Pénurie de gaz au Tchad : la marche de protestation maintenue, malgré son interdiction

La marche programmée jeudi pour protester contre la pénurie du gaz butane à N’Djaména reste maintenue, annoncent les organisateurs dans un communiqué remis à APA ce mardi, peu après une rencontre avortée avec le ministre de la Sécurité publique.« Au retour dans notre QG, nous avons unanimement décidé du maintien de la marche du jeudi 25 avril 2019 avec toutes les stratégies de secours qui seront dévoilées dans les heures qui suivent pour contrecarrer tous les obstacles possibles. A défaut d’une marche pacifique encadrée par les autorités compétentes comme nous l’avions souhaité, on va marcher quand-même, courir, sauter si possible », a déclaré Jean Bosco Manga, membre de la coalition d’organisations à l’origine de la marche.

Parlant de « l’arrêté d’interdiction » de la marche pris par les autorités, Manga l’a rejeté au motif qu’il « a été signé un jour férié, chômé (21 avril, fête de Pâques) et sans motivation».

Pour les initiateurs de la marche, une telle mesure  est non seulement illégale mais elle comporte beaucoup d’irrégularités, notamment, le fait d’avoir été signé un jour férié, chômé, donc non ouvrable. Pis, au lieu de faire l’objet d’un courrier adressé aux organisateurs, elle a été diffusée publiquement, déplore la coalition.

Se joignant à la décision de la coalition, les membres de la société civile estiment que le droit à la manifestation est consacré par la Constitution.

La peste équine déclarée au Tchad

Le ministre de l’Elevage et des Productions Animales, Gayang Souaré a fait état de la mortalité massive des ânes et des chevaux enregistrée dans certaines provinces depuis quelques semaines à cause du virus de la peste équine. »Suite aux investigations épidémiologiques diligentées par les services techniques du ministère, des prélèvements ont été analysés. Les résultats de ces analyses ont confirmé la présence du virus de la peste équine » a-t-il déclaré.

Le ministre souligne que, cette maladie vient également d’être notifiée par certains pays africains à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE).

« La peste équine » dit-il est une maladie virale qui touche les équidés et dans les rares cas les chiens.

Sans donner le nombre des morts enregistrés, le ministre Gayang Souaré précise que la peste équine n’est pas transmissible à l’homme. « Cependant, comme pour toute Maladie réputée légalement contagieuse des animaux sur le territoire de la République du Tchad, des dispositions exceptionnelles et immédiates doivent être prises ».

Parmi les mesures prises, le ministre Gayang Souaré annonce « qu’une notification immédiate de la maladie vient d’être faite par la Directrice des Services Vétérinaires à l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OIE) ».

Il a été décidé de la restriction des mouvements des équidés dans les zones infectées, l’interdiction des foires et des échanges commerciaux ainsi que le transport des animaux vers les zones indemnes.

Les cadavres seront détruits et enfouis dans la zone du foyer, en utilisant des méthodes et produits appropriés.

Le siège de la Cen-Sad transféré de Tripoli à N’Djaména

La session extraordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de Gouvernement de la Communauté des États Sahélo-Sahariens (Cen-Sad) tenue, samedi dans la capitale tchadienne, N’Djaména, a pris une série des décisions contenues, dont le transfert du siège de l’organisation de Tripoli à N’Djaména. »La Conférence décide de transférer provisoirement le siège de la Communauté à N’Djamena et demande aux autorités tchadiennes d’apporter toute l’assistance nécessaire en vue de permettre au Secrétariat Exécutif de travailler dans les conditions lui permettant d’accomplir sa mission », rapporte le communiqué final.

De ce fait, les chefs d’Etat ont demandé leur pair Idriss Déby, président en exercice d’installer la nouvelle équipe dans les meilleurs délais afin de parachever le processus de réforme et de doter la Communauté d’un plan d’actions global lui permettant d’atteindre ses objectifs tels qu’inscrits dans le Traité Révisé.

Tout en se félicitant du dépôt du  nombre requis de quinze instruments de ratification, les chefs d’Etat ont salué l’entrée en vigueur du Traité Révisé de la CEN-SAD avant d’exhorter les neuf Etats membres qui ne l’ont pas fait à y adhérer.

A l’issue de la réunion, il a été décidé de la nomination au poste de Secrétaire Exécutif et de son adjoint, pour un mandat de quatre ans, de deux hauts cadres respectivement du Niger et du Royaume du Maroc dont les noms seront communiqués par les pays concernés au président en exercice de la Cen-Sad.

Dans son mot de clôture, le président tchadien, Idriss Déby a salué les résultats de leurs délibérations qui traduisent, dit-il, « avec éloquence notre engagement et notre détermination à sauvegarder notre communauté en tant qu’un instrument efficace de coopération multiforme ».

M. Idriss Déby s’est félicité aussi de l’entrée en vigueur du Traité révisé et des textes subséquents adoptés lors du dernier sommet extraordinaire tenu en avril 2013 à N’Djamena. 

La Conférence a adopté une déclaration spécifique sur la paix, la sécurité et la stabilité dans la région.

Un opposant équato-guinéen détenu à N’Djaména

Venu au Tchad pour participer au congrès de l’Union nationale pour le développement et le nouveau (UNDR) de l’ex chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, qui devrait se tenir à Mongo, à 500 kilomètres de la capitale (centre), l’opposant équato-guinéen, Andres Esono Ondo a été arrêté par les services des renseignements tchadiens, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.Un officier supérieur de la police tchadienne a confirmé à APA l’arrestation de l’opposant sans donner les raisons de sa mise en détention.

