Le nouveau président mauritanien installé dans ses fonctions

Le nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, a été officiellement installé dans ses fonctions au cours d’une cérémonie solennelle jeudi à Nouakchott, a-t-on constaté dans la capitale mauritanienne.Vainqueur du scrutin du 22 juin dernier avec plus de 50% des suffrages, Ould Ghazouani a prêté serment devant le président du Conseil constitutionnel, Diallo Mamadou Bathia, qui l’a proclamé président de la République.

Cette cérémonie s’est déroulée en présence d’une bonne dizaine de chefs d’Etats africains dont ceux du G5 Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso et du Tchad), ainsi que du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, en plus des Premiers ministres marocain et algérien.

Des représentants de pays occidentaux comme la France, l’Espagne et les Etats-Unis d’Amérique étaient également présents.

Dans son discours d’investiture, Ould Ghazouani s’est engagé à créer des dizaines de milliers d’emplois au profit de tous les jeunes chômeurs, qu’ils soient diplômés ou non.

Il a également promis d’accorder « la plus grande attention aux groupes vulnérables et à ceux qui ont souffert historiquement de toute forme de marginalisation », annonçant dans ce cadre des programmes intenses et des interventions ciblées pour permettre d’éliminer toute trace de sous-développement et pour que ces groupes rejoignent le reste de la société.

Le nouveau président a aussi exprimé son intention de protéger l’unité nationale et la religion musulmane et de poursuivre les efforts d’amélioration du professionnalisme des forces armées et de sécurité.

Auparavant, le président sortant Mohamed Ould Abdel Aziz avait indiqué que les réserves de la Mauritanie en devises couvrent actuellement ses besoins en importation pour 7 mois alors qu’elles ne couvraient qu’un mois et demi en 2009.

Il a ajouté que le PIB a évolué de 50% entre 2009 et 2019, période durant laquelle il a dirigé le pays.

Décès de l’ex-Premier ministre camerounais Sadou Hayatou (famille)

L’ancien Premier ministre du Cameroun, Sadou Hayatou, est décédé jeudi à l’âge de 77 ans des suites d’une longue maladie qu’il soignait dans un hôpital en Suisse, a appris APA auprès de sa famille.C’est le 26 avril 1991, au moment où cette fonction est fraîchement réhabilitée dans le pays que cet administrateur civil, alors âgé de 49 ans, est porté à la tête du gouvernement. Son entrée en scène coïncide avec la réinstauration du multipartisme, mais aussi une vague de troubles sociopolitiques menées par l’opposition naissante et la répression du pouvoir de Yaoundé.

Cette série noire, encore appelée «années de braise», se conclura le 13 novembre de la même année avec le sommet Tripartite de Yaoundé, la capitale, avec la signature d’une «Déclaration» qui sonne aussi l’éclatement de la Coordination des partis de l’opposition. Ledit document, qui est en effet paraphé par 40 partis sur les 47 légalisés, décrète la fin des «viles mortes» et de la désobéissance civile, alors que le gouvernement décide d’accorder un moratoire fiscal aux victimes des troubles et lève les mesures spéciales de sécurité.

Sadou Hayatou, par ailleurs aîné de l’ancien président de la Confédération africaine de football (CAF), Issa Hayatou, quittera la primature le 9 avril 1992. Il occupera ensuite, de 1993 à 2008, les fonctions de directeur national de la Banque des États de l’Afrique centrale (Beac).

Au sein du gouvernement, il a été ministre de l’Agriculture (22 août 1983-24 août 1985), ministre du Plan et de l’Aménagement du territoire (24août 1985-4 décembre 1987), ministre des Finances (4 décembre 1987-7 septembre 1990), secrétaire général à la présidence de la République (7 septembre 1990-25 avril 1991).

L’Afrique, choix stratégique du Maroc

Depuis son intronisation en juillet 1999, le Roi Mohammed VI a placé l’Afrique au cœur de ses choix stratégiques, réaffirmant ainsi l’identité africaine du Royaume et renforçant progressivement sa position sur le continent, une vocation africaine qui a pris certes une nouvelle dimension en s’inscrivant dans le cadre d’une vision de long terme.Par Hicham Alaoui

Cette nouvelle dynamique du Royaume envers le continent, qui a pris un élan des plus remarquables sous la conduite du Roi Mohammed VI depuis son accession au Trône, est la continuité et la consécration de relations séculaires fondées sur des modèles socio-historiques et spirituels ancestraux. 

Outre les liens ancestraux qui remontent loin dans l’histoire et qui témoignent d’un rayonnement spirituel et culturel du Royaume au niveau du continent, l’histoire contemporaine atteste d’une forte présence du Maroc sur la scène africaine.

En effet, dès l’année 2000, le souverain a décidé de supprimer les dettes des pays africains, en vue d’alléger les fardeaux qui pesaient sur leur budget, bâtir un avenir commun et radieux du continent africain afin de mieux servir les citoyens africains.

Après ce geste royal de supprimer les dettes des pays africains, le Souverain s’est rendu sur le terrain en multipliant ses visites dans plusieurs contrées africaines, lançant des projets structurés et structurants en commun avec ces pays, investissant dans la proximité pour répondre aux attentes des Africains et agissant pour promouvoir le continent.

C’est dans cet esprit que des partenariats gagnant-gagnant ont été conclus et réconfortés par l’héritage culturel, religieux et historique qui lie le Royaume à ses partenaires africains. Ce qui a balisé la voie à des stratégies économiques et commerciales entre le Maroc et les pays africains.

Dans ce sens, l’expérience et l’expertise marocaines ont été mises à contribution par des pays africains et leurs institutions afin de développer les secteurs de l’économie, du commerce, de l’agriculture et des nouvelles technologies. Cette approche a été concluante sur les échanges commerciaux du Maroc avec ses partenaires africains.

Ces échanges ont pris une tendance exponentielle en passant de 4.6% de l’ensemble des échanges du Maroc à 6.4%, se chiffrant à près de 3,6 milliards d’euros (38 milliards de dirhams). L’Afrique s’est ainsi confortée comme premier bénéficiaire des investissements du Maroc dans le continent grâce à ce développement de partenariats gagnant-gagnant et l’implication royale en faveur du développement du continent.

Ceci a permis au Royaume de s’imposer comme l’un des principaux investisseurs sur le continent grâce au dynamisme de ses banques, qui facilitent les exportations marocaines vers les pays africains.

En outre, l’organisation de l’économie marocaine, orientée vers la promotion de la coopération sud-sud, grâce à la volonté royale a consolidé la position du Maroc dans le continent.

Pour bien traduire sur le terrain cette volonté, le Roi Mohammed VI a entrepris des tournées dans plusieurs pays africains où il s’était enquis de plusieurs projets et programmes de développement, financés par le Royaume.

Du Sénégal en passant par le Burkina Faso, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Cameroun, le Bénin, la Gambie, le Niger, le Nigeria, le Congo Démocratique, l’Ethiopie, le Rwanda, la Tanzanie et bien d’autres pays, les visites royales ont été autant d’occasions pour la signature de conventions et d’accords de coopération et le lancement de projets sociaux au profit des populations, en particulier en milieu rural et dans les zones reculées où les services sociaux font défaut et les besoins humanitaires sont énormes.

La réalisation du gazoduc maroco-nigérien s’inscrit dans cette approche. Ce pipeline permettra de relier les deux pays, de renforcer leur coopération dans ce domaine et servir l’axe de l’Afrique-Europe.

Le secteur de la finance et celui des télécommunications ont été aussi explorés, en dépit de la forte concurrence internationale, permettant au Maroc d’apporter sa pierre à l’édifice de construction de l’Afrique. Le journal ajoute que ces investissements sur le terrain se développent et se renforcent, au grand bonheur des Africains et des Africaines.

Aussi, le Roi Mohammed VI œuvre personnellement à la promotion d’une solidarité effective pour un développement humain durable en Afrique, lequel figure parmi les priorités de l’action diplomatique du Royaume.

2017, reste une année charnière dans les relations Maroc-Afrique. C’est ainsi que le début de cette année marquera le retour du Maroc à sa famille institutionnelle à l’Union africaine. Un retour considéré comme le couronnement de l’intense politique africaine du Maroc qui a atteint un nouveau seuil grâce à l’engagement fort et constant du Roi Mohammed VI, qui n’a eu de cesse de faire de la coopération avec les pays africains un des axes majeurs de la politique étrangère du pays.

Le retour du Maroc au sein de l’UA ouvre de nouveaux marchés économiques pour le Royaume notamment dans le secteur agricole et des services. Pour rappel, les deux tiers des investissements étrangers du Maroc sont destinés à l’Afrique, ce qui a fait du Royaume le deuxième investisseur africain dans le continent et le premier dans l’ouest de l’Afrique, sachant que plus de 1.000 entreprises marocaines sont implantées en Afrique, notamment en Afrique subsaharienne, dans des secteurs aussi vitaux que l’agriculture, les banques et les finances, les télécommunications, l’immobilier, l’industrie pharmaceutique et la production d’engrais.

