Tchad : vers une reprise du travail dans la fonction publique

Une assemblée générale de la plateforme revendicative des syndicats et centrales syndicales du Tchad est prévue jeudi à la bourse du travail de N’Djamena pour, probablement, annoncer la reprise du travail, après que le gouvernement a accepté de rembourser les Augmentations générales spécifiques (AGS), coupées à hauteur de 50% des salaires des fonctionnaires, depuis janvier.Selon le  Syndicat des enseignants du Tchad (SET) qui rencontrait mercredi ses membres, le gouvernement a accepté cette mesure sur proposition du Cadre national du dialogue social (CNDS) lequel a suggéré dans la foulée un remboursement échelonné des AGS.

Ainsi, 15% des AGS coupés seront reversés dans le salaire du mois d’octobre au plus tard samedi. Un autre 15% sera restitué en fin novembre avant que le restant ne soit payé entre décembre et janvier.

Depuis janvier 2018, les fonctionnaires tchadiens ont perdu 50% de leurs augmentations générales spécifiques. Chaque travailleur a perdu entre 50 000 FCFA et 75 000 FCFA, voire plus de 100 000 FCFA, selon sa catégorie et son échelon.

La grève paralyse l’administration publique tchadienne depuis mai dernier, rendant impossible la rentrée scolaire dans les écoles publiques.

Sommet extraordinaire de la CEMAC, jeudi à N’Djaména

Un sommet extraordinaire de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) se tient jeudi, à N’Djaména, a appris APA, mardi, de source proche de la présidence de la République.Selon la même qui rendait compte de l’audience accordée lundi à N’Djamena par le président Déby à une délégation de la CEMAC conduite par le président de la commission, Pr Daniel Ona Ondo, le sommet sera consacré à la situation économique des pays qui forment l’instance régionale.

Les ministres de l’Economie desdits pays se réuniront avant la rencontre des chefs d’Etat afin de leur soumettre les résultats de leurs discussions.

Tchad : l’ordre des avocats radie trois de ses membres

L’ordre des avocats du Tchad a annoncé, mardi à N’Djamena, avoir procédé à la radiation de trois de ses membres pour manque de probité morale.Deux avocats titulaires (Ngaro Oumbaye et Mirambaye Bernard) et un stagiaire dénommé Djéza Tchandé, sont les concernés, a précisé, au cours d’un point de presse le président de l’ordre des avocats du Tchad, le bâtonnier Athanasse Mbaïgonon. Un deuxième avocat stagiaire est également visé par la même mesure de radiation, mais l’ordre des avocats attend d’avoir l’aval ou le rejet de la Cour d’Appel avant de l’annoncer.

En effet, une fois décidée la radiation par l’ordre des avocats, il appartient à la Cour d’Appel de confirmer ou d’infirmer.  

Selon le bâtonnier, c’est suite à de plusieurs plaintes des justiciables que des enquêtes ont été diligentées avant l’adoption de procédures disciplinaires qui ont abouti à la radiation.

Il a, toutefois, regretté que « le serment que nous prêtons est constamment trahi par certains de nos confrères qui se permettent certaines libertés en posant des actes indélicats contraires à nos valeurs ».

Conséquence, a ajouté le bâtonnier Athanasse Mbaïgonon, « les juges, les avocats, les greffiers et autres acteurs judiciaires sont mis dans le même panier et qualifiés d’escrocs, de corrompus par nos concitoyens ».

Pourtant, a-t-il relevé, le Tchad regorge de magistrats, de greffiers, d’avocats, de notaires et d’huissiers qui « sont compétents » même s’ils « travaillent dans un environnement difficile ».

Tchad : la session criminelle s’ouvre avec 25 dossiers

La troisième session criminelle ordinaire de l’année 2018 ouverte, lundi au palais de justice de N’Djaména, a inscrit 25 dossiers criminels à ses rôles, les audiences devant se poursuivre jusqu’au 26 octobre.Au total 25 dossiers sont inscrits, dont 12 dossiers de viol, 8 dossiers d’association de malfaiteurs, 2 dossiers d’assassinant et complicité d’assassinat, 1 dossier de parricide, 1 dossier de meurtre, vol aggravé et recel et 1 dossier de tentative d’homicide volontaire.

