a donné son nom. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne d’Ismaïl ben Chérif (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l’UNESCO depuis 1996.

-Tétouan est une ville du Maroc, située dans le nord du pays, dans le Rif occidental, aussi appelée pays Jbala. Près de Tétouan, on trouve plusieurs villes côtières très touristiques comme M’diq et Martil, ainsi que des villages de vacances comme Marina Smir et Cabo Negro.

Mauritanie

Les anciens ksour de Ouadane, Chinguetti, Tichitt et Oualata en Mauritanie ont été inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 1996. Ces cités florissantes devinrent des foyers de la culture saharienne. Chinguetti est ainsi devenue la 7e ville sainte de l’islam sous le nom de « ville des bibliothèques ».

Namibie

Le site de Twyfelfontein inscrit au patrimoine de l’humanité de l’UNESCO depuis 2007 Twyfelfontein est un site majeur de la culture San. Il regroupe un peu plus de 2000 pétroglyphes. Les plus anciens ont 6500 ans. D’après les recherches, le site servait à des rites chamaniques.

Sénégal

-L’Île de Gorée est devenue le symbole de la traite négrière, un lieu de mémoire, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1978.

-Saint-Louis (Ndar en wolof), souvent appelée « Saint-Louis-du-Sénégal », est l’une des plus grandes villes du Sénégal et, historiquement, l’une des plus importantes, comme en témoigne son inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. C’était une des quatre communes (Quatre Vieilles) historiques du Sénégal à statut de département français pendant la colonisation.

Tanzanie

L’archipel Zanzibar est la ville de Tanzanie la plus importante. La vieille ville historique se nomme « Mji Mkongwe », plus connue sous son nom anglais Stone Town, la «ville de pierre », parce que ses maisons sont bâties en pierre de corail. Il est inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Tunisie

-Kairouan est une ville du centre de la Tunisie. Elle est souvent désignée comme la quatrième ville sainte (ou sacrée) de l’islam et la première ville sainte du Maghreb. Kairouan est inscrite depuis 1988 sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO.

-Sousse est une ville portuaire de l’est de la Tunisie. Capitale du Sahel tunisien, elle est parfois surnommée la « perle du Sahel ». La Médina de Sousse est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1988.

-Tunis est la ville la plus peuplée et la capitale de la Tunisie. Son cœur historique est la Médina, inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Zambie et Zimbabwe

Les chutes Victoria figurent sans aucun doute au palmarès des chutes les plus impressionnantes du monde. Elles sont à  cheval sur deux pays, la Zambie et le Zimbabwe.

Paul Biya appelle les jeunes soldats au respect des droits humains

Le chef de l’État camerounais, Paul Biya, a appelé vendredi les jeunes diplômés de l’École militaire interarmées (EMIA) de son pays à «respecter les droits humains» dans leur future carrière.Présidant, dans la capitale, Yaoundé, la cérémonie de sortie de la 37ème promotion de cette institution, il a également exhorté ces nouveaux officiers à être les défenseurs du bien-être de leurs compatriotes, de travailler toujours en synergie avec ceux-ci et de les assister en cas de besoin, mais aussi d’établir une collaboration étroite avec les autorités locales.

Évoquant la situation sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où des sécessionnistes, «mués en multiples bandes armées, continuent de commettre des atrocités innommables et de détruire les biens de certains de nos concitoyens qui n’aspirent qu’à vivre en paix», il a affirmé que de multiples et pressants appels à la paix ont été lancés à ce jour.

De même, a indiqué Paul Biya, de nombreuses mesures ont été prises afin que ceux qui se sont soulevés contre leur patrie déposent les armes et retrouvent la voie de la raison en se réinsérant pacifiquement dans la société.

«Hélas, a-t-il regretté, quelques groupes continuent d’entretenir l’insécurité à certains endroits, dans ces deux régions.» Le président de la République a néanmoins estimé que l’action déterminée des forces de défense et de sécurité, visant à protéger les concitoyens de ces zones, avait permis d’améliorer considérablement la situation. Pour lui, l’«armée républicaine» doit non seulement protéger la nation contre d’éventuelles agressions extérieures, mais aussi s’opposer à toute menace visant l’unité nationale.

Pour l’avenir, M. Biya a dit son espoir que les nouvelles dispositions, prises à la suite du Grand dialogue national (GDN), tenu du 30 septembre au 4 octobre à Yaoundé et destiné à sortir du cycle de violences, débuté en octobre 2016, contribueront au retour définitif au calme et à la paix en zones anglophones.

Coronavirus en Chine: 30 étudiants tchadiens vivent à Wuhan

Le ministère tchadien des Affaires Étrangères a fait état, vendredi, de la présence de trente étudiants du Tchad dans la ville de Wuhan en Chine, où sévit le Coronavirus, rassurant qu’aucun d’eux n’est atteint de la maladie.« Nous informons l’opinion nationale qu’à ce stade, aucun ressortissant tchadien se trouvant en Chine n’est atteint par le Coronavirus. L’Ambassade du Tchad en Chine rassure qu’elle est en contact avec les trente (30) étudiants tchadiens se trouvant à Wuhan, la ville chinoise touchée par le virus », a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Selon le ministère, «toute la ville de Wuhan est mise en quarantaine. Actuellement, elle est en train d’être pulvérisée par voie aérienne. Tous les campus universitaires sont également pris en charge par les autorités sanitaires ».

Le communiqué relève que compte tenu de la précarité dans laquelle pourraient se trouver les étudiants à cause de la fermeture de la ville, l’Ambassade du Tchad en Chine vient leur accorder une assistance d’urgence de 30 000 Yuans.

