Présidentielle en Mauritanie : le premier tour fixé au 22 juin 2019

Le premier tour de l’élection présidentielle mauritanienne aura lieu le samedi 22 juin 2019, rapporte un décret signé par le président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz et dont APA a reçu copie ce mercredi.Pour sa part, le second tour de la présidentielle, s’il a lieu, est prévu le 6 juillet, renseigne le décret ajoutant que les Forces armées et de sécurité voteront la veille du scrutin, une mesure habituelle destinée à les libérer afin qu’elles puissent assurer le maintien de l’ordre dans les bureaux de vote.

La campagne électorale sera ouverte le 7 juin et va durer 14 jours. Pour l’heure, il y a cinq candidats potentiels : l’ex ministre de la Défense Mohamed Ould Ghazouani, l’ancien Premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, le leader antiesclavagiste Biram Dah Abeid,  Mohamed Ould Maouloud et Hamidou Baba Kane.

La liste des candidats à la présidentielle pourrait s’allonger puisque le délai limite de dépôt des candidatures n’expire que le 8 mai, selon le même décret.

La liste définitive des candidats sera rendue publique le 22 mai prochain.

Soudan : l’ex-président Omar el-Béchir transféré en prison

L’ancien président soudanais Omar el-Béchir, renversé par l’Armée le 11 avril dernier, a été transféré à la prison de Kober, selon un membre de sa famille.Le président déchu Omar el-Béchir séjourne désormais à la prison de Kober. Il a été transféré «la nuit dernière dans la prison de Kober, à Khartoum», a indiqué hier mercredi un membre de sa famille. 

Toutefois, assure le Conseil militaire, Omar el-Béchir ne sera pas livré à la Cour Pénale Internationale (CPI). La juridiction basée à La Haye (Pays-Bas) a émis des mandats d’arrêt contre l’ancien président, âgé de 75 ans, pour «crimes de guerre, crimes contre l’humanité et génocide au Darfour».  

Le Conseil militaire avait affirmé, vendredi dernier, qu’il refuserait d’extrader Omar el-Béchir. Mais le général Jalaluddin Sheikh, membre du Conseil militaire, a indiqué lundi soir que «la décision d’extrader ou non Béchir vers la CPI sera prise par un gouvernement populaire élu et non par le Conseil militaire». 

Omar el-Béchir qui a dirigé le Soudan pendant trois décennies a été éjecté du pouvoir le 11 avril par un Conseil militaire dirigé par le général Abdel Fattah al-Buhrane, après plusieurs mois de manifestations des populations qui protestaient contre l’augmentation du prix du pain.  

Mali : le président IBK annonce des concertations sur la réforme constitutionnelle

Le président de la République du Mali Ibrahim Boubacar Keïta a fait savoir que des concertations nationales portant sur la réforme de la Constitution seront organisées du 23 au 28 avril prochain.« Les conclusions de ces concertations, auxquelles prendront part toutes les forces vives de la Nation,  seront prises en compte dans le projet de révision constitutionnelle », a indiqué le chef de l’Etat malien qui s’est adressé, hier mardi, aux Maliens. 

L’opposition malienne, qui a refusé d’aller récupérer une copie de l’avant-projet de révision constitutionnelle, avait demandé que ces concertations aient lieu. En outre, le président de la République a promis d’exécuter un ensemble de mesures afin de renforcer la sécurité dans le centre du pays.

« La situation sécuritaire, malgré nos efforts, reste un défi majeur qu’il faut relever au plus vite par des réponses durables, puisqu’il en va de la continuité de notre pays, d’un pays dont les fondements ont été ébranlés par la crise multiforme de 2012 », a fait noter Ibrahim Boubacar Keïta.  

Pour restaurer la paix et la sécurité, le chef de l’Etat s’est engagé à déployer plus de forces de défense et de sécurité dans cette partie du pays. Il a aussi appelé à la vigilance, non sans souhaiter que les violences intercommunautaires cessent. Dans un souci d’alléger les souffrances des populations frappées de plein fouet par la crise, il a promis une aide d’un milliard F CFA.

A propos de la crise scolaire, le président de la République a affirmé qu’il ne laissera pas « l’enseignant être le parent pauvre du développement du pays ». C’est la raison pour laquelle, il  a décidé de débloquer les salaires des enseignants qui étaient sanctionnés pour leur grève.

Burkina: Roch Kaboré prend acte de la «disponibilité» de Blaise Compaoré

Le président burkinabè Roch Kaboré affirme prendre acte de la «disponibilité » de l’ex-chef d’État Blaise Compaoré à soutenir la cohésion sociale dans son pays, indique une note du ministère burkinabè de la Communication et des relations avec le Parlement.« M. Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso, président du Conseil des ministres, a pris acte de cette correspondance et de la disponibilité de M. Blaise Compaoré », rapporte une note signée du ministre burkinabè de la Communication et des relations avec le Parlement,  Rémis Dandjinou.

Dans cette correspondance, M. Blaise Compaoré « constate que depuis 2016, le Burkina Faso est «en proie à des attaques terroristes meurtrières et récurrentes endeuillant ainsi toute la Nation », souligne le texte dont APA a reçu copie.  

L’ex-chef d’Etat appelle à « la réconciliation des cœurs et des esprits de tous les Burkinabè sans exception et sans exclusion et, réaffirme sa disponibilité à soutenir toutes les initiatives en vue de la promotion de la paix, de la cohésion sociale, du vivre ensemble et de l’unité nationale ».

Il présente en outre ses « condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés (et) exprime sa solidarité au peuple Burkinabè et salue le courage, le dévouement et l’esprit de sacrifice des forces de défense ».

Le président burkinabè Roch Kaboré a reçu le vendredi 12 avril 2019 cette correspondance datée du 29 mars 2019 de monsieur Blaise Compaoré, mentionne le texte.  

Après 27 années de pouvoir, l’ancien chef d’État du Burkina Faso, Blaise Compaoré a démissionné sous la pression de la rue en octobre 2014. Depuis lors, il est en exil en Côte d’Ivoire.

Des milliers de Soudanais continuent la mobilisation pour un gouvernement civil

Des milliers de manifestants continuent d’assiéger la zone près du quartier général de l’armée soudanaise à Khartoum, demandant au conseil militaire de remettre le pouvoir à un gouvernement civil.Ils ont ainsi évoqué le rôle des militaires dans la mort de plusieurs personnes au cours des manifestations qui ont duré quatre mois et ont demandé que justice leur soit rendue.

« Nous voulons un gouvernement civil et tous les membres des forces de sécurité qui ont tué des manifestants doivent être traduits en justice », a déclaré un manifestant interrogé par APA.

« Lorsque nous sommes descendus dans la rue, nos revendications concernaient la justice et la fin de tout le régime de Bashir», a-t-il ajouté.

« Nous continuons le mouvement afin que notre révolution ne soit pas volée », a indiqué un autre manifestant.

La semaine dernière, l’armée soudanaise a renversé le président Omar El Bechir et l’a mis en détention après que des centaines de milliers de personnes ont occupé les rues principales menant au QG de l’armée à Khartoum.

Le lieutenant-général Awad Ibn Auf, ancien ministre soudanais de la Défense, est apparu comme le chef du coup d’Etat avant d’être contraint de se retirer du conseil militaire créé pour diriger le pays.

Son successeur, le lieutenant-général Abdou-Alfatah Al-Borhany a depuis formé un nouveau conseil de transition chargé de diriger le pays pendant deux ans.

