La Caf maintient ses compétitions malgré le coronavirus

La Confédération africaine de football (Caf), dont le site a été visité ce mercredi à APA, annonce par un communiqué le maintien de la programmation de toutes ses compétitions.L’instance faîtière du football africain justifie cette mesure par le fait qu’ « aucun pays africain jusqu’à ce jour, n’a été déclaré à haut risque », selon les rapports quotidiens de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

La Caf dit suivre « de très près l’évolution du coronavirus (Covid-19) à travers le monde et en particulier sur notre continent ». Ainsi, elle est « informée des mesures de restrictions prises par des autorités de certains pays membres avec lesquels elle est en contact pour trouver des solutions au cas par cas, pouvant aller jusqu’à l’organisation de matches à huis clos ».

Enfin, l’organisation dirigée par le Malgache Ahmad Ahmad, affirme que le Championnat d’Afrique des nations (Chan), prévu du 4 au 25 avril 2020 au Cameroun, aura bel et bien lieu à la période indiquée.

Mais « une visite d’inspection de la commission médicale de la Caf est prévue les 14 et 15 mars 2020 au Cameroun. Cette mission a pour objectif d’évaluer l’ensemble des mesures préventives prises par le comité local d’organisation », renseigne le document.

A ce jour, treize pays africains ont confirmé la présence du virus sur leur territoire. Il s’agit de l’Egypte (60 cas), l’Algérie (20 cas), de l’Afrique du Sud (13 cas), de la Tunisie (7 cas), du Maroc (5 cas), du Sénégal (5 cas), du Cameroun (2 cas), du Nigeria (2 cas), du Burkina Faso (2 cas), du Togo (1 cas), de la République Démocratique du Congo (1 cas), du Congo (1 cas) et de la Côte d’Ivoire (1 cas).

Dakar et Banjul veulent profiter du «tournant décisif de leur histoire»

Les ministres sénégalais et gambien des Affaires étrangères ont appelé, mercredi soir à Dakar, à l’intensification de la coopération entre leur deux pays, qui entretiennent un « climat de confiance » depuis l’arrivée au pouvoir d’Adama Barrow qui a initié avec son homologue Macky Sall le Conseil présidentiel sénégalo-gambien.Selon le Sénégalais Amadou Ba, cette nouvelle dynamique due à la « clairvoyance » des deux chefs d’Etat doit permettre une « coopération intense en matière de renseignement », vu que le contexte régional est marqué par le terrorisme, l’extrémisme violent et la criminalité transfrontalière.

Déjà, a-t-il ajouté, « une collaboration plus étroite entre les forces de défense et de sécurité a permis d’anticiper nombre de menaces et d’assurer la sécurité des personnes et des biens, notamment au niveau des frontières » sénégalo-gambiennes.

Amadou Ba s’exprimait lors de la deuxième édition du Conseil présidentiel sénégalo-gambien, ouverte depuis hier à Dakar et qui sera clôturée demain jeudi par les deux chefs d’Etat des pays frontaliers.

Mais en compagnie de son homologue gambien Mamadu Tangara et plusieurs autres ministres des deux pays ce mercredi, M. Ba a souligné l’importance « d’œuvrer ensemble à la mise en œuvre adéquate de l’accord sur les transports routiers ».

« Il faudrait également œuvrer à faciliter le passage des personnes et des biens aux frontières et de créer les conditions d’une parfaite intégration de nos populations dans l’un et l’autre pays », invite le ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur.

Le Gambien Mamadu Tangara a abordé cet aspect, notant qu’il « faut qu’on travaille encore plus » pour « lever les barrières » et éradiquer les obstacles qui ne sont pas en faveur de la libre circulation des personnes et des biens. Pour lui, « c’est ainsi qu’on pourra se targuer d’avoir un espace de paix ».

Par ailleurs, le ministre gambien a insisté sur l’intensification de la coopération dans le tourisme, qui est l’un des « secteurs où on peut collaborer pour avoir des succès ».

Au plan des énergies, Amadou Ba a aussi souligné le « partenariat fécond » entre la Senelec et la Nawec, avec la mise en service du point de livraison de Karang pour l’alimentation en électricité de la zone d’Amdalai-Barra après celle de Keur Ayib. Il a aussi cité en exemple la coopération dans le domaine de la pêche, l’agriculture, l’environnement…

Dans cette argumentation, Mamadu Tangara s’est montré optimiste, estimant que « nos deux leaders aspirent à amener le développement à la porte de nos deux pays ». Une relation bilatérale qui pourrait servir selon lui de « modèle pour le continent africain ».

La mise en place du Conseil présidentiel sénégalo-gambien a été décidée lors de la visite du président Adama Barrow au Sénégal, du 2 au 4 mars 2017.

Sa première édition a été tenue à Banjul, le 13 mars 2018. Cette initiative participe d’une volonté commune des deux Chefs d’Etat d’impulser une nouvelle dynamique aux relations entre le Sénégal et la Gambie et d’instaurer un dialogue permanent et confiant au niveau politique.

Le Sénégal détecte un nouveau cas de Covid-19

Le ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale, dans un communiqué parvenu mercredi soir à APA, confirme un nouveau cas de coronavirus qui porte à cinq le nombre de cas enregistrés dans le pays.« Un cas suspect est déclaré positif au Covid-19. Il s’agit d’un Sénégalais résidant en Italie, arrivé le vendredi 6 mars 2020 à l’Aéroport international Blaise Diagne de Diass. Il a été consulté le mardi 10 mars 2020, au lendemain de l’apparition de ses premiers symptômes », informent les autorités sénégalaises ayant reçu, de l’Institut Pasteur de Dakar (IPD), les résultats des tests du jour.

Le nouveau patient « a immédiatement été prélevé et isolé. Il est actuellement hospitalisé au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann » de Dakar, précise le communiqué. En outre, « sept autres cas suspects ont été testés négatifs », se réjouit le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Le document mentionne que « le deuxième test de contrôle effectué sur la ressortissante britannique, hospitalisée au service des maladies infectieuses de Fann, est revenu négatif. La patiente est donc déclarée guérie et doit sortir d’hospitalisation dans les heures qui suivent ».

L’état clinique des deux autres patients, précédemment déclarés positifs et actuellement au service des maladies infectieuses de Fann, est stable. Tout compte fait, il y a au Sénégal, ce mercredi 11 mars 2020, « trois cas positifs au Covid-19 », conclut le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Sénégal : l’éducation financière des étudiants pour booster l’entrepreneuriat

L’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF) a enclenché une campagne de sensibilisation sur l’éducation financière dans les écoles de commerce du Sénégal afin de développer l’esprit entrepreneurial des jeunes.« Nous sommes dans un pays jeune où 50% de la population a moins de 35 ans. Nous voulons promouvoir l’auto-emploi. Il est donc nécessaire d’organiser des sessions de formation dans les écoles de commerce », a notamment souligné Habib Ndao, le Secrétaire exécutif de l’Observatoire de la Qualité des Services Financiers (OQSF).
Il s’exprimait, hier mardi à Dakar, à l’occasion de la session de sensibilisation des étudiants de l’Institut Supérieur de Commerce Sup de Co  sur l’éducation financière.  

Cette activité entre dans le cadre de la mise en œuvre des actions du ministère des Finances et du Budget pour la promotion de l’éducation financière.

Selon M. Ndao, ce concept permet de « gérer son argent, d’éviter le gaspillage, d’investir » et de « choisir des produits financiers en relation avec ses besoins ».
Poursuivant, il a fait savoir que « les commerçants sénégalais peuvent investir entre 100 et 200 millions F CFA dans une boutique sans avoir le réflexe » de souscrire à une assurance.

Ce spécialiste des questions financières a aussi renseigné qu’au Sénégal, « des milliards circulent en dehors du circuit financier sans qu’il n’y ait de sécurité ». De ce fait, ces sommes importantes ne contribuent pas à la croissance économique du pays.

C’est la raison pour laquelle, l’OQSF essaie de promouvoir l’inclusion financière pour que chaque citoyen dispose d’un compte bancaire, d’un compte microfinance ou d’un portefeuille électronique.

Les stratégies élaborées pour l’inclusion financière sont entre autres « le déroulement d’un programme d’éducation financière sur toute l’étendue du territoire en relation avec les chambres de commerce et l’utilisation des écoles de commerce comme des relais de dissémination ».

A en croire Habib Ndao, les jeunes seront poussés à « développer l’esprit entrepreneurial ». Pour ce faire, ils peuvent s’appuyer sur « des leviers mis en place par le gouvernement notamment la Délégation à l’entrepreneuriat rapide (Der) qui accorde des prêts à des taux bonifiés et le Fongip » (Fonds de garantie des investissements prioritaires).

En outre, précise le Secrétaire exécutif de l’OQSF, «  l’Etat du Sénégal est en train de mettre en œuvre une politique de disponibilité et d’accessibilité du crédit à un coût plus bas ».

