Oscars 2019 : Le film « Burn Out » de Noureddine Lakhmari représentera le Maroc à la présélection

Le film marocain « Burn Out » du réalisateur de Noureddine Lakhmari a été choisi pour concourir à la présélection des Oscars 2019 dans la section « Meilleur film étranger », a annoncé le Centre Cinématographique Marocain (CCM).Une Commission de préselecton, présidée par la productrice Mme Souad Lamriki et composée de Layla Triki, réalisatrice, Imane Masbahi,  réalisatrice et distributrice, Driss Mrini, producteur et réalisateur, Ahmed Sijilmassi, critique du cinéma, Fehd Benchemsi, comédien et Mme Khadija Feddi, représentante du CCM, a choisi « Burn Out » pour représenter le Maroc à la présélection pour les Oscars du « Meilleur film étranger » pour l’édition 2019, indique un communiqué du CCM, parvenu à APA.

La 91e édition des Oscars aura lieu le 24 février 2019 à Hollywood. De nombreux producteurs mettent en avant les films qu’ils souhaitent voir se distinguer et décrocher une nomination.

Rabat : Lever de rideau sur la semaine du cinéma ivoirien

Le rideau est levé, jeudi soir à Rabat, sur la 3ème édition de la semaine du cinéma ivoirien au Maroc par la projection du long-métrage « Kamissa » de son réalisateur Guy Kalou.Cette manifestation culturelle organisée par le Centre cinématographique marocain (CCM) en partenariat avec l’Office national du cinéma de Côte d’Ivoire (ONAC-CI) et placée sous l’égide du ministère de la Culture et de la communication et de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Rabat, s’inscrit dans le cadre de l’accord de coproduction et d’échanges cinématographiques entre les deux pays qui vise à renforcer et à consolider les relations bilatérales dans le domaine cinématographique.

La cérémonie d’ouverture de ce rendez-vous cinématographique a été marquée par la présence notamment du ministre de la Culture et de la Communication, Mohamed Laâraj, de l’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Maroc, Idrissa Traoré et d’une délégation de professionnels du cinéma ivoirien.

Selon le ministre marocain, cette manifestation intervient pour consolider davantage les relations culturelles entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, notamment dans le domaine cinématographique, mettant l’accent sur le rôle capital de la culture dans le rapprochement des peuples.

Pour sa part, le directeur de l’ONAC-CI, Francois Yao, a relevé que « l’image permet le rapprochement des hommes, et c’est grâce à ce concept que la coopération entre le Maroc et la Côte d’Ivoire peut prendre un élan grandissant, constituant ainsi une façon pour mieux se connaître ».

Le Directeur du CCM, Sarim Al Haq Fassi Fihri, a indiqué à l’ouverture de cette rencontre, que le cinéma a contribué au renforcement des relations de bonne entente entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, se réjouissant du niveau atteint par la production cinématographique ivoirienne, la plus active en Afrique de l’Ouest.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la projection du long-métrage « Kamissa », à travers lequel son réalisateur Guy Kalou tente de sensibiliser sur le phénomène des grossesses en milieu scolaire.

Au programme de cette édition, qui se déroule à la Cinémathèque du Royaume, figure également la projection d’une série de films ivoiriens, notamment « Nangama » d’Arantess De Bonalii, « Truth » de Stéphanie Affi, « L’intérprète II » de Kadhy Toure, « Caramel » de Henri Duparc, « Adanggaman » de Roger Gnoan M’bala, et « Amour et argent » de Suzanne Kouame.

Le Bénin crée un comité pour rapatrier ses biens culturels en France

Le gouvernement béninois, réuni en conseil des ministres, a décidé de la mise sur pied d’un comité composé de personnalités de grande réputation dans le domaine culturel et dont la mission sera d’œuvrer au rapatriement des biens culturels du Bénin se trouvant en France.A ce propos, souligne le communiqué du conseil des ministres dont APA a reçu copie mercredi soir, le comité va, dans un premier temps, « convenir avec la parte française des modalités de réalisation d’un inventaire exhaustif des œuvres et des biens culturels concernés ».

Après quoi, note le communiqué, les deux parties définiront « le cadre de partenariat et les modalités de circulation et de restitution des œuvres culturelles du Bénin en France ».

La mesure prise par e gouvernement béninois fait suite à la requête portée par le Bénin le 26 août 2016, devant la République française, visant la restitution des biens culturels issus du patrimoine national et se trouvant dans plusieurs musées et collections français.

Ces biens, selon le chef de l’Etat, Patrice Talon, sont pour son pays d’une valeur historique, spirituelle et culturelle inestimable et participent de son identité.

Les chefs traditionnels africains pour une «reconnaissance institutionnelle dans chaque pays»

Le président du Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières (CPATC), Octave Houdegbé, Roi de Dahê (Bénin), a appelé mardi à Abidjan à « une reconnaissance institutionnelle » de leur valeur dans chaque pays, lors d’une Assemblée générale.« Notre devoir est depuis le début, d’avoir une reconnaissance institutionnelle, et que l’ensemble des rois d’Afrique que nous sommes, soyons reconnus dans chaque pays », a déclaré le roi Octave Houdegbé, à l’ouverture de cette Assemblée générale.

Ces assises visent à unir les chefs traditionnels et coutumiers pour « la lutte vers la Constitution des rois, que les rois appartiennent à la Constitution pour aider » les gouvernants à gérer, a souligné sa Majesté Houdegbé, soutenant que les rois peuvent gérer des dossiers de différends. 

Il s’est félicité qu’« au Nigéria et surtout dans les pays anglophones, il y a cette reconnaissance parce que les colons qui ont dirigé ces pays ont aussi des rois, les autres (colons francophones) qui avaient déjà ôté la tête de leurs rois avant de venir en Afrique, n’ont pas du tout voulu avoir des rois égaux ».

« Comment considérez-vous que ceux qui ont interdit chez eux la royauté puissent venir reconnaître des rois noirs ? », s’est-il interrogé, faisant observer qu’avant l’arrivée des colons, « des États étaient dirigés par des rois » en Afrique. 

Dans cette optique, dira-t-il, « les colons sont venus trouver une organisation égale à l’organisation administrative de leur pays. Les pays étaient sans guerre, une harmonie qu’on ne retrouve plus aujourd’hui (…) le colon est venu pour organiser un commerce entre l’Afrique et l’Europe ».

Il a déploré que les fils de l’Afrique pour qui les peuples ont voté pour devenir président de la République « n’ont fait aucun effort, au contraire, certains ont poussé de côté les royautés, ce qui a encouragé la disparition de certains rois et la négligence totale des traditions ».

Les détenteurs de pouvoirs des ancêtres, à travers ces assises, « revendiquent la place qu’occupaient nos aïeux », a-t-il relevé, avant d’ajouter « c’est cette poursuite qui nous réunit aujourd’hui car nous n’avons pas encore gagné cette bataille ».

Pour ces têtes couronnées d’Afrique, il s’agit de reconquérir leur identité pour s’affirmer devant les autres peuples du monde. Et ce, à travers l’héritage culturel du continent « sans se mêler des politiques politiciennes ».

A cette occasion, un hommage des têtes couronnées d’Afrique a été rendu au président ivoirien Alassane Ouattara « pour l’estime et l’honneur qu’il a bien voulu reconnaître à l’autorité traditionnelle à travers son statut désormais institutionnalisé en Côte d’Ivoire ».

A travers cet hommage, les Autorités traditionnelles et notables voudraient traduire leurs «sentiments de satisfaction et d’encouragement pour le combat qu’il mène pour le retour de la paix et qui s’est illustré par l’amnistie accordée aux fils et filles de la Côte d’Ivoire », affirme sa Majesté Tchiffi Zié, le Secrétaire général du forum des souverains et leaders traditionnels d’Afrique.

A l’instar de la Côte d’Ivoire, le Cameroun accorde un salaire aux chefs traditionnels. Dans ce pays, la chaufferie traditionnelle se constitue sur trois groupes, les chefs de premier degré (regroupant au moins 15 villages), de deuxième degré (au moins dix villages) et de troisième degré (quartiers et autres).

La Constitution a consacré dans ce pays de l’Afrique central deux tribunaux traditionnels. Un tribunal coutumier dirigé par des chefs traditionnels qui jugent, font un procès-verbal (PV) et le déposent auprès des juridictions où les magistrats statuent à partir des procès-verbaux. Puis, le tribunal de conciliation.

Ce troisième Conseil panafricain a réuni plus de 30  chefs traditionnels et rois venus du Nigeria, Sénégal,  RDC, Cameroun, Burkina Faso, Niger, Mali et de la Côte d’Ivoire.

