Un millier de bacheliers mauritaniens non orientés pour raisons d’âge

Plus de 1.000 détenteurs du baccalauréat en Mauritanie ont été privés cette année d’inscription dans les établissements d’enseignement supérieur du pays suite à une décision du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, déplore, dans un communiqué publié mercredi, une coalition de syndicats estudiantins mauritaniens.C’est une « décision arbitraire et dépourvue de toute justification légale », fustige la coalition avant de s’ériger contre la limitation à 25 ans de l’âge maximal pour s’inscrire à l’enseignement supérieur.

Ce grand nombre de bacheliers se trouve ainsi empêché de « poursuivre leurs études supérieures après des années de persévérance et de diligence », ont déploré les syndicats,  voyant à travers cette mesure « un crime contre l’avenir d’étudiants qui viennent de surmonter l’obstacle du baccalauréat ».

« Refuser aux étudiants de poursuivre leurs études supérieures par une décision vulgaire non pensée prise à la hâte par le ministre de l’Enseignement supérieure en un clin d’œil représente une défaillance sérieuse pour notre système éducatif », ont-ils considéré.

Pour eux, une telle décision « confirme » que le système éducatif national « vit toujours de sérieux problèmes et ne fait qu’accentuer ces problèmes ».

Partant de là, le communiqué exige l’annulation de la décision « dépourvue de tout élément logique et de planification stratégique solide et qui anéantit les rêves des d’étudiants mauritaniens ».

Les syndicats ont également appelé le ministère à négocier de nouveau les plaintes déposées par les étudiants non orientés dans la première phase afin de les diriger vers les institutions qu’ils ont demandées.

Ils ont aussi invité tous les étudiants à se préparer à s’engager fermement dans le processus de rétablissement de leurs droits.

Mauritanie : IRA dénonce une « violence aveugle » de la police contre ses militants

L’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA), dirigée par le leader antiesclavagiste mauritanien Biram Ould Dah, a indiqué que ses militants ont fait l’objet d’une « violence aveugle » de la part de la police mauritanienne lors d’une manifestation lundi à Nouakchott.C’était une violence que « rien ne justifie », s’insurge IRA dans un communiqué rendu public mardi dans la capitale mauritanienne.

Nombre de manifestants de cette ONG s’étaient rassemblés lundi devant le siège de l’Assemblée nationale qui tenait sa première séance pour protester contre la poursuite de la détention de Ould Dah, élu député lors des élections du 1er septembre dernier pendant qu’il est en prison.

« Les unités de la police, armées jusqu’aux dents, venues à la rencontre des militants, n’y sont pas allées de main morte », dénonce IRA, déplorant plusieurs blessés dont l’épouse de son leader.

Inculpé d’incitation à la haine sur plainte d’un journaliste mauritanien, Ould Dah est emprisonné depuis le 7 août dernier à Nouakchott.

IRA réclame par ailleurs la libération de son président et l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violences policières à l’encontre de ses militants.

Officiellement aboli en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 en Mauritanie avant d’être classé « crime contre l’humanité » et qualifié «d’imprescriptible » par une nouvelle loi en août 2015.

Mauritanie : les investisseurs dans l’alimentaire sommés de respecter les normes de qualité

Les opérateurs économiques agissant dans le domaine de l’alimentaire en Mauritanie, ont été sommés de respecter les normes de qualité de leurs produits sous peine de sanctions de différentes formes.Une campagne sera entreprise dans ce cadre sous le thème « assurez la qualité de vos produits pour protéger vos investissements », a prévenu le ministère mauritanien du Commerce, de l’Industrie et du Tourisme dans un communiqué publié mardi à Nouakchott.

Cette campagne a pour objectif de protéger la santé des citoyens et de les sécuriser, a expliqué le ministère en montrant du doigt les opérateurs économiques exerçant des activités commerciales de distribution de produits alimentaires sur le marché et les prestataires de services dans le domaine du tourisme.

Le communiqué a cité particulièrement les propriétaires ou gérants d’établissements hôteliers, d’hébergement et de restauration, de boulangeries et épiceries qu’il a exhortés au respect de la réglementation en matière de qualité, d’hygiène et de salubrité des produits alimentaires.

Il a menacé les contrevenants de se voir appliquer des sanctions de saisie ou de fermeture des locaux conformément aux dispositions des textes.

Le commerce des produits alimentaires en Mauritanie se caractérise par une grande anarchie matérialisée notamment par l’absence de contrôle de qualité et le non respect des dates d’expiration.

Vers la communication mobile 4G en Mauritanie

L’Autorité de régulation en Mauritanie (ARE) a lancé un avis d’appel d’offres pour l’attribution de licences en vue de l’établissement et l’exploitation de réseaux et services de communications électroniques de la 4e génération (4G) dans le pays.La Mauritanie dispose actuellement des deuxième et troisième générations (2G/3G) uniquement.

Selon l’avis diffusé sur son site électronique, l’ARE précise que les licences requises sont réparties en deux types.

Le premier type porte seulement sur la 4G et permettra d’utiliser les technologies 4G pour la fourniture de services de communications électroniques aux profits des opérateurs détenteurs de licences 2G/3G en Mauritanie.

Quant au second type, il concerne une licence dite 2G/3G/4G, destinée à un nouvel opérateur lui permettant d’utiliser les technologies 2G/3G/4G pour la fourniture de services de communications électroniques en Mauritanie.

L’Autorité de régulation précise que le nombre maximal de licences susceptibles d’être attribuées au terme de l’appel d’offres est de 4 au total : trois pour la 4G et une pour les 2G/3G/4G.

Les prestataires intéressés doivent soumettre leurs offres au plus tard le 5 décembre prochain, souligne-t-elle.

Reprise des municipales dans deux communes de Nouakchott (justice)

La Cour suprême de Mauritanie a ordonné la reprise des élections municipales dans deux communes symboliques de Nouakchott, a-t-on appris de source judiciaire vendredi dans la capitale mauritanienne.Les deux municipalités concernées sont Arafat, fief confirmé depuis plusieurs mandats du parti Tawassoul (islamistes), et El Mina, généralement acquise par l’Union pour la République (UPR, au pouvoir).