Pour la paix, les évêques béninois préconisent des législatives inclusives

Les évêques du Bénin, dans un message adressé mardi à la communauté chrétienne et au peuple béninois, ont appelé à « l’organisation d’élections législatives inclusives », soulignant que celles-ci ne peuvent se tenir que grâce à l’implication « des uns et des autres» dans la préservation « à tout prix de la paix et de l’unité nationale».«Après environ trois décennies d’expérience démocratique faite de haut et de bas, le Bénin se trouve aujourd’hui dans une situation inédite : des élections législatives auxquelles participeraient seulement deux partis d’une même obédience politique », s’est désolée la conférence épiscopale avant d’exhorter les fidèles chrétiens à se mobiliser pour préserver la paix et « éloigner le Bénin des germes et des spectres de la division, de la haine et des règlements de compte».

Rappelant les multiples rencontres avec les acteurs politiques pour les encourager à aller dans le sens de la recherche de consensus, les évêques ont invité les fidèles à « intensifier la prière et le jeûne durant le triduum pascal avec un accent particulier sur le dernier chemin de croix du vendredi saint et la récitation quotidienne du chapelet et de la prière pour le Bénin pendant l’octave de Pâques ».

Prévues le 28 avril prochain, les élections législatives béninoises auront lieu officiellement sans l’opposition. Seuls deux partis politiques de la mouvance présidentielle y prendront part.

Le président botswanais échappe à une motion de censure

Le président Mokgweetsi Masisi a saboté un plan visant à déposer une autre motion de censure contre lui par les parlementaires, après avoir approuvé une augmentation salariale de 15% pour les députés, a appris APA lundi à Gaborone.Masisi a également approuvé une allocation de circonscription pour les parlementaires qui a été augmentée de 50%, tandis que les anciens parlementaires recevront 20% de l’allocation de subsistance.

Une douzaine de députés du parti au pouvoir prévoyaient d’être de connivence avec des députés de l’opposition pour adopter une motion de censure contre le président, indique la presse locale.

La première tentative de destitution de Masisi a eu lieu en juillet 2018, lorsque le chef de l’opposition au parlement, Duma Boko, censé travailler avec des députés mécontents du parti au pouvoir, avait présenté une motion d’urgence visant à faire adopter un vote de censure contre le gouvernement.

Les législateurs de toute obédience politique confondue ont approuvé lundi un projet de loi présenté au Parlement par le ministre des Affaires présidentielles, qui vise à augmenter les salaires des législateurs.

Avant que le projet de loi ne soit déposé par le ministre, Masisi devait approuver ou non l’augmentation des salaires des législateurs, selon la recommandation d’un groupe de travail qu’il avait nommé à la fin de l’année dernière.

Le groupe de travail a recommandé qu’un législateur gagne 4.000$ et qu’un ministre gagne 6.000 $ par mois.

L’Egypte réitère son soutien à l’unité, à la stabilité et la sécurité de la Libye

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a eu, ce lundi une conversation téléphonique avec la chancelière allemande, Angela Merkel axée sur nombre de questions bilatérale et régionale notamment la crise en Libye.Selon l’Ambassadeur Bassam Radhi, porte-parole de la Présidence égyptienne, a déclaré que cette conversation téléphonique a permis de passer en revue un certain nombre de questions  régionales, notamment la situation en Libye. 

Dans ce contexte, le président égyptien a affirmé la position de son pays  qui soutient  l’unité, la stabilité et la sécurité de la Libye ainsi que son appui aux efforts de lutte contre le terrorisme et aux groupes et milices extrémistes qui constituent une menace non seulement pour la Libye mais également pour la sécurité et la stabilité au Moyen-Orient et dans la région méditerranéenne. 

Pour sa part, Mme Merkel a affirmé l’adhésion de son pays à une solution politique en Libye dans le cadre du dialogue et mis l’accent sur la nécessité d’intensifier les efforts internationaux pour accélérer la fin de la crise libyenne, ce qui contribuerait à enrayer la détérioration de la situation dans ce pays.

Au sujet de la situation au Soudan, le président égyptien a souligné le soutien de son pays au choix du peuple soudanais ainsi qu’aux  efforts internationaux visant à aider le Soudan à sortir de sa crise et à maintenir sa stabilité et sa sécurité.

Les deux parties ont également discuté des questions liées aux relations bilatérales, compte tenu du niveau croissant de ces relations au cours de la période récente. 

A cet égard, la chancelière allemande a souligné la volonté de Berlin de développer une coopération accrue avec l’Égypte dans divers domaines. Même souhait a été exprimé par le président égyptien affiché la détermination du Caire à promouvoir et à développer ses relations distinguées avec l’Allemagne sur différents plans.

Le Président égyptien reçoit le Maréchal libyen Khalifa Haftar

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a rencontré, ce dimanche 14 avril, au Caire, le maréchal Khalifa Haftar, chef autoproclamé de l’armée nationale libyenne et l’homme fort de l’Est libyen.Lors de cette rencontre, les deux parties ont discuté des derniers développements en Libye et du soutien de l’Égypte à l’unité, à la stabilité et à la sécurité en Libye.

 Selon le porte-parole de la Présidence, Bassam Radi, le Président égyptien, a lors de ces entretiens avec Haftar, affirmé le soutien de son pays  aux efforts de lutte contre le terrorisme et les groupes et milices extrémistes en vue d’assurer la sécurité et la stabilité du citoyen libyen sur l’ensemble du territoire libyen et à permettre la création d’un État civil stable et souverain.

Cette visite intervient alors que les troupes du maréchal Haftar affrontent quotidiennement celles du gouvernement d’entente nationale de Fayez el-Sarraj, au sol comme dans les airs. Les civils ne sont pas épargnés. 

Jusqu’ici, les troupes fidèles au gouvernement d’union nationale de Fayez el-Serraj sont parvenues à tenir celles d’Haftar à distance, mais de violents combats ont eu lieu aux abords de l’aéroport de Tripoli, situé à une dizaine de kilomètres du centre de la capitale.

D’après les évaluations de l’Organisation mondiale de santé (OMS), les hostilités survenues près de Tripoli ont fait 121 morts et 561 blessés.

Tindouf: La situation échappe au contrôle du polisario

Un calme fragile prévaut dimanche dans l’un des camps contrôlés par le polisario à Tindouf (Sud-Ouest algérien), baptisé «Smara», qui a été secoué samedi soir, par de violents affrontements entre les membres de deux tribus sahraouies, des accrochages devant lesquels les miliciens du front séparatiste sont demeurés impuissants.Au moins 15 blessés ont été dénombrés et deux tentes ont été incendiées dans ces affrontements survenus entre les fractions tribales des Oulad Moussa et Ahl Lahcen Ouhmad, parmi lesquels figurent des miliciens du front séparatiste. Des dizaines d’autres personnes ont été arrêtées par la soi-disant police du polisario, qui a eu le plus grand mal à calmer les protestataires.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des tentes incendiées dans le campement appelé Al Farsia, alors qu’un incendie a complètement ravagé une maison construite en dur.

Les miliciens du polisario ont eu le plus grand mal à rétablir l’ordre, alors que le camp de Rabouni, qui abrite le QG du Polisario, est le théâtre de protestations quasi ininterrompues des Sahraouis contre la restriction des déplacements imposée depuis le 22 février. 