Coronavirus et politique à la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mercredi à APA traitent pour l’essentiel de l’actualité liée à la maladie de coronavirus (Covid – 19) aux côtés d’autres sujets politiques.« Kolda et Tamba sous la hantise du coronavirus », barre à sa Une Vox Populi qui informe que ces deux régions de l’est et du sud du Sénégal sont « Dans l’attente des résultats des tests sur deux français ». Cela pousse le quotidien L’Observateur à arborer ce titre « Nouvelle alerte sur le coronavirus ». 

Dans ses colonnes, le même journal donne la parole au cancérologue Docteur Abdoul Aziz Kassé qui, revenant sur les liens entre le Covid – 19 et le tabagisme, déclare que « Les fumeurs sont les plus exposés aux formes les plus mortelles du coronavirus ». Et le pneumologue, Docteur Oumar Ba d’ajouter que « Si la personne a déjà un passé de fumeur, il est tout à fait compréhensible qu’elle présente des formes plus sévères ». 

L’Observateur donne par ailleurs la parole à Docteur en Droit International Economique, Abdourahmane Diouf, qui, analysant l’impact économique du Covid – 19 sur le plan mondial et national, fait une « effrayante prédiction ». Il estime cependant que cette situation de crise est « un excellent prétexte pour le Sénégal de réfléchir sur de nouvelles orientations économiques ». 

Dans les colonnes du quotidien national Le Soleil, le ministre sénégalais de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, signale que « Le Sénégal a besoin de ressources financières supplémentaires (…) pour mettre en œuvre le Plan de riposte évalué à 1,4 milliard de FCfa ». 

Sous le titre « Dakar a l’obligation d’aider Bissau », Le Soleil revient en outre sur la visite d’amitié 48 heures du président Umaro Sissoco Embalo au Sénégal et informe que ce dernier « constitue la première étape d’une tournée qui le mènera dans deux autres pays de la sous-région notamment le Niger et le Nigéria ».

En politique nationale, le quotidien EnQuête se penche sur l’organisation des élections par une personnalité neutre et arbore ce titre : « L’impossible consensus ». « Après la question du cumul des fonctions de chef de parti et de président de la République, le dialogue connait un nouveau point de crispation. Il s’agit du choix d’une personnalité neutre, différente du ministre de l’Intérieur, pour l’organisation des élections », notent nos confrères.

« Aminata M. Ndiaye poste ses statuts », titre de son côté Le Quotidien qui revient sur la réforme sur le statut de la ville de Dakar souhaitée par la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct). 

A ce propos, le journal note que « Malgré les critiques, Aminata Mbengue Ndiaye ne compte pas reculer sur sa proposition de Statut spécial pour Dakar ». « Si elle admet +énormément de polémiques+ après sa sortie, la présidente du Hcct compte toutefois associer toutes les couches sociales à la réflexion », ajoutent nos confrères.

Parlant de la ville de Dakar, le quotidien L’AS donne la parole à son ancien édile, Khalifa Ababacar Sall qui dit : « Je vais aller à la rencontre de mon destin ». L’ancien maire de la capitale sénégalaise « a repris son bâton de pèlerin pour aller à la rencontre de son destin. Il a effectué, hier, des visites de proximité à Dakar pour remercier ses militants et sympathisants qui l’ont soutenu lors de son emprisonnement », informe le journal.

Bolloré transport & logistics ouvre une nouvelle filiale en Ethiopie

Le groupe Bolloré Transport et Logistics Ethiopie, dans un communiqué parvenu mardi à APA, annonce l’ouverture d’une nouvelle filiale dont les activités ont débuté depuis le 21 février dernier.Cette nouvelle filiale a été créée dans le cadre d’une joint-venture entre Bolloré Transport & Logistics et la société éthiopienne CLS Logistics, souligne la note. Cette nouvelle filiale entend faire bénéficier l’Éthiopie de ses capacités logistiques et de solutions globales afin de soutenir l’industrie, accompagner la croissance des entreprises et renforcer le développement de la logistique régionale, ajoute le document.

« Nous avons été l’agent exclusif de Bolloré Transport & Logistics en Éthiopie depuis 2008 et grâce à ce partenariat, nous avons pu réaliser avec succès de nombreux projets. Cette joint-venture va nous permettre de mettre au service de l’industrie locale davantage d’infrastructures, de technologies et d’équipements » a déclaré, à l’occasion, Teodros Abraham, fondateur et Directeur général de CLS Logistics, qui devient également Président du Conseil d’administration de Bolloré Transport & Logistics Éthiopie.

Soulignant la nécessité d’améliorer le secteur de la logistique qui est un pilier du développement industriel, le Directeur du Cluster Corne de l’Afrique chez Bolloré Transport & Logistics, Patrick Gerenthon, a déclaré qu’« Avec cette nouvelle agence, l’entreprise renforce sa présence en Afrique de l’Est tout en contribuant à la transformation logistique de l’Éthiopie avec qui elle partage une vision commune ».  

Avec ses 120 collaborateurs éthiopiens, Bolloré Transport & Logistics Éthiopie dispose d’un établissement dédié aux opérations de fret aérien à l’aéroport d’Addis-Abeba Bole, de 4000 m² d’entrepôt  s à Kaliti (Addis-Abeba) et des agences dans les parcs industriels à Hawassa, Bole Lemi et Kombolcha (nord), ainsi que des représentations dans les villes de Dire Dawa (est), Mekele (nord), Baher Dar (nord-ouest) et Moyale (sud).

CP/ard/cgd/APA

La politique se paie la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus mardi à APA traitent essentiellement de sujets politiques auxquels s’ajoute l’impact économique de la maladie du coronavirus (Covid – 19).« Macky, face au mandat-piège ! », barre à sa Une Sud Quotidien avant de revenir, dans ses colonnes, sur la polémique autour du 3ème mandat et la bataille de succession sur fond de guéguerre à l’APR (parti au pouvoir).

« Alors qu’il s’était engagé par divers actes à pacifier l’environnement politique, le chef de l’Etat semble aujourd’hui avoir perdu ce combat du fait de la persistance du débat sur le troisième mandat qui a pris une proportion énorme au sein même de son parti, allant même jusqu’à créer une véritable bataille de succession à l’Apr, entre seconds couteaux notoires, au détriment de présupposés dauphins qui peinent à se départir des ambitions présidentielles qu’on leur prête, à tort ou à raison », analysent nos confrères. 

Sous le titre « Wade pèse ses forces », Walf Quotidien informe que « Le Pape du Sopi (surnom de l’ex président sénégalais entre 2000 et 2012) veut connaitre le nombre de militants et sympathisants libéraux avant de se lancer dans la reconquête du pouvoir. C’est tout le sens de la décision de procéder au placement et à la vente des cartes du parti. Ces opérations lui permettront également de connaitre les responsables les plus représentatifs ». 

Le même journal revient par ailleurs sur les accusations de plagiat que porte l’ancien premier ministre Abdoul Mbaye contre le président Macky Sall et souligne que « Les cadres de l’Act (Alliance pour la citoyenneté et le travail de Abdoul Mbaye) accusent le chef de l’Etat dans son discours sur l’artisanat, d’avoir plagié +Reconstruire le Sénégal+, le discours du 30 septembre 2018 de son ancien premier ministre ». 

« Ils (les partisans de Abdoul Mbaye) n’ont pas raté hier le chef de l’Etat qu’ils accusent de plagiat », soutient L’AS quotidien avant d’ajouter ceci : « Les cadres de l’Alliance pour la citoyenneté et le travail (ACT) pensent que Macky Sall a tourné le dos au PSE pour choisir le programme de l’ACT sur l’artisanat ».

Sur un tout autre sujet, le quotidien national Le Soleil met un focus sur la non percée des partis de gauche dans le paysage politique sénégalais et donne la parole à Landing Savané, secrétaire général de And Jëf-Pads/Authentique, qui justifie cette explique cette situation par le fait que « Le Sénégal est et reste un pays conservateur ». 

Même si « Une recomposition politique est non seulement possible mais souhaitable pour éviter toute impasse ». 

Le Quotidien accorde pour sa part un entretien exclusif à l’ex-Dg des Sénégalais de l’extérieur, Sory Kaba, limogé en octobre dernier suite à sa sortie sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall, et arbore ce titre : « Sory Kaba sans masque ». 

« Dans cet entretien exclusif au journal Le Quotidien, samedi dernier, à son domicile familial à Fatick (centre), Sory Kaba s’est exprimé, entre autres, sur l’état de ses relations actuelles avec son mentor Macky Sall, les querelles internes à l’Apr, avant de décliner ses ambitions pour la ville de Fatick », informent nos confrères. 

Le journal EnQuête revient pour sa part sur l’impact économique du coronavirus et soutient que « Une hausse des prix de certains produits (est) prévisible dans deux mois ». 

« Les prix de certains produits vont connaitre un renchérissement, si la pandémie du coronavirus n’est pas complètement maitrisée. C’est ce qu’on soutenu les commerçants sénégalais et acteurs du secteur privé interpelés sur la question par +EnQuête+ », écrit le journal qui arbore cette Une : « Trous noirs à l’horizon ». 