Selon les résultats annoncés par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI), la première a été remportée par les islamistes par un écart de 131 voix alors que la seconde a été gagnée par l’UPR avec une différence de 19 voix.

Les deux camps perdants dans les deux communes ont dénoncé une fraude et déposé des recours auprès de la justice.

Tous les deux ont également critiqué la décision de celle-ci par des communiqués et postings sur les réseaux sociaux.

Il s’agit d’une « ingérence flagrante de la part du pouvoir exécutif mené par l’UPR dans le travail de la Cour suprême dans le but d’influencer ses décisions », a dénoncé Tawassoul dans un communiqué la nuit dernière à Nouakchott.

Selon le parti islamiste, les résultats de la reprise du dépouillement des votes du second tour, organisé le 15 septembre dernier, ont démontré sa victoire dans les deux communes.

De l’autre côté, le président du parti au pouvoir Sidi Mohamed Ould Maham a parlé, dans un tweet, d’une décision arbitraire de la part de la Cour suprême.
Tawassoul a obtenu le second meilleur score après l’UPR dans ces élections dont le premier tour avait eu lieu le 1er septembre dernier, conservant ainsi son leadership de l’opposition mauritanienne.

La Mauritanie félicitée par le FMI pour ses politiques économiques

Le Fonds monétaire international (FMI) a adressé ses félicitations au gouvernement mauritanien pour ses politiques économiques, selon un haut responsable de cette institution s’exprimant jeudi à Nouakchott.« C’est l’occasion de féliciter les autorités mauritaniennes pour les politiques économiques » touchant plusieurs domaines « malgré un environnement international défavorable », a déclaré Eric Mottu, chef de mission pour la Mauritanie au département Moyen-Orient et Asie centrale au FMI.

Il s’agit notamment des domaines du budget, des investissements publics, des politiques monétaires et du contrôle bancaire dans le respect des grands équilibres macroéconomiques, a précisé M. Mottu dans une déclaration au sortir d’une entrevue avec le Premier ministre mauritanien Yahya Ould Hademine.

Le responsable du FMI qui dirigeait une mission en Mauritanie a ajouté que les autorités de ce pays ont su introduire des réformes importantes des dépenses sur l’éducation, la santé et la protection sociale pour soutenir la croissance inclusive et l’emploi.

Selon lui, les discussions avec Ould Hademine ont aussi porté sur l’identification du délai de l’organisation de la deuxième revue de programme de coopération entre la Mauritanie et le FMI et qui aura lieu d’ici décembre prochain.

M. Mottu a parlé d’entretiens « très constructifs » avec le PM mauritanien.

La pauvreté touche 40% de la population des pays du G5 Sahel (ministre mauritanien)

La pauvreté touche 40% de la population des pays du G5 Sahel, a déclaré le ministre mauritanien et de l’Economie et des Finances, Moctar Ould Diay, lors d’une rencontre régionale mardi à Nouakchott.Le niveau de l’insécurité alimentaire se situe entre 10 et 15% dans ces pays au moment où la large propagation de l’analphabétisme les empêche de tirer profit du dividende démographique, a ajouté Ould Diay dans un discours à l’ouverture d’un atelier de restitution de l’étude diagnostique des potentialités des productions agricoles, animalières et halieutiques des Etats du G5-Sahel.

Ces derniers sont la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad et le Burkina Faso.

Selon le ministre mauritanien, le taux d’analphabétisme élevé occasionne un chômage chez plus de 60% des jeunes.

La réunion de Nouakchott a pour but de valider ladite étude afin d’ouvrir la voie à la préparation d’un projet de promotion des produits nationaux pour renforcer la sécurité alimentaire et l’intégration dans l’espace visé.

Le responsable mauritanien a aussi dit que l’environnement économique et social des Etats du G5-Sahel se distingue par deux importants phénomènes : une croissance démographique avec une moyenne annuelle de 3% dans un contexte économique précaire dû à l’instabilité des prix des matières premières et la pauvreté et l’absence de sécurité alimentaire qui constituent les principales préoccupations dans la région.

Il a expliqué que cette situation a poussé les dirigeants du G5-Sahel a élaborer une stratégie de développement et de sécurité comme cadre d’intervention susceptible d’appuyer et de renforcer les efforts des Etats membres dans la lutte contre la pauvreté et l’absence de la sécurité alimentaire dans toutes ses formes.

Le rôle principal d’une telle stratégie est de contribuer, à travers des activités régionales, à assurer la prospérité économique et sociale pour les populations de la région du Sahel par le biais d’un développement global et soutenu dans un environnement sécurisé, a-t-il estimé.

De son côté, Sidi Ould Tah, directeur général de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA), a indiqué que cette dernière a financé un grand nombre de projets de développement dans les pays du Sahel.
Il a souligné la nécessité de contribuer à l’immunisation des jeunes de cette région dont plus de 65% vivent en milieu rural.

Mauritanie : le secteur de l’éducation a obtenu des « résultats de qualité » (ministre)

La politique sectorielle décennale 2011-2020, mise en œuvre en Mauritanie, a atteint des « résultats de qualité » qui ont permis d’augmenter les effectifs et d’améliorer les connaissances des élèves, a déclaré le ministre de l’Education nationale.Selon Isselmou Ould Sid’El Mokhtar Ould Lehbib, dans une adresse en prélude à l’ouverture des classes effective ce lundi,  les élèves mauritaniens sont mieux instruits pour faire face à l’ignorance, à la délinquance, aux idées nocives et aux comportements destructeurs.

Ould Lehbib a également fait état de la réception de 23 écoles primaires, 5 écoles secondaires et 78 salles de classe, en plus de la construction en cours de 41 écoles, 7 collèges, 4 lycées et 38 salles de classe.

Sur le plan des ressources humaines, il a précisé que les effectifs des enseignants ont été augmentés afin de répondre à la demande scolaire en inscrivant 406 instituteurs et 284 professeurs et en améliorant les conditions de rémunération avec une augmentation de 50% de la prime de craie.

Evoquant les manuels scolaires, le responsable mauritanien a souligné que le fonds d’aide à l’édition scolaire a permis de mettre en vente 368.100 livres scolaires à des prix symboliques et de distribuer gratuitement 243.000 manuels au profit des élèves issus des zones les moins favorisées.