Le 3ème substitut du procureur général près la Cour d’Appel de N’Djaména, Inodjiadoum Orthom a déclaré que la cour criminelle est une exigence du Code de procédure pénale dont le rôle est de juger les individus accusés de crime.

Tout en appelant les jurés à examiner les dossiers de leurs concitoyens en conflit avec les lois de la République, M. Orthom les conseille « de dire le droit, rien que le droit et n’appliquer que la loi ».

Tchad : une manifestation d’étudiants dispersée par les forces de l’ordre

Les forces de l’ordre ont dispersé, lundi matin, une manifestation au sein du campus organisée par des étudiants de l’université de N’Djaména qui exigent la circulation des bus de transport, la restauration et le paiement d’un mois de bourse d’équipement.Venus par petits groupes,  les étudiants des facultés d’Ardep Djouma ont notamment été dispersés par des policiers du groupement anti émeute qui avaient auparavant pris position devant les facultés, tuant ainsi dans l’œuf tout tout mouvement d’humeur..

A Farcha dans le premier arrondissement, la plupart des étudiants de la faculté des sciences exactes et appliquées n’ont pas fait le déplacement, d’où leurs quelques camarades présents dans le campus n’ont entrepris aucune action. A la vue du déploiement impressionnant des forces de l’ordre, ils ont fini par rentrer chez eux.

De sources proches du rectorat, les bus de transport sont à l’arrêt à cause de la grève des conducteurs qui réclament plusieurs mois d’arriérés des salaires.

Tchad : 922 personnes mortes du paludisme

Le paludisme a fait au Tchad 922 décès sur 534 781 cas testés et dont 939 254 se sont avérés suspects, selon un bilan du service de surveillance épidémiologique portant sur les 10 premiers mois de 2018.L’année dernière, le bilan final faisait état de 2 088 cas de décès sur les 1 500 000 malades du paludisme.

Selon le coordonnateur du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), docteur Djiddi Ali Sougoudi, le paludisme affecte surtout les femmes et les enfants car « ces deux catégories de personnes sont très vulnérables » à la maladie.

Appel à la grève des agents des communes de N’Djaména (syndicat)

Le Syndicat national des agents des communes du Tchad (SYNACOT) a appelé à la grève, ce mercredi, tous les employés de huit communes d’arrondissement et de la mairie centrale de N’djamena qui sont restés plusieurs mois sans salaire.Sur les dix communes d’arrondissement de N’Djaména, seules deux n’accusent pas d’arriérés des salaires, mais elles ont été conviées à cesser le travail en solidarité avec leurs collègues grévistes.

Aux dernières nouvelles, la rencontre destinée à éviter la grève entre le nouveau maire de N’Djaména et les responsables du Syndicat national des agents des communes du Tchad,  «a fini en queue de poisson », selon les syndicalistes.

Tchad : 1000 femmes à dépister des cancers du sein et du col de l’utérus

La ligue tchadienne contre le cancer a lancé, lundi, à N’Djaména, une campagne de dépistage des cancer du seins et du col de l’utérus, avec comme objectif, dépister 1000 femmes.Les séances de dépistage se déroulent à l’hôpital de la mère et de l’enfant (HME) et du centre de traitement des fistules.

« Dépister précocement pour guérir définitivement », c’est le le slogan de la campagne qui vise à dépister 1000 femmes pendant une semaine. En plus du dépistage, l’équipe médicale se charge d’apprendre aux femmes l’autopalpation, de suivre des explications et avoir des informations claires sur la maladie et ses facteurs de risques.

Le directeur de la gynéco-obstétricale de l’Hôpital de la Mère et de l’Enfant, docteur Hissein Adanawo Mahamat a déclaré que l’autopalpation doit se faire chaque fois qu’il y a menstruation.

« La femme, elle-même, devrait se palper les seins en recherchant des petits nodules. Dès qu’elle constate qu’il y a effectivement des nodules, elle doit aller voir un médecin », a dit le médecin.