Les FPC (ex FLAM) soutiennent Hamidou Baba Kane à la présidentielle mauritanienne

Les Forces Progressistes du Changement (FPC), qui se sont substituées politiquement aux Forces de libération des Africains de Mauritanie (FLAM), ont exprimé leur soutien à Hamidou Baba Kane à l’élection présidentielle de 2019 en Mauritanie.Cette position se justifie par « l’engagement constant et honnête des FPC en faveur de l’unité et de la solidarité des forces progressistes nationales pour la prise en charge effective des problèmes de discriminations et de marginalisation de la majorité des populations mauritaniennes », ont-elles indiqué dans un communiqué.

Les FPC dirigées par Samba Thiam se sont également référées aux « résultats de l’assemblée générale de la coalition « Vivre ensemble » en date du 6 avril 2019.

Cette coalition est composée de partis ou mouvements plaidant essentiellement en faveur de la cause de la communauté négro-africaine de Mauritanie.

M. Kane est un chef de parti politique dissous par la force d’une récente loi exigeant la participation aux deux derniers scrutins municipaux et l’obtention d’un score supérieur ou égal à 1% des suffrages exprimés.

Il affrontera le candidat de la majorité, l’ex ministre de la Défense Mohamed Ould Ghazouani, et trois autres candidats issus des rangs l’opposition ou appuyés par certaines de ses formations.

Ces derniers sont l’ancien premier ministre Sidi Mohamed Ould Boubacar, le leader antiesclavagiste Biram Dah Abeid et le militant de gauche Mohamed Ould Maouloud.

 

RCA: une délégation multipartite pour la mise en œuvre de l’accord de Khartoum

Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’Union africaine (UA), l’Ambassadeur Smail Chergui et le Secrétaire général adjoint des Nations Unies pour les opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix sont arrivés, dimanche à Bangui, pour mobiliser et aider à faire avancer l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine, signé le 6 février dernier entre le Gouvernement centrafricain et 14 groupes armés.« Les deux responsables seront rejoints lundi par le Directeur Afrique de l’Union européenne (UE), Koen Vervaeke pour une mission conjointe UA-ONU-UE qui prendra fin ce jeudi », informe un communiqué de la mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA).

Face aux journalistes, le Commissaire à la paix et à la sécurité s’est réjoui de la présence de cette mission à Bangui qui, selon lui, est « tournée vers la consolidation du dialogue entre toutes les filles et fils de ce pays ».

De son côté, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies a souligné que le moment est à la mobilisation de tous « pour avancer rapidement dans la mise en œuvre de l’Accord ». « Aujourd’hui, a dit Jean-Pierre Lacroix, il y a une fenêtre d’opportunités et il ne faudrait pas la laisser se refermer et nous sommes là pour aider à cette mobilisation ».

Selon lui, cette mission a aussi pour objectif de « regarder avec tous les partenaires de la RCA comment nous pouvons soutenir le plus vite et le plus efficacement possible la mise en œuvre de tous les éléments clés de l’Accord ».

La mission conjointe UA-ONU-UE, outre les rencontres avec les plus hautes autorités de l’État, les partis politiques, les diplomates et la société civile, visitera une préfecture de Centrafrique et prendra part mercredi prochain à Bangui, à la deuxième réunion du Groupe International de Soutien (GIS) à la RCA, destinée à renforcer l’appui de la communauté internationale à la mise en œuvre de l’Accord.de Khartoum.

Interrogés sur la violence enregistrée dans certaines zones de la RCA, malgré la signature de l’Accord de paix, les deux responsables ont souligné la responsabilité des parties en conflit.

« C’est l’un des objectifs de cette visite conjointe, à savoir rappeler aux uns et aux autres les responsabilités qui sont les leurs et qui découlent de l’Accord de paix. Nous attendons que la paix, la stabilité, le dialogue se renforcent chaque jour », a indiqué Jean-Pierre Lacroix, tout en reconnaissant qu’il y a encore beaucoup de travail et d’investissements à faire sur le terrain pour rapprocher les cœurs et mettre derrière soi « cette page hideuse et difficile pour la nation centrafricaine ».

Un opposant équato-guinéen détenu à N’Djaména

Venu au Tchad pour participer au congrès de l’Union nationale pour le développement et le nouveau (UNDR) de l’ex chef de file de l’opposition, Saleh Kebzabo, qui devrait se tenir à Mongo, à 500 kilomètres de la capitale (centre), l’opposant équato-guinéen, Andres Esono Ondo a été arrêté par les services des renseignements tchadiens, a-t-on appris dimanche de sources sécuritaires.Un officier supérieur de la police tchadienne a confirmé à APA l’arrestation de l’opposant sans donner les raisons de sa mise en détention.

Dans une dépêche de l’AFP, les autorités équato-guinéennes accuseraient l’opposant de s’être rendu au Tchad avec comme « unique objectif d’acquérir des armes, munitions et terroristes pour commettre un coup d’Etat en Guinée Equatoriale avec le financement étranger ».

Pour l’heure, le gouvernement tchadien n’a pas communiqué sur l’arrestation de l’opposant Andres Esono Ondo ni même répondu aux accusations des autorités équato-guinéennes portant sur l’achat d’armes et l’appui de l’étranger.  

KKB rencontre Gbagbo à Bruxelles pour se « réjouir » avec lui après sa mise en liberté

Kouadio Konan Bertin dit KKB, un cadre du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, ex-allié au pouvoir), annonce avoir rencontré Laurent Gbagbo à Bruxelles pour se « réjouir » avec l’ex-président ivoirien après sa mise en liberté conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI).« Fidel à sa ligne de conduite, l’honorable KKB s’est rendu hier  vendredi 12 avril 2019 à Bruxelles où il a rencontré l’ancien président  Laurent Gbagbo », indique un post sur sa page Facebook publié par son  service de communication.   

Selon le texte «  la rencontre a débuté à 17h15 minutes pour prendre fin à 18h20 minutes  soit 1h05 minutes d’entretien ». Au cours de ces échanges, les deux  hommes ont fait le tour de l’actualité socio-politique en Côte  d’Ivoire. 

KKB a régulièrement visité l’ancien  président lorsqu’il était en prison à la Haye. Pour ce cadre du Pdci,  cet échange s’inscrit « naturellement » dans cet élan. Et ce, pour «  prendre de ses nouvelles maintenant qu’il est en liberté et se réjouir  avec lui ». 

Il avait d’ailleurs appelé en  janvier à des « négociations » entre le camp Gbagbo et le pouvoir pour  le retour de l’ex-président ivoirien dans son pays après sa libération  conditionnelle par la Cour pénale internationale (CPI). 

Pour  lui, le retour de M. Gbagbo « doit faire l’objet de discussions entre  le pouvoir et lui, car il va de soit pour sa sécurité. Il ne faut pas  s’offusquer si l’on parle de négociations et que l’on parle de  discussions ». 

L’ex-président ivoirien,  soulignera-t-il, « est l’un des belligérants de la crise post-électorale  » de 2010-2011 qui a fait plus de 3.000 morts dans le pays. Par  conséquent, il faut éviter que dans ce « tournant décisif (…) on y mette  de l’orgueil au débat ».

« Gbagbo n’a pas  d’autre choix que de revenir dans son pays. Et, c’est l’occasion de  parler de dialogue direct en évitant que l’extérieur vienne mettre sa  main dans cette histoire », avait déclaré KKB, avant d’ajouter : « nous  devons engager un dialogue entre le camp Gbagbo et le pouvoir ».