L’Ambassade du Tchad en Chine dit être en contact avec les autorités locales et suit de très près l’évolution de la situation.

Diversité de sujets dans les journaux camerounais

Les sujets traités par les journaux camerounais parus vendredi vont de la politique à l’économie en passant par la gouvernance et l’insolite.La campagne électorale pour les législatives et municipales du 9 février démarre samedi, rappellent sobrement Cameroon Tribune, Le Soir et The Guardian Post. Ce début des opérations de propagande, constate Mutations, intervient au moment où le financement public des partis politiques ne semble pas être au rendez-vous cette année.

À l’heure où les différents postulants à la députation ou dans les conseils municipaux s’apprêtent à aller à l’assaut des électeurs, le parlementaire Jean Simon Pierre Ongola, membre du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) met en garde contre la tentation de la corruption des voix, un phénomène considéré comme «une gangrène» dans le pays.

La preuve que le fléau fait de la résistance est apportée par Le Jour, qui se fait l’écho du dernier indice de perception de la corruption publié la veille par l’ONG Transparency International, dans lequel le pays est classé 153ème sur 180, en dégringolade de 13 places en 4 ans et loin du 145ème rang obtenu en 2016.

En dépit de cette réputation peu honorable, le pays, semblent répondre en écho Cameroon Tribune et Le Quotidien de l’Économie, continue de bénéficier d’une bonne réputation auprès des partenaires financiers à l’instar du Fonds monétaire international (FMI), qui vient de lui octroyer une enveloppe de 44 milliards FCfa dans le cadre de l’accord au titre pour la facilité élargie de crédit (FEC), approuvé le 26 juin 2017.

Et parmi les acteurs de l’économie nationale qui défraient la chronique ces derniers jours à travers un conflit ouvert, se trouvent le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, qui dans une lettre incendiaire au président Paul Biya accuse le directeur général des Impôts, Modeste Mopa Fatoing, qu’il accuse de «dérives» diverses et de «comportement anti-entreprise», pointant aussi son «hostilité» affichée envers le monde des affaires.

Mais le fait, pour le patron des patrons, d’indexer ainsi un technocrate de haut vol a suscité une réaction courroucée d’Essingan, InfoMatin, Le Soir, Le Quotidien, L’Épervier, L’Œil du Sahel et Repères, qui en chœur désapprouvent une tentative de lynchage, M. Tawamba ayant selon eux clairement exigé le limogeage de son désormais ennemi intime.

«Le Cameroun court un risque élevé de surendettement» (FMI)

Le Fonds monétaire international (FMI) a appelé l’État camerounais à préserver la viabilité de la dette en respectant strictement le plan de décaissement pour les prêts contractés, mais non décaissés.Dans un communiqué de son conseil d’administration, parvenu jeudi à APA, l’institution financière, après avoir constaté que le pays «court un risque élevé de surendettement», invite également les autorités à limiter les emprunts non concessionnels aux projets macrocritiques, pour lesquels aucun financement concessionnel n’est disponible.

Les audits prévus de 4 grandes entreprises d’État, ainsi que l’apurement des dettes croisées du gouvernement avec les entreprises publiques et des arriérés du gouvernement, aideront par ailleurs à atténuer les risques éventuels.

«L’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance est essentielle pour promouvoir une croissance inclusive et dirigée par le secteur privé, estime le FMI, appelant notamment à des mesures audacieuses visant le renforcement de l’application des contrats, l’amélioration de la conformité avec les recommandations de l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), la réduction des prêts non performants et la résoudre de l’équation des banques en difficulté.

De même, de nouvelles mesures, visant à diversifier la base d’exportation et à améliorer l’efficacité des investissements, sont jugées essentielles afin de libérer le potentiel de croissance du Cameroun. Le Fonds invite en outre à maintenir le cap sur l’assainissement budgétaire pour constituer des tampons fiscaux et externes, à élargir l’assiette des recettes non pétrolières, à réduire les exonérations fiscales discrétionnaires, à lutter contre la fraude et l’évasion fiscales et à améliorer l’administration fiscale et douanière.

Les autorités camerounaises devraient par ailleurs s’attaquer, de toute urgence, aux risques financiers et fiscaux associés à la Société nationale de raffinage (Sonara), victime en fin mai 2019 d’un grave incendie ayant décimé l’essentiel de son plateau de production, sa restructuration devant reposer sur une analyse coûts-avantages approfondie de toutes les options disponibles.

S’agissant de l’accord au titre pour la facilité élargie de crédit (FEC), approuvé le 26 juin 2017 pour un montant total d’environ 666,1 millions de dollars, le FMI a annoncé un nouveau décaissement de quelque 76,1 millions de dollars, portant ainsi le total à ce jour à environ 590 millions de dollars. Dans le même ordre d’idées, le FMI a accepté la demande de dérogation des autorités pour non-respect des critères de réalisation continus, s’agissant de la non-accumulation de nouveaux arriérés de paiements extérieurs, sur la base des mesures correctives prises.

Toujours est-il que, pour le Fonds, les performances du Cameroun, dans le cadre du programme triennal soutenu par la FEC, «ont été mitigées» : si tous les critères de performance à fin juin 2019 ont été respectés, 4 des 5 objectifs indicatifs pour la même période «n’ont pas été atteints», les réformes structurelles avançant «mais avec des retards».