Cette campagne se déroule à l’occasion d’octobre rose dédié à la lutte contre le cancer. Trois associations des femmes ont, en effet, crée la ligue tchadienne contre le cancer dont beaucoup des femmes tchadiennes souffrent en silence sans faire un dépistage ni suivre un traitement.

Tchad : l’éducation sportive rendue obligatoire du primaire au secondaire

L’éducation sportive et physique (EPS) est désormais obligatoire et non optionnelle dans l’enseignement primaire et moyen-secondaire au Tchad, selon un décret signé par le chef de l’Etat, Idriss Déby, dont APA a reçu copie samedi.L’EPS est devenue une matière dans l’enseignement moyen et secondaire. Chaque classe dispose d’une heure pour faire le sport. Le faible (1) coefficient de l’EPS et son caractère optionnel dans les examens et concours font que beaucoup d’élèves refusent de composer.

Le nouveau décret note que « l’Etat met en place un personnel qualifié et le matériel pédagogique permettant d’assurer à tous les niveaux d’enseignement, une éducation physique et sportive de qualité ».

Le volume horaire est désormais de 3 heures pour l’enseignement moyen (de la 6ème à la 3ème). Les 3 heures sont réparties en deux séances d’une heure et demie par classe.

Aux termes du nouveau décret, la note de l’EPS est prise en compte pour les examens du BEF (brevet d’étude fondamentale), du baccalauréat et des autres concours professionnels avec un coefficient 3.

Par contre, l’éducation sportive et physique reste une matière optionnelle dans l’enseignement supérieur.

Le « challenge Startuper » lancé au Tchad pour les jeunes entrepreneurs

Le challenge Startuper, une initiative visant à dénicher et accompagner les meilleurs projets de développement des jeunes entrepreneurs au Tchad, a été lancé vendredi à N’Djaména par le parrain Total Marketing du géant pétrolier français, Total.Pendant cinq semaines, tous les projets seront examinés dans les détails près par un jury exclusivement composé d’éminentes personnalités du monde des affaires du Tchad.

Les trois meilleurs projets qui seront retenus par le jury vont être financés par Total Marketing Tchad.

Pour le directeur général de Total Marketing Tchad, Raphael Bouteiller, cette compétition est un moment important qui marque l’engagement de Total dans la redynamisation du tissu socioéconomique du Tchad.

« Avec ce challenge, on ne révolutionne pas l’environnement économique mais on pose une brique pour qu’ensemble nous puissions construire le mur », a-t-il déclaré.

Tchad : vers la fermeture du camp des réfugiés de Gaoui

Le camp des refugiés et Tchadiens retournés de la République centrafricaine, situé à Gaoui, dans le 8ème arrondissement de la capitale N’Djamena, sera fermé, a décidé le gouvernement tchadien aux termes d’une note de service dont APA a reçu copie, vendredi.Ouvert en 2014 suite à la guerre en RCA, le site de Gaoui a accueilli 4973 sinistrés regroupés en 1437 familles, parmi lesquels 113 réfugiés centrafricains.

Dans son document, le ministère tchadien de la Solidarité nationale justifie la fermeture du site par le fait que ces personnes vivent dans les conditions humanitaires requises en bénéficiant d’un projet de réinsertion socioéconomique pour leur réintégration définitive dans la vie active.

« Le gouvernement, n’ayant pas des ressources supplémentaires pour accompagner et soutenir ces concitoyens, qui, pourtant, se trouvent désormais chez eux, décide de la fermeture de ce site », indiquent les services de l’Action sociale.

Le président des refugiés et Tchadiens retournés de Centrafrique du camp de Gaoui, Moussa Bâchir estime que la fermeture de ce site est un peu hâtive car, dit-il, ces sinistrés n’ont pas encore bénéficié d’un bon projet de réinsertion.

« Il y a eu une rencontre avec la directrice de l’Action sociale, qui nous a annoncé l’intention du gouvernement de nous vider de ce site », regrette le président des réfugiés.