Décidément, la décision historique du Maroc de retourner au sein de l’aréopage africain est un acte qui a permis d’ouvrir une nouvelle page exaltante pour le Royaume dans ses relations avec l’Afrique.

La présence du Maroc au sein des structures de l’UA, outre sa présence économique, financière, religieuse et sa politique remarquée sur l’immigration, est de nature à lui permettre d’imprimer une nouvelle dynamique au sein de l’Organisation continentale et d’infléchir le rapport de force en faveur du renforcement de la sécurité, de la stabilité et du progrès du continent.

Il est certain que l’avenir politique, économique, culturel et sécuritaire du Maroc demeure intimement lié au continent africain, expression de la profondeur stratégique.

Qu’on se le dise, l’Afrique est indéniablement le relais de croissance naturel du Maroc. Au-delà d’être un partenariat gagnant-gagnant/Sud-Sud, le modèle marocain en Afrique épouse les contours d’un réel cadre de co-développement.

Investiture du président mauritanien : la France représentée par un parlementaire

Le président français Emmanuel Macron sera représenté par un député à la cérémonie d’investiture du nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, prévue jeudi, a-t-on appris de source officielle dans la capitale mauritanienne.M. Macron a dépêché à cette fin le président de la Commission de la défense et des forces armées de l’Assemblée nationale, Jean-Jacques Bridey, qui a été reçu en audience par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, mercredi à Nouakchott.

Dans une déclaration à la presse au sortir de l’audience, M. Bridey a indiqué avoir remis à son hôte un message écrit du président français et transmis les excuses de celui-ci de ne pouvoir assister à la cérémonie d’investiture.

La rencontre a été l’occasion de rappeler les « bonnes relations bilatérales » liant les deux pays, a précisé le parlementaire français, soulignant la solidité et l’efficacité de ces relations non seulement dans le domaine sécuritaire mais aussi dans les autres domaines de développement.

M. Bridey a ajouté avoir également rappelé la « confiance absolue » sur laquelle sont basées lesdites relations ainsi que les bonnes relations personnelles entre les deux chefs d’Etats.

Il a révélé avoir sollicité une rencontre avec M. Ghazouani juste après son investiture pour lui rappeler l’amitié et la confiance séculaires entre les deux peuples et l’excellente coopération qu’entretiennent la France et la Mauritanie.

La situation dans les régions anglophones du Cameroun continue à se dégrader, selon Paris

La France a réitéré son appel aux autorités camerounaises à lancer un dialogue politique inclusif, à mettre en œuvre des mesures de détente et à approfondir la décentralisation afin de décrisper la situation en zone anglophone, plongée dans une guerre sécessionniste.Dans une déclaration de son ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’Hexagone affirme poursuivre ses efforts bilatéraux, en concertation avec ses principaux partenaires, afin de convaincre le gouvernement camerounais de prendre des initiatives en vue d’un règlement politique durable de la crise.

«La France suit avec une grande attention la situation au Cameroun. Elle le fait car le Cameroun est un pays ami, important pour la stabilité de l’Afrique centrale et où se trouvent plus de 6.500 ressortissants français. La situation dans les régions anglophones du Cameroun continue à se dégrader. La France est très préoccupée par cette évolution», peut-on lire dans ledit communiqué, qualifiant les pertes humaines de «lourdes» alors que «la situation humanitaire est critique» (35.000 réfugiés au Nigeria et 530.000 déplacés internes), avec une activité économique s’effondre dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Pour Paris, la réponse à la crise anglophone «n’est pas d’ordre militaire ou sécuritaire, mais bien politique». La France dit par ailleurs suivre, avec attention, la situation de l’ancien candidat à la présidentielle Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), arrêté le 28 janvier dernier avec près de 200 de ses partisans.

La France se dit très préoccupée par son inculpation, mi-février dernier, pour des faits de rébellion, insurrection et hostilité contre la patrie : l’opposition camerounaise, dont Maurice Kamto est l’une des figures importantes, doit pouvoir s’exprimer librement, dans le respect de la loi. Il est en outre inquiétant, ajoute la déclaration, que plusieurs centaines de ses sympathisants aient été arrêtés, à l’occasion de marches de soutien dans plusieurs villes du Cameroun.

Cette sortie du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères intervient au moment où le nouvel ambassadeur de France au Cameroun, Christophe Guilhou, affiche, sur les réseaux sociaux, sa détermination à renforcer les relations entre les deux pays.

Le RHDP ne représente que 25% de l’électorat en Côte d’Ivoire, selon Alain Lobognon

Le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir en Côte d’Ivoire, ne représente que 25% de l’électorat du pays, a estimé mercredi à Abidjan, Alain Michel Lobognon, un ancien ministre et député proche de l’ancien président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro.« Le RHDP ne représente que 25% de l’électorat en Côte d’Ivoire. Demandez aux experts du RHDP, ils vous diront qu’à l’occasion des dernières élections, cette coalition s’en est sortie avec 1 500 000 voix sur un électorat estimé à 6 500 000 électeurs», a soutenu M. Lobognon.

 Quant à la représentativité de son mentor Guillaume Soro en Côte d’Ivoire,  M. Lobognon a soutenu que « la meilleure façon» de connaître le poids électoral de ce dernier, « c’est d’organiser des élections transparentes en 2020».

Il s’exprimait dans une conférence de presse pour annoncer un meeting du  Mouvement pour la promotion des valeurs nouvelles en Côte d’Ivoire (MVCI), un parti politique proche de M. Soro, prévue samedi à Koumassi dans le Sud d’Abidjan.

« Ce sera le premier meeting de l’opposition significative. C’est un appel au réveil national. Le MVCI invite tous les ivoiriens soucieux de la consolidation des acquis démocratiques à Koumassi le samedi 03 août prochain. Il s’agira aux côtés de tous les démocrates,  d’appeler à une vraie réconciliation et à une paix durable en Côte d’Ivoire », a expliqué M. Lobognon soulignant que M. Soro dont il a confirmé la candidature pour la présidentielle ivoirienne de 2020, ne sera pas présent à ce meeting.

Dans la foulée, le parlementaire a salué la rencontre entre les anciens présidents ivoirien, Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié lundi dernier à Bruxelles ( Belgique) estimant « qu’ils viennent de montrer que la paix est possible en Côte d’Ivoire».

Il a par ailleurs, annoncé que M. Soro ira lui-aussi rencontrer M. Gbagbo « tôt ou tard».  « Au niveau de leurs états-majors respectifs, des contacts fréquents ont lieu », a-t-il précisé.

Réagissant à la cérémonie d’hommage au président ivoirien Alassane Ouattara organisée le week-end dernier à Ferkéssedougou, (localité de l’extrême Nord ivoirien dont Guillaume Soro est le député), M. Lobognon a estimé « qu’ils ne peuvent pas effacer les traces d’un leader dans sa propre région ». Selon lui, Soro sera candidat à la présidentielle de 2020 et sera élu. « Aucun ivoirien n’a une ambition démesurée», a-t-il conclu.

Présidentielle bissau-guinéenne : le dépôt des candidatures démarre jeudi

Le dépôts des candidatures pour l’élection présidentielle en Guinée Bissau, prévue le 24 novembre 2019, débute demain, jeudi, pour s’achever le 25 septembre prochain, annonce la Cour suprême (STJ) dans une note dont APA a obtenu copie.Le dossier de candidature doit être accompagné d’une déclaration du demandeur signée par le notaire. Le candidat doit expressément indiquer qu’il accepte la demande présentée par l’entité proposante, qu’il ne fait l’objet d’aucune inéligibilité et qu’il ne représente aucun autre parti politique, coalition de partis ou groupes de circonscription.

D’après la note de la Cour Suprême, les candidats indépendants doivent être des électeurs dont les noms figurent sur la liste électorale publiée le 10 mars dernier. En outre, leurs dossiers de candidature doivent être signés par un minimum de 5000 électeurs domiciliés dans au moins cinq des neuf régions du pays.

Un décret publié le 18 juin dernier a fixé la date de la présidentielle au 24 novembre 2019. Mais il y a eu en amont des concertations entre le président José Mário Vaz, les 49 partis politiques légalement constitués, le gouvernement et la Commission nationale des élections (CNE).

Rencontre Bédié-Gbagbo: Soro salue un engagement pour la réconciliation

Le Comité politique, une instance de réflexion sur l’avenir de la Côte d’Ivoire, présidée par Guillaume Soro, salue la rencontre survenue lundi entre Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié, à Bruxelles, acte d’un « engagement » dans l’élan de la réconciliation.« Le Comité politique se réjouit des retrouvailles fraternelles  entre ces fils éminents de la Côte d’Ivoire et salue leur engagement à  œuvrer dans le sens de la réconciliation entre les Ivoiriens et tous les  habitants de la Côte d’Ivoire », indique un communiqué signé du  porte-parole principal, Messou Kouablan.