Dans  cette perspective, il a décidé de prendra son bâton de pèlerin pour «  visiter tous ceux qui peuvent avoir une influence en la matière » en vue  de dissiper les obstacles au retour en Côte d’Ivoire de M. Gbagbo,  condamné à 20 ans par contumace dans une affaire de pillage de la BCEAO.   

Le secrétaire exécutif en chef du Pdci,  Kakou Guikahué, est annoncé à Bruxelles pour rencontrer M. Gbagbo, mis  en liberté conditionnelle en février avec son co-accusé Charles Blé  Goudé, dans l’affaires de crimes contre l’humanité perpétrés dans la  crise postélectorale ivoirienne de 2010/2011, rapportent des médias  locaux.   

Le député Nialbé, nouveau chef de file de l’opposition tchadienne

Le président de l’Union pour le Renouveau et la Démocratie (URD), Romadoumngar Félix Nialbé est le nouveau le chef de file de l’opposition suite à un arrêt de la Cour suprême, a appris APA, samedi, de sources proches de ce parti.Le député Saleh Kebzabo, par ailleurs président de l’Union national pour le développement et le renouveau (UNDR) a perdu son statut de chef de file de l’opposition après la réduction du nombre de ses députés de huit à sept, conformément à la loi.

« Le chef de file de l’opposition revient au parti qui a plus de députés. En cas d’égalité, un décompte des suffrages exprimés devrait être fait », a expliqué à APA, le nouveau chef de file de l’opposition, Romadoumngar Félix Nialbé.

M. Nialbé a souligné qu’après le décès d’un de ses député, l’UNDR s’est retrouvé avec huit députés tout comme l’URD. « Mais, a-t-il souligné, à l’époque, en 2016, son parti, par solidarité de l’opposition n’a pas voulu évoquer les dispositions de la loi sur le décompte des suffrages exprimés ».

« En mars 2019, l’UNDR a vu un de ses députés démissionné, réduisant leur nombre à sept. C’est pourquoi nous avons saisi la Cour suprême pour statuer. Par arrêt du 11 avril, la Cour suprême a effectivement donné à l’URD raison parce qu’elle a huit députés et a désigné son président comme le nouveau chef de file de l’opposition », a indiqué Romadoumngar Félix Nialbé.

Le député Saleh Kebzabo, dont le congrès de son parti vient d’être reporté, n’a pas encore réagi à cette situation.

Soudan : Démission du Chef du Conseil militaire de transition

Le chef du conseil militaire de transition au Soudan, Awad Ibn Aouf a annoncé sa démission vendredi soir et nommé un autre militaire pour lui succéder, une décision accueillie par des scènes de joie des manifestants à Khartoum.La démission d’Ibn Aouf intervient au  lendemain de la destitution d’Omar el-Béchir au Soudan,  après 30 ans au pouvoir.

Awad Ibn Ouf, le chef du Conseil militaire de transition, a annoncé dans un discours à la nation avoir renoncé à son poste, et nommé à sa place Abdel Fattah Al-Burhan Abdelrahmane, inspecteur général des forces armées.

Plus tôt dans la journée, les militaires au pouvoir avaient démenti avoir mené un coup d’Etat et se sont efforcés de rassurer la communauté internationale ainsi que les manifestants.

Après des semaines de manifestations réclamant son départ, Omar el-Béchir a été renversé jeudi par l’armée qui a mis en place un « Conseil de transition militaire » pour deux ans.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu vendredi une réunion d’urgence sur le Soudan qui s’est achevée après une heure de discussions à huis clos, sans publication de déclaration, selon des diplomates.

Au lendemain de la destitution d’Omar el-Béchir, resté 30 ans au pouvoir au Soudan, les militaires au pouvoir démentent vendredi avoir mené un coup d’Etat et s’évertuent à rassurer la communauté internationale ainsi que les manifestants qui, eux, veulent leur départ.

RD Congo : première visite en province du président Félix Tshisekedi

Le président Félix Tshisekedi s’est rendu vendredi à Lubumbashi, dans la province du Haut-Katanga (sud-est de la RD Congo), effectuant ainsi sa première visite à l’intérieur de son pays depuis son élection le 30 décembre 2018 et sa prise de fonction le 24 janvier 2019.Les problèmes liés à la recrudescence de l’insécurité dans la deuxième ville du pays (Lubumbashi) et les disfonctionnements au poste douanier de Kasumbalesa, à la frontière avec la Zambie, sont au centre de la visite du chef de l’Etat dans le chef-lieu du Haut-Katanga.

Après Lubumbashi, le président Tshisekedi est annoncé, pour la deuxième étape de sa première tournée en province, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu (est du pays), une province en proie à l’épidémie d’Ebola et à l’insécurité générée par les groupes armés nationaux et étrangers étape.

Alors qu’il ne s’est jamais rendu à l’intérieur de son pays jusqu’à ce jour, le président congolais a effectué, par contre, plusieurs voyages à l’étranger depuis le 05 février 2019, en se rendant notamment en Angola, au Kenya, au Kongo Brazzaville, en Ethiopie, en Ouganda, au Rwanda, au Sénégal et aux Etats-Unis.

L’Egypte à la veille d’un referendum sur des amendements de la constitution

La Commission des affaires constitutionnelles et législatives de la Chambre des représentants égyptienne présidée par Ali Abdel-Ala, président de la Chambre des représentants, a constitué un comité chargé de formuler les amendements constitutionnels proposés.Selon le président de la Chambre des représentants, le comité émanait de la commission des affaires législatives et comprend des membres du bureau du comité, en plus du conseiller juridique du conseil.

Le Comité présentera son rapport dimanche soir aux membres du Comité législatif pour approbation avant de le soumettre à la session plénière pour discussion et vote final mardi et mercredi. 

Les amendements proposés dimanche prévoient une modification de l’article 140 de la Constitution égyptienne avec un allongement de quatre à six ans de la durée du mandat présidentiel. Une « clause » transitoire remettrait par ailleurs à zéro le compteur du nombre de mandats déjà effectués. Le président Al-Sissi serait alors autorisé à briguer deux mandats supplémentaires ce qui lui permettrait de rester au pouvoir jusqu’en 2034.

« Après l’expiration de l’actuel mandat, le président de la République pourrait se présenter à nouveau en vertu de l’article 140 amendé », précise le projet de réforme.

Parmi les modifications proposées, le président Al-Sissi se verrait également octroyer le pouvoir de désigner des juges du siège et des magistrats du parquet.

Les amendements prévoient enfin la création d’une seconde chambre au parlement, le Conseil des sénateurs, dont le président pourrait désigner un tiers des 250 membres. Les partisans de d’Al-Sissi justifient cette prolongation de sa présence à la tête de l’Etat par la nécessité de lui donner le temps nécessaire à la conduite de réformes économiques et à la conduite de plans de développement pour apporter une stabilité au pays.

Le président égyptien dispose d’un très large soutien au parlement. Certains de ses opposants ont expliqué lundi devant la presse que cette réforme constitutionnelle remettait en cause tous les principaux gains hérités du soulèvement populaire qui avait conduit à la chute du président Hosni Moubarak en janvier 2011.

Le projet d’amendement propose également d’augmenter la représentation parlementaire des femmes à 25 % des sièges, tout en conservant une représentation adéquate pour les coptes, les jeunes et les handicapés

En ce qui concerne la presse et les médias, le projet d’amendement prévoit l’abolition des organismes des médias et de la presse créé en 2017, en vertu de la Constitution de 2014. L’instance qui devra les remplacer n’a pas été déterminée jusqu’à présent.