Attaque de Boko Haram : huit soldats tchadiens et 48 terroristes tués

Une attaque de Boko Haram contre une position de l’armée nationale tchadienne (ANT) auprès du lac Tchad, a fait huit morts chez les militaires et 48 tués du côté des terroristes, annonce l’état-major de l’armée dans un communiqué dont APA a reçu copie jeudi.L’attaque a eu lieu le même jour dans la localité de Kaïga Kindjiria (400 km à l’ouest de Ndjamèna), précise le communiqué avant d’ajouter : « Nos forces ont rigoureusement riposté en mettant ces terroristes de Boko Haram en débandade, qui, dans leur fuite ont abandonné 48 morts. Nous déplorons 8 martyrs et 11 blessés ».

Cette attaque est la deuxième à moins d’un mois, après celle perpétrée dans les localités de Mosrom et Nguelia et qui s’est soldée par trois morts.

Tchad : baisse des tarifs de connexion à internet

Airtel et Tigo, deux opérateurs de téléphonie mobile au Tchad, ont fortement baissé leurs tarifs de connexion à internet, a constaté APA mercredi.« En plus de lancer la 4G, nous avons baissé les prix », a déclaré le directeur marketing d’Airtel Marcel Obiang, précisant que maintenant le volume d’un giga (G) coûte 1500 FCFA par jour au lieu de 12.000 FCFA.

Les souscriptions par mois ont aussi fortement chuté ; d’où le client désirant disposer de 7 gigas paiera 12.000 FCFA contre 20.000 FCFA pour celui voulant 14G. Pour obtenir 28 GB, il faut débourser 35.000 FCFA et 55 000 FCFA pour 45GB, avec une validité de 30 jours.

Les mêmes baisses sont aussi observées chez l’autre opérateur, Tigo.

Toutefois, les petites souscriptions de 250 FCFA, 500 FCFA ou 600 FCFA, sont sans changement pour Airtel.

Beaucoup d’abonnés ont exprimé leur enthousiasme à l’annonce, en début de semaine, de la baisse des coûts d’achat des mégabits par les responsables de l’opérateur Airtel.

Cependant pour d’autres personnes, le Tchad est toujours en retard par rapport aux autres pays africains. Elles estiment en effet que l’Internet coûte toujours cher au Tchad avec une forte restriction à l’accès aux réseaux sociaux.

Tchad : un militaire à la retraite invente un lavabo mobile

Ibrahim El Hadj Ibrahim dit Ibraf, un militaire tchadien à la retraite, vient de fabriquer un lavabo mobile appelé communément au Tchad « Sakhane », une sorte d’aiguière qui constitue sa troisième invention après le prototype d’une petite voiture à quatre roues en 2000 et un tricycle motorisé pour personne handicapée en 2002.L’outil d’Ibraf est conçu à l’aide des matériaux recyclés, comme le plastique et le fer.

Son lavabo mobile dispose ainsi de quatre roulettes qui permettent de le déplacer ou le manipuler à l’aide d’une pédale. Il dispose aussi d’un mécanisme d’évacuation de l’eau utilisée lors du lavage.

L’inventeur explique que l’aiguière ou « Sakhane » est un récipient utilisé par presque tous les Tchadiens pour se laver les mains.

Aussi, précise-t-il, avec ce lavabo mobile, « les gens n’ont plus besoin d’utiliser la main pour pencher l’aiguière afin de faire couler l’eau. Il suffit d’appuyer, avec un seul pied, sur la pédale, et l’eau est servie ».

Ainsi, poursuit M. Ibrahim, « cela permet d’éviter les maladies transmissibles, de gérer les eaux usées. (Et) les personnes âgées ou malades qui n’ont pas la force de se déplacer peuvent l’utiliser sur place ».

Le militaire retraité confie avoir passé sept années à réfléchir sur ce projet. Son souci, dit-il, est de participer à l’hygiène dans la société tchadienne.

Le « Sakhane », indique-t-il, permet de laver les mains et d’aller aussi aux toilettes. Mais, dit-il, avec ce lavabo mobile, « on distingue l’aiguière pour les toilettes et le lavabo mobile pour se laver les mains avant le repas ».

Le temps de multiplier le nombre de Sakhane produits, Ibraf fixe les tarifs de son lavabo mobile écoulé entre 10.000 FCFA et 35.000 FCFA selon le modèle.