Pour  le Comité politique, c’est une « satisfaction » cette rencontre qui a eu  lieu ce lundi 29 juillet 2019 à Bruxelles entre les anciens présidents  ivoiriens Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, qui est sous le coup  d’une liberté conditionnelle de la Cour pénale internationale.

L’organisation  se dit « convaincue que le pardon et la réconciliation, prônés par son  président Soro Guillaume constituent les ferments pour la construction  de la nation ivoirienne et de l’édification d’un État de droit véritable  en Côte d’Ivoire », poursuit le texte. 

A  l’issue de la rencontre entre les deux personnalités à Bruxelles, où  réside M. Gbagbo, un communiqué final a sanctionné leur échange, dans  lequel ils expriment leur « compassion aux Ivoiriens pour les  traumatismes et les préjudices subis » au cours de la crise  post-électorale de 2010-2011.

Après une analyse  approfondie de la situation sociopolitique, M. Bédié,  président du  Parti démocratique de Côte d’Ivoire  (Pdci, ex-allié au pouvoir), et M.  Gbagbo ont « convenu de l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour  d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire ».

Dans  le cadre de l’organisation d’élections transparentes et équitables en  2020, ils ont appelé le gouvernement à procéder à «une réforme profonde  de la Commission électorale indépendante (CEI) afin qu’elle puisse  contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en  Côte d’Ivoire ».

Pour sa part,  M. Gbagbo s’est  dit « heureux et fier de cette visite fraternelle et la considère comme  un acte fort, à la fois républicain et fraternel qui doit être partagé  et soutenu, dans l’amorce de la réconciliation nationale », par tous les  ivoiriens et tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire.   

Roi Mohammed VI : « Responsabilité » et « Essor » sont les maîtres mots de la nouvelle étape au Maroc

Le Roi Mohammed VI a affirmé que la « Responsabilité » et l’ « Essor » sont les maîtres mots de la nouvelle étape au Maroc, une étape « plus prometteuse » d’autant plus que le Maroc recèle bien des énergies et des potentialités qui lui permettent de créer des conditions favorables d’impulsion et de développement.« La rénovation du modèle de développement national n’est pas une fin en soi ; elle est le préalable à l’émergence d’une étape nouvelle dans laquelle nous souhaitons, avec l’aide de Dieu, engager le Maroc », a-t-il dit dans son discours prononcé lundi dans la soirée à l’occasion du 20ème anniversaire de la fête du Trône.

Cette étape nouvelle est « d’autant plus prometteuse que le Maroc recèle bien des énergies et des potentialités qui lui permettent de créer des conditions favorables d’impulsion et de développement. Nous disposons assurément d’atouts indispensables. Notre ultime souhait est que le Maroc accède au club des nations avancées », a souhaité le Souverain marocain.

Le Souverain a tracé les contours de cette nouvelle étape. Pour lui, la nouvelle étape abonde en en enjeux et en défis, internes et externes, qu’il convient de remporter.

Premièrement : l’enjeu de consolidation de la confiance et des acquis : confiance entre les citoyens, confiance dans les institutions nationales qui les rassemblent, confiance et foi dans un avenir meilleur. C’est la clé de la réussite et la condition sine qua non pour que se concrétise notre ambition collective.

Deuxièmement : le défi de l’ouverture et le refus du repli sur soi, particulièrement dans des domaines liés aux expériences et aux expertises internationales. L’ouverture est d’autant plus fondamentale pour le développement économique qu’elle offre aux entreprises et aux opérateurs marocains nombre d’opportunités de rehausser leur compétitivité, a-t-il estimé.

Elle est porteuse d’un véritable potentiel pour drainer des investissements, des connaissances et du savoir-faire de l’étranger. Elle constitue un levier pour améliorer la qualité des services et le rendement des organisations, pour rehausser le niveau des formations dispensées, et pour créer in fine plus d’emplois.

Certes, l’État, le secteur public, les organisations professionnelles nationales ont déployé de grands efforts pour remplir leurs missions et améliorer la qualité de leur travail. Mais, certaines filières et professions libérales ont besoin aujourd’hui de s’ouvrir aux expertises et compétences mondiales, au secteur privé, national et étranger, a fait observer le Roi Mohammed VI.

Par ailleurs, de nombreuses institutions et sociétés internationales ont exprimé le souhait d’investir et de s’installer au Maroc.

« Véritable motif de satisfaction, cet engouement pour notre pays témoigne de la confiance qui lui est reconnue. Mais les freins imposés par certaines législations nationales, la frilosité et l’indécision prépondérantes chez certains responsables cantonnent parfois le Maroc et le placent dans une posture négative d’enfermement et de réserve », a-t-il dit.

Ceux qui s’opposent à l’ouverture de certains secteurs -sans vouloir dire lesquels- sous prétexte que cela induirait des pertes d’emplois, ne se soucient guère des Marocains et cherchent avant tout à préserver leurs propres intérêts, a fait remarquer le Souverain.

Troisièmement : le défi de l’accélération économique et de l’efficacité institutionnelle. L’enjeu est ainsi de rebâtir une économie forte et compétitive, en encourageant l’initiative privée, en lançant de nouveaux programmes d’investissement productif et en créant de nouvelles opportunités d’emploi, a affirmé le Souverain.

Le Roi Mohammed VI réaffirme son engagement « sincère » à garder la main tendue en direction de l’Algérie

Le Roi Mohammed VI a réaffirmé son engagement « sincère » à garder la main tendue en direction de l’Algérie fidèles en cela aux liens de fraternité, de religion, de langue et de bon voisinage, qui unissent les deux peuples.« Nous réaffirmons notre engagement sincère à garder la main tendue en direction de nos frères en Algérie, fidèles en cela aux liens de fraternité, de religion, de langue et de bon voisinage, qui unissent depuis toujours nos deux peuples frères », a lancé le Souverain dans son discours à l’occasion du 20ème anniversaire de la fête du Trône.

Il a souligné que la dernière illustration en date de cette proximité entre les deux peuples remonte à la Coupe d’Afrique des Nations, organisée récemment en Égypte, au cours de laquelle « le Roi et le peuple du Maroc, dans un élan spontané et sincère, ont témoigné leur sympathie et leur soutien enthousiastes à la sélection algérienne ».

« Ils se sont joints au peuple algérien pour partager sa fierté, à la suite du sacre mérité lors de cette compétition, car, cette victoire, ils l’ont ressentie comme étant aussi la leur », s’est-il réjoui.

Pour lui, cette foi profonde dans la communauté de destin, sous-tendue par une histoire et une civilisation communes, « nous incite à œuvrer, avec espoir et optimisme, à la réalisation des aspirations à l’unité, à la complémentarité et à l’intégration, portée par nos peuples maghrébins frères ».

Pour rappel, les frontières entre le Maroc et l’Algérie sont fermées depuis 1994 suite à un attentat perpétré à Marrakech. Rabat a, à maintes reprises, demandé la réouverture des frontières, mais Alger tourne le dos sur ce sujet évoquant des considérations sécuritaires.

Bédié et Gbagbo exigent une «réforme profonde» de la CEI

Les anciens chefs d’Etat ivoirien, Henri Konan Bédié (1993-1999) et Laurent Gbagbo (2000-2011) se sont rencontrés, lundi, à Bruxelles où les deux personnalités ont exigé du gouvernement, entre autres, « la réforme profonde » de la Commission électorale indépendante (CEI), « la libération des prisonniers politiques » et dénoncé « le recul démocratique » en Côte d’Ivoire.Selon le communiqué final qui a sanctionné cette rencontre, « les deux personnalités se sont,  particulièrement, réjouis de cette première rencontre, depuis la fin de la crise postélectorale intervenue à la proclamation des résultats du second tour de l’élection présidentielle en novembre 2010 ».

Par ailleurs, MM. Bédié et Gbagbo se sont dits déterminés à œuvrer pour « la réconciliation nationale » qui passe par « la libération des prisonniers politiques », exprimant leur tristesse de voir que « bon nombre de nos compatriotes demeurent contraints de vivre en exil, tandis que d’autres sont encore en prison pour des raisons politiques ».

« Les deux présidents ont rappelé que le combat pour la démocratie véritable ne peut tolérer l’exil et l’emprisonnement politique. Les présidents Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo souhaitent donc ardemment la libération de tous les prisonniers politiques, civils et militaires, et le retour en sécurité de tous les exilés », précise le texte signé, conjointement, par Assoa Adou, secrétaire général du Front populaire ivoirien et  N’dri Kouadio Pierre Narcisse, directeur de cabinet du président Henri Konan Bédié.