Il a cité dans le même cadre la distribution d’environ 4.000 exemplaires-test des programmes de l’enseignement fondamental et secondaire.

120.000 manuels ont été imprimés dans les diverses disciplines et niveaux et plus de 48.000 exemplaires du manuel « Neviss » l’ont été aussi dans les matières scientifiques et les langues, a dit Ould Lehbib.

Ce chapitre a concerné, en plus de cela, l’édition de 400 exemplaires de petits manuels d’exercices corrigés pour les 4e et 7e années du secondaire et la création d’archives numériques pour tous les manuels après correction.

Une discrimination positive a été pratiquée en matière de genre, a indiqué le ministre, signalant l’allocation de bourses à 3.500 filles au niveau de 30 établissements secondaires et la réservation d’espaces sécurisés à environ 2.000 filles dans 30 collèges et lycées.

Ouverture à Abidjan de la 3ème réunion annuelle de l’Organisation africaine des zones franches

La troisième réunion annuelle de l’Organisation Africaine des zones franches (AFZO) s’est ouverte vendredi à Abidjan, autour du thème : «Contribution des zones économiques et Zones franches au développement économique durable en Afrique », en présence d’experts venus de 30 différents pays.« Nous nous félicitons de ce que la première cérémonie qui se déroule hors du Maroc ait lieu ici en Côte d’Ivoire, ce qui traduit l’excellence des relations entre sa Majesté, le Roi Mohammed VI et le président Alassane Ouattara », a dit le ministre ivoirien du Commerce, de l’industrie et des PME, Souleymane Diarrassouba, dans un discours.  

Selon lui, le thème de cette rencontre, la troisième de l’organisation, est « d’actualité » parce qu’il pose la problématique de la transformation structurelle des économies africaines par une véritable industrialisation.

« Il s’agit de bâtir des partenariats mondiaux en faveur de l’industrialisation du continent en lien avec la zone de libre-échange continentale mise en place le 21 mars 2018 à Kigali lors du 10è Sommet extraordinaire de l’Union africaine », a-t-il rappelé. 

L’industrialisation durable, en tant qu’élément clé de la diversification et de la résilience des économies, devrait permettre la création de valeurs ajoutées, d’emplois décents et la réduction significative de la pauvreté, a-t-il soutenu. 

Il a relevé que pour la production de biens manufacturés, les pays africains devraient toutefois favoriser « un environnement des affaires qui soit favorable avec notamment l’existence de zones franches modernes qui garantissent la compétitivité » de leurs économies.

Pour promouvoir le développement, notamment par l’industrialisation, « le gouvernement ivoirien a initié d’importantes réformes et mesures qui ont permis une meilleure prise en charge des zones industrielles à travers la création de l’Agence de gestion pour le développement des infrastructures industrielles », a fait savoir M. Diarrassouba.

Le ministre ivoirien du Commerce,  de l’industrie et des PME a appelé à « la mise en place de ressources dédiées exclusivement aux terrains industriels et la création de fonds de développement des infrastructures industrielles » afin d’impulser les projets des zones franches et des pôles économiques.

L’Etat ivoirien s’est engagé ces dernières années dans la réhabilitation de trois zones industrielles à Abidjan avec l’achèvement de celle de Yopougon (469 hectares) avec plus de 400 entreprises. Des études techniques sont en cours pour les zones industrielles de Koumassi et Vridi, dans le Sud d’Abidjan.

Une nouvelle zone industrielle dénommée PK24 Akoupé-Zeudji est en construction à la sortie nord-ouest d’Abidjan. Elle fait l’objet d’aménagement par phases, avec « 62 ha aménagés en urgence par l’Etat », selon M. Diarrassouba qui note que le gouvernement ambitionne d’« aménager une superficie totale de 725 ha d’ici 2020 en maîtrise d’ouvrage public ou en partenariat public privé » pour l’ensemble des zones industrielles. 

Dans cette optique, dira-t-il, le gouvernement a mis en œuvre des projets d’aménagement et de parcs industriels dédiés à la transformation de l’anacarde dans cinq villes à forte production de cette spéculation, ce qui devrait  permettre l’aménagement de nouvelles zones industrielles modernes dans les principales villes de l’intérieur du pays telles que Yamoussoukro, Bouaké (centre) et San-Pedro (sud-ouest).

Le gouvernement ivoirien a par ailleurs adopté un projet de loi portant zone franche transmis au Parlement pour adoption. Des opérateurs privés se sont également manifestés pour la création de zones franches dédiées prioritairement au textile à Bouaké, dans le centre du pays.

La Côte d’Ivoire dispose d’une zone franche dénommée VITB, visant la promotion des startups et d’entreprises de pointe au niveau de ce village des technologies, de l’information et de la biotechnologie.

« Reconnaissons que l’investissement industriel en Afrique n’est pas au niveau qu’on souhaiterait (…) la Cnuced (Conférence des Nations-Unies pour le commerce et le développement) dans son rapport de 2018 concernant les investissements industriels en Afrique annonce un recul de 21% des investissements directs étrangers », a fait observer M. Fouad Brini, président de Tanger Med.

L’Association des  zones franches africaines a été fondée en 2015 à l’initiative de Tanger Med, un hub logistique et portuaire, émanant d’une « vision royale » de sa Majesté, le Roi Mohammed VI du Maroc, en vue de « favoriser une offre logistique et infrastructurelle » aux standards internationaux. 

Selon M. Brini, ce chiffre du CNUCED « traduit l’urgence avec laquelle tous les pays africains doivent s’impliquer pour pousser l’investissement » afin d’être « attractifs » et amener le continent au-delà de l’exportation des matières premières à s’atteler à la transformation industrielle. 

« Tanger Med n’est pas seulement une infrastructure portuaire, mais un pôle économique et industriel avec le développement d’une plateforme de plus de 2000 ha constitués de six zones franches et zones économiques de références », a-t-il fait observer. 

L’ambition de Tanger Med,  première zone franche industrielle en Afrique, est de rentrer dans le Top 20 des premiers ports au niveau mondial du conteneur. A travers cette rencontre, ses dirigeants veulent partager l’expérience réussie de ce « modèle marocain » qui a fait émerger le secteur industriel, au point que l’automobile occupe le premier poste d’export devant le phosphate.