Tchad : Elect sport et Ascot en finale de la linafoot, dimanche

Elect sport et Ascot, deux clubs de la capitale N’Djaména, jouent la finale du championnat national de football, dimanche au stade Idriss Mahamat Ouya. Les deux équipes ont été premières de leur poule respectif.La fédération tchadienne de football, par un communiqué de presse reçu samedi à APA, souligne que les deux clubs seront les représentants du Tchad aux compétitions africaines.

       

Saleh Abdelaziz Damane installé nouveau maire de N’Djaména

Saleh Abdelaziz Damane a été installé, vendredi matin, dans ses fonctions de maire de N’Djaména, remplaçant ainsi Mariam Djimet Ibet qui a été destituée jeudi soir avec toute son équipe par le conseil municipal.Après la destitution de Mariam Djimet, le conseil municipal s’est réuni sans désemparer toute la journée de jeudi et ce  jusque dans soirée en vue de la nomination dy nouveau maire et de son équipe.

Ainsi Saleh Abdelaziz Damane a pour adjoints Oumar Abdellah Lébine, Mme Sokoye née Esther Waybogo et Mme Joëlle Matibeye.

Le limogeage de Mariam Djimet Ibet serait lié à des manquements, même si le gouverneur de N’Djaména, Adago Yacouba, a fait savoir qu’il s’agit seulement de redynamiser la commune de la capitale avec une nouvelle équipe.

Tchad : l’ancien rebelle Baba Ladé renvoyé devant la cour criminelle

L’ancien rebelle tchadien, le général Mahamat Abdoulkader Oumar alias Baba Ladé est renvoyé devant la cour criminelle, jeudi, à l’issue d’un procès au palais de justice de N’Djaména.Ses avocats, ayant plaidé sa libération immédiate conformément à la loi d’amnistie signée par le chef de l’Etat tchadien, n’ont pas eu gain de cause.

Le juge des flagrants délits a décidé de le renvoyer devant la cour criminelle, arguant que les chefs d’accusation ne relèvent pas du flagrant délit, mais du criminel.

Arrêté en décembre 2014 en RCA proche de la frontière tchadienne, le général Abba Ladé est inculpé de crime de guerre, crime contre l’humanité, association des malfaiteurs, assassinats, rébellion, vols, viol, entre autres.

L’ancien rebelle n’était pas présent à la barre ce jeudi. Selon ses proches, il est souffrant et suit des traitements.

Idriss Déby veut diversifier l’économie tchadienne

Le président Idriss Déby Itno a fait part de sa volonté d’œuvrer à la diversification de l’économie du Tchad qui, a-t-il relevé, est trop tributaire des cours du pétrole, l’une de ses principales ressources.« Avec le secteur privé, l’Etat entend diversifier l’économie en tenant compte des programmes et des projets ambitieux dans les secteurs de l’agriculture, de l’élevage, des mines et de l’habitat », a souligné Idriss Déby Itno, à l’ouverture, mercredi à N’Djamèna d’un forum sur la relance de l’économie du pays organisé par la Chambre de commerce, d’industrie, d’agriculture, des mines et de l’artisanat (CCIAMA).

S’adressant aux opérateurs économiques, le Chef de l’Etat a affirmé que « l’urgence pour le pays est d’encourager l’épargne nationale et de dissuader toute pratique de thésaurisation afin de privilégier les circuits normaux bénéfiques au développement des activités économiques ».

Notant que la rude crise économique et financière qui secoue le Tchad est « née de la volatilité des cours du pétrole et de la menace terroriste », M. Déby a soutenu qu’ « aucune crise ne doit prendre le pas sur la motivation du privé à développer des actions de relance de l’économie ».

Pour sa part, Amir Adoudou Artine, le président de la Chambre de commerce de N’Djamena, a reconnu que le salut du Tchad dépendra « de sa capacité à être résiliant aux changements », avant de déclarer que l’ « économie et (les) entreprises (tchadiennes) doivent s’adapter à l’évolution du monde ». 