Un symposium des leaders traditionnels africains sur la préservation de la paix s’ouvre à Abidjan

Un symposium sur le thème « renforcement du rôle des autorités traditionnelles et coutumières en matière de préservation de la paix, de stabilité et de sécurité dans nos États » s’ouvre, mardi, à Abidjan, a appris APA, lundi, sur place.Ce symposium qui se tiendra en marge d’une cérémonie d’hommage des têtes couronnées d’Afrique au président ivoirien Alassane Ouattara, a été initiée par le Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières ( CPATC), une organisation regroupant des leaders traditionnels africains.

Plusieurs communications d’éminentes personnalités africaines dont le professeur Antoine Manda Tchebwa  sont au menu de ce symposium. « Nous sommes des leaders traditionnels. Nous sommes loin de la politique et nous ne faisons pas de politique », a affirmé lundi à Abidjan, sa Majesté Tchiffi Jean Gervais Zié, le secrétaire général du forum des souverains et leaders traditionnels d’Afrique qui conduisait une délégation du CPATC chez le ministre ivoirien de la Culture et de la Francophonie, Maurice Kouakou Bandaman.

Cette visite des leaders traditionnels africains à M. Bandaman intervient  à la veille de la  cérémonie d’hommage des membres de cette organisation au président ivoirien Alassane Ouattara.

Justifiant cet hommage des leaders traditionnels africains à M. Ouattara, sa Majesté Tchiffi Jean Gervais Zié a expliqué que cela a été suscité pour saluer deux actions majeures du président ivoirien.

Notamment, le combat de celui-ci pour le retour de la paix en Côte d’Ivoire (libération des prisonniers politiques) et la création de la Chambre nationale des rois et chefs traditionnels qui institutionnalise désormais le statut de l’autorité traditionnelle dans le pays.

« J’ai trouvé qu’il y a eu des avancées notables pour la paix en Côte d’Ivoire. Je pense qu’il faut respecter tous ces chefs d’État qui nous aident à donner un repère à notre continent », a-t-il ajouté.

Après lui, le ministre Maurice Bandaman a exprimé sa « joie», de voir que des leaders traditionnels du continent reconnaissent le « mérite » du président Ouattara.

 « L’institution étatique sera forcément présente auprès de vous. Nous vous remercions pour ces belles initiatives », a indiqué M. Bandaman.

Une cinquantaine de leaders traditionnels africains en provenance de plusieurs pays dont le Nigeria, le Niger, la RDC, le Bénin et le Cameroun, séjournent à Abidjan où est prévue mardi une cérémonie d’hommage au président ivoirien Alassane Ouattara en reconnaissance à son combat pour le retour de la paix dans son pays.

Cet hommage à M. Ouattara, est précédé par une Assemblée générale du CPATC lundi soir dans un hôtel à l’Est de la capitale économique ivoirienne.

Créé en 2016 au Bénin à l’initiative des gardiens des traditions de plusieurs pays d’Afrique, le CPATC a plusieurs objectifs dont celui de promouvoir le dialogue inter et intracommunautaire, la réconciliation et la tolérance entre groupes ethniques, en particulier dans les pays en conflits.

Des têtes couronnées d’Afrique rendent hommage à Alassane Ouattara à Abidjan, mardi

Le Conseil panafricain des autorités traditionnelles et coutumières (CPATC), une organisation regroupant des «têtes couronnées» d’Afrique, organise mardi à Abidjan, une cérémonie d’hommage au président ivoirien, Alassane Ouattara en reconnaissance à son combat pour le retour de la paix dans son pays. « Le CPATC organise une cérémonie d’hommage des têtes couronnées d’Afrique au président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pour l’estime et l’honneur qu’il a bien voulu reconnaître à l’autorité traditionnelle à travers son statut désormais institutionnalisé en Côte d’Ivoire », rapporte un communiqué de cette institution transmis dimanche à APA.

Selon le professeur Octave Cossi  Houdegbé, le président de cette organisation,  à travers cet hommage, les autorités traditionnelles, notables ainsi que des experts et responsables des institutions internationales venus de toutes les régions d’Afrique,  voudraient traduire à M. Ouattara, «  leurs sentiments de satisfaction et d’encouragements pour le combat qu’il mène pour le retour de la paix et qui s’est illustré par l’amnistie accordée aux filles et fils de la Côte d’Ivoire ».

C’est en janvier 2014, qu’au terme d’un conseil des ministres,  le gouvernement ivoirien a adopté la création d’une Chambre nationale des rois  et chefs traditionnels qui est désormais une institution en Côte d’Ivoire. 

Cet hommage à M. Ouattara,  souligne, par ailleurs,  M. Houdégbé, sera  suivi,  d’un symposium sur le thème «Renforcement du rôle des autorités traditionnelles et coutumières en matière de préservation de la paix, de stabilité et de sécurité dans nos Etats ».

Porté sur les fonts baptismaux en  2016 au Bénin à l’initiative des gardiens des traditions de plusieurs pays d’Afrique, le CPATC a plusieurs objectifs dont celui de promouvoir le dialogue inter et intracommunautaire, la réconciliation et la tolérance entre groupes ethniques, en particulier dans les pays en conflits.

Le CESEC adopte un avis sur l’étiquetage des objets d’art ivoirien dans les musées européens

Le Conseil économique, social, environnemental et culture (CESEC) a adopté lundi à l’unanimité un avis sur l’ «affichage de la mention Côte d’Ivoire sur les cartels des objets d’art ivoirien exposés dans les musées européens », lors d’une assemblée plénière.Le président du CESEC, Charles Koffi Diby, s’est félicité de l’adoption de ce projet d’avis qui devrait permettre « la formalisation de la contribution de l’institution à la recherche de solutions en vue de la sauvegarde du patrimoine culturel ivoirien », indique le compte-rendu final.

Vu les enjeux historiques, économiques et touristiques, le Conseil économique, social, environnemental et culturel ivoirien émet cette saisine d’initiative. La culture étant l’âme d’un peuple, l’institution veut que le patrimoine artistique du pays soit formellement identifié à l’international.  

Sur « nos objets d’art (en Europe), on met par exemple statuette Gouro, Agni, Baoulé mais la mention Côte d’Ivoire n’existe pas au point où beaucoup de personnes ignorent notre dimension culturelle », a déploré M. Diby, soulignant que cela a motivé le CESEC à mener une enquête.

Il s’agit du sixième avis sur l’étiquetage des objets d’art ivoirien dans les musées européens. Celui-ci cible l’Europe mais  en fait le projet concerne tous les musées du monde, a précisé le président du Comité de travail des affaires sociales et culturelle du CESEC, Samuel Anani Gadegbeku, ajoutant « nous commençons d’abord par l’Europe ».

Le CESEC ayant constaté la dissémination d’une partie du patrimoine culturel ivoirien sous la forme d’objets d’art dans plusieurs musées du monde, s’est saisi de la problématique de leur étiquetage. Et ce, en vue de la promotion de l’art et de la culture ivoirienne.  

Ce projet d’avis devrait être déposé auprès du président de la République de Côte d’Ivoire. A travers les institutions compétentes, le pays va ensuite faire connaître cette disposition à travers le monde. 

3ème Semaine du Film Ivoirien au Maroc du 13 au 20 septembre à Rabat

La 3ème édition de la Semaine du Film Ivoirien au Maroc aura lieu du 13 au 20 septembre 2018 à Rabat avec à l’affiche sept long-métrages.Selon les organisateurs, cette manifestation, qui s’inscrit dans le cadre du renforcement et de la consolidation des relations entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, et en application des dispositions de l’accord de coproduction et d’échanges cinématographiques entre le Centre Cinématographique Marocain et l’Office National du Cinéma de Côte d’Ivoire(ONAC-CI), vise à présenter les récentes œuvres cinématographiques ivoiriennes au public marocain, mais aussi aux ressortissants africains résidant au Maroc, notamment les ivoiriens.

Le programme de cette manifestation sera marqué par la projection de sept films de long métrage. Ils ‘agit des films « NANGAMA » du réalisateur Arantess De Banalii, « KAMISSA » de Guy Kalou, « TRUTH » de Stéphanie Affi, « l’INTERPRETE 2 » de Kadhy Toure, « CARAMEL »  de Henri Duparc, « ADANGGAMAN » de Roger Gnoan M’bala et « AMOUR ET ARGENT » de Suzanne Kouame, indique un communiqué du Centre Cinématographique Marocain (CCM) parvenu lundi à APA.

Cet événement cinématographique manifestation sera aussi l’occasion pour confirmer l’action menée par le Maroc en faveur de la coopération Sud-sud dans le domaine cinématographique, et son engagement à soutenir le cinéma africain en général, et le cinéma ivoirien en particulier.

Pour rappel, le Maroc a signé des accords de coproduction et d’échanges cinématographiques avec 09 pays africains, et coproduit plus de 26 films africains durant les 10 dernières années.