Dans une dépêche de l’AFP, les autorités équato-guinéennes accuseraient l’opposant de s’être rendu au Tchad avec comme « unique objectif d’acquérir des armes, munitions et terroristes pour commettre un coup d’Etat en Guinée Equatoriale avec le financement étranger ».

Pour l’heure, le gouvernement tchadien n’a pas communiqué sur l’arrestation de l’opposant Andres Esono Ondo ni même répondu aux accusations des autorités équato-guinéennes portant sur l’achat d’armes et l’appui de l’étranger.  

Le député Nialbé, nouveau chef de file de l’opposition tchadienne

Le président de l’Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD), Romadoumngar Félix Nialbé est le nouveau le chef de file de l’opposition suite à un arrêt de la Cour suprême, a appris APA, samedi, de sources proches de ce parti.Le député Saleh Kebzabo, par ailleurs président de l’Union national pour le développement et le renouveau (UNDR) a perdu son statut de chef de file de l’opposition après la réduction du nombre de ses députés de huit à sept, conformément à la loi.

« Le chef de file de l’opposition revient au parti qui a plus de députés. En cas d’égalité, un décompte des suffrages exprimés devrait être fait », a expliqué à APA, le nouveau chef de file de l’opposition, Romadoumngar Félix Nialbé.

M. Nialbé a souligné qu’après le décès d’un de ses député, l’UNDR s’est retrouvé avec huit députés tout comme l’URD. « Mais, a-t-il souligné, à l’époque, en 2016, son parti, par solidarité de l’opposition n’a pas voulu évoquer les dispositions de la loi sur le décompte des suffrages exprimés ».

« En mars 2019, l’UNDR a vu un de ses députés démissionné, réduisant leur nombre à sept. C’est pourquoi nous avons saisi la Cour suprême pour statuer. Par arrêt du 11 avril, la Cour suprême a effectivement donné à l’URD raison parce qu’elle a huit députés et a désigné son président comme le nouveau chef de file de l’opposition », a indiqué Romadoumngar Félix Nialbé.

Le député Saleh Kebzabo, dont le congrès de son parti vient d’être reporté, n’a pas encore réagi à cette situation.

Les Tchadiens exemptés de visa d’entrée au Togo

Le ministère tchadien des Affaires étrangères a informé, samedi, aux usagers que le Togo accorde aux ressortissants tchadiens entrant sur son sol, une exemption de visa pour une période de quatre-vingt-dix jours maximum à compter de la date d’entrée.Aux termes du communiqué du ministère togolais des Affaires étrangères, « au-delà de 90 jours, exception faite aux personnels des missions diplomatiques ou consulaires accrédités auprès de la République togolaise, ceux qui décident de s’installer pour mener une quelconque activité devront se faire enregistrer et solliciter une carte de séjour ».

« Tout ressortissant tchadien désireux de venir au Togo dans le but d’exercer une quelconque activité professionnelle devra se soumettre préalablement aux formalités de demande d’autorisation auprès des autorités compétentes au Togo ».

Tout en remerciant la partie tchadienne, le ministère togolais des affaires étrangères renouvelle ses assurances et sa haute considération.

Déby préoccupé par «la menace terroriste» dans l’espace sahélo-saharien

Le président du Tchad, Idriss Déby, a déploré, samedi à N’Djaména, l’insécurité rampante « dans bon nombre de pays de l’espace sahélo-saharien» avant d’appeler à une mobilisation pour conjurer cette menace, car, a-t-il souligné, la « prospérité » rime avec « sécurité, paix et stabilité ».« Il est évident que sans la sécurité, la paix et la stabilité, il n’y a point de développement, ni de prospérité. Malheureusement, force est de constater que bon nombre de pays de l’espace sahélo-saharien sont en butte à la menace terroriste de plus en plus grandissante et à des trafics illicites en tous genres, sans compter les conflits armés» a affirmé Idriss Déby, à l’ouverture du Sommet la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad).

A en croire Idriss Déby, par ailleurs président en exercice de la Cen-Sad, la situation qui prévaut actuellement dans certains pays de la CEDEAO et du Bassin du Lac-Tchad, ainsi qu’en Libye, constitue une source de grave préoccupation « pour notre communauté et pour chacun de nos Etats ».

Partant de là, le président tchadien a invité ses pairs à se pencher sérieusement sur les voies et moyens durables à renforcer la dynamique de la paix et de la stabilité, en liaison avec le développement durable à l’échelle « de notre espace commun ».

Parlant de la refondation de la Cen-Sad, il a préconisé un rythme accéléré des reformes en cours et une mobilisation conséquente des ressources. Ces objectifs sont réalisables si tout le monde est décidé à les atteindre, a-t-il ajouté.

« Dans cette perspective, il nous paraît urgent de procéder, au cours de ce Sommet, à la mise en place du Secrétariat Exécutif devant remplacer l’ancien Secrétariat Général, conformément aux dispositions du Traité révisé. De même, voudrions-nous souligner l’impérieuse nécessité d’assigner une feuille de route précise à la nouvelle équipe pour élaborer et soumettre, dans un délai relativement court, un plan d’action à faire approuver par le Conseil Exécutif par délégation de la Conférence des Chefs et de Gouvernement », a déclaré le président tchadien.

Selon le président en exercice de la Cen-Sad, la question des arriérés de contributions des États membres, accumulés sur une longue période, mérite « également une attention toute particulière ».

Ainsi, il a estimé que des modalités pratiques de leur apurement suivant un échéancier précis, devraient figurer parmi les priorités du Secrétariat exécutif.

Sur 24 Etats membres, seuls quatre chefs d’Etat sont présents : l’hôte du sommet, le Tchadien Idriss Déby, Muhamadu Buhari du Nigeria, Faure Gnassinbgé du Togo et Issoufou Mohamadou du Niger.