Burkina Faso: près de 43 civils tués dans des attaques au nord

Au moins 43 villageois ont été tués, dimanche 8 mars, au cours de plusieurs attaques perpétrées dans des localités de la province du Yatenga, dans le nord du Burkina Faso, a annoncé lundi le gouvernement burkinabè dans un communiqué.« Dimanche, des attaques ont été perpétrées dans les villages de Dinguila et Barga situés dans la commune de Barga, province du Yatenga (nord). Le bilan provisoire fait état de 43 victimes », a indiqué le ministre de la Communication, Remis Fulgance Dandjinou, repris par plusieurs médias dont France 24 et AFP.

Dinguila et Barga se trouvent près de la frontière avec le Mali, dans une région où des groupes jihadistes et des milices ethniques s’en sont déjà pris à plusieurs reprises à la population.

Selon l’AFP qui a joint des sources locales, il s’agit de « villages où vivent majoritairement des Peuls », souvent accusés d’être proches des jihadistes. Selon ces sources, il s’agit d’attaques de groupes d’autodéfense en représailles aux actions jihadistes.

« Les blessés, au nombre de six, ont été référés au Centre hospitalier régional de Ouahigouya où ils sont pris en charge. Les Forces de Défense et de Sécurité ont été immédiatement déployées sur les lieux pour sécuriser les villages attaqués », a précisé le ministre, soulignant que le gouvernement « condamne avec la plus grande fermeté cette attaque odieuse ».

« Le Procureur du Faso près le Tribunal de Grande instance de Ouahigouya a par ailleurs été saisi (…) tout est mis en œuvre pour ramener le calme et la sérénité dans les villages touchés », a-t-il ajouté.

Sénégal: des solutions numériques préconisées contre le Covid-19

L’Association des utilisateurs des TIC (ASUTIC) du Sénégal, une organisation à but non lucratif qui œuvre pour la promotion et la protection des droits de l’homme et des libertés fondamentales à l’ère numérique, a préconisé, dans une note parvenue lundi à APA, le recours à des solutions de santé digitale pour contenir le Coronavirus au Sénégal.« L’ASUTIC estime qu’en plus des actions actuellement en cours, le numérique doit aussi être plus mis à profit en particulier le service SMS, l’Internet, les réseaux sociaux et le téléphone portable », précise Ndiaga Guèye, le président de cette organisation consumériste. Selon lui, des solutions de santé digitale pourraient être utilisées pour mieux informer et communiquer sur comment éviter l’infection, comprendre qui pourrait être infecté, tracer les personnes à risque et suivre les protocoles de traitement.

Aux fins de réaliser un système digital d’information et de communication sanitaire suivant une approche participative, l’ASUTIC a recommandé au Ministère de la Santé et de l’Action sociale un certain nombre de solutions numériques pour la prévention du coronavirus.

La première est un système de surveillance en ligne consistant à créer une plateforme en ligne centralisée de système d’information sur voyageurs venant de pays à risque dépistés et enregistrés. « Cette base de données est l’exigence principale et première étape d’un système de surveillance efficace c’est-à-dire jusqu’à la fin de la période d’incubation », souligne M. Guèye.

L’ASUTIC suggère aussi de demander aux opérateurs de téléphonie mobile d’envoyer à leurs abonnés des messages SMS basés sur la plaquette d’information du Ministère de la Santé.

En outre, en plus du numéro vert qui doit être diffusé en permanence sur toutes les chaines de télévision, les radios nationales et communautaires, la presse écrite et les sites de la presse en ligne, l’ASUTIC préconise la mise en ligne un service de chat (discussions instantanées) qui permettra aux personnes qui veulent plus d’informations sur le coronavirus de les avoir afin de pouvoir prendre les décisions adéquates sur la conduite à tenir.

En plus ces actions, l’organisation consumériste plaide pour la réalisation et la diffusion dans les réseaux sociaux, des versions vidéo et audio en langues nationales, en plus du Français, ­de la plaquette d’information du Ministère de la Santé sur le coronavirus.

« Il est urgent et nécessaire de réaliser une application web et mobile géolocalisée de signalement par SMS de cas suspects » estime le président de l’ASUTIC. Il ajoute qu’elle sera, en outre, un outil numérique, d’information et de communication sur la maladie, même étant hors ligne. Cette application est, selon lui, indispensable pour toucher les jeunes, certes, plus résistants au coronavirus mais pouvant le transmettre.

« Au-delà de ces outils numériques, avance M. Guèye, il existe aussi de nombreuses solutions de santé digitale, de surcroît libres, qui peuvent être déployées pour le diagnostic et le traitement, seulement, la priorité du Sénégal est actuellement la prévention ».

Le Sénégal présente actuellement trois cas positifs au coronavirus traités au service des maladies infectieuses de l’hôpital Fann, après la guérison du premier cas.

Faits divers, justice et santé se paient la Une des quotidiens sénégalais

Les quotidiens sénégalais parvenus lundi à APA traitent de différents sujets allant des faits divers à la santé en passant par la justice.« La tragédie de trop », barre à sa Une Le quotidien EnQuête qui revient sur le meurtre de Marième Diagne Faye, poignardée ce week-end par son ex-petit ami, Assane Guèeye, dans le quartier Medina Fall de Thiès (ouest) et parle d’ « Une affaire complexe et tragique ». Car « deux thèses sont avancées pour expliquer cet énième féminicide complexifié par une affaire de plaintes ».

Le journanl consacre ensuite une analyse à ces « féminicides en cascade » et soutient qu’il s’agit d’« Un mal beaucoup plus profond. (…) Car les coupables sont le produit de notre société ».

Vox Populi revient sur cette même actualité et informe que le bourreau qui a planté « 17 coups de couteau » à sa victime a été « sauvé du lynchage à mort par la police ». Le même journal ajoute que Marième Diagne, « Mariée (et) étudiante en génie-civil était enceinte ». 

Donnat les raisons de ce crime passionnel, le quotidien L’Observateur croit savoir que c’est « La trahison (de la victime) et les 3 millions de FCfa (que le bourreau envoyait à cette dernière) qui ont poussé Assane Guèye à tuer sauvagement Marième Diagne ». 

Le même journal revient sur une autre affaire de mœurs mettant en cause le directeur d’un institut de formation et une chanteuse, et explique « Comment Dieyna s’est retrouvée dans les bras de Diop Iseg ».

Dans ses colonnes, le journal se pose la question suivante : « Comment et par quelle alchimie, les parents de la petite Djeyna ont-ils été amenés à accepter que leur fille mineure, puisse vivre seule dans un appartement loué par une tierce personne, fut-elle son mentor ? » et accorde la parole à « M. Baldé, frère de Djeyna, (qui) donne sa version des faits ». 

Au-delà d’être une rocambolesque histoire de mœurs, L’AS quotidien soutient qu’il s’agit d’« Un scandale à mille enjeux ». En effet, soulignent nos confrères, cette affaire qui « n’a pas fini de révéler tous ses secrets (…) exhale un parfum de règlement de comptes sur fond de délations, de menaces et d’intrigues que seul le tribunal saura tirer au clair ». 

« Mamadou Diop a été placé en garde à vue alors que son accusatrice, Djeyna Baldé, son frère Aly, ses complices Abiba Cissé et Boundao ont été libérés après une audition marathon, samedi » dernier, ajoute le journal.  

Sous le titre « L’Etat perd à Monaco », Walf Quotidien informe que « Le recouvrement des avoirs de Wade-fils à Monaco s’est encore heurté au refus de la Justice monégasque qui a débouté l’Etat du Sénégal de toutes ses prétentions ». Cela pousse Le Quotidien à arborer ce titre : « Karim Gagne sur le Rocher ».

En santé, le quotidien national Le Soleil donne la parole au professeur Moussa Seydi qui se prononce sur la situation des personnes contaminées par le coronavirus au Sénégal. Il déclare à ce propos que « Leur état s’améliore ». Le journal signale par ailleurs qu’« Aucun cas (n’a été) enregistré depuis cinq jours ». 

Sénégal : la parité politique est réelle, mais…

Au Sénégal, après dix ans d’application de la loi sur la parité, les femmes sont plus présentes dans l’espace politique mais les hommes n’entendent pas céder du terrain.C’est l’histoire d’une loi chère à l’ancien président de la République Abdoulaye Wade (2000-2012). Sous l’impulsion du pape du Sopi (Le changement en langue Wolof, son slogan de campagne qui l’a initialement porté au pouvoir en 2000), l’Assemblée nationale adopte, le 28 mai 2010, la loi instituant la parité absolue homme-femme dans toutes les institutions totalement ou partiellement électives. Une révolution dans les lois du pays.

A deux ans de la fin de son deuxième mandat présidentiel, certains soupçonnaient une habile stratégie pour avoir la faveur des femmes. Mais le fondateur du Parti Démocratique Sénégalais (PDS) a finalement été défait par son ancien lieutenant puis rival, Macky Sall, au second tour de la présidentielle de 2012.  