Le projet d’amendement stipule le rajout d’une clause sur les forces armées en vertu de laquelle « l’armée est le défenseur et le garant de la démocratie et de l’Etat civil ».

Côte d’Ivoire: lancement d’un rapport pour prévenir les conflits à travers l’implication des jeunes

Un rapport de recommandations des jeunes en Côte d’Ivoire pour la prévention de leur participation aux violences politiques, a été lancé vendredi à Abidjan, lors d’une cérémonie en présence d’acteurs étatiques, de la société civile, des diplomates et des partenaires au développement.Ce projet a été mis en œuvre par le Réseau action, justice et paix (RAJP), une coalition de 14 organisations de jeunes et d’enfants, avec le Centre international pour la justice transitionnelle (ICTJ), un organisme impliqué dans la réalisation de ce rapport, financé par l’UNICEF.

Mené avec un échantillon de 200 jeunes à Abidjan et dans trois localités de l’intérieur du pays, à savoir Man, Duékoué dans l’Ouest ivoirien et Korhogo (Nord), ce rapport de près de 40 pages, est la résultante de dialogues et de consultations faits par ICTJ et le RAJP.

Selon le rapport, les jeunes ont pris une part active dans les crises successives qu’a connues la Côte d’Ivoire depuis les années 1990. La participation des jeunes s’est avérée plus incisive en 2002 suite à une tentative de coup d’Etat et la crise post-électorale de 2010/2011.

En 2002, une tentative de coup d’Etat a conduit à la partition du pays avec un sud gouvernemental et une zone tenue par les factions rebelles au Centre, au Nord et à l’Ouest. Les élections présidentielles de 2010, censées mettre fin à une décennie de crise ont été marquées par des violences armées.

Le rapport énonce des données des Nations-Unies qui indiquent « 63.729 personnes déplacées internes » à la suite du conflit postélectoral en 2010/2011 et « 69.591 réfugiés déclarés par OCHA (Bureau de la coordination des Affaires humanitaires, un département du secrétariat de l’ONU).

Brahima Bamba, représentant du chef de Mission de ICTJ en Côte d’Ivoire, M. Mohamed Suma, a fait savoir que ce rapport se veut un « plaidoyer en faveur de la prise en compte des aspirations des jeunes pour garantir la non répétition des violations des droits de l’Hommes subies par le passé ».

Pour sa part, Anicet Durand Oboué du RAJP, a fait observer que « nous constatons la même ambiance » qui a précédé les joutes électorales de 2010 par rapport à la présidentielle de 2020 avec « des messages de haine ». Il a invité les jeunes à ne pas se laisser influencer négativement par les politiques, mais à rechercher la paix.

 Quant au représentant du ministre de la Jeunesse, du service civique et de la promotion de l’emploi des jeunes, Roland Silué, Conseiller technique du ministre, il a salué ce rapport dont les recommandations conduiront les jeunes à ne plus tomber dans ces travers.

Il a admis que les récentes élections locales ont démontré que les jeunes sont prédisposés à la violence, ce qui dénote de l’intérêt de ce rapport. M. Silué a de ce fait lancé un appel à ce que les jeunes s’inscrivent dans un élan pacifique par rapport à la présidentielle de 2020 à travers la cohésion sociale.

Le ministère de la Jeunesse, du service civique et de la promotion de l’emploi des jeunes, a-t-il assuré, va « reprendre le rapport à son compte » aux fins de renforcer l’implication des jeunes dans la recherche de la paix dans leurs engagements politiques et sociaux.

Les jeunes consultés estiment que « l’Etat ivoirien devrait reconnaître les torts subis par les victimes et accompagner le programme de réparation (…) et prendre des mesures pour promouvoir une culture de protection des jeunes contre la manipulation politique et pour suivre les personnes responsables ».

A l’endroit des leaders politiques, les jeunes appellent ceux-ci à « reconnaître leur rôle, actif ou passif,  dans la participation des jeunes à la violence et les violations graves des droits de l’Homme au cours de la crise post-électorale », tout en les invitant à contribuer à la cohésion sociale.

Le président du Sénat ivoirien dénonce « des convulsions politiques qui affectent l’unité et l’entente » des Houphouétistes

Le président du Sénat de Côte d’Ivoire, Jeannot Kouadio Ahoussou, a dénoncé, jeudi, à l’ouverture de la session 2019 de l’institution qu’il dirige, « des convulsions politiques qui affectent l’unité et l’entente » des Houphouëtistes.Pour le président Ahoussou, ces convulsions liées à la perspective de la tenue de l’élection présidentielle de 2020, « affectent notre unité, notre entente fraternelle au sein de la grande famille constituée par ceux et celles  qui se réclament de la philosophie politique du président Félix Houphouët-Boigny ». 

Pourtant, a rappelé M. Ahoussou, « sous l’impulsion apaisée  de notre grande et indicible coalition, les Ivoiriens ont pris goût à la vie (…) et que sous la direction éclairée et concertée  des présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, toutes les affres de la crise sont derrière nous ». 

La coalition au pouvoir depuis 2010, le Rassemblement des Houphouétistes pour la paix et la démocratie (RHDP) constituée de cinq partis avec en tête, le Rassemblement des républicains (RDR) d’Alassane Ouattara et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) d’Henri Konan Bédié, s’est effritée en juillet 2018 suite à un désaccord entre les principaux alliés (Ouattara et Bédié) sur l’alternance en 2020 au sein de la coalition.

L’un, Alassane Ouattara, a transformé presque au forceps selon ses opposants, le groupement de partis politique, le RHDP, en un parti politique baptisé le RHDP unifié qui a en son sein deux fractions du PDCI que l’autre (Henri Konan Bédié) ne reconnait pas.

Nostalgique de l’époque d’alors, Jeannot Kouadio Ahoussou a fait observer que c’est « grâce à notre union retrouvée » que la Côte d’Ivoire connait « une mutation qualitative indéniable dans les infrastructures, le social, l’économie, la culture, la sécurité et la politique ». 

« C’est ensemble, unis malgré nos différences  que nous avons fait rêver nos concitoyens. Nous sommes parvenus à mettre en place un mécanisme innovant de sortie de crise  salué par tous. Nous avons su mutualiser nos forces pour servir ensemble la Côte d’Ivoire », a-t-il plaidé, allant jusqu’à confesser que c’est à cette « unité retrouvée » qu’il doit son élection « à la présidence du Sénat de Côte d’Ivoire ».

« Allons-nous assister inactifs à la destruction de cette belle œuvre, fruit du génie politique de nos grands leaders, bâtisseurs de nations que sont les présidents Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié ? Allons-nous par le silence et l’inaction  laisser prospérer la division  et exposer nos compatriotes  à des aventures nouvelles et à la perspective de crise plus grave et plus dévastatrice ?», a interrogé ce haut cadre du PDCI.

M. Ahoussou a poursuivi pour dire que sa conscience le commande « de réunir  de bonnes volontés pour travailler au rassemblement, encore une fois, des enfants de Félix Houphouët-boigny et partant de toutes les Ivoiriennes et tous les Ivoiriens  qui sont tous confrontés à la réalité du monde globalisé ». 