Tchad: Baisse des frais de confection du passeport et de la CNI

L’Agence nationale des titres sécurisés (Anats), a procédé, mercredi, dans la capitale tchadienne, N’Djaména, au lancement officiel de ses activités, annonçant à l’occasion la baisse des frais d’attribution des pièces d’identité et de voyage.La carte nationale d’identité et le passeport qui ont été, jusque-là émis par la direction de migration et d’immigration de la police nationale, seront désormais confiés à l’Agence nationale des titres sécurisés à travers son Système intégré de gestion des populations des titres sécurisés (SIGPTS).

Le directeur général de l’Agence nationale des titres sécurisés, M. Fouyahta Moundaï, a indiqué que, le SIGPTS permettra de garantir la fiabilité, l’intégrité, la sécurité et la protection des données personnelles des individus.

À propos de la baisse des frais de confection de la carte nationale d’identité et le passeport, M. Moundaï promet que le premier qui était émis au prix de 10 000 FCFA sera à 5 000 FCFA et le second avec mention CEMAC à 75 000 FCFA au lieu de 85 300 FCFA, actuellement.

Présidant la cérémonie, le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République, Hissein Brahim Taha, déclare avoir reçu des instructions fermes du chef de l’Etat, Idriss Deby Itno « pour que le prix du passeport soit réduit jusqu’à 60 000 FCFA pour permettre à tous les citoyens de s’en procurer ».

Les installations techniques de l’Agence nationale des titres sécurisés ont une capacité de production de 550 passeports par jour et environ 15 000 pour la carte nationale d’identité. Pour permettre aux tchadiens de province de se délivrer ces documents, des centres seront ouverts dans les 23 provinces du pays.

Législatives au Cameroun : les «centres de vote» instaurés en zone anglophone

Le concept de «centres de vote» sera en vigueur lors des législatives et municipales du 9 février prochain dans les régions anglophones du Cameroun en proie aux violences sécessionnistes, a annoncé mercredi la radiotélévision nationale.Il s’agira de regrouper plusieurs bureaux de vote d’une localité dans un seul site sécurisé, afin de limiter d’éventuelles intrusions de combattants séparatistes ayant promis de ne jamais permettre la tenue desdites consultations sur un territoire dont ils proclamé l’indépendance.

Face à la tension grandissante, le gouvernement a récemment déployé plus de 700 soldats supplémentaires dans ces zones qui, lors de la présidentielle du 7 octobre 2019, comptaient quelque 1,1 million d’électeurs sur un total national de 6,6 millions. Entre-temps, plusieurs candidats à la députation ou dans les conseils municipaux, majoritairement issus du Front social démocrate (SDF, opposition) et originaires des régions sous conflit, se sont désistés sous les menaces des séparatistes.

« Les gouverneurs et les forces de défense et de sécurité feront leur travail de sécurisation du processus électoral dans les 10 régions, en général et plus particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Sur très hautes instructions du chef de l’État, chef des armées, un dispositif sécuritaire spécial et conséquent sera déployé dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest avant, pendant et après le double scrutin du 9 février 2020», a déclaré voici une semaine le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji.

S’exprimant pour sa part mardi dans le chef-lieu du Nord-Ouest et épicentre des violences, Bamenda, le commandant de la 5ème région militaire interarmées, Valère Nka, a réitéré son appel aux séparatistes à déposer les armes.

La politique en vedette dans la presse congolaise

Les journaux congolais parvenus ce mercredi à APA traitent essentiellement du réveil de la classe politique congolaise tant de l’opposition que de la majorité en vue de la présidentielle de 2021.« Election présidentielle 2021 : Parfait Kolélas se désolidarise d’autres opposants » ; titre à sa ‘’Une » la Griffe.

Ce confrère écrit que le président de l’Union des démocrates humanitaires (UDH-Yuki), Guy Brice Parfait Kolélas a dévoilé son programme pour 2021 le 18 janvier à Brazzaville. Il a lancé à cette occasion en présence des partis alliés et affiliés à l’opposition politique congolaise un fonds soutien à sa candidature à l’élection présidentielle de 2021 au Congo.

Non sans poursuivre toujours sur ce volet politique que : Claudine Munari la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise : « coupe de les ponts pour le chacun pour soi à la présidentielle de 2021 »

Répondant à certains partis de l’opposition comme le RDD (Rassemblement pour la démocratie et le développement) de Jaochim Yombi Opango, le week end dernier, la présidente de la Fédération de l’opposition congolaise (FOC), argue qu’ « il n’y aura pas de candidat unique de l’opposition en 2021 »

Parlant de la candidature de Parfait kolélas à la présidentielle de 2021 , Sel-piment annonce que « déterminé à renverser la vapeur en 2021, le fonds de soutien à la candidature de Parfait kolélas a déjà totalisé près de 3 millions de FCFA le jour de son lancement » .

Cependant le Pari-africain et la semaine africaine relèvent l’imbroglio qui règne au sein de l’opposition congolaise entre ceux qui veulent la tenue de l’élection présidentielle en 2021 et son report en soutenant l’idée d’un dialogue.

La Pari-africain par exemple relève les incompréhensions qui minent cette opposition et souligne que Parfait kolélas membre de cette opposition républicaine, s’est déjà déclaré candidat, Pascal Tsaty Mabiala, chef de file de cette opposition républicaine et d’autres comme le président Paul Marie Mpouélé (du Parti républicain) , réclament son report et appellent à un dialogue pour débattre de la crise dans le pays et renforcer l’unité et la cohésion nationale.