Sur le terrain, les fruits ont pourtant tenu la promesse des fleurs puisque la loi sur la parité a favorisé la percée des femmes. Sur les 165 sièges de la 13e législature de l’Assemblée nationale, 69 sont occupés par la gent féminine, soit 41,82 %.

Le Sénégal peut donc se targuer d’être l’un des pays de l’Afrique où les femmes sont fortement représentées à l’hémicycle. Pour autant, Ndèye Lucie Cissé, député-membre du Parti de l’Indépendance et Travail (PIT, gauche) trouve à redire : « Cette loi prend en compte les postes électifs et semi-électifs et non les nominations. C’est pourquoi dans l’administration, il y a plus d’hommes que de femmes ».

La  présidente des femmes du PIT désapprouve aussi le fait que sur les quatorze commissions de l’Assemblée nationale, deux seulement soient dirigées par des femmes. Tout de même, Ndèye Lucie Cissé reconnaît que la loi sur la parité, « fruit d’une longue lutte », a permis à cette frange de la population d’avoir une représentativité sur la scène politique.

Selon le dernier recensement de l’Agence Nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD) en 2017, les femmes représentent 50,2% (7,6 millions) de la population sénégalaise.  

Amsatou Sow Sidibé, candidate malheureuse à la présidentielle de 2012, mise plutôt sur l’éducation et la formation pour que les femmes fassent entendre davantage leur voix dans les instances de prises de décisions.

« Il y a toujours de nombreuses filles qui ne vont pas à l’école. C’est un défi à relever. Il faut former les femmes et renforcer leurs capacités. Elles doivent être compétitives à tous les niveaux », réclame celle qui est la première sénégalaise agrégée en droit.

Si les Sénégalais n’ont pas encore porté une femme à la tête de leur pays, cette dernière a tout de même occupé de hautes fonctions. L’ancien président Abdoulaye Wade et son successeur Macky Sall ont fait confiance respectivement à Mame Madior Boye et Aminata Touré pour diriger le gouvernement. Ce qui n’est pas rien.

Le Sénégal obtient 55 milliards FCFA sur le marché de l’UMOA

L’Etat du Sénégal a obtenu vendredi sur le marché financier de l’Union monétaire ouest africaine (UMOA) un montant de 55 milliards de FCFA (environ 88 millions de dollars) à l’issue de son émission simultanée par adjudication d’obligations assimilables du trésor (OAT), annonce l’Agence UMOA-Titres basée à Dakar.Recherchant 50 milliards de FCFA, l’émetteur s’est retrouvé avec 94,210 milliards de FCFA de soumissions globales provenant des investisseurs. Ce qui donne un taux de couverture du montant mis en adjudication de 188,42%.

Sur le montant des soumissions, le trésor public a retenu 55 milliards de FCFA et rejeté les 39,210 milliards de FCFA restants, soit un taux d’absorption de 58,38%.

L’émission d’OAT dans tous les pays membres de l’UMOA vise à mobiliser l’épargne des personnes physiques et morales en vue d’assurer la couverture des besoins de financement du budget de l’Etat du Sénégal.

C’est la troisième émission réussie que les autorités étatiques sénégalaises réalisent depuis le début de l’année 2020 après celles du 10 janvier et du 7 février derniers qui leur ont permis de lever un montant global de 93,500 milliards de FCFA. Le cumul du montant des trois émissions s’élève ainsi à 148,5 milliards de FCFA.

L’objectif visé par les autorités sénégalaises qui est de lever 135 milliards de FCFA durant le premier trimestre 2020, se trouve ainsi largement dépassé.

La présente émission a concerné deux types d’OAT avec des maturités et taux d’intérêt différents. Le premier qui a une durée de 60 mois est remboursable en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 mars 2025. Le taux d’intérêt de 6% sera payé annuellement dès la première année.

Quant au second type d’OAT d’une durée de 84 mois, il est remboursable aussi en totalité le premier jour ouvrable suivant la date d’échéance fixée au 9 septembre 2027 avec un taux d’intérêt de 6,15% payable annuellement dès la première année.

La presse sénégalaise à fond sur la guérison du 1er malade du Covid-19

La guérison du patient zéro (premier cas enregistré au Sénégal) du coronavirus annoncée hier par le ministère de la Santé et de l’Action sociale, fait les choux gras des quotidiens sénégalais de ce samedi.« Covid-19 au Sénégal : Le 1er malade est guéri », titre Vox Populi qui, citant le ministère de la Santé, informe que « le Français est sur le point de sortir de l’hôpital ».

Ce journal note que la situation au Sénégal est stable depuis 48 heures avec désormais 3 cas, mais que la barre des 100.000 malades est franchie dans le monde.

« Le premier contaminé guéri après 4 jours-Le patient héros », écrit Le Quotidien à sa Une, informant que les 3 autres cas sont dans « évolution favorable ».

De son côté, Sud Quotidien renseigne que « le Sénégal guérit son patient zéro ». Ce journal traite aussi des conséquences de la maladie et indique : « Covid-19 en Chine : Menace sur la korité. Industrie pharmaceutique : Vers une pénurie médicamenteuse. Afrique : La Caf n’exclut pas huis clos, reports ou annulations ».

« Covid-19 : Dix bonnes nouvelles sur le coronavirus. Le premier patient enregistré au Sénégal guéri », rapporte Walf Quotidien.

Dans Le Soleil, « le premier cas guéri parle… » et recommande : « Ne sombrez pas dans la psychose, soyez attentifs, solidaires et respectueux des consignes données ».

Les quotidiens parlent également de la Journée internationale de la femme, célébrée ce 8 mars. Ainsi, EnQuête affiche « la galère des mères-pères » et donne la parole à Mery Badiane qui confie : « Je sens qu’il manque quelque chose à mon garçon que je ne peux lui donner ».

Selon la psychologue Khadidiatou Gassama, « une femme qui éduque seule un garçon risque d’inhiber sa personnalité masculine ».

Sénégal : Caritas plaide pour le soutien de son fonds d’urgence

La branche sénégalaise de l’organisation catholique Caritas a appelé les entreprises et autres personnalités à venir soutenir le fonds d’urgence humanitaire qu’elle a lancé hier jeudi à Dakar.« La question des urgences est un axe stratégique majeur depuis Caritas internationaliste jusqu’au Caritas national comme le Sénégal, en passant par les Caritas régionaux comme Caritas Afrique », a d’abord expliqué Abbé Alphonse Seck, Secrétaire Général Caritas Sénégal.

Soulignant que la collecte est ouverte du 7 au 22 mars 2020, abbé Seck a expliqué, lors du lancement officiel de la collecte de ce fonds, que la contribution se fait dans les paroisses ou par les plateformes électroniques de transfert d’argent en utilisant le numéro de compte bancaire de Caritas-Sénégal qui sera communiqué prochainement.

Le prêtre a encouragé ainsi  le mécénat, notant que l’objectif du fonds est de « réduire l’impact des crises humanitaires sur les populations affectées dans la région de l’Afrique et le renforcement de la capacité d’adaptation des groupes en situation de précarité ».

Les chocs d’ordre alimentaire et nutritionnel causés par la faiblesse des précipitations, du décalage hivernal et des inondations sont entre autres les urgences qui touchent notamment le Sénégal, a souligné abbé Seck, avant d’ajouter que « la mission principale de Caritas est de répondre aux urgences de la population ».
A l’en croire, sur leur plan stratégique 2017-2021, dix projets d’urgence, au rythme d’un projet par an, ont été menés pour un montant de plus de 1,5 milliard F CFA. Par ailleurs, il a précisé que 214.000 personnes ont  bénéficié de ces différents projets, soulignant que la quasi-totalité des fonds vient de l’étranger.

Ainsi, il demande à toute la population sénégalaise à venir « soutenir leurs semblables en situation de vulnérabilité (si elle) pense que, par l’action de Caritas, cette situation sera effective et sauvera des vies et contribuera à la sécurité alimentaire de tous ».

Pour sa part, l’archevêque de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, a salué cette initiative avant de noter que «  nous sommes dans une période favorable, le temps de carême ». Durant ce temps, «  il nous est proposé de pratiquer l’aumône, d’être attentif aux besoins des autres », a-t-il rappelé.

Egalement présents au lancement, les évêques des diocèses de Kaolack, Ziguinchor, Kolda, Saint-Louis, Thiès, Dakar et Tambacounda se disent « attentifs à la situation de précarité que connaissent nos populations ». C’est pourquoi  ils déclarent vouloir créer  un élan de solidarité en interne, en vue de répondre à l’appel de l’archevêque de Dakar sur la communion entre évêques du Sénégal pour venir au secours des populations nécessiteuses.