Se projetant sur les élections de 2020 qu’ils souhaitent « justes, transparentes et équitables », les deux personnalités ont appelé le gouvernement à « procéder à une réforme profonde de la Commission électorale indépendante (CEI) afin qu’elle puisse contribuer significativement à la consolidation de la paix sociale en Côte d’Ivoire ».

Après une analyse approfondie de la situation sociopolitique, Bédié et Gbagbo ont convenu de l’urgente nécessité d’œuvrer pour le retour d’une paix définitive et durable en Côte d’Ivoire.

En conséquence, « les deux anciens chefs d’État ont déploré les atteintes portées aux acquis démocratiques et à l’État de droit en Côte d’Ivoire (…) ont souhaité vivement que l’autonomie de fonctionnement des partis politiques soit respectée et préservée de toute ingérence du pouvoir exécutif », indique le communiqué.

Guinée : le bonnet « Cabral », symbole du rejet d’un 3e mandat pour Alpha Condé

Si au Sénégal, depuis le magistère de Abdoulaye Wade (2000-2012), on a l’habitude de manifester son mécontentement avec des brassards rouges, en République de Guinée les protestataires, eux, étalent leurs humeurs en se coiffant d’un bonnet « Cabral ». C’est ce que font notamment les opposants et les membres des organisations de la société, en vue de signifier leur rejet total d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé.Aux termes de la Constitution, ce dernier au pouvoir depuis le 21 décembre 2010 est à un an de la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.

Soupçonnant Alpha Condé de vouloir modifier la Loi fondamentale du pays pour rester au pouvoir, l’opposition guinéenne, regroupée au sein  du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a, dans un premier temps, organisé des manifestions publiques, mais devant l’interdiction de celles-ci, elle a choisi le port du bonnet « Cabral ». Pour donner plus de poids à cette coiffure, elle l’a affublée du nom de « A moulanfé » (ça n’aura pas lieu, en soussou une des langues nationales).

Selon le président du mouvement Sékoutouréisme et membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Oumar Sylla, dit « Foniké Menguè », l’un des instigateurs du port du bonnet « Cabral », ce couvre-chef symbolise la lutte contre l’injustice dans toutes ses formes. « Le bonnet du grand Amilcal Cabral est un symbole de la révolution, de lutte contre toute forme d’injustice et de confiscation des libertés », a-t-il insisté.

Fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), feu Amilcar Cabral est le héros de l’indépendance dans ces deux pays qui était sous domination portugaise. Avant son assassinat commandité par le colon en janvier 1973, il a mené une partie de la lutte pour l’indépendance, depuis la Guinée où l’avait accueilli le président Sékou Touré.

Surfant sur l’image de ce héros, affublé sur presque toutes ses photos d’un bonnet, les Guinéens se sont saisis de ce couvre-chef baptisé « Cabral » pour en faire le symbole de leur protestation. Son port « montre que les gens se réunissent autour d’une chose qui est celle de la lutte contre un nouveau mandat de l’actuel président de la République », explique Ibrahima Barry, un militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), rencontré au quartier « Cosa », en plein cœur de Conakry.

 « Ce qui est important, insiste ce militant du principal parti de l’opposition guinéenne, c’est de le (bonnet) porter pour montrer son opposition à une modification de la Constitution en vue d’offrir un nouveau mandat à M. Alpha Condé ».

Pour le porter comme le préconise Barry, il faut tout de même l’acheter et pour ce faire il faut casquer environ 10 000 francs guinéens (700 à 800 FCFA), en se rendant notamment dans les marchés de Conakry comme celui de Madina.

Mamadou Sow y dispose comme beaucoup d’autres commerçants  d’une échoppe où on peut trouver des bonnets « Cabral » de toutes les couleurs.  Toutefois, le samedi, journée traditionnellement réservée aux assemblées générales des partis politiques, Mamadou ferme boutique et va trouver sur place les militants pour leur proposer les bonnets du refus.

Ce samedi, le reporter de APA est tombé pile-poil sur le commerçant en train de  se rendre aux réunions de l’UFDG, à l’UFR et du Pades où, dit-il avec  beaucoup d’optimisme « je vais épuiser ma marchandise ». Coiffé lui-même d’un bonnet « Cabral », il a à chaque main un sac rempli de couvre-chefs.

Dans les quartiers considérés comme les fiefs du pouvoir, les habitants voient certes d’un mauvais œil ce florilège de bonnets Cabral, mais ils ont pris le parti d’en rire.  « Parfois, quand vous passez à la SIG Madina, avec ce bonnet, vous entendez des propos du genre +A lan-manè+ (ça aura lieu en Soussou) », raconte le marchand Sow.

Pourvu qu’on s’en arrête à ces sarcasmes et qu’on ne verse plus dans la violence. Avant que l’opposition ne change de fusil d’épaule en adoptant les bonnets «Cabral »,  ses manifestations contre un troisième mandat pour Condé s’étaient soldées à l’intérieur du pays par deux morts et plusieurs blessés.

Cameroun : vague de dénonciations des maltraitances subies par des militants de l’opposition

Un collectif d’avocats, commis à la défense des leaders et militants du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), a dénoncé la torture et autres traitements inhumains et dégradants subis par leurs clients et les autres personnes qui les accompagnent au secrétariat d’État à la Défense en charge de la gendarmerie.Dans un communiqué publié vendredi soir, ces praticiens du droit s’émeuvent de la situation préoccupante desdites personnes, arrêtées au lendemain des manifestations pacifiques de 26 janvier, du 1er et 8 juin à travers le pays, et dont la maltraitance s’est accentuée à la suite de la mutinerie survenue le 22 juillet à la prison centrale de Yaoundé, la capitale.

Selon le collectif, «au moins 23 de ses clients séjournent au Sed après avoir été sauvagement enlevés» de ce pénitencier. Un chiffre provisoire, dès lors que les avocats éprouvent toujours les plus grandes difficultés pour avoir l’identité et le nombre exact des personnes déportées au Sed à la suite du soulèvement des détenus.

Pour ces auxiliaires de justice, l’acharnement sur le MRC et ses militants, qui continuent de crier au «hold-up» du pouvoir lors de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, se poursuit, l’objectif avoué dès le 26 janvier dernier, avec l’arrestation massive des manifestants pacifiques, «étant d’éliminer ce parti de la scène politique».

Leur sortie intervient au lendemain de l’annonce, par la commission des droits de l’homme et des libertés de l’Ordre des avocats du Cameroun, de l’ouverture d’une enquête en vue de faire la lumière sur toutes les violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales qui auraient pu être commises sur les détenus, et adresser des recommandations à toutes les entités concernées.

Dans le même esprit, Amnesty International a demandé, vendredi par voie de communiqué, aux autorités camerounaises de diligenter une enquête indépendante sur les violents coups et les mauvais traitements auxquels 59 membres de l’opposition – dont six femmes – auraient été soumis durant leur interrogatoire au Sed.

Pour l’ONG de défense des droits de l’homme, qui demande par ailleurs leur libération immédiate et l’abandon toutes les charges retenues contre eux, près de 300 sympathisants du MRC et leur leader, Maurice Kamto, «n’auraient même jamais dû être arrêtés».

Tunisie : Le Président du parlement investie à la présidence de la République par intérim

Le président du parlement tunisien Mohamed Ennaceur a prêté jeudi serment constitutionnel devant les membres du bureau de l’Assemblée des Représentants du Peuple pour son investiture à la présidence de la République tunisienne par intérim suite au décès du président Béji Caïd Essebsi.L’investiture de M. Ennaceur intervient conformément aux articles 84 et 85 de la constitution qui prévoient qu’en cas de vacance définitive, comme la démission ou le décès du chef de l’Etat, c’est le président de l’Assemblée des représentants du peuple qui assure l’intérim pendant une période comprise entre 45 jours minimum et 90 jours maximum.

Cet intérim ne donne que des pouvoirs limités au nouveau président. Il ne lui est pas possible de modifier la Constitution, de convoquer un référendum, de dissoudre le Parlement ou de censurer le gouvernement.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est décédé ce jeudi à l’âge de 92 ans. Quatrième président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi a été investi à la magistrature suprême de son pays le 31 décembre 2014 devenant ainsi le premier président élu au suffrage universel de l’histoire de la Tunisie.

Tunisie : Décès du président Béji Caid Essebsi

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi est décédé ce jeudi à l’âge de 92 ans, a annoncé la présidence de la république.« Le président de la république est décédé ce jeudi 25 juillet 2019 à 10H25 minutes à l’hôpital militaire à Tunis », indique la même source, ajoutant que la date des obsèques sera annoncée à temps.

Quatrième président de la République tunisienne, Béji Caid Essebsi a été investi le 31 décembre 2014 devenant ainsi le premier président élu au suffrage universel de l’histoire de la Tunisie.