En plus de la relance des activités de la Cen-Sad, d’autres sujets seront débattus, notamment la question de la sécurité, la situation en Libye et l’évolution de la situation au Soudan.

Les chefs d’Etat et de gouvernement sont actuellement en huis-clos.

Tchad : le procureur de la ville d’Iriba agressé en pleine audience

Le Syndicat autonome des magistrats du Tchad (SYAMAT) a fait état, vendredi, de l’agression du procureur près le tribunal de grande instance d’Iriba, une ville située à l’est, dans la province de Wadi Fira.Le président du Syndicat autonome des magistrats du Tchad, Taoka Bruno, tout en condamnant cet acte, exige que les auteurs soient traduits devant la justice.

« Le SYAMAT exige la collaboration des autorités locales afin que les auteurs soient traduits devant la justice pour y répondre conformément aux textes en vigueur », relève Taoka Bruno, président du Syndicat autonome des magistrats du Tchad.

Le Syndicat autonome des magistrats du Tchad n’a pas donné des explications sur les circonstances de l’agression du procureur d’Iriba.

La Cen-Sad en Sommet extraordinaire pour relancer ses activités

Un Sommet extraordinaire de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) se tient samedi prochain à N’Djaména en vue de relancer les activités de l’organisation communautaire, a appris APA jeudi, à l’ouverture d’une réunion des experts devant préparer le Conseil des ministres.A cette occasion, le secrétaire général de la Cen-Sad, Ibrahim Sani Abani, a notamment déclaré que « la nouvelle Cen-Sad sera appelée à évoluer dans un contexte marqué par plusieurs défis tels que les menaces à la sécurité et à la paix ainsi qu’aux défis liés au développement durable à l’emploi des jeunes, à la lutte contre les maladies humaines et animales…». 

Les conclusions attendues du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement pourraient porter entre autres sur la question de la mise en place du nouveau secrétariat exécutif pour un travail en plein temps, l’évaluation de la situation financière de la Cen-Sad, les éléments d’orientation à soumettre au conseil exécutif et un plan d’action, a indiqué le directeur général du ministère des Affaires étrangères tchadien, Madou Faïtchou Sangué.

Depuis la chute du régime Kadhafi, la Cen-Sad est en léthargie et de l’avis de M. Sangué, ses difficultés de fonctionnement sont liées à l’impossibilité pour le secrétariat général et son personnel de pouvoir travailler dans le pays-siège, la Libye.

« Il nous semble approprié d’examiner le transfert provisoire du siège dans un autre Etat membre pour que sa léthargie actuelle n’entraine sa disparition », a-t-il déclaré.

La Cen-Sad regroupe 24 Etats du continent africain.

L’Etat tchadien doit 100 milliards f cfa à la société nationale d’électricité (rapport)

L’Etat tchadien cumule, pour l’année 2018, des factures d’électricité impayées à hauteur de 100 milliards F CFA, contre 91 milliards F CFA en 2017, informe un rapport de la Société nationale d’électricité (SNE) reçu mercredi à APA.Ces impayés proviennent, entre autres, de l’Assemblée nationale avec 2 milliards F CFA, des hôpitaux de la Renaissance et celui de la Mère et de l’Enfant avec chacun 1 milliard F CFA, de l’Hôpital général de référence nationale avec 9,7 millions F CFA, de la cour suprême avec 4,3 millions F CFA, de la Sotel Tchad (1 milliard F CFA).

En 2018, sur les 15 milliards consommés par l’Etat et facturés par la SNE, aucun franc n’a été payé, indique le rapport, précisant que bien que l’Etat ait prévu 13 milliards f cfa pour 2019 au titre de consommation d’électricité, seulement 1,2 milliard F CFA a été annoncé pour être versé à la société.

Dans son rapport, la Société d’électricité se dit être dans l’obligation de ne pas couper le courant dans certains services de l’Etat.

« Il est inadmissible que le courant soit coupé dans un hôpital car, la vie des citoyens en dépend. Il en est de même pour la Société des eaux qui alimente à travers sa consommation d’électricité toute la ville en eau », relève-t-on.

Pour rentrer dans ses fonds, souligne le document, la SNE fait chaque fois des relances de paiement auprès des services concernés.

Un prêtre retrouvé mort dans sa chambre à N’Djaména

La police a ouvert une enquête pour faire la lumière sur le décès d’un curé de la paroisse d’un quartier de N’Djamèna retrouvé mort sur son lit, ce mercredi.La découverte a eu lieu quand, ne voyant pas arriver l’abbé Aubert Dipou pour diriger la messe du matin, un séminariste a été envoyé dans sa chambre située à l’étage du lieu de culte pour s’enquérir de ses nouvelles. Sur place, le séminariste est tombé sur le corps inerte du curé et a aussitôt averti les fidèles lesquels sont venus constater le décès avant d’alerter la police.     

La dépouille mortelle se trouve présentement à la morgue de l’hôpital général de N’Djaména. Avant la paroisse Saint-Paul du quartier « Kabalaye » de N’Djaména où il a été retrouvé mort, l’abbé avait servi aux paroisses d’Amtoukouin et d’Atrone, situées elles aussi dans la capitale tchadienne.

Tchad : la profession de notaire soumise à une nouvelle loi

Les députés tchadiens ont adopté, lundi, au cours d’une séance plénière au siège de l’Assemblée nationale au quartier Gassi à N’Djaména, le projet de loi régissant la profession de notaire au Tchad.Composée de cinq titres et 98 articles, la nouvelle loi adoptée par la majorité des députés présents, a pour objet de réactualiser le texte juridique pour le réadapter au contexte actuel.