Aussi, une délégation de professionnels de cinéma ivoirien, composée de cinéastes, de comédiens et de responsables de l’ONAC-CI, prendra part à cette manifestation. Cette délégation sera présidée par le Directeur l’ONAC-CI, François Yao.

Serge Beynaud désigné meilleur artiste des musiques urbaines ivoiriennes

L’arrangeur-chanteur Ivoirien, Serge Beynaud Gnolou, a remporté dans la nuit de samedi à dimanche à Abidjan, le super prix (PRIMUD d’or) de la première édition du Prix international des musiques urbaines et du coupé-décalé (PRIMUD) initié par Moriféré Soumahoro dit Molare , l’un des précurseurs du Coupé-décalé ( rythme musical urbain ivoirien).En plus du PRIMUD d’or, Serge Beynaud s’est vu décerné le prix du meilleur  artiste Coupé-décalé de l’année.  Plusieurs autres prix ont été décernés lors de cette soirée dont celui du meilleur artiste Zouglou décerné au groupe musical «Leaders», le prix du meilleur chanteur-humoriste attribué à Willy Dumbo et celui du meilleur arrangeur attribué à Elvis Second.

Les artistes vitale, Kiff No Beat, Ariel Sheney et Safarel Obiang ont successivement été désignés meilleure artiste féminine du Coupé-décalé, meilleur artiste RAP, meilleur artiste jeune, et le prix du meilleur concept (avec Manger-Chier).

Le PRIMUD, qui remplace les Awards du Coupé-décalé, est à sa première édition. C’est une compétition qui récompense les meilleurs artistes du Coupé-décalé et les acteurs les plus méritants des musiques urbaines.

Plusieurs stars du Coupé-décalé, genre musical urbain ivoirien en vogue depuis sa naissance en 2003) dont Arafat DJ et Debordo Leekunfa, ont délibérément choisi de ne pas participer à cette cérémonie cette année.

Sénégal : Un écrivain pour une « normalisation » de l’enseignement supérieur

L’auteur Doudou Ndiaye a procédé, samedi à Dakar, à la cérémonie de dédicace de son livre intitulé “Promouvoir la qualité de l’Enseignement Supérieur au Sénégal”, livre dans lequel il a plaidé en faveur d’une « normalisation et d’une harmonisation » de l’enseignement supérieur pour y faire revenir la qualité.« Normaliser parce que nous devons parler un même langage, on doit dire la même chose et comprendre les même choses parce que si le langage est différent personne ne se retrouve », a-t-il dit, en évoquant les différentes thématiques abordées dans cet ouvrage d’une centaine de pages.

Ainsi comme début de solution, Doudou Ndiaye, expert en communication, invite les uns et les autres à ne pas dénier, par exemple, le terme de professeur aux enseignants du collège ou du Lycée.

Au-delà de la normalisation et de l’harmonisation, M. Ndiaye, à travers son ouvrage, milite en faveur de la concertation et de l’entente entre les acteurs et les bénéficiaires de l’enseignement supérieur (étudiants).

« Le Sénégal a perdu le leadership des structures de financement de l’enseignement en Afrique parce que quand ils ont été en Assemblée générale pour nommer leur président, le Sénégal, à la surprise générale, a présenté deux candidats (…) qui ont divisé les sénégalais et font perdre des voix. Et au final, c’est un nigérien qui a été élu », s’est-il désolé.

L’autre piste évoquée par l’auteur est « la responsabilisation et la responsabilité » de chacun. Selon M. Ndiaye, l’étudiant comme le parent doit se sentir responsable et ne pas accepter de faire des formations dites professionnelles pendant 5 ans sans effectuer une seule semaine de stage dans une entreprise.

Et le dernier aspect abordé par l’auteur de “Promouvoir la qualité de l’Enseignement Supérieur au Sénégal” est celui des bourses. Selon lui, il est anormal que l’Etat du Sénégal mette autant d’argent dans les bourses « sans une vision ».

D’après M. Ndiaye, la tradition consistant à donner des bourses étrangères aux meilleures étudiants qui restent en Occident après leurs études « doit s’arrêter » ou au cas échéant un dispositif permettant un retour sur investissement qui pourra profiter à un autre bachelier doit être mis en place, « comme ça, on ne perd pas sur les deux tableaux » ajoute-t-il.

Dans ce même ordre d’idées, il soutient que l’Etat pourrait ne pas donner de bourses aux étudiants qui décident par eux-mêmes d’aller étudier des filières qui ne lui sont pas rentables comme les langues par exemple.

Cela devrait inciter les étudiants, d’après lui, à aller vers les formations que l’Etat a choisies pour bénéficier de la bourse. Et on aurait toute suite vu, selon M. Ndiaye,  le retour sur investissement pratique comme l’a fait la Chine, le Singapour…

Luckson Padaud enflamme le public du concert inaugural de la SNAC

En concert d’ouverture de la 4è édition de la Semaine nationale des Arts et de la Culture (SNAC), l’artiste-musicien Lago Tapé Séhia dit Luckson Padaud a gratifié le public d’un spectacle de belle facture, dans la nuit de jeudi à vendredi à la place CP1 de Yopougon.Ce n’était pas son public endiablé des salles de spectacles de la commune mais l’artiste a assuré, à la grande satisfaction des nombreux mélomanes présents. « Peu importe, le public qui est là, est respectable et je suis venu chanter la Côte d’Ivoire et pour la Côte d’Ivoire, notre mère patrie ».

Luckson Padaud ne croyait pas si bien dire car la Semaine nationale des Arts et de la Culture est une tribune de promotion et de valorisation du riche patrimoine culturel ivoirien.

Sur l’imposant podium dressé pour la circonstance, l’artiste s’est défoncé avec une voix inoxydable. Comme le vin, Padaud se bonifie au fil des ans. Pendant deux heures d’horloge, il a visité, en non-stop, une quinzaine de titres phares de son riche répertoire discographique.

De « Kalgbeu » qui l’a révélé au  public en 1982 à « Téléphone » en passant par « Vovodou » à « Gatapeséri » et autres « Clocozoco » …, Luckson Padaud, le chantre du « Laba-laba » (danse du canard), a démontré qu’il reste encore l’un des monuments de la musique tradi-moderne. Bien épaulé par son orchestre, ‘’Les frères Séhia ‘’ et la belle chorégraphie de ses danseuses.

En attendant le concert de clôture avec Blé Marius et le Super Wassiato, samedi, les festivaliers de la 4è édition de la SNAC auront à l’affiche ce vendredi soir, les chansonniers Legen Quauphy, Yadjourman, Zélé de Papara et Blé Wandji ainsi que la prestation artistique d’une troupe autrichienne.

Le Monument de la Renaissance africaine de Dakar, un site qui vaut le détour

Le Monument de la Renaissance africaine qui trône majestueusement sur l’une des deux Mamelles (montagnes) de Ouakam (commune de Dakar), est un endroit prisé des Sénégalais et des étrangers pour le cadre idyllique qu’il offre, surtout en cette période de grandes vacances estivales.Le soleil darde ses rayons, faisant régner une chaleur d’étuve. N’empêche, les visiteurs sont nombreux et sous le pont menant vers le Monument de la Renaissance africaine, des vendeuses leur proposent divers fruits dont le « maad » (saba senegalensis) et de l’arachide, la principale production agricole du pays.

Non loin, au pied de l’imposant édifice, un groupe de photographes est à l’affût d’éventuels clients. Sur les marches donnant accès au monument, l’on prend des photos de groupes par-ci et des selfies par-là.

Il faut avoir de l’endurance pour gravir les plus de 200 marches menant au pied du Monument de la Renaissance africaine. Agé de 13 ans,  Moussa Barry, un élève en classe de CM2, a réussi ce parcours du combattant et a du mal à cacher sa satisfaction. « J’habite à Pikine Technopole (banlieue de Dakar) et c’est la première fois que je viens ici. C’est trop beau. Je suis très content et j’aimerai y revenir le plus souvent possible », lance-t-il d’une voix émue.

Haut de 52 mètres, le Monument est composé de l’image d’un couple et de son enfant, scrutant majestueusement l’horizon. Faites de bronze et de cuivre, les trois statues ont officiellement été inaugurées le 3 avril 2010, à l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance du Sénégal.

Pour le concepteur Me Abdoulaye Wade, président du Sénégal de 2000 à 2012, cette famille toisant le ciel avec un homme qui porte sur un bras son enfant et, de l’autre main, tient sa femme par la taille, montre « une Afrique sortant des entrailles de la terre, quittant l’obscurantisme pour aller vers la lumière ».