En avril 2019, fatigué, il avait déjà renoncé à briguer un second mandat, préférant laisser la place aux jeunes.

L’Egypte condamne la destruction par Israel de bâtiments palestiniens près d’Al Qods

L’Egypte a condamné la démolition par les autorités israéliennes de bâtiments résidentiels palestiniens à Oued al-Homs au sud d’Al Qods et rejeté toute action susceptible de modifier le statu quo de la ville, en contradiction avec les accords internationaux, indique mardi un communiqué du ministère égyptien des Affaires étrangères.Par Mohamed Fayed

Le ministère a également mis en garde contre les dangers de ces actions sur les efforts visant à parvenir à une paix juste et globale, soulignant la position ferme de l’Égypte qui soutient les droits légitimes du peuple palestinien et œuvre pour la reprise des négociations afin de faire avancer le processus de paix sur la base de la solution de deux États.

Israël a annoncé mardi avoir démoli 12 bâtiments de Palestiniens qu’il considérait illégaux lors d’une opération controversée la veille au sud de Jérusalem, près de la barrière de séparation isolant la Ville sainte de la Cisjordanie occupée.

Des responsables palestiniens, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU ont condamné les démolitions de ces maisons palestiniennes, dont la plupart étaient encore en construction à Sour Baher, quartier à cheval entre Jérusalem et la Cisjordanie, territoire palestinien occupé depuis 1967 par Israël.

L’Arabie saoudite a également condamné mardi « les autorités d’occupation israéliennes pour la démolition de dizaines de maisons », appelant la communauté internationale à « stopper cette agression et la dangereuse escalade visant les Palestiniens ».

Israël affirme que les immeubles visés ont été construits très près de la « barrière de sécurité » dont il a commencé la construction en 2002, pendant les violences de la seconde Intifada (soulèvement palestinien), pour se protéger des attaques venues de Cisjordanie occupée.

Ouattara sollicité pour «aider à la stabilisation» politique en Guinée-Bissau

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été sollicité mardi à Abidjan pour « aider à la stabilisation» politique de la Guinée-Bissau qui a été secouée par une crise pendant plusieurs mois, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Nous sommes venus encore une fois, pour non seulement remercier le président Alassane Ouattara, mais aussi pour lui demander de poursuivre le travail qu’il est en train de faire pour aider à la stabilisation de la Guinée-Bissau», a déclaré  Aristide Gomes, le premier ministre Bissau-guinéen à l’issue d’une audience au palais présidentiel d’Abidjan avec le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.

« On va réaliser au mois de novembre les élections présidentielles qui devront en principe fermer le cycle de la crise politique. Encore une fois, le président Ouattara est là pour nous servir de personnage qui va pouvoir influencer les cours des choses au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la communauté internationale d’une manière générale », a indiqué M. Gomes .

 «Nous comptons beaucoup sur le président Ouattara», a-t-il insisté, soutenant que le numéro un ivoirien « tient beaucoup à la stabilisation de la Guinée-Bissau et de la sous-région d’une manière générale ».

Jammeh a commandité le meurtre de Deyda Haydara, selon un exécutant

Malick Jatta, un membre des ex Forces spéciales gambiennes (Junglers), a reconnu avoir participé sur commande de Yaya Jammeh aux meurtres de plusieurs de ses compatriotes dont celui de Deyda Hydara, le rédacteur en chef du journal The Point, mort en décembre 2004.Jatta, 44 ans, qui comparaissait lundi devant  la Commission vérité, réconciliation et réparation (TRRC), a avoué avoir tiré l’un des coups de feu ayant tué le journaliste.

Premier membre du commando à passer devant la commission, il a expliqué qu’il faisait partie d’un groupe de soldats mobilisés et dirigés par feu Tumbul Tamba pour aller tuer Deyda Hydara, le 16 décembre 2004.

Pour ce faire, raconte Jatta, Tamba les a emmenés quelque part dans son propre véhicule privé, puis ils ont pris un taxi afin de suivre la voiture de M. Hydara. Après quoi, ils ont tiré des coups de feu en direction de la personne qui était au volant et n’était autre que Deyda Haidara, désigné sous le nom de code « stylo magique ».

Mission accomplie, le groupe s’est rendu à Kanilai, le village natal de Jammeh, situé à 119 km au sud de Banjul, la capitale. Sur place, a affirmé Jatta,  Tamba leur a remis des enveloppes avec quelques dollars, en guise de récompense pour le succès de l’opération.

Selon Jatta, c’est 24h plus tard qu’il a appris par la presse qu’un journaliste avait été abattu et que Jammeh a condamné le meurtre. Sur ces entrefaites, il est allé voir son supérieur qui, selon lui était au courant du meurtre, pour lui faire part de sa décision de quitter les Junglers.

Jatta, qui doit poursuivre sa déposition mardi, a également admis avoir participé à plusieurs autres opérations impliquant la brigade de tueurs, notamment l’exécution d’un certain Dawda Nyassi accusé d’être un rebelle, et d’un autre civil.

Deyda Hydara, copropriétaire et éditeur en chef journal The Point, a été assassiné il y a près de 15 ans lors d’une fusillade par des hommes à bord d’un véhicule, alors qu’il conduisait sa voiture, quelques heures après le 13ème anniversaire de son journal.

A l’époque, le gouvernement avait promis de mener des investigations sur le meurtre et plusieurs déclarations faites sur cette affaire par Jammeh n’avaient fait qu’alimenter la polémique.

Ouattara annonce un Comité du programme de gouvernement du RHDP en 2020

Le Comité chargé de l’élaboration du programme de gouvernement du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour l’élection présidentielle de 2020 sera mis en place en septembre prochain, a annoncé lundi le président de cette coalition au pouvoir, Alassane Ouattara.« C’est essentiel que nous puissions dire aux uns et aux autres de continuer de promouvoir les valeurs de paix, de dialogue et de tolérance du RHDP sur toute l’étendue du territoire national afin de préparer les prochaines élections », a déclaré M. Ouattara à l’ouverture d’une réunion du Conseil national du RHDP.

« Je voudrais informer qu’à compter du mois de septembre, je procéderai à la nomination du Comité des sages, des vice-présidents du parti et du Comité chargé du programme de gouvernement du RHDP», a-t-il poursuivi, faisant observer que « nous avons l’élection présidentielle dans 15 mois, nous devrons nous mettre au travail pour sortir le programme de gouvernement du RHDP ».

Alassane Ouattara a exhorté les participants au « renforcement de la cohésion au sein du RHDP et surtout son implantation sur l’ensemble du territoire national ».

« La solidarité et l’esprit d’équipe doivent continuer de prévaloir au sein du RHDP pour nous permettre d’avoir une victoire éclatante à la prochaine élection présidentielle », a conclu M. Ouattara.

Macky Sall annoncé à l’investiture du nouveau président mauritanien

Le président sénégalais, Macky Sall est attendu à la cérémonie d’investiture du nouveau président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani, le 1er août 2019, a révélé lundi à Nouakchott, le chef de la Diplomatie sénégalaise, Amadou Ba.Le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur a fait cette annonce à la presse au sortir d’un entretien avec le chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, à qui il a remis un message écrit du président Sall.

Les deux pays entretiennent des « relations bilatérales distinguées tissées par la religion, l’histoire et la géographie », a expliqué le ministre sénégalais, évoquant au passage les ressources naturelles dont ils disposent.

M. Ba a ajouté que son séjour Nouakchottois lui a aussi permis de s’entretenir avec son homologue mauritanien sur les domaines de la coopération conjointe.

Il a notamment cité l’enseignement supérieur, la pêche et l’économie maritime et l’élevage qui ont fait l’objet d’accords.

Le chef de la Diplomatie sénégalaise a précisé que les discussions ont en outre porté sur la situation dans le Sahel et les positions des deux pays au sein des fora régionaux et internationaux.

Ouattara salue le « consensus » issu des discussions sur la recomposition de la CEI

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara, a salué lundi les discussions ayant abouti au projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI), assurant que l’objectif du gouvernement est de « garantir des élections apaisées » à travers ce «nouveau consensus ».M. Ouattara s’exprimait à l’ouverture des Journées portes ouvertes des institutions  de la République, qui se déroulent du 22 au 24 juillet 2019, à Abidjan, en présence des présidents d’institutions, des diplomates, des chefs coutumiers et des populations.  

« Je voudrais remercier tous les acteurs politiques et la société civile qui ont pris une part active aux discussions ayant abouti au projet de loi relatif à la recomposition de la Commission électorale indépendante », a dit M. Alassane Ouattara dans un discours.   

« Notre objectif à travers ce nouveau consensus (sur la recomposition de la CEI, institution en charge d’organiser les élections en Côte d’Ivoire) est de garantir des élections apaisées, transparentes et crédibles », a ajouté le chef de l’Etat ivoirien.