Le patriote fait échos de la volonté du nouveau patron du Parti congolais du travail (PCT) au pouvoir Pierre Moussa qui a succédé à Pierre Ngollo au Secrétariat général, qui prône le changement dans la continuité. »

Le quotidien les dépêches de Brazzaville affirme que lors d’une rencontre avec les cadres de sa formation politique le 21 janvier , le nouveau secrétaire général du PCT, a invité : « les cadres et militants de cette formation politique à participer à la mobilisation des ressources qui devront permettre au parti d’atteindre ses objectifs parmi lesquels l’élection présidentielle 2021.

Ce quotidien relaie le vœu de Pierre Moussa de voir le PCT « gagner l’élection présidentielle de 2021 de manière claire et éclatante. »

Gouvernance, politique et insécurité en couverture des journaux camerounais

La montée de tension entre le patronat et le directeur général des impôts se paye l’affiche de plusieurs journaux camerounais parus mercredi, en pleine veillée d’armes pour les législatives et municipales du 9 février et ce alors que les menaces sécuritaires continuent de préoccuper.Les portraits patron des impôts (DGI), Modeste Mopa Fatoing et du président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, ornent les couvertures d’EcoMatin, Le Jour et Le Quotidien de l’Économie (LQE). Les trois publications relaient le contenu d’une lettre au vitriol adressée par le patron des patrons au chef de l’État Paul Biya, dans laquelle il évoque la rupture du contrat de confiance avec l’administration fiscale.

Il déplore, explique Le Jour, l’état de détérioration des relations entre cette dernière et le secteur privé, avec pour conséquences le risque d’affaiblissement les entreprises, de l’investissement, de l’économie et de l’emploi. C’est la tête de M. Mopa Fatoing qui est exigée, précise EcoMatin. À la DGI, note LQE, on ne manque pas de s’étonner de cette sortie suspecte, le cadre de concertation entre les parties, et contrairement aux allégations du patronat, fonctionnant plutôt bien jusqu’ici.

Chez Le Soir, l’autre sujet qui fâche a trait au phénomène de fonctionnaires fictifs dans l’administration publique. Ici, on affirme en avoir débusqué 68 spécialisés dans les faux rappels sur solde ou sur pensions. Une opération en cours, au ministère des Finances, vise à clarifier la situation de près de 8000 personnes dont les documents restent introuvables, renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune. «L’assainissement du fichier solde de l’État, engagé depuis 2018, a déjà permis de débusquer des millier d’agents fictifs et d’engranger des économies chiffrées à plusieurs milliards de francs. Nul doute que ces chiffres seront revus à la hausse avec ce nouveau volet.»

Une autre pratique, décriée par InfoMatin et qui fait perdre d’autres milliards au Trésor public, ce sont ces hauts cadres de l’État percevant une indemnité de logement, alors qu’ils sont déjà bénéficiaires d’un logement de fonction. À ceux-là comme aux autres, applaudit la publication, le ministère des Finances a décidé de mener une guerre sans merci qui commence à porter des fruits.

Dans l’immédiat, semble répondre en écho Essingan, il faut se préparer pour les prochaines élections législatives et municipales que les Nations Unies, mais aussi la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (Ceeac), souhaitent libres, transparentes et pacifiques. «Le Cameroun compte beaucoup pour nous. Nous souhaitons que tout se passe dans la paix», précise, dans les colonnes de Mutations, le représentant de l’ONU pour l’Afrique Centrale (Onuca), François Louncény Fall.

Mais certains semblent avoir oublié, s’empresse d’ajouter le même quotidien à capitaux privés, que pendant ce temps, l’Extrême-Nord du pays, qui se trouve dans la zone du lac Tchad, est devenu le nouveau sanctuaire de la secte islamiste Boko Haram qui y a multiplié les attaques depuis fin décembre 2019. Un phénomène attribué, entre autre, au gel des appuis du gouvernement et des communes aux comités d’auto-défense, souvent à l’avant-garde en matière de surveillance, de renseignement et d’alerte.

Tchad: 100 millions de dollars de la BM pour la résilience et la diversification économique

Le Conseil d’Administration du Groupe de la Banque mondiale a approuvé un don de l’Association internationale de développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars en faveur du Tchad, a fait savoir, mardi, le bureau de la représentation à NDjaména.Ce financement a pour objectif d’accompagner les efforts déployés par les autorités tchadiennes pour promouvoir la résilience et la diversification économique, et renforcer la protection sociale des populations vulnérables.

A cet occasion, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Tchad, Soukeyna Kane a déclaré que cette intervention est centrée sur les actions visant à renforcer la maitrise des risques budgétaires, la transparence et la gestion des ressources pétrolières, la résilience et la diversification économiques, ainsi que la protection des populations vulnérables.

La banque mondiale de rappeler qu’au cours de ce programme, l’économie tchadienne a connu une relance graduelle, après une récession dans laquelle la crise des prix du pétrole l’avait plongée au cours des deux années antérieures. « La croissance du PIB était des 2.6% en 2018 et elle est estimée à 3% en 2019 avant de se projeter aux environs de 5% entre 2020 et 2022 », note le document.

Le bureau de la banque mondiale à N’Djaména a indiqué que cet appui budgétaire est le deuxième d’une série programmatique de deux opérations de politique de développement. Il fait suite à une première opération mise en œuvre en 2018 qui avait jeté les bases d’un programme d’actions essentiel pour une croissance inclusive et une réduction sensible de la pauvreté.