« Pour ma part, je voulais vous dire humblement que ce qui doit nous unir est plus grand que ce qui nous divise. L’heure du rassemblement autour de notre pays a sonné. C’est ensemble uni et réconcilié que nous ferons de notre pays la terre de l’espérance  de la paix et de la concorde pour promise à l’humanité » a-t-il ajouté.

C’est pourquoi, a expliqué le président du Sénat, « entre la méfiance, la défiance et la confiance vis-à-vis de l’autre en politique, nous avons choisi la confiance. Nous avons choisi la confiance, source du grand pardon qui engendre la cohésion, l’unité et la consolidation de la paix ».  

Il a invité les sénateurs à « oser le pas, oser le discours qui rassemble plus qu’il ne divise, oser le rassemblement de tous les enfants de Félix Houphouët-Boigny à travers un dialogue constructif débarrassé d’a priori de pesanteurs inutiles, oser l’acceptation de nos différences pour construire la paix », a conclu M. Ahoussou en présence du Chef de l’Etat Alassane Ouattara, des présidents d’institutions, des membres du gouvernement ainsi que du corps diplomatique.

Soudan : le Conseil militaire promet «un gouvernement civil»

Le Conseil militaire de transition, au pouvoir au Soudan depuis la destitution et l’arrestation du président Omar el-Béchir, a assuré, vendredi à Khartoum, qu’il allait dialoguer avec toutes «les entités politiques» du pays avant la mise en place à une date non encore précisée d’«un gouvernement civil».Au cours d’une conférence de presse retransmise à la télévision nationale, le général Omar Zinelabidine, présenté comme le chef du Comité politique militaire mis en place par les soldats, a précisé que le ministre de la Défense du futur gouvernement sera membre de l’armée, de même que les militaires «participeront à la désignation du ministre de l’Intérieur».

A une question sur le sort réservé à Omar el-Béchir, le général Zinelabidine a déclaré que le président déchu était «actuellement en détention» avant d’ajouter que «Notre mission essentielle est de préserver la sécurité et la stabilité du pays». Partant de là, il a martelé que l’armée ne «permettra aucune atteinte à la sécurité» sur l’ensemble du territoire du Soudan.

Hier, le ministre de la Défense Awad Ibn Awf, présenté comme le nouvel homme fort du pays, avait annoncé à la télévision d’Etat «la chute du régime et le placement en détention dans un lieu sûr de son chef» Omar el-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans.

Il a aussi annoncé l’instauration pour deux ans d’un Conseil militaire de transition, placé sous sa direction, avec pour adjoint le chef d’état-major de l’armée, le général Kamal Abdelmarouf.

Un putsch militaire n’est pas une «réponse» aux «défis» du Soudan (UA)

L’armée, en prenant le pouvoir au Soudan après avoir destitué et arrêté le président El-Béchir, n’apporte pas « la réponse appropriée » face aux « défis » du pays et aux « aspirations de sa population », a déclaré le président de la Commission de l’Union africaine (UA), dans un communiqué reçu vendredi à APA.A ce propos, Moussa Faki Mahamat a convoqué la Déclaration de Lomé de 2000 sur le changement inconstitutionnel de gouvernement et la Charte africaine sur la démocratie, les élections et la gouvernance, pour condamner fermement tout changement de gouvernement inconstitutionnel.

Dans l’immédiat, le président de la Commission de l’UA a invité « toutes les parties-prenantes à faire preuve de calme et de la plus grande retenue et à respecter les droits des citoyens, des ressortissants étrangers et de la propriété privée dans l’intérêt du pays et de ses habitants ».        

« Au regard des événements en cours au Soudan, l’UA réitère sa position et attend avec impatience la réunion du Conseil de paix et de sécurité en vue d’examiner rapidement la situation et prendre les décisions appropriées », a affirmé  Faki Mahamat.

Le Président de la Commission a exprimé, par ailleurs, la solidarité de l’Union africaine avec le peuple soudanais et réaffirmé son engagement et sa volonté de soutenir le Soudan pendant cette période, conformément aux instruments et principes pertinents de l’UA.

Hier jeudi, le Premier vice-président et ministre de la Défense soudanais, le Général Awad Ibn Auf, avait annoncé la destitution et l’arrestation du président Omar El-Béchir, au pouvoir depuis 30 ans.

Sur sa lancée, il a fait état de la suspension de la Constitution, de la dissolution de l’Assemblée nationale et de la formation d’un gouvernement de transition dirigé par des militaires pendant deux ans.

Ouattara appelle à une « riche » et « étroite » collaboration entre l’Assemblée nationale et le Sénat

Le Chef de l’Etat, Alassane Ouattara a appelé, jeudi, les deux chambres du Parlement ivoirien, le Sénat et l’Assemblée nationale, à une « riche » et « étroite » collaboration.« Nous appelons de tous nos vœux une riche et étroite collaboration entre l’Assemblée nationale et le Sénat », a déclaré le président ivoirien à l’ouverture solennelle de la session 2019 du Sénat à Yamoussoukro, la capitale administrative et politique du pays.

M. Ouattara a, également, exhorté les Sénateurs à « enrichir le débat parlementaire en y apportant le point de vue des collectivités territoriales » qu’ils représentent ainsi leurs « compétences et expériences plurielles ».

Rappelant son engagement de doter la Côte d’Ivoire d’un « second niveau de contrôle parlementaire de l’action du gouvernement», le chef de l’Etat Alassane Ouattara a indiqué que  « l’ouverture solennelle de cette session marque (…)  une véritable mutation institutionnelle avec la mise ne place du Sénat avec  ses 99 membres telle que prévue par la Constitution de la 3è République ». 

« Elle (la mise en place du sénat) vise à renforcer le contrôle législatif de l’action gouvernementale en vue d’accroître l’efficacité à œuvrer en faveur de la paix et de la stabilité dans notre pays », a poursuivi Alassane Ouattara, estimant que « la Constitution de la 3è République vise à garantir à chaque Ivoirienne et à chaque Ivoirien le respect de ses libertés et de ses droits quel que soit son rang social, ses origines, son ethnie ou sa religion ».

Selon l’Exécutif ivoirien, la Constitution du 8 novembre 2016 permet de « poursuivre l’œuvre de paix et de développement du père de la Nation, le Président Félix Houphouët-Boigny et l’installation du Sénat, la Chambre haute du Parlement, présentée souvent comme la chambre des sages, contribue à atteindre cet objectif ».

 Il a expliqué que le Sénat, en relation avec l’Assemblée nationale, a pour mission principale d’assurer une plus grande rigueur dans le travail parlementaire de contrôle de l’action du gouvernement. 

« Il sert, également, de levier dans le développement de proximité de notre pays dès lors qu’elle (la chambre) constitue la représentation des collectivités locales. (…) Le Sénat est un cadre idéal d’échanges et de réflexion de haut niveau en vue de contribuer à la consolidation et à l’enracinement de notre jeune démocratie », a insisté M. Ouattara.

« La Côte d’Ivoire attend de votre institution qu’elle apporte au Parlement les moyens de tirer profit de la richesse de la démocratie participative  et de proximité. Vous écrivez donc une nouvelle page de l’histoire institutionnelle de notre pays », a encore  dit Alassane Ouattara à l’endroit des 99 sénateurs. 

Selon lui, l’installation du Sénat à Yamoussoukro est « la traduction de notre engagement à rendre effectif le transfert de la capitale », appelant ses concitoyens à « apporter leur soutien à cette nouvelle institution afin de l’aider à atteindre ses objectifs pour le renforcement de la démocratie et du développement de notre beau pays dans la paix ».