Forum de Dakar : « consolider » la société civile islamique et « servir » la Oummah

L’objectif du Forum international des organisations de la société civile des pays membres de l’OCI, dont la quatrième édition a été clôturée ce vendredi à Dakar, « n’est pas de créer d’autres organisations », mais de « consolider » les existantes et « servir » la communauté (Oummah) musulmane, a déclaré le président du forum, l’Egyptien Mohamed Abdelhay Mohamed El Orabi.« Nous devons avoir une stratégie commune », a recommandé l’ancien ministre égyptien des Affaires étrangères, soulignant que des « dangers » tels que « des tentatives de division au sein de la Oummah islamique » sont aujourd’hui notés.

En plus de cela, a-t-il poursuivi, « il y a malheureusement des organisations islamiques qui essaient de diffamer ». Ce que tente de confirmer Cheikh Tidiane Hann, un des panélistes sénégalais, qui note qu’« aujourd’hui, beaucoup d’organisations de la société civile sont politisées ».

« Mais on est capable de relever les défis », s’empresse de relever Mohamed Abdelhay Mohamed El Orabi, saluant par ailleurs les conclusions « utiles » du forum international de Dakar. « Ce que j’ai entendu des différents intervenants me confirme que nous devons nous tenir la main ».

Ouvert hier jeudi, ce forum qui a réuni différents profils et participants (oulémas, diplomates, chercheurs, …) venus de 32 pays du monde, a tenu ses travaux cette année autour du rôle des organisations de la société civile dans la consolidation de l’unité du monde musulman et la valorisation de ses institutions.

10 résolutions du forum

Par ailleurs, le Forum de 2020 a retenu dix résolutions allant dans le sens d’attirer entre autres  « l’attention de tous sur la gravité des périls » contre l’unité de la Oummah et l’interpellation de la communauté internationale pour redoubler de vigilance par rapport à la situation et au statut des minorités musulmanes vivant dans des pays non musulmans.

Les organisations de la société civile des pays membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont également salué les « mesures de prévention » prises par le Royaume d’Arabie saoudite relatives à la suspension provisoire de l’octroi de visas pour effectuer le petit pèlerinage (Oumrah) et la visite des lieux saints de l’islam, dans le cadre de la préservation des musulmans contre la propagation du virus du covid19.

La clôture du Forum international de Dakar a été présidée par le ministre d’Etat Mbaye Ndiaye, qui a salué au nom du président Macky Sall le choix du Sénégal pour accueillir cette quatrième édition.

«Le barrage éthiopien est une question de souveraineté» (expert)

Pape Ibrahima Kane, directeur du Programme de plaidoyer pour l’Union africaine du Bureau régional pour l’Afrique de la Fondation Open Society Initiative for West Africa (OSIWA) analyse pour APA la crise née de la construction en cours sur le Nil du plus grand barrage hydroélectrique en Afrique.Pourquoi le Nil suscite tant d’intérêt pour l’Ethiopie et l’Egypte ?

Le premier aspect du barrage pour l’Ethiopie est une question de souveraineté.

L’Ethiopie a besoin d’électricité et d’eau pour irriguer beaucoup de terres parce qu’elle doit nourrir sa population surtout qu’elle est la deuxième population africaine après le Nigéria. Le pays fait une population de 110 millions d’habitants, d’après les estimations. Donc il faut la nourrir, produire de l’énergie pour créer la richesse, si l’on sait que l’Ethiopie devient maintenant une banlieue de l’industrie chinoise.

A lire aussi: Le barrage éthiopien : entre renaissance et menace existentielle

Autrement dit, le pays a besoin de beaucoup d’électricité pour faire fonctionner les zones économiques spéciales qui ont été créées un peu partout.

En troisième lieu, il y a aussi une dimension symbolique parce que le traité sur lequel s’appuie l’Egypte pour défendre des droits sur le Nil est un traité colonial datant des années 20 qui a été adopté par la puissance coloniale d’alors. C’est l’Angleterre qui dominait à la fois le pays d’où venaient les eaux du Nil, c’est-à-dire l’Ouganda, le Soudan et l’Egypte. C’est pour dire que l’Angleterre avait un pouvoir de déterminer comment l’eau pouvait être distribuée à travers ses trois pays. A l’époque, l’Ethiopie était dirigée par un empereur qui n’était pas assez puissant mais une bonne partie des eaux du Nil blanc viennent des montagnes éthiopiennes et ne pouvaient pas servir l’économie nationale. C’est maintenant que le pays, en raison de l’augmentation de sa population, en raison de ses ambitions économiques et aussi de ses ambitions de puissance, a voulu adopter une stratégie qui comporte une maitrise de l’eau dans le but de produire de l’énergie.

Ce qui se passe, c’est quand l’Ethiopie a commencé à mettre sur la table la question de la maitrise de l’eau du Nil blanc pour que ça puisse aider son économie à décoller, les Égyptiens se sont appuyés sur ce traité et ont pris la mauvaise décision de boycotter les réunions que l’Ethiopie et les autres pays avaient convoquées. Il s’agit notamment du Soudan, du Sud Soudan, de l’Ouganda et de la Tanzanie parce qu’une bonne partie des eaux du Nil viennent du Lac Victoria et donc, cette question intéresse aussi le Kenya.

A lire aussi: Pourquoi le Nil est-il tant convoité ?

L’Egypte n’a pas participé à ces réunions. Les autres pays se sont entendus sur une façon de distribuer la quantité d’eau produite annuellement par le Lac Victoria et les différents affluents du Nil. L’absent a toujours tort. Maintenant se rendant compte que la politique de la chaise vide n’a pas produit ses effets, l’Egypte veut revenir à la table.

Que peut-on attendre de la médiation américaine ?

Ce qui est aussi curieux de la part de l’Egypte, c’est que ces négociations ont commencé sous la présidence égyptienne de l’Union Africaine, au lieu d’utiliser les nombreux mécanismes de cette organisation pour essayer de trouver une solution à cette crise, ils sont allés demander l’intermédiation des Etats-Unis. Et puisque Washington est proche des pays du Moyen-Orient qui essaient aussi d’influencer les discussions pour imposer un peu une pax égyptienne sur la question du barrage éthiopien. Dans une moindre mesure, le Soudan refuse parce qu’il a besoin dans sa partie orientale de l’eau pour ses terres fertiles pour ne pas parler aussi de l’électricité. On sait que depuis la division du pays en deux, le Soudan n’a plus de pétrole donc il a besoin aussi d’électricité et le barrage peut vraiment lui en offrir beaucoup.

L’Egypte aurait-elle commis des erreurs de procédure dans le dossier du Nil ?

Je pense qu’en demandant qu’un arbitre puisse aider les parties à trouver un accord, l’Egypte admet maintenant que c’est la seule solution qui est possible.

Sous le régime de (l’ancien président) Hosni Moubarak, les Egyptiens sont passés à côté. Même s’ils ne devraient pas être d’accord sur le contenu de l’accord en participant à la discussion, ils auraient pu retarder la prise de décision et influencer encore les discussions. Mais en appliquant la politique de chaise, ils ont laissé les autres le soin de déterminer. Je pense qu’il est aujourd’hui difficile pour l’Egypte puisqu’elle est totalement isolée dans cette affaire non seulement parmi les pays qui partagent le Nil, mais même au niveau continental, les gens disent que la période coloniale est terminée.

A lire aussi: L’Egypte adhère à la proposition américaine sur le Grand barrage éthiopien

L’Egypte n’a pas encore produit le document qui prouve que le Nil va limiter son accès à l’eau. L’histoire joue des tours à ce pays-là. Quand il procédait à la construction du barrage d’Assouan, il n’avait demandé l’avis à personne et tout le monde savait que ce barrage était une manière de capter l’eau… donc l’Egypte serait mal placée pour donner des leçons aux autres.

Faudrait-il craindre une confrontation autre que diplomatique ?

La confrontation militaire est presque exclue à moins que les relations entre l’Erythrée et l’Ethiopie se dégradent parce que l’Erythrée est le seul pion qui peut vraiment dérailler ou aider l’Egypte à mener une guerre. Et puisque c’est loin du territoire égyptien d’autant plus que l’Egypte a menacé, surtout du temps de Meles Zenawi (ancien Premier ministre éthiopien), de détruire le barrage.  Ce qui est maintenant impossible d’un point de vue très pratique même si l’Egypte décidait de bombarder parce que le barrage existe réellement. On a commencé à remplir le lac artificiel et personne ne peut imaginer les conséquences d’un tel désastre qui seraient sous la responsabilité de l’Egypte.

Le coronavirus fait toujours les choux gras de la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parus vendredi traite du coronavirus, insistant ainsi sur la sortie du syndicat des médecins et sur les impacts économiques de la maladie.« Coronavirus au Sénégal-Les médecins dénoncent la gestion de la crise », titre L’As, soulignant que le syndicat des médecins fustige l’amateurisme du ministre de la Santé, sa gestion solitaire des ressources humaines et la politisation de cette crise sanitaire.

A la Une de L’Observateur, le professeur Souleymane Mboup, alerte : « Il y a lieu de s’inquiéter du coronavirus ».

Selon nos confrères, le syndicat des médecins demande le report de tous les rassemblements religieux, récréatifs et politiques.