Cette symbolique, Macodou Fall, consultant en activités hôtelières et touristiques y tient énormément. « J’aime bien le côté panafricain du monument. Quand j’y suis, je n’ai pas l’impression d’être au Sénégal mais un peu partout en Afrique », a-t-il affirmé. M. Fall, vêtu d’une chemise bleue ciel à rayures assortie d’une casquette verte, est un habitué du Monument de la Renaissance africaine où il retrouve souvent des amis européens. Aujourd’hui, il est assis sur un banc en compagnie de son fils Mehdi, un franco-sénégalais. Ensemble, ils profitent de la vue panoramique sur la capitale sénégalaise que leur offre le Monument.

Regrettant certains clivages politiques ayant négativement impacté la fréquentation du site, ce fervent défenseur de la destination Sénégal qui a vécu 27 ans à Paris, a tenu à rappeler que « les Français ne voulaient pas de la Tour Eiffel au début parce qu’ils la considéraient comme un tas de ferraille. Aujourd’hui, c’est l’un des monuments les plus visités au monde ».

En tout cas, son fils Mehdi Fall est conquis par le gigantisme de l’œuvre artistique produite par les mains expertes du célèbre architecte Pierre Goudiaby Atépa qui a également signé le siège de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) à Dakar.

« Quand on arrive dans la capitale sénégalaise, le Monument de la Renaissance africaine est la première chose qui frappe vu sa hauteur et sa beauté. J’espère qu’il va attirer de nombreux touristes », a confié ce fonctionnaire français résidant dans le 17ème arrondissement de Paris.

Une réputation au-delà des frontières

Buba Manjang, confortablement installé sur un banc, a, lui, les yeux rivés sur son bloc-notes. En fait, cet auto entrepreneur gambien est en pleine cogitation. « Je suis arrivé au Sénégal trois jours avant la fête de la Tabaski. J’habite aux Almadies (quartier chic de Dakar) et je viens au monument chaque jour parce qu’il y a une belle vue. J’en profite pour lire et pour réfléchir sur mon business en vue de le développer davantage. C’est un cadre propice à la réflexion », a-t-il expliqué.

De grande taille et de teint noir, Aymerick Mendy, 19 ans, affiche un large sourire au sortir de sa visite du Monument avec deux amis. Le jeune homme habitant à Paris, est au Sénégal, pays de ses parents, depuis le 7 août dernier pour y passer ses vacances. « C’est un grand monument. J’en ai entendu parler en France. Comme l’île de Gorée, tout le monde le connaît. Il est impressionnant parce qu’il y a plusieurs étages. C’est un beau lieu et je conseillerai à plusieurs personnes d’y faire un tour », lance-t-il avec enthousiasme.

« Waouh ! C’est vraiment magnifique », s’exclame Dzowe Ekame Nadine, une étudiante camerounaise arrivée récemment à Dakar pour poursuivre ses études à la Faculté des sciences et technologies de l’Education et de la Formation (Fastef, ex Ecole normale supérieure).

Vêtue d’une robe d’été multicolore, elle est accompagnée d’un compatriote. « Des proches qui sont déjà venus ici, nous ont conseillés de visiter le monument. Les statuettes qui sont exposées à l’intérieur sont impressionnantes. Je suis très satisfaite et je recommanderai cet endroit à ceux qui viendront au Sénégal ». Pas encore acclimatée, elle avoue avoir des soucis relatifs « à la nourriture et à la communication parce que tout le monde ne s’exprime pas en français ».

Un investissement rentable ?

L’érection du Monument de la Renaissance africaine avait fait couler beaucoup d’encre entre partisans et détracteurs. Qu’à cela ne tienne, son intelligente exploitation pourrait valoir d’importantes retombées économiques au Sénégal.

« Nous avons enregistré 54 000 visiteurs en 2017. La visite de la statue s’arrêtant au 3ème étage, coûte 1000 F CFA. Pour aller au 15ème étage, c’est-à-dire le sommet, c’est 3000 F CFA pour les Sénégalais et 6500 F CFA pour les étrangers y compris les africains », renseigne Ousseynou Bissichi, directeur des opérations de visite du Monument de la Renaissance africaine.

Les travaux de cet ouvrage, dont la durée de vie est estimée à 1 200 ans, ont débuté en 2002. Ils ont coûté entre 9 et 15 milliards de FCFA (15 à 23 millions d’euros).

Si le rythme de fréquentation du Monument de la Renaissance africaine continue de croître, nul doute que l’investissement devrait rapidement être amorti.

Après FICGAYO, Yopougon s’approprie, la SNAC pour demeurer la commune culturelle (Maire)

Après la Foire industrielle, commerciale et gastronomique de Yopougon (FICGAYO), cette commune entend s’approprier la Semaine nationale des arts et de la culture (SNAC), a déclaré, jeudi, à l’ouverture de la 4è édition, son premier magistrat, Gilbert Kafana Koné.« Pendant des décennies, la commune de Yopougon s’identifiait par son célèbre festival FICGAYO (…), aujourd’hui c’est une fierté d’accueillir la 4è édition de la SNAC à la place CP1 qui abritera désormais les éditions à venir pour faire de Yopougon, la commune culturelle par excellence », a dit le maire Gilbert Kafana Koné en présence du ministre de la Culture et de la Francophonie, Maurice Bandama Kouakou.

M. Koné, se félicite que sa commune sera « le pôle d’attraction de la Côte d’Ivoire et le lieu de convergences de toute les sensibilités et formes d’expressions culturelles », pendant trois jours au cours desquels « les rythmes traditionnels et les valeurs du terroir seront mis en exergue ».

Ce qui a fait dire au  ministre Maurice Kouakou Bandama que « la SNAC célèbre le riche patrimoine culturel de la Côte d’Ivoire  qui crée des richesses».

« La culture n’est pas la 3è roue de la charrette. Elle est un pilier de notre développement », a insisté M. Bandama. Un concert live d’ouverture animé par l’artiste Luckson Padaud est annoncé pour cette nuit.

Lancement à Abidjan d’une série digitale pour promouvoir une meilleure éducation nutritionnelle

Une série dramatique digitale ( conçue sur le web) baptisée « Yelo Pèppè» dont l’objectif est de promouvoir auprès des consommateurs une meilleure éducation nutritionnelle a été lancée, mardi à Abidjan, par une multinationale agroalimentaire, constaté APA sur place.Lors de cette présentation qui a eu pour cadre la salle de Cinéma d’un grand hôtel situé à Cocody dans l’Est de la capitale économique ivoirienne, quatre épisodes de ladite série ont été diffusés.

 Expliquant le contexte de la création de cette série en ligne, le directeur général de de la multinationale agroalimentaire  Nestlé Côte d’Ivoire, Stanislas Guedj a souligné que c’est pour promouvoir des « valeurs » dont l’alimentation nutritive et  saine. 

« Il est important pour des marques comme Maggi d’insister sur la nutrition et sa raison d’être», a expliqué M. Guedj.

 Cette série dramatique qui vise la vulgarisation d’une alimentation saine et équilibrée a déjà été lancée dans plusieurs pays de la sous-région. Plusieurs acteurs africains de renom  y ont campé des personnages dont l’actrice ivoirienne,  Aurélie Eliam qui a joué le rôle de Aïda.

 « Aïda est une dame qui se bat pour ses convictions et qui impose une alimentation saine et  équilibrée à ses enfants. Cette série est très pimentée, donc il faut la regarder », explique Mme Eliam parlant de son rôle.

 « Yelo Pèppè» est une série dramatique de 39 épisodes d’une durée moyenne de 8 minutes. 

Le chanteur marocain Saâd Lamjarred, de nouveau accusé d’agression sexuelle

Le chanteur marocain, Saad Lamjarred a été interpellé dimanche matin à Saint-Tropez en France, à la suite de la plainte d’une jeune femme pour des « faits caractérisés de viol », selon la justice française, citée par les médias marocains.Le parquet de la ville de Draguignan, dans le sud-est de la France, évoque « une affaire complexe » qui s’est déroulée « dans le cadre de rencontres dans des établissements de nuit » avec « deux versions diamétralement opposées (qui) s’entrechoquent », nécessitant « la poursuite des investigations et l’audition de tout témoin utile ».

L’enquête a été confiée à la brigade de recherches de la gendarmerie de Gassin-Saint-Tropez, où le chanteur, âgé de 33 ans, est actuellement entendu.

La star marocaine, dont les clips ont été visionnés des millions de fois sur internet, avait déjà été mise en examen en octobre 2016 à Paris pour « viol aggravé » et « violences volontaires aggravées » et écrouée.

A la veille d’un concert qu’il devait donner, une jeune femme de 20 ans avait porté plainte, affirmant avoir été agressée par le chanteur dans la chambre d’hôtel de ce dernier. Saad Lamjarred avait été remis en liberté en avril 2017, sous bracelet électronique, à la suite d’une décision de la cour d’appel de Paris.