Tout en se félicitant de l’adoption de ce texte, le ministre de la Justice, Djimet Arabi a déclaré que cette loi « va corriger les manquements et rétablir la confiance perdue des usagers de droit, des conditions d’exercice de la profession, des sanctions, de la formation initiale et continue ». Tout ceci « est un gage de la bonne conduite pour les notaires », a précisé le Garde des sceaux.

Parmi les innovations apportées par ce texte, l’âge minimum d’exercice de la profession est ramené à 25 ans au lieu de 30 ans, la caution est désormais de 1 millions f cfa et la création d’une chambre nationale des notaires qui remplace l’ordre des notaires.

Le ministre de la Justice, Djimet Arabi a insisté sur le fait que dorénavant « cette profession va être régie par un acte législatif, l’accès à la profession va être plus démocratique, ça va se faire par le biais de concours ».

M. Djimet Arabi a relevé que « le Tchad doit être au même diapason que les pays de la sous-région dans le cadre de la gestion des professions libérales telle que celle de notaires ».

Tchad : un homme abattu devant la présidence par la garde présidentielle

Un homme a été abattu par la garde présidentielle tchadienne devant la présidence de la République, au petit matin de ce dimanche, a-t-on appris des sources hospitalières.La victime serait un cadre, chef comptable de la Caisse nationale de la prévoyance sociale (CNPS). Selon des témoignages, la victime à bord de sa voiture a emprunté l’avenue passant devant la présidence.

« Généralement, lorsque vous vous arrêtez brusquement, ou par mal chance votre véhicule tombe en panne devant la présidence, les éléments de la garde présidentielle vous tirent dessus sans chercher à savoir si vous avez fait exprès ou pas », a confié à APA, sous le sceau de l’anonymat, une source sécuritaire.

Le corps criblé des balles a été déposé à la morgue de l’Hôpital général de référence nationale (HGRN). Le constat a été fait par le substitut du procureur de la République du tribunal de grande instance de N’Djaména.

En 2018, la circulation sur l’avenue qui longe la présidence de la République a été interdite par la mairie de N’Djaména aux usagers avant de lever la mesure suite à l’embouteillage monstre que cela a provoqué dans la capitale.

Tchad : prestation de serment des membres de la Commission électorale

Les membres de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) ont prêté serment, jeudi, au cours d’une audience solennelle de la Cour suprême.Malgré la contestation de l’opposition démocratique, le président de la CENI, Kodi Mahamat et les trente membres sont installés.

Après l’ouverture de l’audience par le président de la Cour suprême, Samir Adam Annour, le procureur général, Mahamat Abdramane a, dans ses réquisitions, rappelé les dispositions légales qui encadrent l’exercice des membres de la CENI.

« Vous devriez être impartiaux pour ne pas favoriser l’un des partis au dépend des autres et être objectifs. En ce sens, vous ne devriez pas faire intervenir des éléments affectifs ou personnels dans l’exercice de votre mission générale qui concerne l’organisation, la supervision et le contrôle du déroulement de toutes les opérations des échéances électorales », a dit le procureur général Mahamat Abdramane.

« Vous devriez, a-t-il ajouté, faire respecter les dispositions des lois électorales, coordonner toutes les opérations relatives aux élections locales au niveau national et proclamer les résultats provisoires des élections ».

Le juge Mahamat Abdramane a appelé les membres de la CENI à remplir leurs missions avec efficacité et à afficher une réelle neutralité politique.

Les membres de la CENI ont été désignés le 21 février 2019.

La Compagnie sucrière du Tchad menace de fermer ses portes

La Compagnie Sucrière du Tchad (CST), située à Banda dans la province du Moyen Chari à l’extrême sud du pays, confrontée à une mévente de son sucre, au total 36 500 tonnes, menace de fermer ses ouvertes, a appris APA jeudi d’un communiqué de la société.Le directeur général adjoint de la CST, Emmanuel Castells a déclaré que depuis huit mois sa société n’arrive plus à vendre ses stocks de sacs de sucre.

Il dit constater avec regret que le marché du sucre tchadien est contrôlé par un lobby très puissant dont les acteurs se voient au-dessus des lois de la République. « Malgré la décision interdisant l’importation du sucre et sa vente dans certaines zones du pays, ces personnes continuent d’importer et vendre là où elles veulent. Il y a des gens qui importent du Soudan, d’autres importent depuis le port de Douala», a affirmé M. Castells.

Le sucre importé du Soudan, de l’Afrique du Sud, de l’Inde, de la Thaïlande, et du Brésil se vend moins cher (entre 26 000 f cfa à 28 000 f cfa le sac) que celui produit localement par la CST vendu à 32 000 f cfa le sac de 50kg.

Tout en trouvant que la CST est soumise à une concurrence déloyale, Emmanuel Castells a indiqué que son entreprise n’a plus de trésorerie pour honorer ses engagements salariaux avec ses employés et d’autres charges nécessaires pour la production du sucre.

« La compagnie ne peut plus verser des impôts à l’Etat tchadien. Elle ne collecte plus la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) faute de ventes depuis 8 mois. Si rien n’est fait dans les tous prochains jours pour stopper l’importation frauduleuse de sucre particulièrement dans le sud du Tchad, la CST menace de fermer ses portes et mettre au chômage ses 2063 travailleurs », a regretté Emmanuel Castells, son directeur adjoint.

Le gouvernement tchadien a pris une série de décisions pour donner du souffle à la CST pour pouvoir vendre son sucre notamment, lui accordant ainsi le marché de toutes les provinces du sud du pays.

Les députés des régions sud du pays, après une visite à la CST, ont recommandé à l’Etat tchadien de baisser le prix du sucre de la CST par la réduction des coûts de production et l’exonération de la TVA pour un prix équitable par rapport à la zone septentrionale.