Mauritanie : Aziz accuse les islamistes de recevoir des fonds de l’étranger

Les islamistes du parti Tawassoul en Mauritanie reçoivent des fonds de l’étranger, a affirmé le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, au cours d’une rencontre avec la presse la nuit dernière à Nouakchott.Ce parti reçoit aussi de l’extérieur ses idées qui sont complètement étrangères à la société mauritanienne, a ajouté Ould Abdel Aziz, n’excluant pas que des « mesures » soient prises à son sujet « selon les circonstances ».

Tawassoul a obtenu 14 députés lors des élections législatives de septembre, ce qui fait de lui la seconde force politique dans le pays après le parti au pouvoir, l’Union pour la République (UPR).

Il a également conservé la présidence de l’institution de l’opposition démocratique, une instance constitutionnelle qui accorde le leadership de l’opposition au parti qui remporte le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée nationale.

Le président mauritanien a souligné que la question de Tawassoul est « posée » et qu’elle « sera examinée », rejetant le monopole de l’Islam par une seule formation politique. « Ce ne sera pas toléré », a-t-il averti.

Lors de ses récentes tournées dans les grandes villes mauritaniennes pendant la campagne électorale, Ould Abdel Aziz s’en était violemment pris à ce parti en le qualifiant d’extrémiste qui « n’hésite pas à prendre les armes pour parvenir à ses objectifs s’il échoue à les atteindre par la politique ».

Le président mauritanien écarte toute idée d’un troisième mandat

Le président mauritanien Mouhamed Ould Abdel Aziz a rejeté toute idée de modifier la Constitution en vue de briguer un troisième mandat, même si, du point de vue purement juridique, rien ne s’oppose, selon lui, à la modification ou à la suppression de «n’importe quel article » de la charte fondamentale du pays.« Rien n’empêche, du point de vue purement juridique, que n’importe quel article de la Constitution soit modifié ou supprimé », a notamment dit le chef de l’Etat, lors d’une rencontre avec la presse, jeudi soir à Nouakchott.

 Toutefois son annonce de ne pas toucher à la constitution coupe court aux rumeurs lui prêtant l’intention de briguer un troisième mandat, après un deuxième magistère qui prend fin en avril prochain.    

La Constitution mauritanienne prévoit un mandat présidentiel d’une durée de 5 ans renouvelable une seule fois.

Le chef de l’Etat mauritanien a cependant martelé qu’il n’abandonnerait pas son pays et encore moins ne permettrait pas le retour aux commandes des prévaricateurs qui chercheront à stopper la marche des acquis réalisés ou en cours de réalisation.

Début du vote pour le second tour des élections mauritaniennes

Les bureaux de vote ont ouvert ce samedi matin pour les élections municipales, régionales et législatives mauritaniennes dont le premier tour avait eu lieu le 1er septembre courant, a constaté APA sur place à Nouakchott.Les législatives portent sur 23 députés à l’Assemblée nationale, unique chambre du Parlement depuis la suppression du Sénat en vertu d’un amendement constitutionnel validé par référendum en août 2017.

131 parlementaires ont déjà été élus au premier tour alors que les 3 restants seront choisis par les députés eux-mêmes après leur installation.

Pour les conseils régionaux, 9 sont encore en jeu car les 4 autres ont été élus au premier round de ces scrutins auxquels participe l’ensemble du spectre politique, majorité et opposition comprises.

Enfin, concernant les conseillers municipaux enfin ce second tour porte sur 108 communes, les 111 autres étant déjà tranchées le 1er septembre.
Au total, 1.400.663 électeurs votent pour 502 listes aux couleurs de 98 partis politiques.

Ould Daddah qualifie de « mascarade ridicule » les élections en Mauritanie

Le président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), Ahmed Ould Daddah, a qualifié de « mascarade ridicule » les élections législatives, municipales et régionales organisées le 1er septembre courant en Mauritanie.Ce sont les « pires élections » que la Mauritanie ait jamais connues dans son histoire, a-t-il estimé lors d’une conférence de presse organisée la nuit dernière à Nouakchott par la coalition de l’opposition.

Opposant historique jouissant d’une grande aura dans le pays comme à l’extérieur, Ould Daddah a dénoncé une fraude massive pratiquée au vu et au su de tout le monde et au « mépris des citoyens », parlant même de « bourrage des urnes ».

Sur le même ton, la coalition de l’opposition a rendu publique lundi à Nouakchott une déclaration dans laquelle elle a souligné que les irrégularités ont été observées aussi bien au niveau de la préparation et la campagne électorale qu’au niveau du scrutin et du dépouillement des votes.

Selon elle, la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a supervisé le processus électoral était « dépourvue de légitimité » et ses membres « ont été désignés sur des bases éloignées des critères de l’indépendance, du professionnalisme et de l’expertise ».

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz « s’est lancé, de manière délibérée, dans des attaques contre des composantes respectables de l’opposition démocratique, tenant à leur sujet un discours plein de haine, de diffamation, d’invectives et d’accusations graves et sans fondement », peut on aussi lire dans la déclaration.

« Le pouvoir a jeté tout son poids dans la bataille au profit de son parti », souligne l’opposition, ajoutant que Ould Abdel Aziz a « assuré lui-même, sans vergogne, la direction de la campagne » de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) en « mobilisant l’Etat entier, ses ministres, son administration, ses moyens et son autorité ».

L’opposition mauritanienne a en outre affirmé que ses représentants ont été empêchés d’être présents dans les bureaux de vote » et que les chefs de bureaux ont refusé de leur « remettre les procès-verbaux de vote».

L’UPR qui a obtenu au premier tour 67 députés sur 131, est en ballotage pour 22 autres dans le second tour prévu samedi prochain.

La deuxième position est occupée par Tawassoul (islamistes) avec 13 députés à l’Assemblée nationale qui en compte au total 157.

Elections en Mauritanie : les résultats proclamés vendredi ou samedi (CENI)

Les résultats des élections municipales, législatives et régionales organisées dimanche dernier en Mauritanie seront annoncés vendredi soir ou samedi matin, a annoncé, jeudi à Noukchott, le président de la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).« Nous les annoncerons demain soir ou le lendemain matin », a notamment indiqué Mohamed Vall Ould Bellal, dans une déclaration à la presse.