Hausse du prix de la baguette de pain à N’Djamèna

Plusieurs boulangeries de N’Djamèna affichent porte close ce jeudi matin, entrainant ainsi une rareté du pain dont le peu qui existe sur le marché coûte plus cher que d’habitude.Ainsi, la baguette qui coûtait 100 FCFA est passée à 125 voire 150 FCFA, au grand désarroi des habitants de N’Djamèna s’étant rendus ce matin dans les boulangeries encore ouvertes pour la préparation du petit-déjeuner.

Plusieurs travailleurs du secteur contactés par APA expliquent la fermeture des boulangeries par un mouvement de protestation né de l’augmentation du prix du sac de farine de blé. Cette mesure étant elle-même liée à la hausse des taxes douanières imposée à l’importation du sac de farine.

« Depuis plusieurs mois, les boulangeries n’ont pas d’électricité à cause des délestages. Si encore les taxes augmentent, cela pose vraiment problème de continuer à produire le pain », regrette un responsable d’une boulangerie.

Tchad : entrée en fonction de la nouvelle compagnie aérienne

La nouvelle compagnie aérienne tchadienne, Tchadia Airlines, est opérationnelle depuis lundi, journée au cours de laquelle elle a procédé à son vol inaugural, a constaté APA.Ce mardi, les agents s’activent au siège de la compagnie, à l’avenue Charles de Gaulle, à la préparation d’autres vols, à l’intérieur du pays.

Un nouvel avion est attendu cette semaine pour desservir les lignes régionales, notamment vers l’Afrique de l’Ouest et du centre,  annonce-t-on de source proche de la direction générale de la compagnie.

Concernant les tarifs de transport, les usagers doivent débourser 48.250 FCFA pour se rendre à Abéché (Est) et 58.500 pour Faya (Nord).

Le coût de transport vers la ville d’Amdjarass (nord-est) est fixé à 58.000 FCFA contre 45.000 FCFA pour au sud du pays, dans les villes de Moundou et Sarh.

Rentrée scolaire au Tchad : les écoles publiques restent fermées

Prévue pour ce 1er octobre, la rentrée scolaire 2018-2019 n’a pas été effective, dans les écoles publiques du Tchad pour cause de grève des enseignants.Lançant officiellement la rentrée scolaire au collège privé Evangélique de N’Djaména, le ministre de l’Education nationale, Aboubakar Assidick Tchoroma a, tout en déclarant que la rentrée scolaire est placée sous le signe de la réforme et du bilinguisme intégral, demandé aux délégués provinciaux et à leurs collaborateurs, aux inspecteurs départementaux ainsi qu’aux chefs d’établissements et circonscriptions scolaires, de veiller au respect scrupuleux de consignes données.

Le ministre Tchoroma a appelé les enseignants à être fiers du rôle que la nation leur a confié, déplorant, par ailleurs, que « le corps des enseignants est infesté de mauvais graines qui tentent de jeter le discrédit sur votre noble corps ».

Ce faisant, il a mis en garde les enseignants qui refusent de regagner leur poste d’affectation et ceux qui ne respectent pas le quantum horaire.

Tchad : le gouvernement va rembourser les retraits sur les salaires

Le gouvernement tchadien a accepté de rembourser graduellement, à partir du mois d’octobre, les prélèvements qu’il avait effectués sur les Augmentations générales spécifiques (AGS) des salaires des fonctionnaires, a-t-on appris lundi auprès de la plateforme revendicative des centrales syndicales du pays qui sont toujours en grève.Dans le cadre des mesures d’austérité, le gouvernement tchadien avait diminué en janvier dernier les salaires des fonctionnaires en amputant à hauteur de  50% les AGS consenties à chaque travailleur.

« Nous allons d’abord rencontrer le président de la République qui nous situera sur le pourcentage à reverser », a affirmé le porte-parole adjoint de la plateforme syndicale, Mahamat Nasradine, selon qui il n’est pas question de reprendre le travail.

Commentant la décision des autorités, le secrétaire général du Syndicat des enseignants et chercheurs du supérieur (SYNECS), Mahamat Nour Roufaye, estime que le gouvernement a compris que la situation est grave et cherche ainsi des voies et moyens pour une sortie de crise.