De centaines d’employés ont été déjà mis au chômage avec la fermeture de l’usine de N’Djaména il y a une dizaine d’années.

Kodi Mahamat, pdt de la Céni tchadienne : «je ne suis pas membre du parti au pouvoir»

Le nouveau président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) du Tchad, Kodi Mahamat, a présenté ses charges comme le résultat d’un «consensus» et non d’une opportunité politique, soulignant qu’il n’est pas membre du Mouvement patriotique du salut (MPS, pouvoir) pour attendre un coup de pouce de ce dernier. «Si j’étais un militant du MPS, je n’aurais pas à me cacher», a notamment dit dans un entretien exclusif à APA, Kodi Mahamat, soulignant avoir postulé à la présidence de la Céni en déposant comme n’importe  quel Tchadien son curriculum-vitae.

 «Quelqu’un d’autre aurait pu être nommé à ma place», a-t-il ajouté, avant de révéler que c’est «avec émotion» qu’il a appris que le choix des membres de la Céni a été porté sur sa personne.

C’est le 26 mars dernier que Kodi Mahamat a été désigné par consensus président de la Céni, une mesure contestée depuis lors par l’opposition démocratique.

Se disant «animé d’un sentiment de responsabilité avec un grand défi à relever», il a martelé : «Je suis cadre et responsable depuis 27 ans, donc je sais ce qu’être responsable. Je plaide pour qu’il y ait une grande sérénité, que la sérénité règne de part et d’autre».

«La tâche qui m’attend, a-t-il souligné, est particulièrement lourde. C’est une mission particulièrement sensible, exaltante et je pense que j’en mesure toute l’ampleur. C’est une mission sensible, donc je n’exclus pas que je fasse l’objet de tiraillements de part et d’autre».

 A la question de savoir pourquoi il été choisi pour diriger la Céni, il a répondu : « C’est peut-être qu’ils ont misé sur le fait que, dans cette lourde mission, je me dois d’être objectif, transparent et rigoureux. Je pense que c’est le seul paravent qui pourrait me permettre de faire face à tous ces tiraillements».

L’opposition tchadienne suspend sa participation au processus électoral

Le chef de file de l’opposition, le député Saleh Kebzabo, par ailleurs président du parti UNDR, a annoncé, dimanche, que l’opposition suspend sa participation au cadre national de dialogue politique (CNDP) et du fait au processus électoral.La décision a été prise samedi lors d’une séance plénière entre les partis de l’opposition démocratique.

« Les partis politiques de l’opposition ont analysé la situation politique en cours. Cette situation se traduit par la mise en place de la CENI et la désignation de son président qui ne respecte ni la loi ni le consensus exigé », note Saleh Kebzabo dans son communiqué reçu à APA.

De ce fait, écrit le député Saleh Kebzabo, l’opposition exige « l’annulation du décret portant désignation membres de la CENI, récuse la nomination du président de la CENI et gèle sa participation au cadre national de dialogue politique jusqu’à nouvel ordre ».

Jeudi dernier, le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (FONAC), principale coalition de l’opposition tchadienne, a menacé de boycotter le processus électoral enclenché si ses revendications ne sont pas prises en compte.

Le FONAC demande au gouvernement de modifier le décret portant désignation des membres de la Commission nationale électorale indépendante (CENI) et a rejeté le consensus sur la personnalité de Kodi Mahamat désigné président de la CENI qu’elle qualifie de militant du MPS, parti au pouvoir.

Rachat de Millicom : les agents de Tigo sollicitent l’arbitrage de l’Etat tchadien

Les agents grévistes de la compagnie de téléphonie mobile Tigo Tchad (du groupe Millicom) ont sollicité, samedi lors d’une assemblée générale à la Bourse de Travail de N’Djaména, l’arbitrage de l’Etat tchadien face au bras de fer qui les oppose à leur direction générale.Les employés de Tigo exigent le payement de leurs droits sociaux avant la reprise leur entreprise. Ils se basent sur la convention collective tripartite signée en 2016 entre eux, leur compagnie Tigo et le syndicat.

« L’origine même de la grève, c’est le paiement des droits sociaux », a déclaré Abdoulaye Khalid, membre du comité de négociation, rappelant que, c’est depuis janvier, lorsque les employés ont appris le rachat qu’ils ont exprimé leurs revendications.

Au cours de l’assemblée générale, les grévistes ont exprimé leur regret face au refus de la direction générale de leur proposer une sortie de crise, décidant ainsi de reconduire la grève jusqu’à la satisfaction de leurs doléances.

Hajj 2019 : signature d’un contrat pour le transport des pèlerins tchadiens

La Commission permanente chargée de l’organisation du pèlerinage aux Lieux Saints de l’Islam (hajj et Oumra) a signé, vendredi à N’Djaména, un contrat de transport des pèlerins avec les compagnies Tchadia (tchadienne) et Sky Prime, une compagnie saoudienne avec un pourcentage égal de 50% de part.La signature de ce contrat intervient après une mission effectuée du 11 au 23 mars dernier en Arabie Saoudite par le président de la Commission Permanente Chargée de l’Organisation du Pèlerinage, Idriss Dokony Adiker pour finaliser les différents contrats avec les autorités saoudiennes sur les transports international et urbain ainsi que l’hébergement et la restauration des futurs pèlerins tchadiens.

Le contrat accordera à la compagnie aérienne saoudienne Sky Prime de s’occuper à 50% du transport des pèlerins tchadiens, tandis que l’autre moitié revient à la compagnie nationale Tchadia Airlines.

Paraphant l’accord, le président de la Commission du hajj, Idriss Dokony Adiker a déclaré que le choix de Sky Prime est une exigence établie par les autorités saoudiennes d’imposer à chaque pays qui ne dispose pas d’une compagnie aérienne pour l’acheminent de ses pèlerins.