La Banque mondiale dit collaborer étroitement avec d’autres partenaires techniques et financiers du Tchad incluant le Fonds monétaire international (FMI), lUnion européenne (UE), lAgence Française de Développement (AFD) et la Banque africaine de développement (BAD) pour définir les réformes prioritaires sous-tendant son programme d’appui budgétaire.

Afrique/Royaume-Uni:33 milliards de livres sterling d’échanges commerciaux (BAD)

Les échanges commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique en 2018 se chiffrent à 33 milliards de livres sterling (1 livre sterling = 767,62 f cfa), annonce la Banque africaine de développement (Bad).« L’Afrique et le Royaume-Uni sont des partenaires de longue date. En 2018, la valeur des échanges commerciaux s’élevait à plus de 33 milliards de livres sterling », écrit la Bad dans un communiqué posté sur son site à l’occasion du sommet Afrique-Royaume-Uni de ce 20 janvier 2020, ajoutant que près de 2 000 entreprises britanniques sont actuellement établies en Afrique.

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Selon l’institution bancaire, les exportations de l’Afrique vers le Royaume-Uni se sont élevées à 17 milliards de livres sterling en 2016, contre 16,7 milliards en 2015. « Parmi les principaux pays exportateurs africains vers le Royaume-Uni, figuraient, en 2016, l’Afrique du Sud, qui représente à elle seule 58 % du total des exportations, suivie du Nigeria (7%), de l’Algérie, du Maroc et de l’Égypte, avec 5 % chacun », poursuit la Bad.

Le sommet Afrique-Royaume-Uni qui réunit à Londres une vingtaine de pays africains et une quinzaine de chefs d’Etat doit permettre  d’explorer les nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux bilatéraux et l’intérêt grandissant des investisseurs britanniques pour l’Afrique.

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« Le Sommet sur l’investissement entre le Royaume-Uni et l’Afrique est une occasion unique pour accroître les possibilités d’investissement et les perspectives d’échanges commerciaux entre les deux parties », conclut la Banque africaine de développement.

Convoqué par le Premier ministre britannique Boris Johnson, ce sommet vise à forger de nouveaux partenariats avec les pays africains. Pour ce faire, il est axé sur le thème : « Partenaires pour la prospérité ».

Élections et violences scolaires font les choux gras des journaux camerounais

L’approche du double scrutin législatif et municipal du 9 février prochain, sur fond de crise séparatiste anglophone, préoccupe les journaux camerounais parus lundi tout autant que la recrudescence de la violence dans les écoles du pays.

La dernière ligne droit du double scrutin est engagée, annonce le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, avec entre autres l’acheminement du matériel électoral, les procédures d’accréditation des observateurs, l’affinement des stratégies avant le début officiel de la campagne samedi prochain.

 

S’il faut considérer que la grande attente des Camerounais, au lendemain de ces consultations, reste la mise en œuvre du processus de décentralisation, Mutations voit comme un jeu de dupes dans la démarche du gouvernement : malgré le nouveau Code général des collectivités territoriales décentralisées, les autorités administratives que sont les gouverneurs de région et les préfets continuent de disposer de pouvoirs immenses qui, utilisés abusivement, peuvent entraver sérieusement l’action des régions et des communes.

 

Si Eden met en garde contre une campagne électorale passionnée, Intégration, lui, dénonce ce qu’elle qualifie d’«équilibre de la terreur électorale», dans les zones anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où les séparatistes, tout comme le pouvoir de Yaoundé, fourbissent leurs armes. «Le retour de la paix dans les régions anglophones et la mise en œuvre des réformes liées à la décentralisation sont la ‘’grande affaire » du restant du septennat des grandes opportunités» du président Paul Biya, déclare, dans les colonnes de Mutations, Jean Simon Ongola Omgba, député du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir).

 

Avant toute chose, prévient News Watch, Paul Biya doit faire cesser «le génocide» perpétré par son armée dans la partie anglophone du pays. Le Nord-Ouest et le Sud-Ouest ont besoin d’une décentralisation authentique, et non symbolique, souligne, chez The Sun, le secrétaire d’État américain aux Affaires africaines, Tibor Nagy. C’est comme si les dignitaires du régime ne constataient pas que, chaque jour qui passe et du fait de leurs actions négatives, un plus de Camerounais de ces zones se radicalisent en faveur d’un État indépendant, se désole le même diplomate dans The Voice.

 

La «couteauculture» fait recette, soupire L’Essentiel, faisant un parallèle entre les batailles féroces dans la sphère politique et la barbarie qui s’est emparée des jeunes élèves : «Çà et là monte de la salle un sanglot ou une clameur d’émotion. Certains se couvrent le visage pour ne pas voir, ni se voir, d’autres préfèrent se défausser sur autrui. La modernité démocratique, dans sa version des grandes opportunités semblent ainsi s’allier l’effusion de sang comme symbole du temps, pour tant, et tant s’en faut. C’est le nouvel alphabet des temps androïdes, nous dit-on, dans un sursaut d’hommage du vice à la vertu.»

 

Et, pendant que La Voix du Centre appelle à une discipline plus sévère afin d’endiguer les violences en milieu scolaire, The Median envoie une lettre ouverte à la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, accusée d’être davantage sur le terrain du folklore que de la réinstauration des codes moraux en milieu éducatif.