A propos de l’organisation des grands rassemblements religieux et la prévention du coronavirus, Sud Quotidien note : « Macky, mis au défi ! »

« Magal de Porokhane-Coronavirus : l’Etat s’inquiète, le khalife rassure », titre Vox Populi, dans lequel journal, Serigne Mountakha Mbacké affirme : « Serigne Touba ne permettra jamais que le malheur se propage au Sénégal. L’islam est capable de vaincre s’importe quelle maladie ».

« Contre la propagation du coronavirus », Le Quotidien insiste sur « la fièvre des rassemblements » et donne la parole au porte-parole du khalife général des mourides, Serigne Bass Abdou Khadre qui estime qu’ «un bon disciple ne dicte pas au khalife la conduite à tenir ».

De son côté, Le Soleil rassure et informe qu’ «aucun nouveau cas positif (n’a été) détecté » et que les dix tests ont été effectués sont négatifs.

Pendant ce temps, EnQuête s’intéresse à l’impact du coronavirus sur le tourisme et le transport aérien et note qu’on va « vers un crash mondial ».

« Agences et réceptifs hôteliers face aux reports et annulations en cascade. Des pertes effarantes annoncées par l’OMT et l’IATA. Les chiffres du fret en chute à cause de la désertion de la destination asiatique », renseigne le journal EnQuête.

Parlant de la crise casamançaise, ce journal informe que « Macky dialogue avec le MFDC ».

Les quotidiens sénégalais traitent également de la décision du président ivoirien, Alassane Ouattara de ne pas briguer un 3e mandat. « Ouattara renonce au 3e mandat-Sall et Condé, dos au mur », écrit Walf Quotidien, à côté du Quotidien qui note que « Ouattara dit non » au 3e mandat.

La BM examine un nouveau cadre de partenariat avec Dakar

Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale a examiné jeudi à Washington un nouveau cadre de partenariat (CPF) avec le Sénégal pour les exercices 2020-2024 et exprimé son total soutien aux réformes structurelles qui permettront au pays, grâce à une transformation économique réussie, d’accéder au statut d’économie émergente en 2035, ont annoncé les dirigeants de cette institution de Bretton Woods.« Le Groupe de la Banque mondiale entend ainsi maintenir et approfondir son appui à l’ambitieux programme de réformes des autorités sénégalaises », soulignent les responsables de la Banque. Le Conseil a pris acte de la volonté d’installer une croissance tirée par le secteur privé dans les secteurs de l’énergie et l’économie numérique et se félicite de l’engagement du cadre de partenariat-pays à accélérer la réduction de la pauvreté et s’atteler aux inégalités, à travers des investissements dans le capital humain, la création d’emplois et la transformation de l’économie.

Selon Nathan Belete, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Sénégal, « le pays aborde la troisième décennie du 21e siècle avec des perspectives extrêmement prometteuses. Cette nouvelle stratégie de partenariat va aider le Sénégal à exploiter tous ses atouts pour surmonter des obstacles persistants et concrétiser les transformations qui lui permettront de parvenir au statut d’économie émergente en 2035 ».

Pour sa part Aliou Maiga, directeur régional d’IFC pour l’Afrique de l’Ouest et centrale est convaincus que le cadre de partenariat tirera pleinement parti de la stratégie d’IFC, qui anticipe un ambitieux programme de réformes en amont pour catalyser une hausse des investissements privés au Sénégal.

De son côté Hoda Atia Moustafa, directrice régionale du bureau de l’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA, une filiale de la Banque mondiale) en Afrique, avance que son institution va s’employer à susciter des investissements étrangers à travers ses instruments d’assurance du risque politique, y compris dans les secteurs de l’énergie, de l’eau et des transports, tout en exploitant l’engagement de l’IDA et d’IFC. « Elle continuera par ailleurs à étudier les leviers à actionner pour étayer les investissements publics dans ces secteurs, grâce à son instrument de rehaussement du crédit », ajoute-t-elle.

Guidé par les priorités définies dans le Plan Sénégal émergent du gouvernement et son second plan d’action prioritaire (2019-23) ainsi que par les conclusions du dernier diagnostic pays systématique, le Groupe de la Banque mondiale a défini ses trois axes prioritaires d’intervention. Il s’agit de renforcer le capital humain pour améliorer la productivité, de stimuler la compétitivité et la création d’emplois et de bâtir des institutions et des communautés résilientes.

La stratégie prévoit également de généraliser les technologies numériques, notamment dans l’éducation, l’agriculture, la protection sociale et la finance pour aider le Sénégal à entrer de plain-pied dans l’économie moderne.

Le portefeuille de l’IDA au Sénégal comprend actuellement 18 projets, pour un financement total de 1,8 milliard de dollars, et neuf projets régionaux correspondant à une enveloppe de 346,5 millions de dollars. Celui d’IFC s’élève à environ 140 millions de dollars, avec des investissements importants dans le secteur de l’énergie et de la finance mais aussi en faveur des entreprises agro-industrielles locales. Quant aux engagements de la MIGA au Sénégal, ils ressortent à 306,2 millions de dollars. C’est son sixième plus gros encours en Afrique.

Dakar appelle à la consolidation de la « communauté musulmane »

Au Forum international de Dakar, dont la quatrième édition est ouverte ce jeudi pour deux jours, le président de l’Assemblée nationale du Sénégal a appelé les musulmans à sauvegarder leur unité, en n’acceptant « que personne ne nous décourage : parce que nous sommes ensemble et restons ensemble ».Devant différents profils et participants (oulémas, diplomates, chercheurs, …) venus de 38 pays du monde, Moustapha Niasse a illustré plusieurs versets du Coran pour montrer que l’unification du monde islamique, secoué de part et d’autre, « est un devoir pour tout musulman ».

Si cette unité est réussie, « personne ne pourra réussir à vaincre le Coran et le message de Dieu », a-t-il souligné, avant d’inviter à lutter contre l’islamophobie. « Ceux qui n’aiment pas l’islam ne peuvent pas nous aimer. Dès lors que nous le savons, nous sommes plus forts », a indiqué le chef du parlement sénégalais, 80 ans, diplomate de formation.

Il présidait ce matin ce forum musulman qui a « fait beaucoup de pas » selon lui. Cette année, le thème choisi est le rôle des organisations de la société civile dans la consolidation de l’unité du monde musulman et la valorisation de ses institutions.

Sous l’égide de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) et des institutions de renommée telles que l’Université Al Azhar d’Egypte, cette rencontre vise à coordonner les efforts de l’ensemble des initiatives œuvrant à réaliser l’essor de la communauté (Ouma) islamique dans toute sa diversité, sa pluralité et sa richesse.

Prières contre coronavirus

Le forum offre ainsi un cadre pour évaluer les efforts et initiatives des pays, des institutions et des individus pour le décollage de la Ouma, au moment où cependant la pandémie du covid19 frappe la planète.

Moustapha Niasse a ainsi profité de l’occasion pour demander de formuler des prières « pour qu’Allah sauve l’humanité » de cette maladie qui a déjà tué plus de 3000 personnes sur quelque 96.000 cas contaminés dans le monde.

Par cet exemple qui montre que la communauté musulmane est sensible à la marche du monde, le ministre mauritanien des Affaires islamiques et de l’Enseignement originel, Amar Talib Dah, n’est pas paru surpris, estimant que « la communauté musulmane est une ».

« Contrairement à ce qui se trame dans l’opinion mondiale, l’islam est une religion de paix et de soumission », mais aussi « d’acceptation et de tolérance », a pour sa part déclaré la Première dame de la République de Guinée, soulignant que son « pays n’est pas en dehors de cette réalité ».

Par ailleurs, dans le but de rendre efficaces leurs activités, le ministre égyptien, Mohamed Abdelhay Mohamed El Orabi, a demandé aux organisations de la société civile de formaliser leurs discours en collaborant avec les Etats.

La Libye pas en reste

En effet, ces deux entités ont des « rôles complémentaires », fait remarquer Mouhamadou Bamba Ndiaye, ancien ministre sénégalais des Affaires religieuses et rapporteur dans ce forum.

Devant la presse, il a ainsi invité les institutions musulmanes à être « plus performantes » en investissant par exemple « dans la recherche ».

M. Ndiaye n’a pas omis aussi la crise en Libye, qui a servi d’essence à beaucoup d’autres dans la sous-région. Il estime que les organisations de société civile « doivent jouer un rôle unificateur » sur ce dossier parce que « la guerre n’est pas la solution ».

Brazzaville et Dakar signent un accord de partage d’expériences agricoles

Le Congo et le Sénégal ont signé un accord d’une durée de trois ans pour impulser le développement du secteur agricole à travers un partage d’expériences, de compétences et de savoir-faire entre les deux pays, annonce jeudi un communiqué du ministère congolais de l’Agriculture et de la Pêche.Il souligne que cet accord de coopération a été signé en marge du Salon international de l’agriculture (SIA, 22 février-1er mars 2020) de Paris par le ministre congolais de l’Agriculture et de la Pêche, Henri Djombo et son homologue du Sénégal chargé de l’Agriculture et de l’Equipement rural, Moussa Baldé.