« On ne fait jamais l’économie d’un pays avec la réduction des salaires des fonctionnaires. La plateforme n’acceptera jamais qu’on fruste un médecin, qu’on humilie un enseignant. On va accepter de reprendre que lorsque toutes nos conditions seront réunies à savoir rétablir les AGS qui restent pour l’instant notre point de revendications. Les autres points seront négociés au fur et à mesure », a déclaré M. Roufaye.

Tchad : rentrée scolaire sur fond de grève des enseignants

Environ deux millions d’écoliers tchadiens vont officiellement reprendre les cours pour la rentrée scolaire 2018-2019 ce 1er octobre, mais les enseignants en grève depuis mai 2018, ne comptent pas regagner les classes, a confié à APA, dimanche, le secrétaire général adjoint de la confédération internationale des syndicats du Tchad (CIST), Mahamat Nasradine Moussa. »Les enseignants ne peuvent pas reprendre le travail tant que nos problèmes ne sont pas résolus », affirme M. Nasradine, soulignant que le ministre de l’Education nationale va lancer, peut-être, la rentrée scolaire pour les écoles privées.

« Pendant qu’ils vont lancer la rentrée, nous les travailleurs, nous allons être en assemblée générale ce lundi. Nous allons prendre des décisions », ajoute M. Nasradine, très réservé à donner plus des détails sur l’ordre de jour de cette rencontre.

En attendant, les services du ministère de l’Education s’activent au démarrage des cours. Un arrêté nommant les proviseurs et directeurs d’écoles est rendu public en fin de semaine. Le débroussaillage des cours des établissements scolaires se fait activement.

Dans le privé, les inscriptions entamées début septembre, prennent fin avec la rentrée scolaire ce lundi.

Trois soldats tchadiens tués dans une attaque de Boko Haram

Trois soldats tchadiens sont morts et un autre a été blessé dans une attaque de Boko Haram, perpétrée dans la nuit de vendredi à samedi, annonce l’état major de l’Armée nationale tchadienne (ANT) dans un communiqué reçu à APA.« Du côté ennemi, 17 terroristes ont été tués et le ratissage se poursuit », souligne le communiqué, précisant que l’attaque a eu lieu dans les localités de Mosrom et Nguellia dans le lac Tchad.

Le Maroc accorde 70 bourses aux bacheliers tchadienS

Le Royaume du Maroc a octroyé 70 bourses dans les domaines de l’ingénierie et de la médecine à de nouveaux bacheliers tchadiens qui ont été remises, jeudi à N’Djaména, par l’Ambassadeur marocain, Abdellatif Erroja.Selon M. Erroja, « les bénéficiaires de ces bourses auront tout à leur disposition pour bien étudier».

Le ministre tchadien l’Enseignement Supérieur, David Houdeingar a reconnu que le Maroc a été toujours une terre d’accueil pour les étudiants tchadiens, avant de saluer le fait que ce pays ait toujours apporté son appui multiforme au Tchad, notamment dans le domaine de l’éducation.

Tchad : les étudiants menacent de représailles les œuvres universitaires

Les étudiants tchadiens ont menacé, mercredi, d’entreprendre « de grandes actions » contre la décision du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de leur faire payer 50 FCFA pour leur transport.Les étudiants exhortent en outre le CNOU d’ouvrir les restaurants universitaires et les trajets des bus sur les trois sites universitaires d’Ardep-djoumal, de Toukra et de Farcha.

« Passé ce délai, nous allons entreprendre des grandes actions pour se faire entendre », martèlent les étudiants qui ne précisent, toutefois, la nature des actions qu’ils comptent mener.

Tchad : 700 enseignants en procès contre l’IGE jeudi

Le procès en référé de plus de 700 enseignants contre l’Inspection générale d’Etat (IGE) s’ouvre jeudi à la chambre administrative du tribunal de N’Djaména, appris APA, lundi, de sources proches du syndicat des enseignants du Tchad (SET).Ces enseignants composés notamment de proviseurs, censeurs, directeurs d’écoles et des études, de surveillants, conseillers et inspecteurs pédagogiques ainsi que de fonctionnaires élèves, ont porté plainte pour non perception de leurs salaires du mois de juillet 2018. Par ailleurs, ils refusent de signer un engagement à rembourser des primes de craie et de documentation.