Vingt et quatre partis politiques de l’opposition ivoirienne conduite par le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci), ex-allié au pouvoir, qui se déclarent non favorables à la recomposition de la CEI, demandent le retrait du projet de loi et une réforme profonde incluant tous les acteurs politiques.

Les députés ivoiriens membres de la Commission des Affaires générales et institutionnelles de l’Assemblée nationale, ont adopté jeudi à la majorité le projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).  

Le président ivoirien s’est félicité de ces journées qui permettront aux citoyens de mieux connaître les institutions de la République et de prendre conscience des efforts de l’exécutif de doter le pays d’«institutions fortes et crédibles».   

Selon Gilbert Kafana Koné, ministre auprès du président de la République, chargé des Relations avec les institutions, il s’agit de « donner plus de visibilité et asseoir les leviers d’une communication encore plus fructueuse » des institutions de la République.

Outre ces journées, les ministères auprès du président de la République, chargé des Relations avec les institutions, envisage d’organiser des Journées spécifiques en accord avec les différentes institutions, de réaliser des supports de communication et des émissions à la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI, service public). 

Les institutions ivoiriennes sont notamment l’Assemblée nationale, le Sénat, le Conseil constitutionnel, la Cour suprême, la Cour des comptes (dernière-née des institutions), le Conseil économique, social, environnemental et culturel, le médiateur de la République, la Chambre des rois et chefs traditionnels.

Font également partie des institutions, la Commission électorale indépendante (CEI), la Haute autorité pour la bonne gouvernance, et l’Académie des sciences, des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD). L’ensemble de ces institutions travaillent en harmonie avec la présidence de la République, la première institution.

Côte d’Ivoire : vote en Commission du projet de loi sur la recomposition de la CEI

Les députés ivoiriens membres de la Commission des Affaires générales et institutionnelles de l’Assemblée nationale, ont adopté jeudi à la majorité le projet de loi sur la recomposition de la Commission électorale indépendante (CEI).Le projet de loi a été adopté à la majorité des députés de la Commission des Affaires générales et institutionnelles, après  cinq heures de temps de débats. A l’issu du vote, l’on dénombre 24 voix pour, 16 voix contre et zéro abstention.

Ce projet de loi intervient en application de la décision de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples contenue dans son arrêt en date du 18 novembre 2016, et demandant à l’Etat ivoirien, de modifier la loi portant organisation, attribution et fonctionnement de la CEI en vue de rendre l’institution impartiale.  

Suite à l’arrêt de la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples, le gouvernement a entrepris des échanges avec les partis politiques et les organisations de la société civile pour recueillir leurs propositions. Sur neuf groupes de l’opposition, deux se sont désengagés de la démarche.

La plateforme EDS (Ensemble pour la démocratie), un mouvement proche de Laurent Gbagbo, et 24 partis politiques de l’opposition y compris le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), ont exigé la méthodologie des travaux avant de poursuivre les échanges. 

Au terme des discussions qui se sont déroulées du 21 janvier au 26 juin 2019, les échanges ont abouti à l’élaboration d’un rapport final signé par les parties prenantes. Selon le ministre ivoirien de l’Intérieur et de la sécurité Sidiki Diakité, les pourparlers ont été « inclusifs et ouverts ».

Pour les partis politiques de l’opposition conduits par le Pdci, qui exigent une « réforme profonde » de l’institution, il faut retirer de la Commission électorale indépendante (CEI) les représentants du président de la République et ceux des institutions. 

Le porte-parole du groupe parlementaire Rassemblement, Alain Lobognon, a dénoncé dans une déclaration, à l’Assemblée, « l’exclusion » de partis de l’opposition par le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (Rhdp, coalition au pouvoir). 

Pour le groupe parlementaire Rassemblement, ce projet de loi ne respecte « ni l’esprit ni la lettre » et ne garantit pas l’indépendance de la CEI. Par conséquent, il « se déclare non favorable et demande son retrait pure et simple ».

Yasmina Ouégnin, qui a lu la déclaration du groupe parlementaire Vox Populi, a dit que son groupe «ne peut pas accompagner le gouvernement dans son élan et s’associe à l’appel fait par la classe politique significative pour reprendre les discussions afin d’imprimer à cette CEI son indépendance ».

C’est pourquoi, dira-t-elle, « le groupe parlementaire Vox Populi demande le retrait de ce projet de loi », vu « la volonté manifeste du gouvernement de ne pas se soumettre à l’injonction que lui a fait la Cour consistant à procéder à une réelle réforme de la loi sur la CEI ». 

Le groupe parlementaire du Rhdp, représenté par M. Guibessongui, a à contrario jugé la nouvelle monture de la Commission électorale indépendante, institutions en charge d’organiser les élections générales, équilibrée.  En outre, cet effectif et la qualité des membres « est gage d’impartialité ».  

La nouvelle CEI comprend 15 membres pour la Commission centrale, sept membres pour le Bureau et sept membres pour chacune des Commissions locales. A la Commission centrale, l’on note le retrait des représentants de l’Assemblée nationale et du ministre de l’Économie et des finances, ainsi que le retrait des deux représentants des confessions religieuses.

L’on observe toutefois une augmentation du nombre des représentants de la société civile qui passe de 4 à 6 dont 4 pour les organisations de la société civile, un pour le Barreau, un pour le Conseil national des droits de l’Homme, et une réduction des représentants des partis politiques qui passe de 4 à 3.

Au niveau du bureau de la CEI, l’on note la réduction du nombre de poste de vice-président qui passe de quatre à trois, de même que la réduction du nombre de poste de secrétaire adjoint, qui passe de trois à deux.

« Aujourd’hui, vous avez 15 membres dans cette Commission électorale indépendante ; en réalité le parti politique au pouvoir n’a que trois membres », a dit Sidiki Diakité, ajoutant que si même on extrapole en prenant en compte le représentant du président de la République et celui du ministre de l’Intérieur, ça ferait cinq 5 sur 15 et « nous ne voyons pas comment ils pourraient imposer leur volonté». 

Selon lui « la société civile demeure arbitre et tous les membres ont voix délibérative, et sur ce fait également tous les membres se sont accordés là-dessus » alors le gouvernement « ne va pas revenir sur ces éléments ».  Car, « la question de la voix délibérative a été tranchée lors de ces échanges et admis par tous ».

Le Garde des sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme, Sansan Kambilé, a fait observer que « l’interprétation d’un arrêt, que ce soit en droit national ou international, relève de la juridiction qui l’a rendue et non de ceux à qui c’est destiné ».

L’Etat de Côte d’Ivoire, « pour être en cohérence avec cela a saisi le 4 mai 2018 la Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples en interprétation de cet arrêt en lui demandant comment arriver à l’équilibre » et la Cour a répondu que « cela relève de la responsabilité » du gouvernement, a-t-il poursuivi.

La nouvelle CEI qui sera mise en place aura à charge d’organiser l’élection présidentielle d’octobre 2020 qui cristallise depuis quelques mois le débat politique ivoirien.

Macky Sall secouru par son escorte, aprés l’incendie de sa limousine

Le président Macky Sall a été promptement secouru par sa garde rapprochée quand, se rendant mercredi en compagnie de son homologue malien, Ibrahima Boubacar Keita, à l’enterrement du secrétaire général du parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng, sa limousine a subitement pris feu, a appris APA de source médiatique.L’incident s’est produit peu après l’entrée du cortège présidentiel à Nguénienne, le village natal de  l’ex président du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct) situé à 135 km au sud de Dakar, rapporte L’Observateur, précisant que c’est après que le véhicule a franchi un dos d’âne érigé à hauteur de la mosquée de la localité qu’une grande détonation a retenti.

Tous les curieux venus observer le ballet de grosses cylindrées, accompagnant la dépouille du secrétaire général du Parti socialiste, ont alors pris la tangente là où la garde rapprochée du président s’est précipitée pour l’exfiltrer du véhicule ainsi que son homologue malien, Ibrahim Boubacar Keïta.

Les deux chefs d’Etat ont ensuite été transférés dans un véhicule 4×4 où ils sont restés pendant plusieurs minutes avant de rejoindre la mosquée pour assister à la prière funèbre de Ousmane Tanor Dieng, décédé lundi en France à l’âge de 72 ans des suites d’une maladie.  

Avant cet incident qui fait l’objet de plusieurs commentaires, le président Macky Sall avait, depuis l’aéroport Blaise Diagne où venait d’arriver la dépouille mortelle, rendu un hommage national au défunt, l’élevant notamment à la dignité de Grand officiel de l’Ordre national du Lion et donnant son nom à l’une des sphères ministérielles construites à Diamniadio (41 km de Dakar)  

Des sources concordantes ont confié au journal La Tribune qu’une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de l’incident.