« Avec le Congo, nous avons les mêmes réalités et la même culture de l’agriculture, malgré des milliers de kilomètres qui nous séparent. Nous devons donc mutualiser nos forces et échanger nos expériences respectives pour booster notre agriculture », a déclaré le ministre sénégalais, Moussa Baldé cité par le communiqué.

Pour le Congolais, Henri Djombo, « les deux pays sont (à travers cet accord) en train de prendre les dispositions pratiques, techniques et technologiques pour une meilleure organisation professionnelle du secteur agricole. Le Congo compte beaucoup sur le Sénégal ».

S’exprimant à son tour sur le bien-fondé de cet accord, Jean Charles Faye, Directeur exécutif du Fonds national de développement sylvo-pastoral (FNDASP) du Sénégal, a expliqué que « cet accord va surtout permettre un échange d’expériences, de savoir-faire, de services entre les institutions des deux pays, les organisations professionnelles agricoles, les agences et mécanismes de financement ».

« Ce sera un vrai outil d’accompagnement des producteurs congolais et sénégalais dans les domaines de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche », a-t-il renchéri.

Il a souligné que d’une durée de trois ans (2020-2022), cet accord permettra également de relever le niveau de productivité et de revenus des producteurs des deux pays en vue d’assurer la souveraineté alimentaire qui est une priorité pour le Congo.

Il est prévu, dans un proche avenir, une visite du ministre sénégalais Moussa Baldé à Brazzaville pour s’imprégner des réalités agricoles du Congo qui est un pays qui renferme d’énormes potentialités forestières.

L’Administrateur de GAINDE 2000 appelle à miser sur l’intelligence artificielle

L’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne invite l’Afrique à miser sur l’intelligence artificielle, estimant que cela peut lui permettre de réinventer une partie de sa fiscalité.« (…) l’Afrique peut réinventer une partie de sa fiscalité avec l’intelligence artificielle pour être plus proche de ce qui se passe sur le territoire », a notamment dit M. Diagne, en marge de l’ouverture de la 6ème Conférence Internationale Annuelle Fiscale tenue les 27 et 28 février 2020 à Dakar.

Les participants composés essentiellement d’experts ont planché sur le thème: « Mobilisation des recettes fiscales intérieures dans les pays de la CEDEAO : défis et perspectives ».

De l’avis de l’Administrateur général de GAINDE 2000, Ibrahima Nour Eddine Diagne, au Sénégal l’essentiel des transactions électroniques se passent dans les réseaux sociaux.

Abordant le thème sous l’angle de l’administration publique, il a souligné que dans le cadre de la Stratégie de recettes à moyen terme (Srmt), le gouvernement du Sénégal adoptera des initiatives visant à renforcer les paiements électroniques dans l’économie pour mieux contrôler les chiffres d’affaires réalisés par les contribuables.

« En ce sens, dit-il, l’Etat entend mettre en place un cadre légal et réglementaire pour accompagner les tendances actuelles de réduction des transactions en numéraire qui favorisent l’informel. En outre, le gouvernement mettra en service la solution M-Tax dont la mise en production permettra aux contribuables de déclarer et de payer leurs impôts par téléphone mobile. Dans le même sillage, l’administration des Impôts mettra en oeuvre des solutions numériques pour le contrôle en temps réel des factures afin de renforcer le contrôle sur les chiffres d’affaires et les déductions ».

De son côté, la présidente de l’Ordre national des experts du Sénégal, Marie Delphine Ndiaye, a invité les Sénégalais à payer leurs impôts. Le même appel est lancé à l’endroit des entreprises qui rechignent toujours à payer les impôts. « Si on payait les impôts régulièrement, l’État du Sénégal réduirait davantage sa dette parce que l’État contracte des dettes pour investir dans l’éducation, la santé », a soutenu Mme Ndiaye.

Les mesures de Macky Sall contre le Covid-19 à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus, jeudi à APA, mettent el exergue les mesures présidentielles dans le cadre de la lutte contre le coronavirus (Covid-19) dont le Sénégal a enregistré quatre cas.« Lutte contre l’épidémie de pneumonie à coronavirus-Macky Sall veut une surveillance rigoureuse des frontières », titre le quotidien national Le Soleil.

De son côté, Sud Quotidien rapporte que « Macky enfile son masque » pour lutter contre l’épidémie du coronavirus. Pour ce faire, nos confrères informent qu’il n’y a « plus de déplacement à l’étranger » pour les ministres et une surveillance rigoureuse et permanente des frontières est recommandée.

« Faire fonctionner le dispositif de riposte 24H/24, au regard du niveau de menace élevé. Renforcer l’information et la sensibilisation en langues nationales. Différer la célébration et la tenue de certains évènements populaires », renseigne Sud Quotidien, qui souligne que les ministres de l’Agriculture, Moussa Baldé et de l’Elevage, Samba Ndiobène Ka, qui avaient pris part au Salon de l’agriculture de Paris sont en isolement.

Pour Walf Quotidien, « le virus bouscule tout », les ministres sont sommés de ne pas sortir du pays et la Journée internationale de la femme du 8 mars est reportée.

« Propagation du coronavirus-Les ministres confinés dans le pays », renchérit L’As, pendant que L’Observateur fait état de « quarantaine au Palais » avec l’isolement de Mbaye Ndiaye, Mahmoud Saleh, Marième Badiane et le confinement des ministres Moussa Baldé et Samba Ndiobène Ka.

Se focalisant sur l’interdiction des évènements pour cause de Covid-19, EnQuête constate une « fuite en avant » et informe que la femme du Franco-Sénégalais atteint et une Anglaise sont les deux nouveaux cas confirmés.

Toutes choses qui font dire au Quotidien que « Covid-19 dicte sa loi » avec deux nouveaux cas signalés hier.

« Situation du coronavirus au Sénégal-10 alertes, 4 cas positifs et 47 contacts identifiés », titre Vox Populi.

Sénégal: Baisse de 0,4% des prix des matériaux de construction

Les prix des matériaux de construction au Sénégal ont enregistré une baisse de 0,4% en janvier 2020 comparativement au mois précédent, selon l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD).

« Cette évolution résulte de celle des prix des matériaux de menuiserie, de plomberie et sanitaire, ainsi que de ceux pour le revêtement des murs et sols », explique l’ANSD.

Les prix des matériaux de menuiserie se sont en effet repliés de 1,8% au mois de janvier 2020, sous l’effet de la baisse des prix des articles en aluminium (-3,7%), des articles métalliques (-1,7%) et de ceux en bois (-0,7%).

Quant aux prix des matériaux de plomberie et sanitaire, ils ont reculé de 0,8%, par suite de la chute de ceux des matériaux pour sanitaire et WC (-1,2%).

De leur côté, les prix des matériaux pour le revêtement des murs et sols ont diminué de 0,3%, sous l’effet de la baisse des prix des carreaux sol (-0,5%).

Concernant les prix des matériaux pour la protection électrique, l’ANSD signale qu’ils ont enregistré aussi un repli de 1,0%. Il en est de même des interrupteurs et prises (-0,4%). L’ANSD explique ces replis par le fléchissement des prix des matériaux pour travaux d’électricité (-0,1%).

Les prix de la peinture n’ont pas connu de variations sensibles au cours du mois sous revue.

Par contre, les prix des matériaux de base se sont inscrits en hausse de 0,1% comparés au mois précédent, sous l’impulsion des prix du fer à béton (+1,1%). Toutefois, le repli des prix du ciment (-0,4%) a atténué cette évolution.

Une augmentation de 0,5% est notée au niveau des prix des matériaux d’étanchéité en janvier 2020, en rapport avec le renchérissement des prix du feutre de bitume (+1,1%).

En variation annuelle, les prix des matériaux de construction se sont réduits de 1,2%.

Sénégal : croyances et représentations à l’épreuve du coronavirus

Le profond ancrage de certaines croyances religieuses ou représentations sociales au Sénégal pourrait constituer un facteur de risque de propagation du coronavirus entré dans le pays depuis lundi dernier.Au Sénégal, comme dans la plupart des pays de l’Afrique subsaharienne, où les fréquents événements religieux et sociaux drainent des foules énormes (mariage, baptême, funérailles, prières musulmanes, messes, etc…), les lieux de rencontre apparaissent comme des terreaux fertiles pour la transmission d’agents infectieux tels que celui du Covid-19 (nouveau nom du coronavirus).

Après la confirmation de quatre cas de Covid-19 au Sénégal, des tests sur d’autres suspects sont en cours à l’Institut Pasteur de Dakar (IPD). D’où le risque réel de transmission directe ou indirecte du pathogène.

Khadijatou Dieng, une fervente mouride âgée de 27 ans, compte à tout prix se rendre à Porokhane (plus de 250 kilomètres au sud de Dakar).

« Dieu est Grand. Je crois qu’on ne risque rien en allant à Porokhane. Même si le coronavirus est entré au Sénégal, nous sommes croyants et demandons au Bon Dieu de nous préserver », philosophe la jeune fille, la foi en bandoulière.