 

Face à la nouvelle vague de criminalité dans les écoles, The Star annonce que des mesures draconiennes viennent d’être prises à l’endroit des apprenants : téléphones interdits, à détruire sur place en cas de découverte, fouilles au corps obligatoires afin d’éviter l’intrusion des armes blanches dans les classes. «Malgré les multiples stratégies mises en place par les responsables des établissements scolaires et les ministères en charge de l’encadrement des jeunes, les violences ont atteint la cote d’alerte dans ces lieux censés être des temples du savoir. Comment en est-on arrivé là ? Comment en sortir ?», se demande Cameroon Tribune.

 

Pressant la communauté éducative d’agir, L’Essentiel revient à la charge, déplorant la démission collective des parents, des enseignants et des chefs d’établissements scolaires. Le terme «démission collective» revient également dans les colonnes de Mutations, la décrivant comme «une politique commune de l’autruche, une hypocrisie d’ensemble, une défaite groupée de la pensée au sein d’un pays qui caresse pourtant le rêve d’être émergent dans 15 ans, mais qui laisse la formation et la réussite de sa ressource humaine, principal ferment pour franchir le cap, à la merci du hasard, à l’enivrement technologique du moment, à l’ensauvagement porté par un certain ordre spirituel et moral».

 

Il y a eu beaucoup trop de violences, de larmes et de souffrances, semble répondre en écho l’éditorialiste de Cameroon Tribune, profitant de l’organisation, par le pays, du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) 2020 et de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2021 de football, pour demander de redonner au peuple son rêve de vivre-ensemble, afin de l’aider à se réapproprier «l’esprit Lions indomptables», quintuples champions continentaux de la discipline.

 

Las ! Cet appel au sursaut patriotique risque, pour le moment, de ne pas passer auprès du public, et principalement de la corporation des avocats qui, selon Le Jour, exigent la lumière sur le décès, le 16 janvier au Centre des urgences de Yaoundé (Cury), la capitale, de leur collègue Sylvain Souop à la suite d’une anesthésie qui a mal tourné. Le ministre de la Santé publique, Manaouda Malachie, a également instruit une enquête administrative afin que toute la lumière soit faite sur cette disparition intervenue alors que le non moins conseil du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), précise Mutations, devait passer au bloc opératoire pour un bras cassé consécutif à un accident de la circulation.

Boko Haram multiplie les attaques dans l’Extrême-Nord camerounais

Trois postes de l’armée camerounaise ont été incendiés, dans la nuit de vendredi à samedi, dans la localité de Hidoua-Tourou (Extrême-Nord) au cours d’une attaque attribuée à la secte islamiste Boko Haram, a appris APA de sources sécuritaires. La zone concernée, frontalière avec le Nigeria, accueille depuis 2013 des centaines réfugiés fuyant les exactions du mouvement jihadiste dans leur pays d’origine. Quelques heures plus tôt, les mêmes sources ont signalé la mort de cinq villageois à Gancé à la suite d’un assaut islamiste.

 Depuis début décembre, les attaques attribuées à Boko Haram ont fait une cinquantaine de morts dans la région de l’Extrême-Nord. Contrairement aux années antérieures, ces razzias ne donnent plus lieu à des communications spécifiques du gouvernement camerounais.

Le patronat invite Paul Biya à incarner le dialogue État-secteur privé

Le président du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam), Célestin Tawamba, a invité le président Paul Biya à incarner le dialogue État-secteur privé permettant de construire une collaboration conforme aux attentes des créateurs de richesse et qui serait utile au pays.Dans une tribune intitulée «Relever les défis des entreprises et de l’économie», parue dans le bulletin de son institution et dont APA a pu obtenir copie, il déplore les «impasses actuelles» et constate que les rapports entre les parties ne répondent pas encore aux attentes du monde des affaires. «Nous le regrettons d’autant plus que le Gicam s’est attendu à ce que le corset des plans d’ajustement structurel et de l’endettement, ainsi que les carences budgétaires, finissent par renforcer le rapprochement entre les deux sphères publique et privée autravers d’une sorte d’union sacrée pour sortir le pays des difficultés économiques et sociales. »

Pour Célestin Tawamba, le rapprochement souhaité produirait non seulement un effet d’entraînement au niveau des contacts avec le gouvernement et la haute administration, mais en plus donnerait au patronat l’occasion de dire au chef de l’État pourquoi il pense que «le Cameroun doit résolument entrer dans le cercle vertueux de la croissance et de la création de la valeur ainsi que de la solidarité, pour l’ensemble des citoyens. Et pour cette ambition, le pays se doit d’être plus attractif que répulsif au niveau du climat des affaires.

«Comble de malheur, les secousses sécuritaires de ces trois dernières années dans le Nord du pays et dans les régions anglophones, ont conduit à l’apparition de nouvelles poches de précarités économiques et sociales, tout en réduisant les marges de manœuvre budgétaires de l’État.»

En termes de chantiers prioritaires de l’économie, le patron des patrons camerounais demande de combler le déficit d’infrastructures etd’abaisser le coût des facteurs, de diminuer le poids de la fiscalité etd’abolir son caractère confiscatoire. M. Tawamba souhaite également la réduction de la complexitéadministrative et de la «bureaucratie paralysante», l’amélioration de la sécurité juridique des affaires ainsi que l’instauration d’«un vrai dialogue État-secteur privé».

La 1ère étape de la Tropicale Amissa Bongo s’élance lundi par le Cameroun

La première étape de la course cycliste Tropicale Amissa Bongo, longue de 150 kilomètres, va se tenir lundi entre les villes gabonaise de Bitam et camerounaise d’Ebolowa, a appris APA auprès du comité d’organisation de la compétition.La deuxième étape de cette 15ème édition repartira dès le lendemain de Bitam pour Oyem (110 kilomètres), traversant au total 5 des 9 provinces que compte le pays organisateur, le Gabon, soit 1035 kilomètres pour 7 étapes.