A l’issue d’un contrôle physique suivi du paiement des salaires du mois de juillet des agents du ministère de l’Education nationale, l’inspection générale d’Etat a refusé de payer les salaires à tous les enseignants qui sont responsabilisés au sein des écoles, lycées et collèges ainsi qu’à ceux qui sont en étude.

Pour l’IGE, seuls les enseignants chargés de cours doivent bénéficier des primes de craie et de documentation. Tous les autres doivent s’engager à rembourser ces primes à partir de la date à laquelle ils ont cessé d’enseigner.

Un membre du groupe des plaignants a confié à APANEWS que ces primes ont été accordées au syndicat des enseignants du Tchad suite à un accord en 2010. « Il ne revient pas à l’IGE de suspendre ces acquis », s’insurge-t-il.

Dans sa requête, l’avocat des enseignants, Me Allah-Ramadji Nabaye note que ces primes sont un acquis, avant d’ajouter que « si l’on est dans l’hypothèse d’une nouvelle loi, celle-ci ne doit pas affecter un droit déjà acquis ».

Tchad : un ex rebelle jugé, ses avocats plaident l’amnistie

Le procès de l’ex rebelle Baba Ladé, ouvert jeudi devant le tribunal de grande instance de N’Djaména, reprendra le 4 octobre prochain. Mais les avocats de l’accusé plaident sa libération immédiate suite à l’ordonnance d’amnistie générale signée par le chef de l’Etat tchadien, Idriss Déby.Arrêté en décembre 2014 en RCA près de la frontière tchadienne, Abba Ladé est inculpé des chefs d’accusation de crime de guerre, crime contre l’humanité, association de malfaiteurs, assassinats, rébellion, entre autres.

L’un de ses avocats, Me Alain Kagonbé a déclaré que l’ex chef rebelle ne pourrait pas être jugé d’autant que le président Déby avait pris, il y a quelques mois, une ordonnance pour amnistier tous ceux qui se sont rebellés contre son régime.

Baba Ladé, a-t-il insisté, doit bénéficier de cette amnistie et non d’un procès.

Tchad : le ministre des Finances limogé

Le ministre des Finances et du Budget, Issa Mahamat Abdelmamout, a été limogé du gouvernement tchadien et remplacé par son secrétaire d’Etat, Mahamat Allali Abakar, aux termes d’un décret rendu public jeudi soir sur les ondes des médias publics.Aucune explication officielle n’a été donnée concernant cette mesure, même si certains observateurs estiment qu’elle serait liée à des affaires internes au ministère des Finances. Récemment, le désormais ex ministre des Fiances avait porté plainte pour imitation de signature pour de faux achats de médicaments qui auraient coûté au trésor public tchadien des milliards de FCFA.

Issa Mahamat Abdelmamout dont le remplaçant est un ancien cadre de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), avait pris part au conseil des ministres tenu dans la matinée du jeudi autour du chef de l’Etat, Idriss Déby.

Tchad : la peste porcine africaine présente à N’Djaména (laboratoire)

Des analyses faites au laboratoire de l’Institut de recherche en élevage pour le développement (IRED) de N’Djaména, ont confirmé, mardi, la présence de la peste porcine africaine aux alentours de la capitale tchadienne.Ces analyses font suite à des prélèvements effectués dans des porcheries après la mort de 159 porcs à Toukra, à la sortie sud de N’Djaména.

Rendant publics les résultats d’analyses, le directeur général de l’IRED, docteur Adoum Goudja, a déclaré que « la maladie ne sera circonscrite que si les propriétaires porcins respectent les consignes donnés, notamment limiter les mouvements des porcs et enfouir ceux qui sont morts, pour ne pas laisser à la maladie la possibilité de ressurgir ou se propager ».

Par ailleurs, des sources proches du ministère de l’Elevage rassurent que, pour le moment, la décision de l’abattage des porcs n’a pas encore été prise.

En 2010, plusieurs troupeaux de porcs avaient été abattus par les services de l’Etat, causant chez les éleveurs des pertes à hauteur de 3 milliards FCFA.