Le retard dans l’annonce des résultats a suscité de vives protestations chez l’opposition dont des représentants ont organisé un sit-in mardi devant la CENI et rencontré son président pour lui exprimer leurs préoccupations.

Réagissant par un texte posté sur sa page Facebook, Ould Bellal a souligné que le retard accusé dans la proclamation des résultats globaux s’explique par la complexité de l’opération électorale et les conditions climatiques défavorables qui ont retardé le début du vote et le dépouillement dans nombre de bureaux à l’intérieur du pays.

Selon les résultats partiels déjà connus, l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) et le parti Tawassoul d’obédience islamistes se trouvent en tête dans les législatives, notamment au niveau de la capitale Nouakchott et des listes nationales.

Un second tour est prévu le 15 septembre courant.

Elections en Mauritanie : pas « de violations » affectant les votes (observateurs africains)

La mission d’observation de l’Union africaine (UA) pour les élections organisées samedi en Mauritanie a affirmé ne pas avoir relevé de violations majeures pouvant entacher le déroulement des scrutins qui portaient sur les législatives, les municipales et les régionales.« Nous n’avons pas constaté de violations susceptibles d’affecter les opérations de vote », a indiqué la mission, lors d’une conférence de presse lundi soir à Nouakchott.

Les observateurs de l’UA ont précisé avoir visité 5% environ de l’ensemble des bureaux de vote, faisant état globalement de « bonnes conditions » et de « climat de sécurité » durant ces élections dont les résultats globaux n’ont pas encore été publiés portent sur le parlement et les conseils municipaux et régionaux.

Ils ont ajouté que la plupart des bureaux étaient bien équipés et ont ouvert à temps, en dépit de quelque légers retards.

Composée de 13 équipes de différentes nationalités, la mission a en outre relevé une activité de sensibilisation d’électeurs aux portes des bureaux de vote.

Les bureaux visités par les observateurs se trouvent aussi bien à Nouakchott et les autres grandes villes que dans les localités rurales.

Elections en Mauritanie : fermeture des bureaux de vote

Les bureaux de vote pour les élections législatives, régionales et municipales en Mauritanie ont fermé samedi à 19h locales et GMT, mêmes si de longues files de votants s’étirent encore devant ces lieux, a-t-on constaté à Nouakchott.Le taux de participation était de 30% à 15 heures, selon la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Aucun incident majeur n’a été enregistré en dépit de nombreuses irrégularités signalées par certains partis d’opposition.

Le fichier électoral comporte 1.400.663 personnes, mais beaucoup d’électeurs n’ont pas trouvé leurs noms en se présentant aux bureaux de vote dans lesquels ils s’étaient inscrits, ce qui a suscité des excuses de la part du président de la CENI.

Les élections législatives concernent l’Assemblée nationale qui est désormais l’unique chambre du Parlement après la suppression du Sénat à la faveur d’un amendement constitutionnel validé par référendum il y a tout juste une année.

Le Sénat a été remplacé par des conseils régionaux institués à la place du Sénat au niveau chaque wilaya (région administrative).

La concurrence est rude entre 502 listes participantes aux couleurs de 98 partis représentant la totalité du spectre politique dans le pays (majorité et opposition).

Même si le dépouillement des urnes commence en principe peu après la fin des opérations du vote, les résultats globaux ne devront pas être connus rapidement étant donné la complexité du vote due à la multitude des instances à élire et du nombre exorbitant de candidatures.

Le vote séparé, vendredi, des forces armées et de sécurité avait été critiqué par l’opposition qui y voit un moyen de faire pression sur cette partie de l’électorat pour qu’elle vote en faveur des listes du parti de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir).

Mauritanie : le président Aziz ne veut pas d’une opposition majoritaire au parlement

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a promis de tout faire pour empêcher l’opposition d’obtenir une majorité au parlement à la faveur des élections législatives de samedi prochain.« Je vais utiliser tous les moyens légaux pour les empêcher (NDLR : les partis d’opposition) de se doter d’une majorité au parlement, voir même d’y accéder », a-t-il déclaré en marge d’un diner organisé, mercredi soir à Nouakchott, par le comité de campagne électorale de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir).

Les élections de samedi qui portent aussi sur les conseils municipaux et régionaux sont marquées par la participation de tout le spectre politique dans le pays, y compris l’ensemble des formations de l’opposition.

Ould Abdel Aziz vient de terminer une tournée qui l’a mené dans les capitales des provinces afin de mobiliser en faveur de l’UPR.

« Je ne resterai pas les mains croisées face aux prochaines élections parlementaires, j’userai de tous les moyens légaux pour constituer une majorité confortable au parlement et je ne serai pas à égale distance de tous les partis politiques actuels », a-t-il assuré.

Justifiant sa démarche, le chef de l’Etat mauritanien a dit ne pas être « au courant d’un article de la constitution qui empêche le Président de la République de mener une campagne pour se doter d’une majorité confortable au parlement ».

Il a par ailleurs critiqué les partis politiques islamistes, les accusant de ne pas hésiter à prendre les armes s’ils échouent à atteindre leurs objectifs par la politique.

La menace la plus sérieuse pour la majorité présidentielle est incarnée par le parti Tawassoul d’obédience islamique qui occupe actuellement la 2e place au parlement après l’UPR.

Des stupéfiants d’une valeur de 11 millions de dollars détruits en Mauritanie

Une grande quantité de stupéfiants, de produits psychotropes, vins et médicaments périmés hautement dangereux, pour une valeur globale de 400 millions d’ouguiyas MRU (11 millions de dollars), a été détruite mercredi à 30 kilomètres au nord de Nouakchott, a-t-on appris de source judiciaire dans la capitale mauritanienne.Les stupéfiants, produits psychotropes et médicaments ont été détruits par incinération complète alors que les bouteilles de vins ont été cassées et leur contenu versé dans une tranchée et couvert de sable.

La quantité détruite représente près de 400 grammes de cocaïne, 4,7 tonnes de gomme de haschich, 727 kilogrammes de chanvre indien, 3549 bouteilles de vin et une quarantaine de paquets de médicaments périmés.