Les 6 coureurs et les 3 encadreurs de la délégation camerounaise ont, depuis samedi, rallié Bitam en vue de leur participation à la course, inscrite au circuit Africa Tour de l’Union cycliste internationale (UCI).

Cameroun : la Beac durcit les mesures de transparence bancaire

La Banque des États de l’Afrique centrale (Beac) a menacé de lourdes sanctions administratives et pécuniaires, les établissements de crédit de la sous-région qui se mettraient en marge de la règlementation portant obligation de transmission à ses services des données de leur trésoDans une instruction portant le sceau de son gouverneur, Abbas Mahamat Tolli, parvenue vendredi à APA, elle met un point d’honneur sur la sincérité des déclarations concernant les opérations sur billets et monnaie réalisées en FCFA et en devises, les opérations interbancaires, sur les titres de créances négociables, fiduciaires contre couverture, avec les Trésors publics, sur autres titres ainsi que les concours attendus de la Banque centrale.

Les données requises, à un rythme quotidien, hebdomadaire et trimestriel, ont trait aux opérations journalières en monnaie locale, aux achats/ventes et aux prêts/emprunts des titres journaliers, à la trésorerie et au plan de trésorerie. 

Afin de s’assurer de la régularité des flux financiers au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), la Beac annonce des contrôles de vraisemblance sur place, pouvant revêtir un caractère inopiné.

La fièvre électorale s’empare des journaux camerounais

Les journaux camerounais parus vendredi plantent le décor des législatives et municipales du 9 février prochain, bien avant même le début de la campagne.Le moins que l’on puisse en penser, à parcourir le dossier que lui consacre le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, est que la veillée d’armes pour le double scrutin a gagné les états-majors des formations politiques, qui déroulent déjà leurs stratégies de bataille à une semaine du début officiel des opérations de propagande.

Dans le Nord du pays, renchérit L’Œil du Sahel, c’est une guerre fratricide qui se prépare entre le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) et deux de ses alliés. Si les trois partis sont quasi-certains de pouvoir se déployer sur le terrain, il en va tout autrement de l’opposition, soupire Le Messager à la suite du dernier rapport de l’ONG Human Rigths Watch, qui épingle une fois encore le régime de Yaoundé pour ses multiples atteintes aux droits humains, mais aussi le musèlement systématique de toute idéologie contraire.

La preuve que le pouvoir et ses dignitaires n’ont pas froid aux yeux, répond en écho Repères, est cette rocambolesque histoire concernant le président de l’Assemblée nationale (PAN), Cavaye Yeguie Djibril, qui sortant délibérément de la discipline du parti vient de commander, au Nigeria voisin, plus de 7000 pagnes à son effigie pour battre campagne.

Évoquant une démarche inédite, le bihebdomadaire tance la 3ème personnalité du pays qui, constate-t-il, donne l’impression d’être le seul candidat à la députation d’une liste qui compte tout de même cinq noms. L’initiative du PAN suscite la controverse non seulement dans le RDPC, mais aussi au sein de l’opinion. D’aucuns, bien que conscients qu’il ne revient pas à une élite ou à un élu de se substituer à l’État pour mener des actions en faveur du développement, interrogent la pertinence de ce projet.

«Mieux que quiconque, il sait que l’Extrême-Nord est la région où sévit le plus la pauvreté au Cameroun. Où les enfants trouvent la mort en allant chercher de l’eau, fréquentent en plein air faute de salles de classe pour tous. Où les inondations font des ravages… Comment, dans un tel environnement, faire le choix d’offrir des pagnes aux populations ?» s’insurge Repères.

Abidjan abrite un forum économique centrafricain le 25 janvier 2020

Abidjan, la capitale économique ivoirienne, abrite le 25 janvier 2020 un forum économique centrafricain dénommé « Forum Africa development for Bangui (FAD 2020)» à la faveur d’une visite du président Faustin-Archange Touadéra attendu sur les bords de la lagune Ebrié le 23 janvier 2020.Dans le cadre des préparatifs de cet événement, une délégation ministérielle centrafricaine est présente en Côte d’Ivoire depuis le lundi 13 janvier 2020. Et ce, pour échanger avec les autorités ivoiriennes et visiter des pôles agro-industriels et économiques du pays.

Les modèles inspirants de l’Etat de Côte d’Ivoire dans son élan de développement, pays d’ailleurs sorti d’une grave crise en 2010-2011 et ayant su redresser sa trajectoire économique, devraient servir de ferment à la République de Centrafrique aux fins de dynamiser son économie.  

A cette plateforme économique, la Centrafrique présentera son potentiel économique aux investisseurs. Selon Rameaux Claude Bireau, ministre-conseiller économique de la République de Centrafrique (RCA), le pays dispose d’une richesse immense, mais a besoin de ressources financières pour exploiter le potentiel. 

La RCA, soutient-il, « regorge 34 substances minérales dont l’or, le diamant, le manganèse, le calcaire, l’uranium et même le pétrole ». En outre, le pays dispose d’un sol et un sous-sol riches avec plus de 15 millions d’hectares de terres arables, 16 millions d’hectares de pâturage favorables à l’élevage et  5 millions d’hectares de forêts denses.

Il s’agit d’un appel à « ceux qui détiennent les capitaux pour qu’ils pussent aller en RCA nous aider à mettre en valeur ces ressources », a-t-il fait savoir sans ambages, donnant l’assurance sur le partenariat public-privé assorti d’instruments juridiques judicieux tels que la loi portant charte des investissements.