Saad Lamjarred a par ailleurs été mis en examen pour « viol » dans une enquête ouverte après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine affirmant avoir été agressée et frappée par le chanteur, à Casablanca en 2015.

Il avait également été mis en cause aux Etats-Unis dans une affaire de viol présumé datant de 2010, mais les poursuites ont été abandonnées. En mars dernier, autorisé par la justice française à voyager au Maroc, Saad Lamjarred, célèbre dans le monde arabe pour son titre « Enty » (91 millions de vues sur Youtube), avait lancé la promotion de son dernier single, « Ghazali ».

Son dernier tube « Casablanca » a fait 53 millions de vues sur YouTube en trois semaines, et « Ghazali » 120 millions.

Les réactions fusent de toutes parts depuis l’arrestation et le placement en garde à vue du chanteur Saâd Lamjarred. Sur la Toile comme dans la presse, les commentaires oscillent entre déni, déception, satisfaction et nécessité de le présenter chez un médecin pour un traitement et un suivi médical.

« Clowns Sans Frontières » en tournée au Sénégal

L’association humanitaire et artistique française « Clowns Sans Frontières » a informé, dans un communiqué reçu lundi à APA, de sa visite au Sénégal où elle va se produire en spectacle dans les régions de Dakar, Kaolack et Thiès jusqu’au 9 septembre 2018.Cette tournée au Sénégal de « Clowns Sans Frontières » a démarré le 21 août dernier. L’association humanitaire et artistique dit « intervenir au Sénégal pour proposer des ateliers et spectacles aux enfants en situation de rues ou aux enfants protégés par la justice ».

L’initiative de « Clowns Sans Frontières » est soutenue par le ministère de la Justice du Sénégal, de nombreuses Organisations non-gouvernementales, dont le Samu social Sénégal, l’Empire des Enfants, le Village Pilote, Plan International Sénégal, SOS Villages d’Enfants Sénégal et Djarama.

Convaincus que « tous les enfants ont droit à l’enfance et au rire », les membres « Clowns Sans Frontières » ont ainsi concocté « un mélange atypique entre arts du cirque et arts urbains comme le slam, le graff et le beatbox » afin de tenir en haleine leur public.

L’association humanitaire et artistique compte partager sa démarche et son expérience avec des artistes sénégalais de Sencirk et d’Africulturban « dans le but de créer un spectacle franco-sénégalais ».

Sidiki Diabaté en duo avec Kiff No Beat « enflamme » le public à Grand-Bassam

L’artiste malien Sidiki Diabaté, le prince de la kora, a chanté samedi sur les notes du groupe hip-hop ivoirien Kiff No Beat, enflammant le public, lors d’un concert à Grand-Bassam (sud-est), offert par le vice-président Kablan Duncan aux populations à l’occasion de la fête de Tabaski.
En tête d’affiche de cette célébration de la fête de la Tabaski dans la cité balnéaire de Grand-Bassam, Sidiki Diabaté, a fait une prestation enlevée, en live. Au cours de ce moment, il a annoncé « une surprise », exécutant avec les membres de Kiff No Beat des rythmes du groupe hip-hop ivoirien. 

Ce concert, placé sous le sceau de l’union et de la cohésion sociale, a rassemblé des milliers de personnes, des autorités administratives et politiques, ainsi que des membres du gouvernement. Le Premier ministre était représenté par le ministre des Transports, Amadou Koné. 

« Je voudrais en cet instant partager avec vous un message de paix, un message de cohésion et de vivre ensemble », a lancé M. Duncan à  l’endroit des populations, les invitant à manifester l’amour et la tolérance, tout en soulignant que « la paix est un préalable à tout développement ».

Grand-Bassam, première capitale de la Côte d’Ivoire, située à 40 Km au sud-est d’Abidjan, est un « microcosme de l’union, de l’unité des populations» vivant dans le pays, a-t-il dit, soutenant  que c‘est en entretenant la paix et la concorde que malgré  les différences l’émergence poindra à l’horizon 2020. 

Au nombre de la brochette d’artistes, Safarel Obiang, intervenant dans le registre du « coupé décalé », un rythme très prisé des Ivoiriens, a déchaîné la foule. Il a dévoilé pour le plaisir du public un single intitulé « Nehi », ostensiblement adopté par les fans.  

A tour de rôle, les artistes à l’affiche ont égayé les populations venues nombreuses prendre part à cette célébration, entre autres, Bétika, Affou Kéïta, Force One, le reggaeman Ismaël Isaac et Tour de Garde. Ils ont fait vibrer les habitants qui en dépit de petites pluies intermittentes sont restés mobilisés.

Le paysage linguistique africain se caractérise par son pluralisme et son cachet identitaire (congrès)

Le paysage linguistique dans le continent africain se caractérise par son pluralisme et son cachet identitaire dans la mesure où la cartographie linguistique en Afrique englobe plus de 2.000 langues, ont souligné les participants la 9è édition du Congrès mondial de la linguistique africaine, qui a ouvert ses travaux ce samedi à Rabat.Intervenant à l’ouverture de cette conférence, le Directeur de la coopération et du partenariat au ministère de l’Éducation nationale, Anass Bennani a mis en avant le caractère particulier de la langue comme étant un outil fondamental d’expression pour l’être humain et un élément constitutif de son identité.

M. Bennani a rappelé, dans ce sens, la diversité linguistique du continent africain, où une large frange de la population parle au moins deux langues locales en plus d’une langue étrangère, ajoutant que la langue est un instrument de cohésion sociale.

Pour sa part, le président par intérim de l’université Mohammed V, Abdelhanine Belhaj a appelé à la documentation des langues africaines en danger, sous forme de dictionnaires ou de documents écrits pour les conserver et les transmettre aux générations futures.

Il a également mis l’accent sur l’importance de cet événement qui constitue une opportunité pour les chercheurs désirant valoriser l’héritage linguistique africain, à travers des échanges de vues.

De son côté, le doyen de la Faculté des lettres et des sciences humaines de l’université Mohammed V, Jamal Eddine El Hani a noté que le paysage linguistique dans le continent africain se caractérise par son pluralisme et son cachet identitaire, faisant remarquer que la cartographie linguistique en Afrique, englobant plus de 2.000 langues, nécessite une intention particulière pour la conserver et la transmettre aux générations futures.

Le Maroc a veillé, dans ce sens, à sauvegarder son identité et son pluralisme culturel, à travers la mise en place d’instituts linguistiques permettant au Royaume de s’ouvrir davantage sur son environnement géographique et de forger une identité nationale enrichie par la diversité de ses affluents culturels, a expliqué M. El Hani.

Intervenant par la même occasion, le président du Congrès mondial de la linguistique africaine, Felix Ameka a mis en relief la diversité linguistique comme fondement de l’humanité, soulignant l’importance des politiques étatiques dans le développement des langues, en particulier dans le continent africain.

Le 9ème Congrès mondial de la linguistique africaine est organisé du 25 au 28 août 2018, à Rabat, à l’initiative de l’Université Mohammed V de Rabat et du Laboratoire de recherche sur la culture, la langue, l’éducation, la migration et la société.

Placée sous le thème des « langues africaines à l’ère de la mondialisation : de la description aux politiques de l’État », cette manifestation devra examiner nombre de phénomènes linguistiques et culturels, ainsi que les facteurs qui influencent les langues africaines dans un monde en pleine mutation, avec un accent particulier sur les langues en voie de disparition.

Cette édition est marquée par la participation de plus de 40 pays, dont 23 africains, et la présence d’environ 400 conférenciers issus des mondes de la culture, de la politique et de la recherche scientifique, avec à la clé la présentation de plus de 300 articles scientifiques.

Organisée pour la première fois en Afrique du Nord, cette conférence débattra notamment de thématiques portant notamment sur « les langues africaines dans les législations et les politiques », « le contact et la diversité linguistique », « Langues africaines et traduction » « Sociolinguistique africaine », « Dialectologie et isoglosses », « les études amazighes » ou encore « la présence de la langue arabe en Afrique ».

Au programme figurent également des débats sur « la mondialisation et le paysage socio-linguistique en Afrique » et des Journées d’études consacrées aux langues et dialectes marocains (arabe classique, Amazigh, hassaniya et arabe dialectale).

67 milliards de dollars d’échanges entre l’Ouganda et le Kenya

Le ministre d’État ougandais chargé des Affaires de la Communauté de l’Afrique de l’Est, Julius Maganda a annoncé vendredi que les échanges commerciaux entre son pays et l’Ouganda ont atteint les 67 milliards de dollars.S’exprimant lors du lancement officiel du guichet unique entre le Kenya et l’Ouganda installé  à Busia (Ouganda), le ministre a déclaré que le Kenya fournit le plus grand marché pour l’Ouganda, ajoutant que plus de 70% des exportations ougandaises sont destinées au Kenya.