Cette destruction est dictée par les dispositions de la loi sur la lutte contre les stupéfiants et produits psychotropes, a indiqué le procureur de la République de Nouakchott ouest, Ahmed Abdalla Mustapha, qui a supervisé l’opération.

Le procureur a précisé que les personnes sur lesquelles ces produits ont été saisis ont déjà été poursuivies et sanctionnées conformément à la loi en vigueur.

Le président Aziz met en garde contre l’élection du leader antiesclavagiste Biram Ould Dah

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a mis en garde implicitement contre l’élection du leader antiesclavagiste Biram Ould Dah, candidat à la députation pour le scrutin du 1er septembre prochain.« Il y a un mouvement non autorisé qui se cache derrière un des partis politiques et qui appelle à la division de la société, encourage les querelles intestines et monte sur la vague de la lutte contre l’esclavage pour agir contre la cohésion de la société et la stabilité du pays », a dit Ould Abdel Aziz lors d’une réunion mardi à Zouerate (nord).

Ould Dah, président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA, non autorisée), se trouve en prison après une plainte déposée contre lui par un journaliste l’accusant d’incitation à la haine.

Il s’est associé à l’un des partis politiques reconnus pour déposer des listes communes pour les présentes élections.

Le président mauritanien mène actuellement une tournée dans le pays dans le but de faire campagne pour le parti au pouvoir.
Il a précisé que la situation du chef de l’IRA s’applique aussi à des partis qui englobent en leur sein des « prévaricateurs qui présentent des programmes visant leur retour sur la scène publique ».

« Contre ces formations-là, il nous appartient de fermer la voie pour les empêcher d’accéder à l’Assemblée nationale et faire passer leur agenda destructeur dont nous avons souffert », a plaidé le président mauritanien.

Coupe CAF: Williamsville à Brazzaville pour la confirmation, l’Asec au Ghana pour la dernière chance

Les deux clubs ivoiriens engagés en Coupe de la Confédération africaine de football (CAF), Williamsville Athlétic Club (WAC) et l’Asec Mimosas, jouent dimanche, leur destin au Congo et au Ghana où ils croiseront, respectivement, le fer au Cara de Brazzaville et Aduana Stars FC d’Accra pour le compte de la 5è journée de cette compétition.Leader du groupe C avec 7pts+2, le WAC s’est déplacé, mercredi, pour Brazzaville où il affrontera, dimanche au stade Massemba-Débat à 13h Gmt, le Cara local, gonflé à bloc pour ramener une victoire lui assurant la qualification pour le tour suivant.

Vainqueurs au match aller (1-0) grâce à une réalisation de Zan-Bi (18è), les Guêpes de Williamsville entendent confirmer ce résultat pour consolider leur position de leader. L’équipe du président Abackar Koné a les moyens de cette ambition de réussir le hold-up parfait dans ce groupe C.

« Nous allons au Congo pour arracher la qualification », ont promis les joueurs avant leur départ. A l’extérieur, le WAC sait se transcender pour déjouer l’environnement du match et obtenir un résultat honorable. En trois matches hors de ses bases, le club n’a concédé qu’une courte défaite et un nul.

Au contraire de Williamsville, l’Asec Mimosas est mal lotie dans le groupe A. Dernier de la classe avec 3pts-6, les Mimos joueront, dimanche à la même heure à Agyeman Badu Stadium d’Accra, leur carte d’espoir face à Aduana Stars FC (3è, 4pts-2). C’est un match de quitte ou double pour les représentants ivoiriens.

La lourde défaite (0-4) face au Raja de Casablanca lors de la précédente journée, oubliée, les Mimos qui ont, désormais, leur destin en mains, doivent, impérativement, battre Aduana Stars pour rester en vie dans la compétition.

Les autres rencontres au programme

Groupe A

13h: Vita Club-Raja

Groupe B

13h: HCB Songo- Al Masry

19h: Al Hilal-RS Berkane

Groupe C

19h: Djoliba-Enyimba

Groupe D

16h: Gor Mahia FC-Rayon Sports

16h:  Young Africans- USM Alger

Création à Nouakchott de l’Union des chambres de commerce du G-5 Sahel

Une convention de partenariat portant sur la création d’une nouvelle zone appelée « Union des chambres de commerce du G-5 Sahel » a été signée mercredi soir à Nouakchott, a-t-on appris de source officielle jeudi dans la capitale mauritanienne.La convention a été signée par les présidents des chambres de commerce et d’industrie du G-5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad), lors d’une réunion organisée sous le thème « les relations économiques de la zone Sahel : opportunités, défis et perspectives ».

Cette réunion a pour but d’explorer les perspectives et opportunités de coopération et de consolider le partenariat et l’intégration économique entre les 5 pays.

Les membres du G5 Sahel font face aux mêmes défis de sécurité et de développement, a rappelé le ministre mauritanien du Pétrole, de l’Energie et des Mines, Mohamed Ould Abdel Fattah, à l’ouverture de la rencontre.

Il a expliqué que ces défis sont matérialisés par le terrorisme transfrontalier, le crime organisé et l’immigration illégale, appelant à une coopération et une coordination des efforts aussi bien dans le domaine sécuritaire que dans les différents autres domaines afin de restaurer la sécurité et la stabilité dans la région.

Abondant dans le même sens, le président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Mauritanie (CCIAM), Ahmed Baba Ould Eleya, a estimé que l’intégration économique est tout aussi importante que les approches sécuritaires, surtout dans leur dimension stratégique.

Cette dimension, a-t-il souligné, consiste à lutter contre les fléaux en question et qui ont connu une prolifération rapide dans la région.

Ould Eleya a insisté sur l’assèchement des sources comme étant un véritable pari régional.

Liberté provisoire pour deux journalistes mauritaniens

La justice mauritanienne a accordé une liberté provisoire à deux journalistes arrêtés et détenus depuis mercredi dernier sur plainte d’un avocat résidant en France, a-t-on appris de source judiciaire à Nouakchott.Babacar Baye N’Diaye, rédacteur en chef du site d’information en français Cridem, et Mohamdi Ould Saibout, directeur de publication du site arabophone Taqadoum, ont été relâchés mercredi sur ordre d’un juge d’instruction auquel ils ont été transférés le même jour par le procureur de la République.