« Comme le Tchad dispose de sa compagnie, alors les deux compagnies (saoudienne et tchadienne) vont se partager à part égale les 6 000 pèlerins pour cette année. Les deux compagnies offrent un tarif abordable qui est de 1000 dollars par pèlerin aller et retour comme l’année dernière », a expliqué le général Dokony.

L’opposition tchadienne menace de boycotter le processus électoral

Le Front de l’opposition nouvelle pour l’alternance et le changement (Fonac), principale coalition de l’opposition tchadienne, menace, dans un communiqué reçu jeudi à APA, de boycotter le processus électoral enclenché si ses revendications ne sont pas prises en compte.Selon le communiqué signé du coordonnateur du Fonac, Ganghnon Mbaimbal Nadbang, l’opposition a formulé cette menace après avoir constaté « avec regret que le gouvernement n’a toujours pas modifié le décret 216 du 21 février 2019 portant désignation des membres de la Commission nationale électorale indépendante (Ceni) ».

Mardi, un communiqué du Cadre national de dialogue politique (CNDP) a dévoilé le nom du président de la Ceni, en la personne de Kodi Mahamat, désigné par un consensus.  Rejetant cette nomination, le Fonac estime que Kodi Mahamat, « est un militant du MPS, le parti au pouvoir ».

« L’opposition démocratique a transmis au président de la République la liste des partis, qui conformément aux textes en rigueur, doivent être représentants à la Cenu », note M. Nadbang ajoutant que, malgré les instructions du chef de l’Etat demandant au CNDP de corriger les irrégularités, le président de cette structure refuse d’obtempérer.

Dénonçant un abus de la part du président du CNDP, Mahamat Zene Bada, par ailleurs secrétaire général du MPS, le coordonnateur du Fonac l’accuse de s’adonner à des « subterfuges » en cherchant  « à imposer et désigner lui-même les représentants de l’opposition à la Ceni».

Tchad : grève des agents de la compagnie de téléphonie « Tigo »

Les agents de la société de téléphonie mobile Millicom, qui fonctionne au Tchad sous la marque « Tigo », ont déclenché ce jeudi une grève pour protester contre, notamment, le rachat de leur entreprise par Maroc Télécom.Les grévistes ont organisé un sit-in dans les locaux de l’entreprise et, selon leur porte-parole, ils revendiquent des clarifications au sujet de cette vente à Maroc Télécom.

Estimant qu’il y a non respect de la convention collective de 2016, ils souhaitent que leur employeur Millicom Tchad solde tous les droits sociaux en incluant les avantages exceptionnels prévus dans la convention d’entreprise, soit la reprise de tous les employés désirant continuer la relation pour une garantie minimum de deux ans.

La direction générale du Groupe Millicom qui reconnait avoir conclu un accord avec Maroc Telecom portant sur la cession de Tigo Tchad, souligne toutefois, dans communiqué, qu’elle est « dans l’attente » de l’approbation de la traction soumise aux autorités tchadiennes.

« A l’annonce de cette nouvelle (vente de Tigo Tchad), les représentants des employés ont porté, le 18 mars 2019, à l’attention de la direction générale de Tigo Tchad un document contenant un certain nombre de revendications », souligne la direction de Millicom Tchad avant de faire part de son regret de voir que, ne lui laissant pas le temps d’étudier les requêtes qui lui ont été soumises,  « quelques employés ont décidé d’aller en grève ».

Déby préside la rentrée des élèves de la 18è promotion de l’ENA

Le Chef de l’Etat tchadien Idriss Déby a présidé, lundi à N’Djaména, la rentrée des élèves de la 18ème promotion de l’Ecole nationale d’administration (ENA) qui compte 132 élèves.Avant de laisser la parole au président Déby, le directeur général de l’ENA, Sénoussi Hassana Abdoulaye a souligné que les élèves de la 18ème promotion qui font leur rentrée ont été recrutés selon un processus exigeant, rigoureux et transparent.

« Ces 132 élèves sont répartis au premier cycle dans les filières de traducteurs et assistants de Direction bilingues, au second cycle dans les carrières diplomatiques et consulaires, études territoriales, administratives et sociales et enfin dans les carrières économiques et financières », a fait savoir Sénoussi Hassana Abdoulaye.

Au lieu d’un discours de lancement officiel, le président Déby a plutôt donné un cours inaugural aux 132 élèves, tous vêtus de leur uniforme.  Un cours qui a porté sur la citoyenneté.

« Permettez-moi avant de prononcer ma leçon inaugurale de vous féliciter pour votre admission aux concours d’entrée à la prestigieuse Ecole Nationale d’Administration (ENA) qui a cinquante-six (56) ans d’existence et formé depuis sa création plus de deux mille cinq cent (2 500) cadres Tchadiens », a déclaré Idriss Déby.

Selon lui, « la citoyenneté est une notion fondamentale dans une République » et « être citoyens, c’est être titulaire des droits, mais aussi être sujet à des obligations. C’est jouir de la chose publique mais aussi participer de façon active, déférente et responsable à la gestion de la chose publique. C’est à juste raison que la citoyenneté est intégrée au cœur du champ pédagogique ».

La frontière entre le Tchad et la Libye fermée «jusqu’à nouvel ordre» (ministre)

La frontière entre le Tchad et la Libye a été fermée « jusqu’à nouvel ordre », ont annoncé ce lundi à APA des sources sécuritaires tchadiennes, précisant que la mesure a été communiquée la veille par le ministre tchadien de la Sécurité.Selon Mahamat Abali Salah, en tournée au nord du pays, notamment dans les zones d’orpaillage et des conflits liés à la présence des groupes armés, la fermeture de la frontière avec le Tchad est une instruction des hautes autorités de la République destinée à sécuriser le territoire national.