Le Sénat est la chambre haute du Parlement ivoirien avec la 3è République en 2016. Il assure la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire. Deux tiers des 99 sénateurs sont élus au suffrage universel indirect. Le tiers restant a été nommé le 3 avril dernier, par le président Ouattara comme le stipule la Constitution.

Réforme constitutionnelle au Mali : l’opposition boycotte une audience avec IBK

Deux coalitions de l’opposition malienne, à savoir le Front pour la sauvegarde de l’opposition (FSD) et la Coalition des forces patriotiques (COFOP) ont boudé, jeudi à Bamako, une audience avec le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita, informent-elles dans un communiqué de presse reçu à APA.Alors que l’audience avec le président Ibrahim Boubacar Keita était fixé à 15 heures pour le FSD et à 17 heures pour la COFOP, les deux principales coalitions de l’opposition ont tout simplement brillé par leur absence.

L’audience avait pour but de remettre à ces composantes de la classe politique malienne l’avant-projet de réforme constitutionnelle pour examen et contributions. Mercredi dernier, le président IBK avait reçu la majorité présidentielle pour lui remettre le texte dans le même but.

C’était alors le tour de l’opposition aujourd’hui. Mais à l’unanimité, les deux coalitions ont dit qu’elles ne veulent pas de ce texte à ce moment précis, estimant que « l’urgence, ce n’est pas la réforme constitutionnelle, mais la résolution des crises sécuritaires et scolaires ».

La réforme constitutionnelle est nécessaire pour la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Mais un premier texte avait été rejeté par l’opposition et une partie de la société civile en 2017.

L’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly dénonce une « inflation législative qui ne sert à rien»

L’opposant ivoirien Mamadou Koulibaly a dénoncé jeudi à Abidjan une « inflation législative» en Côte d’Ivoire qui, de son avis, « ne sert à rien ».M. Koulibaly qui est également, l’un des  candidats déclarés à la présidentielle ivoirienne de 2020, s’exprimait dans sa web émission hebdomadaire dénommée « Jeudi, c’est Koulibaly ».

« La paix sociale, ce n’est pas seulement dans les discours, c’est aussi de faire en sorte que la population ait un coefficient de tranquillité élevé. Le stress permanent, ça rend fou. Vous votez des lois que vous n’appliquez pas. Quelle est cette inflation législative qui ne sert à rien? »,  s’est interrogé M. Koulibaly qui accuse l’exécutif ivoirien d’avoir adopté une loi sur la consommation en juillet 2016 qui jusque-là n’est pas applicable.

« En juillet 2016, le gouvernement a pris une loi sur la consommation et dans cette loi, il est dit que le gouvernement mettra en place une commission pour la sécurité des consommateurs. Sa mission, c’est de chercher les informations, regarder la qualité de ce qui rentre en Côte d’Ivoire… Et la loi depuis 2016 dit que le président de la République doit prendre un décret pour mettre en place cette commission. Mais jusqu’à aujourd’hui rien», a-t-il accusé ajoutant cependant que « ou si elle ( la commission) existe, elle ne fait rien du tout».

 Le disant, M. Koulibaly fait allusion à la récente « rumeur» qui a enflé dans le pays à propos de l’entrée en Côte d’Ivoire d’une cargaison de riz avarié. « On a un bateau chargé de riz qui a été refusé dans un certains nombres de ports et qui est arrivé à Abidjan. Dans la tradition portuaire, lorsque les marchandises arrivent par bateau, le bateau est précédé d’un connaissement (document matérialisant le contrat) qui donne la qualité de la marchandise, l’origine, le propriétaire et les détails du contrat. Si cette marchandise est impropre à la consommation, on vérifie avant de débarquer. Chez nous, on dit il n’y a pas de problème, débarquez et repartez», a déploré M. Koulibaly.

« Lorsque l’opinion et les associations de consommateurs commencent à s’inquiéter, la rumeur gonfle, on nous dit que le riz est sous embargo et qu’ils feront des tests pour voir s’il est propre ou impropre à la consommation. Quelques temps après, on nous dit que ce riz est impropre à la consommation… La rumeur gonfle encore quand on a vu débarquer ce riz avarié dans des magasins», a poursuivi M. Koulibaly, regrettant que ce « stress permanent » de la population rend malade.

« Le même gouvernement nous informe qu’il a fait une grosse saisie d’huile impropre à la consommation. Encore une fois, le produit est  embarqué, stocké et silence radio. Est-ce que cette huile est détruite ou va être détruite ? Pourquoi est-elle impropre à la consommation ? D’où vient-elle ? Qu’est-ce qu’on en fait après ? Rien du tout, silence », a également déploré l’opposant.

Une cargaison de 18.000 tonnes de riz d’origine birmane, rappelle-t-on, a été déchargée au port d’Abidjan du 11 au 18 mars dernier. Suite à l’analyse d’un échantillon de ce  riz par un laboratoire accrédité et agréé, le gouvernement ivoirien a annoncé dans un communiqué qu’il est  impropre à la consommation et que cette cargaison sera détruite.

Mercredi, le gouvernement ivoirien a assuré à nouveau que ce riz avarié importé « ne sera pas sur le marché ivoirien ».

 Ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne sous le régime de la refondation de Laurent Gbagbo, M. Koulibaly est l’actuel maire de la commune d’Azaguié dans le Sud ivoirien. Depuis 2017, il a annoncé sa candidature pour la présidentielle ivoirienne de 2020.

Gambie : arrestation de deux proches de Yaya Jammeh

Fatoumata Jahumpa-Ceesay, l’ancienne présidente de l’Assemblée nationale et Yankuba Touray, ex-membre de la junte militaire sous le règne de Yaya Jammeh ont été arrêtés dans le cadre d’une affaire de manipulation de témoins de la Commission vérité, réconciliation et réparations (TRRC).Fatoumata Jahumpa-Ceesay et Yankuba Touray ont été de nouveau arrêtés hier mercredi, quelques heures seulement après que les procureurs de l’État ont retiré les charges retenues contre eux. Les procureurs ont fait connaître leur intention de renvoyer l’affaire devant la Haute Cour, ce à quoi ne se sont jamais opposés les avocats des coaccusés.

Fatou Jahumpa Ceesay chercherait à obtenir une libération sous caution. Elle et son coaccusé ont été arrêtés pour la première fois le mois dernier. En effet, Alhagie Kanyi, un témoin de la TRRC, a déclaré lors d’une audience qu’ils l’avaient joint au téléphone séparément pour tenter de le dissuader de comparaître devant la commission.

Au cours de son témoignage, M. Kanyi avait avoué avoir participé à l’exécution d’auteurs présumés du coup d’État de novembre 1994 et du meurtre de l’ancien ministre des Finances Ousman Koro Sesay. En outre, il a déclaré que ce meurtre a eu lieu au domicile de Yankuba Touray.

La Cen-Sad en Sommet extraordinaire pour relancer ses activités

Un Sommet extraordinaire de la Communauté des États sahélo-sahariens (Cen-Sad) se tient samedi prochain à N’Djaména en vue de relancer les activités de l’organisation communautaire, a appris APA jeudi, à l’ouverture d’une réunion des experts devant préparer le Conseil des ministres.A cette occasion, le secrétaire général de la Cen-Sad, Ibrahim Sani Abani, a notamment déclaré que « la nouvelle Cen-Sad sera appelée à évoluer dans un contexte marqué par plusieurs défis tels que les menaces à la sécurité et à la paix ainsi qu’aux défis liés au développement durable à l’emploi des jeunes, à la lutte contre les maladies humaines et animales…». 