Les deux journalistes font l’objet d’une plainte déposée par un avocat franco-mauritanien qui leur reproche de l’avoir diffamé dans des articles publiés sur leurs sites.

La loi sur la presse en Mauritanienne ne prévoit pas la poursuite des journalistes pour leurs écrits, mais elle donne le droit aux personnes de porter plainte contre eux en cas de diffamation ou de dénigrement injustifiés.

Aucune date n’a été donnée pour le procès des deux journalistes.

Mauritanie : l’accès à l’eau potable a presque doublé en 10 ans (officiel)

Le ministre mauritanien de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Yahya Ould Abdedayem, a indiqué mercredi que le niveau d’accès à l’eau potable dans le pays est passé de 44% en 2008 à 70% en 2018.Pendant cette période, plus de 1.100 réseaux d’adduction d’eau potable et 650 puits artésiens ont été réalisés et équipés, a précisé le
ministre dans un discours lors d’une cérémonie de lancement d’un important projet hydraulique à Kiffa (600 kilomètres au sud-est de Nouakchott).

Selon lui, ces infrastructures hydrauliques ont profité à près de 1,2 million de personnes.

Ould Abdedayem a par ailleurs ajouté que le taux de couverture en assainissement à l’échelle nationale a plus que triplé pendant la même période en passant de 20% à 65% entre 2008 et 2018.

Il a souligné que la ville de Kiffa est restée longtemps dépendante des eaux souterraines disponibles dont l’abondance est directement
liée aux précipitations pluviométriques qui ont fortement chuté au cours des dernières années.

C’est pourquoi, a-t-il expliqué, il a été fait recours à une nappe sous-terraine située à une distance de 25 kilomètres pour alimenter la troisième ville la plus peuplée du pays.

Lancé en présence du président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, le projet consiste à réaliser 16 puits artésiens d’une capacité de
production de 150 mètres cubes à connecter avec une station de traitement avant le pompage à travers un château d’eau d’une
contenance de 200 mètres cubes.

Le coût de ce projet dont la durée d’achèvement est estimée à 6 mois se monte à 125 millions d’ouguiya MRU (3,4 millions de dollars).

L’Aid El Kebir célébrée en Mauritanie le 21 août

La fête d’Al Adha (Aid El Kebir) sera célébrée cette année en Mauritanie le 21 août prochain, a annoncé la Commission centrale de l’observation des croissants lunaires dans un communiqué publié mardi à Nouakchott.Le 1er du mois Dhi El Hija de l’an 1439 de l’Hégire est le dimanche dernier correspondant au 12 août 2018, a précisé la Commission dans son communiqué.

Or la fête d’Al Adha correspond au 10 Dhi El Hija de chaque année du calendrier de l’Hégire, en l’occurrence le 21 août courant pour la présente année.

L’Aid El Kebir est marqué pour les musulmans par le rite du sacrifice qui consiste à égorger un mouton aux fins de la consommation familiale et de la distribution aux nécessiteux.

A la veille de chaque édition de cette fête, les prix des moutons montent en flèche stimulés par une forte demande concernant ces bêtes.

En Mauritanie, la tendance haussière des prix est doublement renforcée cette année par la sécheresse ayant frappé le pays pendant la saison passée et les montants colossaux dépensés par les éleveurs pour l’aliment de bétail et la transhumance afin d’entretenir leurs troupeaux.
Ces prix ont déjà atteint des niveaux record de 80.000 ouguiya MRO (220 dollars) par tête.

Mauritanie : le leader antiesclavagiste Biram Ould Dah emprisonné

Le leader antiesclavagiste mauritanien Biram Ould Dah, candidat à la députation pour les élections législatives et locales de septembre prochain, a été écroué lundi sur ordre d’un juge d’instruction, a-t-on appris de source judiciaire à Nouakchott.Le président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA) avait été arrêté jeudi dernier à Nouakchott sur la base d’une plainte déposée par un journaliste de la place qui lui reproche de l’avoir diffamé et d’avoir encouragé ses partisans à lui faire du mal.

Dans un communiqué ultérieur, IRA a toutefois considéré que le seul but de l’arrestation de son chef réside dans la volonté des autorités de compromettre sa candidature. Celle-ci doit être validée par la Commission électorale nationale et indépendante (CENI).

Ould Dah est familier des geôles mauritaniennes pour avoir déjà purgé deux peines de prison en 2012 et 2014, respectivement pour incinération de livres religieux et agression des forces de l’ordre lors d’une manifestation.

Il avait brigué l’élection présidentielle de juin 2014 et obtenu plus de 8% des suffrages.
Officiellement aboli en Mauritanie en 1980, l’esclavage a été incriminé et réprimé par la loi en 2007 avant d’être classé crime contre l’humanité et qualifié d’imprescriptible en 2015.

Mauritanie : le pouvoir accusé de dévoyer le processus électoral

Le Forum national pour la démocratie et l’unité en Mauritanie (FNDU), dans un communiqué publié lundi à Nouakchott, a accusé le pouvoir de « prendre en otage l’Etat » et de l’utiliser en faveur de l’Union pour la République (UPR, au pouvoir) contre les protagonistes politiques aux élections législatives et locales du 1er septembre.Il est clair qu’il y a une volonté de « transformer le processus électoral actuel en coup d’état sur les règles du jeu démocratique », souligne le FNDU pour qui une telle attitude constitue un « danger réel susceptible de conduire le pays vers un conflit qui menace sa stabilité et son unité».

Le plus grand regroupement de l’opposition en Mauritanie qui tient le régime actuel pour « seul responsable » de cette situation, dénonce particulièrement la désignation de ministres à la tête des directoires de campagne dans toutes les régions du pays ainsi que d’un demi-millier de hauts fonctionnaires dans ces campagnes.

S’agissant des ministres, le Forum a soutenu que leur désignation s’appuie sur leur qualité de membres du gouvernement et non de dirigeants politiques, signalant qu’ils ne sont pas, dans leur écrasante majorité, membres des instances de l’UPR.