« Nous échangeons plus de 160 billions de shillings kenyans (160 milliards de dollars) dans la région, mais 6,7 billions de shillings kenyans (67 milliards de dollars) sont exportés au Kenya qui constitue le plus grand marché pour l’Ouganda », a-t-il souligné.

Le guichet unique de Busia entre le Kenya et l’Ouganda a pour but d’accélérer la libre circulation des marchandises et des services à travers la frontière.

Les «connaissances africaines des africains» au cœur d’une conférence de la BAD en septembre à Abidjan

La Banque africaine de développement (BAD) organise le 17 septembre prochain à Abidjan, une conférence pour promouvoir « les connaissances africaines des africains et de l’Afrique », a appris APA vendredi auprès de cette institution financière panafricaine basée dans la capitale économique ivoirienne.«Dans le cadre de la célébration du centenaire de Nelson Mandela, la BAD, à travers son institution de développement africain (ECAD) organisera une conférence publique sur le thème, (L’Afrique que nous voulons : promouvoir les connaissances africaines des africains et de l’Afrique) au siège de la banque », indique une note d’information de la BAD.

Au-delà de la célébration du centenaire de Nelson Mandela, explique la note, cette conférence « vise à soutenir le dialogue et la collaboration entre la banque et ses Etats membres régionaux sur l’exploitation et la diffusion des connaissances et à contribuer à l’élaboration de politiques participatives ».

 Cette conférence qui devrait attirer «les plus hauts dignitaires» dont des membres de la communauté internationale, les dirigeants de la banque et les décideurs du gouvernement de Côte d’Ivoire, sera suivie de discussions sur « la manière de mobiliser des ressources nationales (africaines) pour promouvoir la production des connaissances pertinentes et utiles grâce à une dynamique de partage des connaissances et d’apprentissage».

Depuis novembre 2009, les Nations-Unies ont institué le 18 juillet « journée internationale Nelson Mandela» en hommage à l’ancien président sud-africain, Nelson Mandela ( né le 18 juillet 1918 et décédé le 05 décembre 2013) pour sa contribution à la culture de la paix  et de la liberté ». Le centenaire de sa naissance a été commémoré dans plusieurs pays  dont la Côte d’Ivoire, le 18 juillet dernier.

La linguistique africaine s’invite à Rabat

Le 9ème Congrès mondial de la linguistique africaine sera organisé du 25 au 28 août 2018, à Rabat, à l’initiative de l’Université Mohammed V de Rabat et du Laboratoire de recherche sur la culture, la langue, l’éducation, la migration et la société.Placée sous le thème des « langues africaines à l’ère de la mondialisation : de la description aux politiques de l’État », cette manifestation devra examiner nombre de phénomènes linguistiques et culturels, ainsi que les facteurs qui influencent les langues africaines dans un monde en pleine mutation, avec un accent particulier sur les langues en voie de disparition, indique un communiqué des organisateurs.

Cette édition sera marquée par la participation de plus de 40 pays, dont 23 africains, et la présence d’environ 400 conférenciers issus des mondes de la culture, de la politique et de la recherche scientifique, avec à la clé la présentation de plus de 300 articles scientifiques.

Organisée pour la première fois en Afrique du Nord, cette conférence débattra notamment de thématiques portant notamment sur « les langues africaines dans les législations et les politiques », « le contact et la diversité linguistique »,

« Langues africaines et traduction » « Sociolinguistique africaine », « Dialectologie et isoglosses », « les études amazighes » ou encore « la présence de la langue arabe en Afrique ».

Au programme figurent également des débats sur « la mondialisation et le paysage socio-linguistique en Afrique » et des Journées d’études consacrées aux langues et dialectes marocains (arabe classique, Amazigh, hassaniya et arabe dialectale).

Fidèle à sa tradition bien établie, le Congrès mondial de la linguistique africaine promeut ses recherches sur le statut des langues africaines dans le monde moderne. L’accent prioritaire de cette édition est mis sur la nature et les manifestations de l’impact de la mondialisation sur les langues africaines, lit-on sur une note introductive à cet événement.

Face à une telle vague de mondialisation transformatrice, les sociétés sont radicalement déconstruites, donnant naissance à de nouvelles formes et pratiques sociétales. Les langues ne font évidemment pas exception à cette tendance ; ils sont en particulier impliqués dans le processus en tant qu’objets ainsi qu’agents du changement. L’objectif principal de la conférence est de passer à la loupe un large éventail de phénomènes et de facteurs linguistiques et culturels qui influencent les langues africaines dans le contexte du changement global. Un accent important sera mis sur le statut des langues en danger, relève-t-on.

Poursuivi en justice, Pat Sacko «demande pardon» au ministre Bandaman

Poursuivi en justice, l’artiste-chanteur ivoirien, Hugues Patrick Ossohou dit Pat Sacko a «demandé pardon» jeudi au ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman estimant qu’il a fait une «erreur» en l’accusant de recevoir indûment 15 millions FCFA par répartition du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), l’institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins dans le pays, a constaté APA sur place.M. Sacko a fait ce mea-culpa lors d’une rencontre avec le ministre Bandaman qui l’a reçu à son cabinet dans le quartier administratif d’Abidjan en présence  du chef du village d’Anoumabo (village situé à Marcory dans le Sud d’Abidjan) et  de plusieurs figures de proue du showbiz ivoirien dont Angelo Kabila, Fadiga De Milano, Barthélémy Inabo et surtout le leader du célèbre groupe musical ivoirien Magic System, Traoré Salif dit A’Salfo,  qui a mené la médiation entre l’artiste Zouglou (genre musical populaire et urbain) et le ministre.

 Il y a quelques semaines, dans une publication sur les réseaux sociaux, le Zouglouman Pat Sacko accusait notamment le ministre Maurice Bandaman de recevoir indûment « 15 millions FCFA par répartition du BURIDA alors que le créateur de cet argent se meurt ».

Ce dernier avait aussitôt porté plainte devant les autorités judiciaires ivoiriennes pour diffamation et atteinte à son honneur. Mercredi, alors que Pat Sacko devrait être auditionné suite à cette plainte par la brigade de recherche de la gendarmerie ivoirienne, une médiation entreprise par son collègue A’Salfo a permis de privilégier le dialogue.

« Je suis très heureux d’être ici au lieu d’être à la gendarmerie. Comme on le dit, l’erreur est humaine. Nous sommes là aujourd’hui pour demander pardon au ministre qui est comme un papa pour les artistes ivoiriens », a reconnu Pat Sacko.

Avant lui, A’Salfo qui a mené cette « diplomatie culturelle » a présenté « ses excuses » au ministre au nom de son collègue Pat  Sacko.

« Nous avons assisté à ce clash  de notre collègue sur les réseaux sociaux. J’ai interpellé Pat  Sacko pour lui dire que sa démarche est négative. Notre démarche s’inscrit dans un premier temps, à présenter nos excuses au ministre », a dit A’Salfo soulignant que « j’ai bataillé dur pour avoir cette audience avec le ministre ».

Pour sa part, le ministre de la culture et de la francophonie qui dit avoir été « peiné » par cette accusation,  a promis faire une doléance auprès de son collègue, le garde des sceaux ministre de la justice et des droits de l’homme pour qu’il  «éteigne la procédure» à l’encontre de Pat Sacko.

 « J’accepte votre pardon. Notre jeune frère a été induit en erreur. Il a reconnu que tout ce qu’il a dit n’est pas vrai du tout. Car si c’était vrai, le chef de l’État serait au courant et m’aurait viré du gouvernement», a déclaré M. Bandaman ajoutant que « je suis un homme intègre et j’ai eu très mal».

Poursuivant, il a longuement expliqué le fonctionnement du BURIDA, soulignant que les 14 ou 15 millions FCFA dont parle Pat Sacko,  sont en réalité des droits généraux d’espaces publics répartis chaque année et non par mois.

« Il n’y a pas de caisse noire du BURIDA au ministère. Nous faisons une intervention sociale d’au moins 100 millions par an pour les artistes avec cet argent », a soutenu Maurice Bandaman insistant que « nous ne volons pas votre argent. On vous a trompé ».

Quant à la directrice générale du BURIDA, Irène Viera, elle a expliqué à son tour, le mécanisme de répartition du droit d’auteur et des droits voisins aux membres de son institution.  « Cette question pouvait être réglée si Pat Sacko  écrivait au BURIDA pour se renseigner», a regretté Mme Viera.