La RCA s’est dotée par ailleurs d’un code minier attractif et d’un code forestier. Avec tout ce décor, la délégation espère attirer davantage d’investisseurs pour les secteurs prioritaires qui sont, entre autres, le secteur agricole, minier, forestier et de l’énergie.

Pour sa part, Gilbert Poumangue, ministre-conseiller, chargé des Relations avec les institutions de financement du développement, a estimé que « ces projets prioritaires découlent d’un plan de relèvement et de consolidation de la paix (et est compris) entre 12 000 milliards et 30 000 milliards de FCFA ». 

A l’initiative du Faustin-Archange Touadera, un dialogue a été entamé avec les 14 groupes armés qui a débouché sur l’Accord de Khartoum le 06 février 2019. Un accord comportant un certain nombre d’engagement de part et d’autres.

Poursuivant M. Poumangue a souligné que le gouvernement centrafricain a « déjà réalisé la majorité de ses engagements, mais la mise en œuvre du côté des 14 groupes armés piétine un peu, toutefois les garants que sont les institutions sont en discussions avec eux pour amener les groupes armés à mettre en œuvre leur engagement ».

Il a assuré de l’amélioration du climat des affaires, un facteur déterminant pour les investisseurs, ainsi que la sécurité juridique et judiciaire des investissements. En plus, il a été institué la charte des investissements. Elle a été révisée pour encourager les investissements. 

« En RCA, il y a de cela deux ans, pour créer une entreprise, il fallait huit mois » mais le Guichet unique en charge de la formalité des entreprises permet aujourd’hui de créer « en 48 heures une entreprise » avec à la clé des avantages de la charte des investissements.

Avec les perspectives d’exploitation du pétrole, l’Etat centrafricain envisage de mettre en place un Code pétrolier pour encadrer ce secteur stratégique. Outre cela, un certain nombre de mesures ont été mises en place par le gouvernement pour attirer les investisseurs dans un esprit de coopération Sud-Sud.

Après l’étape de la Côte d’Ivoire, cette campagne devrait se poursuivre dans plusieurs capitales européennes, américaines et des pays du Golf selon des sources proches du dossier.

« Les terroristes ne doivent pas pallier la défaillance des Etats » (analyste)

Les Etats du Sahel, confrontés au péril djihadiste, doivent davantage travailler pour éviter que le terrorisme ne soit une alternative pour des populations désespérées, a soutenu, dans un entretien avec APA, Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po de Paris (France).Comment mettre fin à la spirale de violence dans le Sahel ?

Il faut un projet politique et social en apportant des réponses au mal-être des populations. C’est le meilleur moyen pour que les terroristes, qui ont parfois de l’argent grâce aux réseaux criminels, ne soient pas ceux qui viennent pallier la défaillance des Etats. Les gouvernants doivent jouer pleinement leur rôle. C’est fondamental.

Il doit aussi y avoir une convergence entre les intérêts des Etats du Sahel et ceux de la France. Ils doivent se mettre d’accord sur les objectifs militaires. Si cela n’est pas fait, on ne parviendra pas à lutter contre le terrorisme. On l’a vu au Proche-Orient et au Moyen-Orient. On le constate en Lybie et également au Sahel.

La criminalité est présente dans le Sahel. Le terrorisme et la criminalité ont visiblement fait convergence. Les pays concernés doivent se battre contre cette double gangrène qui menace les pays.

Que pensez-vous de la réponse militaire ?

La lutte armée contre le terrorisme est essentielle pour tous les pays. C’est une priorité absolue pour le Mali car, l’Etat menace de s’effondrer. Tout de même, on peut se demander si la stratégie de l’opération Serval (puis Barkhane) est la bonne. Il semble que non ! Cela fait maintenant sept ans, mais ils ne sont pas parvenus à endiguer le terrorisme. Au contraire, il a visiblement pris l’ascendant.

Peut-on espérer une accalmie dans le Sahel sans la résolution du conflit libyen ?

Lorsqu’on évoque la situation sécuritaire au Sahel, on ne peut pas occulter la crise libyenne. Ce pays avait un immense arsenal militaire. Des groupes de divers pays qui avaient besoin de s’armer, y compris des Islamistes, sont venus se servir. La Lybie était un supermarché pour eux. Le conflit libyen a conduit à la déstabilisation du Sahel. La Lybie ne parvient toujours pas à sortir du chaos dans lequel la guerre de 2011 l’a plongée. On aurait dû aborder cette question lors du Sommet de Pau pour mettre la France devant ses responsabilités.

Justement, quel bilan tirez-vous de ce sommet ?

Cette rencontre a permis d’avancer sur des questions un peu sensibles. Maintenant, il faut voir comment cela va être perçu par l’opinion publique malienne, nigérienne, burkinabè, mauritanienne…

La France voulait clarifier les choses. Il semble qu’il y a eu des discussions en privé, mais on n’en connaît pas encore la teneur puisqu’elles n’ont pas été rapportées publiquement. Pour tenter d’enrayer la progression du terrorisme au Sahel, Emmanuel Macron a dit qu’il va envoyer 220 soldats supplémentaires. C’est très peu.

Les Etats du Sahel ne veulent pas le retrait des troupes françaises. Si cela doit arriver, on doit le faire en coordination avec la France pour éviter que, tout d’un coup, les pays du Sahel ne se retrouvent dans la situation de 2013.