Quant aux autres fonctionnaires, le FNDU estime que leur implication dans les campagnes électorales qui durent deux semaines provoque « une paralysie de l’Etat et des services publics ainsi que l’arrêt de l’administration au cours de toute la période du processus électoral ».

Il s’agit là d’une « violation flagrante de toutes les lois, coutumes et éthiques » qui régissent les compétitions électorales, a-t-il estimé, appelant la classe politique et les citoyens à y faire face avec fermeté et courage.

Vers une « communication intensive » sur les réalisations de Macky Sall

Le mouvement « Jappoo ak Assome » qui soutient la candidature du président Macky Sall à la présidentielle 2019 a annoncé vouloir dérouler un programme de « communication intensive » sur les réalisations du chef de l’Etat qui, selon lui, « militent à sa réélection ».« Le président Sall a beaucoup fait depuis 2012 et ces réalisations sont visibles dans tous les secteurs. La dernière infrastructure en date est le complexe sportif Dakar Arena inauguré récemment. Cette infrastructure permettra au Sénégal de profiter du marché mondial du sport qui pèse 1200 milliards f cfa », a indiqué Aminata Assome Diatta, présidente du mouvement » Jappoo ak Assome », au cours d’une rencontre avec la presse, samedi à Dakar.

Poursuivant, Mme Diatta, par ailleurs Directrice du commerce extérieur a promis une « communication intensive » sur les réalisations de Macky Sall afin de le réélire à l’issue du scrutin présidentiel du 24 février 2019.

Interrogée sur les raisons d’être de son mouvement, elle a expliqué que la structure veut défendre les intérêts des populations et s’engage à partager des valeurs, telles l’humilité, le respect d’autrui, l’entraide ou la solidarité et la culture du travail.

Mauritanie : arrestation d’un journalise sur plainte d’un avocat

Le journaliste mauritanien de langue française Babacar Baye N’Diaye a été arrêté mercredi par des policiers à Nouakchott, a-t-on appris jeudi de sources sécuritaire et familiale.M. N’Diaye, rédacteur en chef du site d’information privé Cridem, a été interpelé par deux agents en civil en pleine rue et conduit au Commissariat spécial de police judiciaire dans la ville.

Son arrestation serait motivée par une plainte déposée par un avocat franco-mauritanien qui réside en France et qui lui reproche de l’avoir diffamé dans un article publié sur son site.

La loi sur la presse en Mauritanienne ne prévoit pas la poursuite des journalistes pour leurs écrits, mais elle donne le droit aux personnes de porter plainte contre eux en cas de diffamation ou de dénigrement injustifiés.

La veille, la police mauritanienne avait arrêté à Nouakchott le leader antiesclavagiste Biram Ould Dah, président de l’Initiative pour la résurgence de l’abolitionnisme (IRA).

L’arrestation de Ould Dah qui est aussi candidat à la députation pour les élections de septembre prochain a été motivée par une plainte déposée par un journaliste mauritanien qui l’accuse d’avoir incité ses participants à lui faire du mal.

Les partisans du chef d’IRA considèrent plutôt qu’il s’agit là d’une mesure visant à empêcher ce dernier de valider sa candidature.

Dans un enregistrement vidéo largement diffusé sur les réseaux sociaux, le plaignant s’est dit opposé à ce que sa plainte soit utilisée à des fins politiciennes.

Mauritanie : une centaine de partis politiques participent aux élections parlementaires

Plus de 100 partis politiques en Mauritanie ont fait acte de candidature aux élections parlementaires prévues au début du mois de septembre prochain.Le dépôt de ces listes auprès des représentations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) qui a expiré la nuit dernière à minuit, avait commencé le 18 juillet dernier, aussi bien pour les députés représentant les circonscriptions administratives et les Mauritaniens de l’étranger que pour de ceux des listes nationales.

La campagne électorale sera ouverte le 17 août pour être close le 30 du même mois en perspective du scrutin dont le premier tour aura lieu le 1er septembre 2018, avec un second tour éventuellement deux semaines plus tard.

La CENI avait annoncé que le fichier électoral provisoire a été arrêté à 1.428.000 personnes.

Les présentes élections sont marquées par la participation de l’ensemble du spectre politique que ce soit dans la majorité ou l’opposition.

Elles se passent pour la première fois depuis la suppression controversée du Sénat, l’année dernière, et l’introduction de conseils régionaux à sa place.

Hadj 2018 : les premiers pèlerins mauritaniens quittent Nouakchott samedi

Le premier contingent de pèlerins mauritaniens pour les Lieux saints de l’Islam quittera Nouakchott samedi prochain par un vol direct à destination de Médine, en Arabie saoudite, a-t-on appris de source informée auprès du ministère mauritanien des Affaires islamiques, mardi à Nouakchott.Ce contingent sera suivi dimanche, lundi et mardi par trois autres composés chacun du même nombre de personnes, a précisé cette source, relevant que l’effectif total de pèlerins encadrés par l’Etat s’élève cette année à 2.000.

A ce chiffre, il faut ajouter quelque 1.200 pèlerins qui effectuent le 5e pilier de l’Islam à travers les agences de voyage privées.

Les « pèlerins de l’Etat » seront transportés par la compagnie aérienne saoudienne NAS, sachant qu’à l’aller, ils seront débarqués à Médine et qu’au retour, ils embarqueront de Djeddah.

Selon la même source, le lieu de résidence de ces pèlerins a été choisi cette année dans des zones proches des Haramein (les deux grandes mosquées de la Mecque et de Médine) grâce à des dispositions conclues à l’avance entre les autorités mauritaniennes et leurs homologues saoudiennes.

Généralement, les pèlerins mauritaniens, surtout à la Mecque, se plaignent de l’éloignement de leurs lieux de résidence par rapport à la Grande mosquée, ce qui requiert de leur part des dépenses exorbitantes dans le transport public et un temps supplémentaire pour arriver sur les lieux.

Par ailleurs, des sessions de formations ont été organisées par le ministère mauritanien des Affaires islamiques, au cours des derniers jours dans les deux plus grandes villes du pays, Nouakchott et Nouadhibou, au profit des pèlerins pour les instruire sur des aspects théologiques et civiques.

Les Mauritaniens sont souvent indexés pour l’anarchie qu’ils créent dans leurs lieux de résidence lors du pèlerinage.