 Organisme ivoirien de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins, le BURIDA a, entre autres, pour missions de repartir périodiquement aux différents titulaires de droit d’auteur et des droits voisins, les redevances perçues au titre de l’exploitation de leurs œuvres et de promouvoir et défendre les intérêts matériels et moraux des titulaires de ces droits et d’établir entre eux et les utilisateurs, les relations nécessaires à la protection de leurs droits.

Tabaski : ‘’Tank Djëké », ce gigot casse-tête des épouses sénégalaises

Le jour de la célébration de la fête de tabaski au Sénégal, beaucoup d’épouses vivant selon la culture sénégalaise ont dans un coin de la tête ce gigot de mouton, communément appelé ‘’Tank Djëké, en langue wolof », qu’elles doivent remettre aux demi-sœurs paternelles de leur époux.Cette pratique ancestrale, visant à raffermir les liens entre la conjointe et sa belle-famille le temps de la fête de l’Aïd El-Kébir, est maintenant devenue « un fardeau » pour les femmes sénégalaises.

Prétexte pour la jeune mariée de magnifier et confirmer son amour et son respect, elle consiste pour elle à offrir le gigot du mouton sacrifié par son époux à la demi-sœur paternelle, à qui est d’ailleurs promise, selon la coutume sénégalaise, le nom de la première fille de l’épouse du demi-frère, d’où le terme ‘’djëké » en wolof.

Trouvée au marché de Ouakam, à Dakar, Seynabou Gueye, la soixantaine sonnée, nous explique que « l’origine est plus liée à l’esprit d’entente, de cohésion sociale et de solidarité envers sa belle-famille ».

Voilà « pourquoi les ancêtres le pratiquaient, car dans la culture sénégalaise le mariage crée des liens entre les deux familles. Il y a une parenté qui née entre les deux conjoints, donc chacun fait de son mieux pour fortifier les liens sociaux », a poursuivi la dame, ajoutant pour sa part que quand elle était plus jeune dans son couple, elle avait l’habitude d’agrémenter le gigot qu’elle remettait à sa belle-sœur avec « une bouteille de boisson ou bien un billet de 1000FCFA ».

Mais aujourd’hui, le ‘’tank djëké » a perdu son sens de partage et de solidarité. Cette pratique est dénaturée par des jeunes mariées qui en font un acte d’émulation pour mieux asseoir leur rivalité et afficher du coup leur situation économique, souligne Dr Aminata Diop, sociologue et psychologue conseillère.

« Les femmes, par soucis de rivalités et pour avoir la reconnaissance de la belle-famille, exagèrent. Elles ne se limitent plus à donner un gigot de mouton à la belle-sœur mais elles veulent y ajouter toutes sortes de cadeaux, allant des bijoux en or aux billets de banque, en passant par les tissus de classe etc. », a déploré la sociologue.

Cette pratique, selon elle, divise aujourd’hui les familles, « car tu peux voir dans une famille deux femmes mariées qui n’ont pas les même moyens. Et si l’une des belles-sœurs donne des cadeaux très couteux en plus du gigot et que l’autre ne les a pas, cela devient un véritable fardeau pour cette dernière. Et souvent la demi-sœur du mari préfère ou met plus en valeur celle qui donne les cadeaux, d’où surgissent les problèmes », a-t-elle souligné, estimant que certaines femmes arrivent à s’endetter auprès des banques ou font d’autres énormités pour laver ‘’l’affront ».

Rencontrée au marché de Rufisque, en banlieue dakaroise, Adja Fall est une infirmière de 42 ans venant de boucler sept années de mariage. Pour elle, cette situation n’est parfois pas facile pour les jeunes mariées. Pour sa part, elle soutient qu’elle n’a jamais donné de gigot à sa belle-sœur pour commodités personnelles.

« Si je le fait cette année alors que l’année prochaine je n’ai pas les moyens, cela risque d’amener des problèmes. C’est pourquoi, je préfère juste lui envoyer un bon repas le jour de la Tabaski ».

Ce gigot, Adja préfère le donner, en effet, à son voisin démuni qui n’a pas sacrifié de mouton que de le donner à sa belle-sœur qui en a déjà.

Contrairement à Adja Fall, Salimata Diop, une dame qui rentre dans sa troisième année de mariage, a l’habitude de donner annuellement à sa belle-sœur un ‘’tank djëké », un tissu de classe et un billet de 10.000 FCFA.

« Ma belle-sœur est très adorable avec moi. Depuis mon mariage, elle me traite comme sa petite sœur c’est pourquoi moi aussi à chaque « Tabaski » je fais tout pour qu’elle soit contente de moi », a-t-elle a argué, ajoutant qu’elle arrive à supporter ces frais grâce à la tontine des jeunes femmes mariées de son quartier.

Toutefois, l’Imam Mamadou Aidara trouve exagéré cette façon de faire parce que le ‘’tank djeké » « n’a rien avoir avec l’islam ».

« Ce n’est pas une obligation religieuse… même si tout ce qui permet la solidarité entre musulmans, l’Islam n’y voit pas d’inconvénient », a-t-il renseigné.

Les femmes, conseille le religieux, doivent se limiter à donner le gigot comme le faisaient les ancêtres « car les temps sont durs et la plupart ne font que fatiguer leurs maris ».

Affaire BURIDA-Pat Saco: A’Salfo mène une médiation, Maurice Bandaman suspend sa plainte

Le ministre ivoirien de la culture et de la Francophonie, Maurice Bandaman Kouakou a suspendu sa plainte contre l’artiste-Zouglou ivoirien, Ossohou Hugues Patrick alias Pat Saco (Espoir 2000), après une médiation conduite par le leader du célèbre groupe musical ivoirien Magic System, Traoré Salif dit A’Salfo.L’information a été donnée mercredi dans un communiqué par « Gaou productions », la structure de production du groupe musical,  Magic system.  Il y a quelques jours, dans une publication via son compte facebook, le Zouglouman Pat  Saco accusait le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), l’institution de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins dans le pays,  d’octroyer indûment la somme de 15 millions FCFA par répartition au ministre Maurice Bandaman,  par ailleurs, écrivain.

 Ce dernier, avait ainsi porté plainte devant les autorités judiciaires ivoiriennes  qui devraient auditionner l’artiste-chanteur ce mercredi. 

« Dans le souci de mettre fin à cette situation de crise pour contribuer à la victoire de la culture ivoirienne, M. Traoré Salif dit A’Salfo, leader du groupe Magic System  a entamé une médiation auprès des concernés », indique le communiqué ajoutant que suite à cette médiation, « M. Maurice Bandaman recevra en audience, l’artiste-chanteur Pat  Saco et des acteurs du showbiz à son cabinet le jeudi 23 août 2018 ». 

« Le ministre Maurice Bandaman (écrivain) et bien d’autres avant lui, touche en moyenne 15.000.000 FCFA par répartition, soit près de 60.000.000 par an et 240.000.000 FCFA durant le mandat de 4 ans de son PCA qu’il aura choisi… Pendant ce temps, le créateur de cet argent se meurt », avait accusé Pat Saco sur la toile.

Organisme ivoirien de gestion collective du droit d’auteur et des droits voisins, le BURIDA a, entre autres, pour missions de répartir périodiquement aux différents titulaires de droit d’auteur et des droits voisins, les redevances perçues au titre de l’exploitation de leurs œuvres et de promouvoir et défendre les intérêts matériels et moraux des titulaires de ces droits et d’établir entre eux et les utilisateurs les relations nécessaires à la protection de leurs droits.

Décès de l’artiste malienne Khaira Arby

La chanteuse-compositrice malienne, Khaira Arby est décédée, dimanche à Bamako, a appris APA lundi de source proche de l’artiste.Considérée comme l’une des plus belle voix du nord du Mali, Khaira Arby qui a embrassé la musique depuis le bas âge, à 11 ans. Celle qui est née à Toumbouctou en 1959, avait plusieurs albums à son compteur en arabe, en bambara, en tamasheq et en sonraï.

Surnommée la diva de Toumbouctou, elle a beaucoup chanté pour la paix, notamment depuis le début de la rébellion de 2012 qui a été suivie par une grave crise sécuritaire dans le nord du Mali.

Côte d’Ivoire: la semaine nationale des arts et de la culture lancée à Yopougon

La 4è édition de la Semaine nationale des arts et de la Culture (SNAC) a été lancée, vendredi, à la mairie de Yopougon (Ouest d’Abidjan), commune qui abritera la manifestation du 30 août au 1er septembre 2018.Initiée en 2014 par le Club des Amis de la Culture (CDAC), un regroupement de journalistes, communicateurs et producteurs culturels passionnés d’arts et de culture, la SNAC se veut une tribune de promotion et de valorisation du patrimoine culturel national.