« Cette zone, bien qu’elle soit une partie du Tchad, est devenue un carrefour de tous les malfrats, terroristes et rebelles. L’Etat a pris des mesures pour mettre de l’ordre. Parmi ces mesures, la première est celle d’interdire l’orpaillage, la deuxième est de désarmer toutes les populations qui vivent ici, et enfin, nous avons pris la décision de fermer la frontière avec la Libye », a souligné Mahamat Abali Salah, par ailleurs général de l’armée.

Le Tchad avait déjà fermé sa frontière avec la Libye pour des raisons de sécurité début janvier 2017. Toutefois, N’Djaména avait, la même année et pour des raisons humanitaires, consenti à ouvrir un point de passage.

Vingt-deux morts dans un accident au sud du Tchad

Un accident de la route a fait, dans la nuit de mercredi à jeudi, 22 morts et une trentaine de blessés à la sortie de Sarh, chef-lieu de la province du Moyen Chari, à l’extrême sud du Tchad, plus de 800 kilomètres de la capitale, N’Djaména.Des sources contactées par APA dans la localité précisent que l’accident a eu lieu dans la nuit du mercredi au jeudi. Selon elles, un véhicule gros porteur de transport, voulant traverser le pont appelé Helibongo, a raté sa trajectoire pour faire une chute dans le fleuve Chari.

D’autres sources sécuritaires rapportent que le véhicule a, à son bord, une soixantaine de passagers, des villageois qui se rendaient au marché hebdomadaire de Woulouboye dans le département du Lac Iro, dans la province du Moyen Chari.

Tchad : lancement d’une technique de pointage des enseignants

Une plateforme de contrôle citoyen de l’effectivité de la présence des enseignants à leur lieu d’affectation sur le territoire national du Tchad a été lancée mercredi dans la capitale N’Djaména par les ministres tchadiens des Finances et du Budget et son collègue de l’Education nationale en partenariat avec l’Unicef, a constaté APA.La technique permet de contrôler le taux d’absentéisme des enseignants qui est de plus en plus élevé. Elle sera appliquée par le biais du réseau de téléphonie en composant le numéro 707.

Le ministre de l’Education nationale, M. Aboubakar Assidick Tchoroma a confié que son département ministériel n’avait cessé d’enregistrer des plaintes visant l’effectivité de la présence des enseignants à leurs postes.

« C’est un manque de gain d’enseignement pour les jeunes élèves. La nécessité de disposer d’un outil de contrôle pouvant garantir la présence du personnel enseignant dans leur lieu d’exercice s’impose. Cette méthode permettra d’améliorer qualitativement les dépenses publiques d’éducation au Tchad », a-t-il indiqué.

Présidant la cérémonie de lancement de la plateforme, Mahamat Allali Abakar, ministre des Finances et du Budget, souligne que le projet s’inscrit dans la logique d’amélioration de la qualité des dépenses publiques.

A en croire M. Abakar, le budget du ministère de l’Education nationale pèse 43% sur les dépenses du personnel civil de l’Etat, entre 2012 à 2016, précisant ainsi que « l’abandon de poste par le personnel enseignant a un effet négatif sur les performances du système éducatif du Tchad ».

Accident au Tchad : cinq morts dont deux officiers de l’armée

Un camion est entré en collision avec un pick-up de la Garde nationale nomade du Tchad (GNNT), mardi à Moundou (plus de 500 km de N’Djamena), faisant cinq morts dont deux officiers supérieurs de l’armée nationale.Le drame est survenu lorsque le pick-up où se trouvaient les officiers a heurté le camion qui transportait de l’hydrocarbure avant de faire plusieurs tonneaux, puis de prendre feu à la faveur du liquide inflammable s’étant échappé de l’autre véhicule.

Plusieurs personnes calcinées par l’incendie et d’autres grièvement blessées par le choc ont également été déplorées dans cet accident survenu au moment où les éléments de la CGNT regagnaient N’Djamèna après une mission au sud du pays.

Les autorités administratives et militaires de la province du Logone occidental, où se trouve Moundou, se sont rendues sur le lieu de l’accident pour notamment  aider au transfert à N’Djamèna des morts et des blessés.

Tchad: dix femmes blessées par des gendarmes et policiers à Abéché

Dix femmes ont été blessées par balles dans la ville d’Abéché, chef-lieu de la province du Ouaddaï, à l’Est du Tchad, lors d’une marche de protestation, samedi, contre une décision de justice, a appris APA, auprès de la Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH).Le secrétaire général de la CTDDH, Mahamat Nour Ibedou, par un communiqué, relève que ces femmes étaient des apprenantes de l’établissement « Dara Salam », un complexe scolaire fondé par le Cheikh Tahir Abdelghani en 1996 et dont la direction lui avait illégalement été retirée l’année passée sur instruction des autorités tchadiennes.

Bien que la justice ait ordonné le rétablissement du fondateur du centre dans ses droits, à en croire M. Ibedou, les autorités ont préféré nommé une autre personne pour diriger le complexe.

« Ces femmes indignées par le non-respect de la décision de justice avaient protesté contre cet acte irrégulier inspiré », dénonce la CTDDH, précisant qu’elles ont été blessées suite à des tirs à balles réelles des gendarmes et policiers.

Tout en exigeant le rétablissement sans délai du fondateur du complexe dans ses fonctions conformément au jugement du Tribunal de Première Instance d’Abéché, la CTDDH demande aussi la « libération des onze personnes arbitrairement appréhendées suite à ces évènements et la remise immédiate du téléphone portable, de la carte de la CTDDH, de la carte d’étudiant et d’une somme d’argent de son point focal Youssouf Baha séquestré par des agents de renseignements sur les lieux des évènements ».