Les conclusions attendues du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement pourraient porter entre autres sur la question de la mise en place du nouveau secrétariat exécutif pour un travail en plein temps, l’évaluation de la situation financière de la Cen-Sad, les éléments d’orientation à soumettre au conseil exécutif et un plan d’action, a indiqué le directeur général du ministère des Affaires étrangères tchadien, Madou Faïtchou Sangué.

Depuis la chute du régime Kadhafi, la Cen-Sad est en léthargie et de l’avis de M. Sangué, ses difficultés de fonctionnement sont liées à l’impossibilité pour le secrétariat général et son personnel de pouvoir travailler dans le pays-siège, la Libye.

« Il nous semble approprié d’examiner le transfert provisoire du siège dans un autre Etat membre pour que sa léthargie actuelle n’entraine sa disparition », a-t-il déclaré.

La Cen-Sad regroupe 24 Etats du continent africain.

Soudan : L’armée fera une « déclaration importante bientôt »

L’armée soudanaise a promis jeudi de faire une « déclaration importante bientôt », déclenchant de nouvelles scènes de liesse devant le quartier général des militaires à Khartoum, où des milliers de manifestants réclament depuis des jours le départ du Président Omar el-Béchir.La TV nationale a interrompu tôt jeudi ses programmes pour diffuser en boucle des chants patriotiques et militaires.
« Le régime est tombé, le régime est tombé! », scandent pour leur part les milliers de manifestants qui campent devant le QG des forces militaires et brandissent des drapeaux soudanais.

Les habitants de la capitale soudanaise sont appelés à rejoindre massivement cette foule réunie pour le sixième jour consécutif devant le siège de l’armée, qui abrite aussi le ministère de la Défense et la résidence officielle du président Béchir, ont fait savoir les organisateurs de la contestation.

De nombreuses personnes se dirigent vers le QG en voitures, bus et vans, sur fond de klaxons. Des femmes rassemblées devant ce site lancent des youyous et scandent des slogans anti-Béchir.

L’armée est déployée dans de nombreuses rues de la capitale, ainsi que des membres du groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide.

Ces milliers de Soudanais réclament invariablement la démission du président Béchir, 75 ans, au pouvoir depuis trois décennies, et demandent à l’armée de rejoindre leur mouvement.

La foule déterminée avait défié toute la journée de mercredi le régime devant ce siège de l’armée, dont les intentions, tout comme celles de la police, restent à confirmer.

Mercredi soir, le parti du Congrès national (NCP) du président Béchir a reporté sine die un rassemblement de soutien au chef de l’Etat prévu jeudi à Khartoum.

Depuis samedi, les manifestants ont essuyé à plusieurs reprises les assauts du puissant service de renseignement NISS, qui a tenté en vain de les disperser à coups de gaz lacrymogène, selon les organisateurs du rassemblement.

Mardi, 11 personnes dont six membres des forces de sécurité ont été tuées lors de manifestations à Khartoum, a rapporté mercredi le porte-parole du gouvernement Hassan Ismail, sans préciser les circonstances de leur mort, d’après l’agence officielle Suna.

En tout, 49 personnes sont mortes dans des violences liées aux manifestations depuis que ces rassemblements ont commencé en décembre, de sources officielles.

Mardi, la police avait annoncé avoir ordonné à ses forces de ne pas intervenir contre les contestataires. Elle a aussi dit vouloir l’union du « peuple soudanais (…) pour un accord qui soutiendrait un transfert pacifique du pouvoir ».

Concernant les militaires, le général Kamal Abdelmarouf, chef d’état-major de l’armée, avait précisé lundi que celle-ci continuait « d’obéir à sa responsabilité de protéger les citoyens ».

L’étincelle de la contestation a été la décision du gouvernement de tripler le prix du pain le 19 décembre.

A travers le pays, des milliers de Soudanais ont appelé au départ de M. Béchir. Le président a tenté de réprimer la contestation par la force, puis a instauré le 22 février l’état d’urgence à l’échelle nationale.

Par ailleurs, le puissant service de renseignement au Soudan (NISS) a annoncé jeudi la libération de tous les prisonniers politiques du pays, selon l’agence officielle Suna.

Cette annonce intervient alors qu’une immense foule réclamant le départ du président Omar el-Béchir, au pouvoir depuis trois décennies, est réunie à Khartoum, dans l’attente d’une annonce « importante » de l’armée.

Arrestation du président soudanais, Omar El Béchir

Le président Omar El Béchir, au pouvoir au Soudan depuis 1989, et plusieurs autres dignitaires du régime ont été arrêtés jeudi à Kharthoum, a annoncé le ministre soudanais de la Défense.Un Conseil de transition a été mis en place pour diriger le pays durant les deux prochaines années.

Agé de 75 ans dont 30 passés à la tête du pays, Omar El Béchir faisait face, depuis trois mois, à une vague de contestation née de l’augmentation du prix du pain de 1 (12,22 F CFA) à 3 livres soudanaises (36,65 F CFA).

Washington: Le président égyptien soutient l’établissement d’un État palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale

Le Président égyptien Abdelfattah Al-Sissi a souligné, mardi à Washington, l’importance de parvenir à une solution juste et durable à la question palestinienne afin de parvenir à une paix durable sur la base de la légitimité internationale, de l’initiative de paix arabe et de l’établissement d’un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale, a indiqué le Porte-parole de la présidence égyptienne, Bassam Radi.Lors de ses entretiens avec le Président américain, Donald Trump, le Chef de l’Etat égyptien a mis l’accent sur la nécessité d’intensifier la coopération et la coordination entre Le Caire de Washington, ce qui contribuera aux efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient.

Pour sa part, le président américain a exprimé la volonté de l’administration américaine de mettre en place des cadres de coopération bilatéraux et d’améliorer la coordination et les consultations stratégiques existantes entre les deux pays, compte tenu du rôle central joué par l’Égypte dans la région du Moyen-Orient, en tant que pilier essentiel du maintien de la paix et de la sécurité pour tous les peuples de la région.

Toujours selon le porte-parole de la présidence égyptienne, cette rencontre été l’occasion pour les deux parties de passer en revue la coopération entre l’Égypte et les États-Unis, notamment sur le plan économique. A cet égard, les deux dirigeants ont examiné les moyens de booster les d’investissement des entreprises américaines en Égypte, compte tenu notamment des progrès réalisés dans la mise en œuvre du programme global de réforme économique entrepris par l’Egypte.

En matière de lutte contre le terrorisme, le président américain a salué les efforts réussis de l’Égypte pour s’attaquer fermement et courageusement au terrorisme, qui constitue la plus grande menace pour la paix et la sécurité internationales, soulignant que l’Égypte constitue un partenaire essentiel dans la guerre contre le terrorisme et que son pays appuie pleinement les efforts menés par ce pays à cet égard.

Les entretiens ont également abordé  l’importance de parvenir à un accord sur le le barrage de la renaissance en Ethiopie de manière à préserver les droits à l’eau du peuple égyptien et à tenir en considération les dispositions du droit international et les intérêts des trois pays à savoir de l’Egypte, du Soudan et de l’Ethiopie.