« C’est un événement populaire visant à contribuer au renforcement de l’unité nationale et de la cohésion sociale à travers le brassage des cultures et des peuples », s’est félicité Issoufou Coulibaly, 1er Adjoint au Maire de la commune hôte de cette édition après la commune de Bouaké qui a accueilli les trois premières éditions.

M. Coulibaly a rappelé pour l’occasion que « les rythmes traditionnels et les valeurs du terroir constituent, à n’en point douter, un puissant vecteur de cohésion, de rencontres et de communion entre les peuples divers de Côte d’Ivoire tout en suscitant joies et passions au sein des acteurs et spectateurs ».

Pour sa part, Pr Koffi Tougbo, Conseiller Technique, représentant le ministre de la Culture et de la Francophonie, a encouragé les initiateurs qui luttent, ainsi, « contre la perte de nos valeurs culturelles » indiquant que « les peuples les plus avancés comme la France, le Canada…sont ceux qui n’ont pas relégué leur culture au second plan, car la culture constitue le socle du développement ».

Une caravane motorisée suivie d’une grande procession sous forme de défilé carnavalesque ouvrira la semaine le 30 août sur le Boulevard principal de la commune pour montrer la diversité et la richesse des différents tableaux du festival.

Le village du festival aménagé pour la circonstance à la Place CP1 (espace public) de la commune sera le site officiel de la SNAC où chaque région participante aura un stand pour exposer son patrimoine, abritera, également, un pavillon Arts plurielle destiné aux artisans, un pavillon commercial et un espace gastronomique.

Cette édition accordera une place de choix aux rythmes, chants et danses traditionnelles qui rivaliseront d’ardeur et d’authenticité à travers le concours national des danses du terroir à côté des soirées culturelles (concerts gratuits), des sports et jeux traditionnels ainsi qu’un concours interquartiers de wôyô ( ambiance facile), explique le document de presse remis aux journalistes.

La 4è édition de la SNAC est co-organisée par le CDAC, le ministère de la Culture, la Mairie de Yopougon et le Conseil de l’Entente.

Maurice Bandaman invite les artistes exilés à regagner le pays après l’ordonnance d’amnistie

Le ministre ivoirien de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bandaman, a invité « solennellement » jeudi à Abidjan, les artistes ivoiriens encore en exil, à regagner la Côte d’Ivoire après l’amnistie accordée par le président ivoirien Alassane Ouattara à 800 personnes prises dans les liens de la justice à l’issue de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.«Saisissant l’occasion de cette amnistie, je veux adresser à toutes les femmes et hommes de la culture, aux artistes ivoiriens encore en exil, l’invitation solennelle et fraternelle de retour dans leur pays », a encouragé M. Bandaman dans une déclaration annonçant que une fois rentrés, « en communion avec l’ensemble de la grande famille des artistes, nous lancerons une grande et nouvelle caravane nationale de réconciliation».

Selon lui, «si certains pouvaient craindre pour leur sécurité, cette crainte n’existe plus». Poursuivant, M. Bandaman a d’ailleurs assuré «qu’à ma connaissance, aucun artiste n’est poursuivi ou menacé d’arrestation».

Estimant que les artistes, hommes et femmes de culture  doivent être les « fers-de lance de la véritable réconciliation» en Côte d’Ivoire,  le ministre de la culture, a rassuré que ses services prendront « toutes les dispositions»  pour faciliter leur retour au pays. 

« L’amnistie ordonnée par le chef de l’État est une belle aubaine pour nous de renouer, toutes et tous avec notre vocation : faire et construire la paix», a-t-il exhorté. Plusieurs artistes ivoiriens dont Gadji Céli et Serges Kassi,  sont encore en exil depuis la fin de la crise postélectorale ivoirienne de 2011 qui a fait officiellement 3000 morts.

Le 06 août dernier, dans une adresse à la nation à la veille du 58è anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé la signature  d’une ordonnance portant amnistie générale pour 800 personnes condamnées ou en détention en lien avec la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011.

Parmi les bénéficiaires de cette amnistie, l’ex-première dame ivoirienne Simone Gbagbo, les ex-ministres de Laurent Gbagbo, Moïse Lida Kouassi et Assoa Adou ainsi que le directeur du protocole du président de l’Assemblée nationale, Souleymane Kamaraté Koné alias Soul To Soul.

Une géante sculpture d’Ousman Sow exposée à Rabat

Une sculpture du grand artiste sénégalais Ousman Sow est exposée au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain à Rabat.Il s’agit d’un guerrier masaï, d’une hauteur de 3.20 m, armé de sa lance et de son bouclier de peau. Selon le président de la Fondation Nationale des Musées (FNM), Mehdi Qotbi, l’intégration de la sculpture d’Ousmane Sow dans les collections du Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain est un « symbole de l’africanité revendiquée du Maroc et de son ancrage continental ».

« Ousmane Sow est le plus grand sculpteur du continent africain. Il aimait le Maroc. On a décidé de lui rendre hommage et de rendre hommage à la création africaine. On montre ainsi notre attachement à notre continent », a-t-il expliqué.

Mehdi Qotbi s’est dit « heureux » de voir le nombre important de Marocains qui veulent s’approprier la sculpture.

Le documentaire réintégrée les Journées cinématographiques de Carthage

La compétition du documentaire est réintégrée aux Journées cinématographiques de Carthage (JCC), a révélé jeudi à Dakar, Mohamed Nejib Ayed, Directeur général des JCC.« Nous avons rétabli la compétition du documentaire », a dit M. Nejib lors d’une rencontre avec les professionnels du cinéma et les réalisateurs sénégalais dont les films sont retenus à l’édition 2018 des Journées cinématographiques de Carthage (JCC).

Le Sénégal est choisi comme l’un des trois pays invités d’honneur de la 29ème édition des Journées Cinématographiques de Carthage (JCC) de Tunisie prévues du 03 au 10 novembre 2018.

C’est dans ce cadre qu’entre la mission des JCC, conduite par Mohamed Nejib Ayed, son Directeur général, et Taoufik Jabeur, Chargé des Relations internationales, qui séjourne à Dakar du 07 au 10 août 2018 pour présenter ce festival et justifier le choix honorifique porté sur le Sénégal.

Revenant sur la réintégration du documentaire aux JCC, Mohamed Nejib Ayed a expliqué que ce genre de film est à la portée des cinéastes et que « c’est un moyen de lutte très important par les temps qui courent ».

« Notre rôle est de redonner à ce festival ce qu’il était avant, c’est-à-dire un festival africain et arabe. Ce festival était fait dans une logique d’africanité et de panafricanisme », a-t-il fait savoir.

Les communicateurs traditionnels sénégalais engagés à la réalisation du dividende démographique

Par Abdourahmane Diallo : Les communicateurs traditionnels du Sénégal se sont engagés à mettre en œuvre le plan d’action 2018-2020 adopté par leur réseau, mercredi après-midi à Dakar, pour démultiplier l’information et la sensibilisation auprès des populations en faveur de la fréquentation des services de santé et de nutrition en vue de réduire les morbidités et les mortalités maternelles, néonatales infantiles, juvéniles et nutritionnelles, a constaté APA.Réunis à l’occasion de la clôture de l’atelier de Restitution nationale de la conférence régionale de Conakry sur la culture, la communication et le dividende démographique, les « gardiens de la mémoire collective » se sont, en outre, engagés à promouvoir les droits à l’information et aux services de santé reproductive et de planification familiale et assurer l’autonomie des femmes.

Pour y arriver, ils comptent « adapter leurs messages aux réalités socioculturelles et religieuses » des personnes ciblées.

Par ailleurs, les communicateurs traditionnels s’engagent à faire le plaidoyer et la mobilisation sociale pour une tenue de la conférence régionale des communicateurs africains prévue au Sénégal, avant la fin de l’année 2018.

Cette conférence devrait permettre la création du Réseau africain des communicateurs traditionnels. Il est également prévu, lors de cette conférence, de rendre un hommage au président de l’association des communicateurs traditionnels du Sénégal, El Hadj Mansour Mbaye, pour « tout le travail qu’il a abattu et son engagement sans faille pour la cause des communicateurs traditionnels ».

La Représentante résidente du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) a, pour sa part, réitérer l’engagement de son institution à accompagner les communicateurs traditionnels « pour renforcer leurs capacités, redynamiser leur organisation et appuyer la mise en œuvre de leur plan d’action stratégique ».

Ce dernier tourne autour de la sensibilisation, du plaidoyer, du renforcement des capacités et du développement organisationnel pour l’atteinte des objectifs fixés que sont : zéro décès maternel ; zéro besoin non satisfait en planification familiale ; zéro violence basée sur le genre et les pratiques néfastes à l’autonomisation des femmes y compris les mariages d’enfants et l’évaluation du réseau des communicateurs traditionnels.