Ethiopie: vers un référendum sur l’indépendance de l’Etat de Sidama

Le Conseil électoral national éthiopien (NEBE) a annoncé, mercredi, qu’il prépare un référendum dans cinq mois sur la demande de la zone Sidama de devenir un Etat.L’annonce du conseil électoral a été faite un jour avant que les responsables du peuple Sidama, le groupe ethnique le plus important du sud de l’Ethiopie, ne menacent de déclarer unilatéralement la création d’un nouvel Etat régional au sein de la fédération éthiopienne le 18 juillet 2019, si le gouvernement n’annonce pas une date pour organiser un référendum sur cette question.

Dans un récent discours devant le parlement, le Premier ministre Abiy Ahmed a déclaré que le gouvernement fédéral utilisera la force pour réprimer les activités liées à la formation d’un nouvel État régional dans la région de Sidama au sud de l’Éthiopie.

Si le gouvernement fédéral accède aux exigences constitutionnelles du Sidama sans préparation adéquate, cela pourrait aggraver l’agitation meurtrière. Mais il est tout aussi périlleux de chercher à faire échouer ces revendications.

Dans un communiqué publié mercredi, le Conseil électoral a déclaré que le référendum se tiendra dans les délais prévus par l’article 47/3/b/ de la constitution du pays, qui prévoit un référendum dans un délai d’un an après réception d’une demande.

Le 20 novembre 2018, le Conseil électoral national éthiopien a reçu la demande du Conseil d’administration de la zone de Sidama par l’intermédiaire de la Région des nations, nationalités et peuples du sud (SNNP).

Le Bureau prépare actuellement un Code de conduite, recrute et forme des responsables électoraux indépendants, prend des dispositions en matière de sécurité, s’entretient avec les parties prenantes et rédige des documents, entre autres, pour mener à bien le référendum dans les cinq prochains mois, a indiqué le communiqué.

Une dizaine d’ethnies ont revendiqué le statut d’Etat après l’arrivée au pouvoir, le 2 avril 2018, de l’actuel Premier ministre Abiy Ahmed.

L’Ethiopie est une République fédérale démocratique composée de neuf Etats régionaux : Tigré, Afar, Amhara, Oromia, Somali, Benishangul-Gumuz, la Région des nations, nationalités et peuples du sud (SNNP), Gambella et Harari, et deux états administratifs (Addis Ababa City et Dire Dawa).

Le conseil électoral a également demandé aux intervenants de faire leurs propres préparatifs en vue du référendum.

Soudan : les généraux contre l’accord sur le partage du pouvoir

Les généraux au pouvoir au Soudan ont dénoncé l’accord signé mercredi devant permettre de mettre en place un organe de partage du pouvoir, après des semaines de négociations pour sortir le pays de la crise politique dans laquelle il se trouve depuis la destitution d’Omar al-Bashir en avril 2019.L’accord a été signé mercredi par le Conseil militaire de transition (TMC) et l’Alliance des Forces de liberté et de changement (FFC), après une série de négociations menées par l’Ethiopie et l’Union africaine.

Les deux parties travaillent toujours sur une déclaration constitutionnelle beaucoup plus consensuelle qui devrait être signée vendredi, selon un médiateur de l’Union africaine.

« L’accord politique précise qu’il y aura cinq membres de chaque côté au sein du conseil souverain, qui assurera la présidence du pays », a déclaré Hiba Morgan d’Al Jazeera à Addis-Abeba.

« Il y aura des membres nommés par le FFC au conseil exécutif qui seront considérés comme des ministres », a-t-elle ajouté.

Le document ne mentionne pas les rôles que les conseils souverain et exécutif auront et qui seront définis dans la déclaration constitutionnelle qui sera contenu dans l’accord transitoire.

Selon l’accord-cadre qui a été conclu le 5 juillet, un général dirigera le conseil souverain pendant les 21 premiers mois de la transition, suivi d’un civil pendant les 18 mois restants.

L’organe au pouvoir doit superviser la formation d’une administration civile de transition qui gouvernera pendant un peu plus de trois ans, après quoi des élections auront lieu.

Mme Morgan a déclaré que si la signature de l’accord politique mercredi a été importante, estimant qu’ « il reste encore beaucoup d’obstacles à surmonter avant que la transition du Soudan ne soit complète ».

Cameroun : les anglophones, contraints et forcés de financer la guerre de sécession

Plusieurs ressortissants des régions anglophones camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ont confié à APA qu’ils vivaient sous la pression permanente des milices sécessionnistes armées qui leur exigent des transferts d’argent en vue de soutenir la guerre engagée contre le pouvoir central.Disposant d’un vaste répertoire, ils joignent leurs victimes par téléphone, lui indiquent le montant à expédier par voie électronique avec injonction de garder le secret de la transaction, sous peine de représailles.

«Personne n’échappe à leur chantage, et ceux qui ne s’exécutent pas dans les délais fixés doivent s’attendre à voir leurs maisons incendiées dans leur fief, ou des membres de leur famille pris en otage avec demande de rançon, allant parfois jusqu’à exécuter les captifs», raconte Fidelis N., vendeur de pneus d’occasion à Mvog-Ada, un quartier de la capitale, Yaoundé.

Et d’ajouter que «même les dignitaires du pouvoir sont astreints, dans le plus grand secret, au financement de la lutte armée que mènent les milices de la république autoproclamée d’Ambazonie».

Comme lui, ils sont nombreux, les natifs des zones sous conflit ayant dû se résoudre à mettre leur famille à l’abri, hors du Cameroun. Une précaution loin de les épargner des incessantes demandes d’envoi de fonds.

Président du Front social démocratique (Sdf), le premier parti de l’opposition, Ni John Fru Ndi a confirmé, en fin juin dernier, ce chantage auquel sont soumis les élites et anonymes : «Ils m’ont kidnappé deux fois. Ils ont kidnappé deux fois mon frère, une fois ma sœur. Ils ont brûlé ma voiture, mis le feu à l’une de mes parcelles. Ils font tout ça parce qu’ils m’accusent de ne pas les soutenir, et ils veulent aussi que je retire mes députés du Parlement camerounais.»

«La cause anglophone a été détournée par des bandits. Ils me demandent de financer les combats, je ne verserai pas un centime», martèle-t-il.

En dehors de cet effort de guerre exigé sous la contrainte, les sécessionnistes, selon des sources introduites, jouissent aussi du soutien financier actif de la diaspora anglophone installée en Europe et aux États-Unis.

CPI: dépôt de l’exposé écrit des motifs de l’acquittement de Gbagbo et Blé Goudé

La Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale (CPI) a déposé mardi l’exposé écrit des motifs de l’acquittement de Laurent Gbagbo et Blé Goudé, après les avoir acquitté la veille par décision orale, à la majorité des juges, de toutes les charges de crimes contre l’humanité qui auraient été commis en Côte d’Ivoire en 2010 et 2011.La Chambre de première instance I de la Cour pénale internationale  a, à la majorité de ses membres, rendu Le 15 janvier 2019 une décision  orale par laquelle elle a acquitté Gbagbo et Charles Blé Goudé de toutes  les charges de crimes contre l’humanité, selon un communiqué, qui  indique que « la juge Herrera Carbuccia étant en désaccord ».   

Dans  son opinion dissidente, la juge Herrera Carbuccia a conclu qu’il y  avait des éléments de preuve suffisants qui, s’ils étaient admis,  permettraient à une chambre de première instance raisonnable de déclarer  Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé coupables des crimes contre  l’humanité commis contre la population civile (meurtre, tentative de  meurtre, viol, actes inhumains et persécution). 

Ce  16 juillet 2019, la Chambre de première instance I a présenté l’exposé  détaillé des motifs de sa décision. La majorité, composée des juges  Tarfusser et Henderson, a présenté une analyse détaillée des éléments de  preuve dans les motifs exposés par le juge Henderson.  

Le  juge Tarfusser a également présenté séparément ses motifs et autres  réflexions sur l’affaire. Les motifs de l’opinion dissidente de la juge  Herrera Carbuccia. Dans ses motifs, la majorité traite et approfondit  tous les points soulevés dans la décision orale. 

Selon  la majorité des juges le procureur n’a pas démontré qu’il existait un «  plan commun » destiné à maintenir Laurent Gbagbo au pouvoir et  comprenant la commission de crimes à l’encontre de civils  et n’a pas  étayé l’allégation d’existence d’une politique ayant pour but d’attaquer  une population civile, sur la base des modes opératoires récurrents  auxquels auraient répondu les violences et des autres éléments de preuve  indirects cités à l’appui de cette allégation. 

 Les  juges notent en outre que « le procureur n’a pas démontré que les  crimes tels qu’allégués dans les charges ont été commis en application  ou dans la poursuite de la politique d’un État ou d’une organisation  ayant pour but d’attaquer la population civile ». 