Le complexe scolaire « Dara Salam » donne des enseignements islamiques et des cours en langue arabe. Le fondateur Cheikh Tahir Abdelghani a été arrêté, l’année passée, par les autorités au motif de sécurité sans aucune précision.

Tchad : des avocats contre la spoliation de véhicules de civils

Un collectif d’avocats a dénoncé, samedi à N’Djaména, la saisie de véhicules Pick up détenus par des civils dans les régions du nord et de l’est du pays.Les avocats Olivier Gouara, Mbaïlassem Franklin et Mouné Koudanbo, ont rappelé que des mesures ont été prises pour interdire l’utilisation sur tout le territoire par des civils, de véhicules Pick up de marque Toyota Land Cruiser, au motif que ces véhicules doivent être utilisés qu’à des fins militaires.

Face à la presse, les trois avocats ont relevé que la première vague de spoliation de ces véhicules entre les mains des citoyens de Kalaït, Faya et Tiné (nord et nord-est) est intervenue entre 2014 à 2018.

A cet effet, « nous avons recensé plus de 50 véhicules arrachés par l’Etat des mains de leurs propriétaires. Nous entendons dénoncer cette mesure prise en violation des droits fondamentaux reconnus à tous les citoyens et les abus constatés dans l’application de ces mesures », a déclaré le collectif d’avocats.

Tout en rappelant les droits de leurs clients, les avocats ont indiqué que la constitution en son article 45 stipule que « la propriété privée est inviolable et sacrée. Nul ne peut être dépossédé que pour cause d’utilité publique dûment constaté et moyennant une juste et préalable indemnisation ».

De ce fait, a martelé le collectif, « l’Etat ne peut déroger à la loi fondamentale, soit-il, pour des raisons d’ordre sécuritaire », justifiant par ailleurs que si ces citoyens achètent ce genre de véhicules, c’est parce qu’ils « sont issus de localités dont la géographie est particulièrement hostile. Ils utilisent ce type de véhicule pour se mouvoir ».

« Plus grave encore » ont-ils lancé, « une partie desdits véhicules arrachés pour de prétendus prétextes qui seraient liés à la sécurité de l’Etat ont été redistribués à d’autres citoyens et remis en circulation ».

Les avocats appellent le gouvernement à juger les personnes arrêtés « s’il leur est reproché une quelconque infraction » et « leur garantir un procès juste et équitable ».

L’armée tchadienne entre en territoire camerounais

Des soldats à bord de plusieurs véhicules militarisés sont entrés, vendredi soir, en territoire camerounais en traversant le pont de Ngueli qui relie la capitale N’Djamena à la ville de Kousseri, extrême nord du Cameroun.La colonne des soldats tchadiens a quitté le quartier général de la force mixte multinationale de la commission du bassin du lac Tchad qui lutte contre le terrorisme dans la sous-région, notamment au Niger, Nigeria, Cameroun et le Tchad.

Pour le moment, l’état-major des armées du Tchad n’a fait aucune déclaration sur ce mouvement qui a fait sortir beaucoup d’habitants de la ville camerounaise de Kousseri pour observer le passage des soldats tchadiens.

Tchad : réunion au sommet pour sortir de la pénurie du gaz

Le ministre du Pétrole du Tchad, Mahamat Hamid Koua, s’est entretenu jeudi avec les opérateurs économiques du secteur, en présence du directeur général de l’Autorité de régulation du secteur pétrolier, pour sortir de la crise causée par la pénurie du gaz dans la capitale tchadienne, N’Djaména.Au cours de la rencontre, le ministre du Pétrole s’est posé plusieurs questions sur les causes de la pénurie et les solutions envisagées.

« Comment se fait-il que la raffinerie continue à produire et que la population n’arrive pas à se procurer du gaz ? Est-ce que cette pénurie n’est pas artificielle créée par les opérateurs économiques ? », a notamment interrogé Mahamat Hamid Koua les opérateurs économiques distributeurs du gaz.

Ces derniers ont renvoyé, en revanche, la responsabilité à l’Etat au cours de cette discussion qui a tourné autour d’une heure dans le bureau du ministre du Pétrole.

Ainsi, le directeur général de la STG, Mahamat Guidam, soutient que, pour satisfaire le besoin de la population, il faut 8 à 10 citernes par jour. Mais, précise-t-il, la raffinerie de Djarmaya ne leur fournit qu’autour de 5 citernes actuellement. Ce qui est très insuffisant, note M. Guidam.

L’autre problème, à en croire Mahamat Guidam, c’est l’utilisation des bouteilles de gaz. Le gouvernement a pris une décision qui exige aux distributeurs de gaz de ne remplir que leurs propres bouteilles.

« Le client, dès qu’il achète, pour la première fois, ne se soucie pas où il doit la recharger. Une fois sa bouteille vide, il repart dans un point de vente et la change par une autre. Le gouvernement ne devrait pas soumettre les opérateurs économiques à telle décision qui a une répercussion nette sur le consommateur qui, parfois, fait le tour de plusieurs points de vente pour échanger sa bombonne vide », regrette M. Guidam.

Une autre solution en cours est l’importation du gaz à partir du Cameroun et le Nigéria pour combler, selon le directeur général de l’ARSAT, Mahamat Hassan Hissein, le gap de 30% que connait, présentement, la raffinerie de Djarmaya.

Par ailleurs, Mahamat Hassan Hissein reconnait qu’après l’interdiction de l’utilisation des bois et charbon dans les foyers, tous les ménages se sont tournés vers le gaz qui, malheureusement, ne satisfait pas la demande.