Par  ailleurs, ils soutiennent que » le procureur n’a pas démontré que les  discours prononcés en public par Laurent Gbagbo ou Charles Blé Goudé  étaient constitutifs du fait d’ordonner, solliciter ou encourager la  commission des crimes allégués, ni que l’un ou l’autre des accusés a  contribué en connaissance de cause ou intentionnellement à la commission  de tels crimes ». 

De l’avis de la majorité, «  une des lacunes fondamentales du dossier du procureur résidait dans la  présentation d’un récit déséquilibré des faits, reposant sur une  conception unidimensionnelle du rôle de la nationalité, de l’ethnicité,  et de la religion (au sens le plus large) en Côte d’Ivoire en général,  et pendant la crise postélectorale en particulier ».

Pour  les juges majoritaires, les arguments du procureur ne tenait pas compte  d’informations essentielles sans lesquelles il n’était pas possible de  comprendre pleinement ce qui s’est passé et certainement pas ce qui a  motivé des acteurs politiques clés dans cette affaire.

Sans  tirer de conclusion à cet égard, la majorité a jugé que ce qui  ressortait des éléments de preuve apparaissait sensiblement différent du  tableau brossé par le procureur. Et, ces éléments de preuve produits,  pour la plupart des preuves indirectes, étaient trop faibles pour étayer  les déductions que le procureur demandait à la Chambre de faire.

«  S’agissant des cinq événements visés dans les charges, la majorité a  analysé les éléments de preuve pertinents sans remettre en cause le fait  que des crimes avaient été commis, se concentrant plutôt sur la  question de savoir s’il était possible d’établir qui était pénalement  responsable de ces crimes », poursuit le texte. 

Elle  a conclu, à cet égard, que les éléments de preuve disponibles  n’étayaient pas l’allégation selon laquelle les crimes en cause étaient  le résultat d’une politique ayant pour but de prendre pour cible des  personnes considérées comme des opposants politiques, souligne le  texte. 

L’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo  et Charles Blé Goudé restent en liberté sous conditions conformément à  la décision rendue par la Chambre d’appel le 1er février 2019, conclut  le communiqué de la CPI. 

Côte d’Ivoire: l’ONG Phénix dénonce des «rancunes politiques au cœur de la République»

La crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011 est la conséquence de « beaucoup de rancunes politiques au cœur de la République », a dénoncé, mardi, Didier Gnamké Koffi, président de l’Organisation non gouvernementale (ONG) Phénix Côte d’Ivoire.Selon le président Didier Gnamké Koffi, pour la réussite du « processus de réconciliation nationale durable », il faut poser « le bon diagnostic afin de trouver le bon remède au mal et au mal-être des Ivoiriens ».

« La crise post-électorale et les différentes crises antérieures sont les conséquences de beaucoup de rancunes politiques au cœur de la République », a-t-il dénoncé dans une conférence de presse.

Pour le conférencier, le substrat des troubles qui rythment, aujourd’hui, le quotidien des Ivoiriens, tire sa source dans « trois passifs non soldés », depuis le premier président, Félix Houphouët-Boigny que sont « le passif non soldé de la Charte du Nord, le passif non soldé du concept de l’Ivoirité et le passif non soldé du foncier rural ».

En 1991, sous le régime de Félix Houphouët-Boigny (1960-1993), un document non signé intitulé « La Charte du Nord » et attribué aux cadres du Nord du pays, principalement, à la reggae-star Alpha Blondy qui le récusera plus tard, « préparait insidieusement les esprits des ressortissants de cette partie du pays à une prise de conscience identitaire », a rappelé M. Koffi.

Au décès d’Houphouët-Boigny, son successeur à la tête de l’Etat, Henri Konan Bédié, porteur d’un projet de société fondé sur « une société nouvelle aux frontières nouvelles du développement » autour du concept « d’Ivoirité » créé par le Pr Niangoran Bouah « est attaqué et remis en cause par l’opposition qui l’accuse de prôner la xénophobie », a-t-il encore rappelé.

Enfin, le passif non soldé du foncier rural découle, selon Didier Gnamké Koffi, du « clair-obscur juridico institutionnel » introduit par le président Houphouët-Boigny, proclamant lors de son discours du 30 octobre 1970 au 5è congrès du PDCI-RDA (Parti-Etat d’alors) que «  le gouvernement et le Parti ont décidé, dans l’intérêt du pays de reconnaître à tout Ivoirien d’origine ou d’adoption, qui met une parcelle de terre en valeur, qu’elle que soit l’étendue, le droit de jouissance à titre définitif et transmissible à ses héritiers ».

« En dépit de leur gravité, ces différents contentieux n’ont pas été vidés et ils ont été rangés dans les placards de la République, classés sans suite » et qui constituent « un abcès », s’est indigné le conférencier.

« Autant de questions qui fâchent autant de passifs majeurs non soldés qui empoisonnent la vie nationale et qui sont les vrais problèmes de la Côte d’Ivoire qu’il faut régler », a diagnostiqué Didier Koffi invitant chacun à « s’armer d’humilité,  à dominer son égo et à se placer au-dessus de tout dans l’intérêt supérieure la mère-patrie ».

C’est cette autre piste que l’ONG Phénix veut ouvrir pour la recherche des solutions qui pourraient conduire à la paix des cœurs et des esprits, à une cohésion sociale véritable et durable avant les échéances électorales de 2020 pour lesquelles M. Koffi  ne cache pas son « pessimiste ».

Tchad : une réunion entre Déby et des opposants se termine en queue de poisson

Les partis politiques de l’opposition n’ont pas pu s’entendre mardi, lors de leur réunion avec le chef de l’Etat Idriss Déby, sur la liste des quinze membres devant siéger au Cadre national du dialogue politique (CNDP), dans le cadre des élections législatives et communales prévues fin 2019.Cette rencontre, tenue à la présidence de la République, a vu la présence de l’opposition démocratique et les partis de la majorité présidentielle même si elle s’est terminée en queue de poisson.

Les différents regroupements de l’opposition veulent avoir des représentants dans cet organe qui contrôle les actions de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) même s’ils n’arrivent pas à s’entendre à cause de taille relative de chacun. Pour certains, chaque regroupement doit avoir un seul représentant au CNDP et laisser les autres places aux partis non regroupés.

Mais le FONAC, principale coalition de l’opposition, réclame pour sa part quatre places, là où ses membres attestent que tous les regroupements n’ont pas le même poids.

Face à ce tiraillement, le président Déby a levé la séance tout en accordant 48 heures à l’opposition d’organiser une assemblée générale pour désigner ses membres au CNDP.

Par ailleurs, le jeune président du parti USPR, François Djekombé, regrette le fait que « l’opposition (se soit) offerte en spectacle sur la désignation de ses 15 représentants qui doivent siéger au Cadre national de dialogue politique ».

« Quand c’est une question d’argent, les gens se déchirent comme des enfants », déplore-t-il ».

« Ceux qui étaient là ne veulent pas céder leur place et ceux qui cherchent à y entrer coûte que coûte utilisent toutes les manœuvres malsaines pour y entrer, quitte à faire même des promesses aux barons censés dresser la liste », a encore dénoncé le président de l’USPR, parti non regroupé de l’opposition.

Décès de Tanor : le Sénégal a perdu «un Homme d’Etat exceptionnel» (Macky Sall)

Le chef de l’Etat Macky Sall, dans un communiqué de la Présidence de la République reçu ce lundi à APA, a qualifié d’« Homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle » le Président du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) du Sénégal, Ousmane Tanor Dieng, décédé le même jour à l’âge de 72 ans, à Paris (France) où il s’était rendu pour des soins médicaux.« Le Sénégal vient de perdre un Homme d’Etat d’une dimension exceptionnelle, un digne Fils de la République dont le parcours constitue un exemple d’abnégation et un modèle d’engagement patriotique », a notamment écrit Macky Sall.

Il a, au nom de la Nation, adressé « ses condoléances émues à la famille éplorée, à tous les militants et responsables du Parti Socialiste (PS), aux membres du Haut Conseil des Collectivités Territoriales et à l’ensemble des membres des Institutions de la République ».

« Avec la disparition du Président Ousmane Tanor Dieng, le Président Macky Sall, la Coalition Benno Bokk Yakaar, le Parti Socialiste et la République viennent de perdre un allié éminent et loyal, un Grand militant du Sénégal et de la République », souligne le communiqué.

Secrétaire général du Parti socialiste, Ousmane Tanor Dieng s’est présenté sans succès aux élections présidentielles de 2007 et de 2012. Eliminé au premier tour, à l’issue de ce dernier scrutin,  il s’allie avec Macky Sall qui sera finalement élu président de la République.

Depuis lors, le Parti Socialiste est membre de la coalition « Benno Bokk Yakaar, mouvance présidentielle ».