Ce haut lieu du mouridisme (confrérie soufie musulmane) accueille ce jeudi des milliers de fidèles à l’occasion de la 69è édition du « Magal » célébrant Mame Diarra Bousso, la mère de Cheikh Ahmadou Bamba, le fondateur de ladite confrérie.

De l’avis du sociologue Abdoukhadre Sanogo, « les Sénégalais sont très attachés à ce genre d’évènements. D’ailleurs, c’est ce qu’ils appellent leur jour dédié. Ils croient que ces cérémonies constituent des moments où l’on peut formuler des prières pour éviter les fléaux » comme le coronavirus.

Une journée de prières s’est tenue ce mercredi à Massalikoul Jinaan (les Itinéraires du Paradis, en arabe), la grande mosquée des Mourides en plein cœur de la capitale sénégalaise.

Pendant ce temps, le Covid-19 poursuit son tour du monde macabre. Plus de 3200 personnes ont péri. Les victimes sont majoritairement recensées en Chine continentale d’où est partie la pandémie en décembre 2019.

Une situation alarmante qui appelle des mesures draconiennes afin de stopper net la maladie. L’une d’elles est d’interdire, autant que faire se peut, les rassemblements. L’Arabie saoudite a arrêté momentanément les entrées sur son territoire pour la Omra (petit pèlerinage). Le Maroc, également atteint, a annulé la 15e édition de son Salon international de l’agriculture (Siam). La Suisse a suspendu son championnat d’élite de football. En Italie, principal foyer européen du virus, des matchs de foot sont joués à huis clos.

« Dans un pays comme le Sénégal où la distance physique entre les gens est très réduite, il y a lieu de prendre des mesures assez fortes et de sensibiliser les gens », recommande Fred Eboko, Directeur de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD, France).

Dans le même ordre d’idées, M. Eboko admet que « l’Etat pourrait être amené, après concertation avec les religieux, à annuler des rassemblements en cas de danger imminent de santé publique. Il vaut mieux souffrir du report ou de la réduction en termes de jour d’une manifestation religieuse que de courir le risque d’avoir une véritable hécatombe ».

Outre le Magal de Porokhane, la Ziara générale des Tidjanes à Tivaouone (instaurée depuis 1930), le Daaka de Médina Gounass (retraite spirituelle initiée depuis 1941), la 57è édition annuelle du Kazou Rajab (commémoration de la naissance de Serigne Fallou Mbacké, 2ème khalife général des Mourides) ou encore le 140è Appel des Layènes (depuis 1880) se profilent à l’horizon.

Les autorités sénégalaises ont donc du pain sur la planche. D’autant plus que, « dans nos croyances qui sont le socle des comportements (à risque ou non), il y a l’aspect de banalisation. On considère aussi qu’il y a un certain nombre de choses ne pouvant pas nous arriver parce que nous sommes immunisés grâce aux grands guides religieux ou aux mythes », note M. Sanogo, enseignant-formateur à l’Institut supérieur d’enseignement professionnel (Isep) de Thiès (70 km à l’est de Dakar).

« Les Sénégalais ont du mal à faire la distinction entre la propreté et l’hygiène. Ils sont très propres mais un petit pourcentage d’entre eux sont hygiéniques », analyse M. Sanogo.

Dans une publication datée du 19 février dernier, le site AfricaCheck, dont le crédo est de séparer la réalité de la fiction, a passé à la loupe un article dans lequel on soutient que « le sang africain et la peau noire » sont des facteurs de résistance au coronavirus.

Cité par ce site de fact-checking, Omolade Awodu, professeur d’Hématologie à l’école de médecine de l’Université du Bénin au Nigeria, dit n’avoir « trouvé aucune recherche confirmant » cette thèse.

En Afrique de l’ouest, Ebola a étalé les limites de moult pratiques culturelles. Au plus fort de l’épidémie, les rites funéraires ont favorisé la propagation de la maladie.

« On a beaucoup appris d’Ebola avec notamment la gestion des dépouilles mortelles que les familles approchaient et touchaient. Alors que les morts étaient toujours contagieux », rappelle Fred Eboko.

En moins de deux ans, Ebola a tué plus de 11.000 personnes en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone, au Mali et au Nigeria. Le Sénégal a su éviter le pire lorsqu’un jeune guinéen contaminé a pénétré sur son territoire. Mis en quarantaine, le patient a finalement recouvré la santé avant de repartir dans son pays.

Toutes choses qui le poussent à affirmer que si le Covid-19 « entre à fond dans ce pays, ça va être très compliqué » de l’endiguer.

Le Sénégal confirme deux nouveaux cas de coronavirus

Deux nouveaux patients ont été testés positifs au coronavirus, annonce un communiqué du ministère sénégalais de la Santé et de l’Action sociale reçu mercredi soir à APA.« Le premier cas, résidant en France, est une femme âgée de 68 ans. Elle est l’épouse du patient de 80 ans testé positif la veille, le 3 mars 2020. Elle est arrivée au Sénégal le 29 février 2020, en compagnie de ce dernier », précise le communiqué.

Le document signale aussi que « le deuxième cas est une ressortissante anglaise de 33 ans, venue de Londres et arrivée à Dakar le 24 février 2020 ». Les deux patients ont été transférés au service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann et leur état clinique est stable, informe le ministère de la Santé et de l’Action sociale.

Ces deux nouveaux cas de coronavirus, sur un total de onze tests effectués ce mercredi, portent à quatre le nombre de personnes contaminées sur le sol sénégalais.

En outre, les autorités font savoir que « les deux patients déclarés positifs respectivement les 2 et 3 mars 2020, sont actuellement suivis au service des maladies infectieuses. Leur état clinique évolue favorablement ».

Coupe arabe U20 : le Sénégal remporte (1-0) le trophée devant la Tunisie

Pays invité à la quatrième édition de la Coupe arabe des moins de 20 ans, le Sénégal s’est imposé (1-0) mercredi soir en finale, à Dammam, une ville de l’est de l’Arabie saoudite, face à la Tunisie.Le but des Lions est inscrit dans le temps additionnel de la première mi-temps par le milieu excentré Samba Diallo, pensionnaire de l’Académie Darou Salam du Sénégal.

A son instar, ses partenaires ont fait aussi bonne figure dans cet ultime match, comme durant toute la compétition qui avait débuté le 17 février dernier. Elle s’est jouée dans les villes saoudiennes de Dammam, Khobar et Riyad.

En demi-finale, l’équipe emmenée par Issa Aïdara, l’adjoint du sélectionneur titulaire  Youssouf Dabo, par ailleurs coach du leader du championnat d’élite du Sénégal, Teungueth FC, a battu l’Egypte aux tirs au but (6-5).

Les Aigles de Carthage s’étaient pour leur part qualifiés en finale après s’être lourdement défaits du Maroc (4-0). 

 Cette génération U20 du Sénégal vaut pour le moment d’énormes satisfactions au football local après avoir remporté la dernière Coupe de l’Ufoa (Union des fédérations ouest-africaines de football), avant de s’arrêter en huitièmes de finale de la dernière Coupe du monde des cadets.

Coronavirus: Dix mesures « fondamentales » de l’OMS pour se prémunir

L’Afrique en est à son sixième pays touché par le coronavirus avec les deux dernières découvertes en Tunisie, au Sénégal et au Maroc, amenant ainsi l’OMS à communiquer sur « dix choses fondamentales » que doivent savoir les populations, appelées à redoubler de vigilance et à changer de comportement.« Tout d’abord, comme nous ne cessons de le répéter, il faut se laver régulièrement les mains avec un produit à base d’alcool ou les laver à l’eau et au savon », a indiqué le Directeur Général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors du point de presse du 28 février sur le covid-19.

Se toucher le visage après avoir touché des surfaces contaminées ou des personnes malades est pour lui « l’un des modes de transmission du virus ». Mais les risques peuvent être réduits « en vous lavant les mains ».

Il faut également nettoyer « régulièrement » les surfaces comme les bancs de cuisine et les bureaux de travail « avec un désinfectant », tout en continuant de se renseigner sur cette épidémie.

« Assurez-vous que vos informations proviennent de sources fiables – votre agence de santé publique locale ou nationale, le site web de l’OMS ou votre professionnel de santé local. Tout le monde devrait connaître les symptômes – pour la plupart des gens, cela commence par une fièvre et une toux sèche, et non par un écoulement nasal. La plupart des gens auront une maladie bénigne et iront mieux sans avoir besoin de soins particuliers », a noté Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Quatrièmement, préconise-t-il, il faut éviter de voyager si vous avez de la fièvre ou si vous toussez, et si vous tombez malade pendant un vol, informez immédiatement l’équipage. « Une fois rentré chez vous, prenez contact avec un professionnel de la santé et dites-lui où vous êtes allé ».

« Si vous toussez ou éternuez, faites-le dans votre manche ou utilisez un mouchoir. Jetez immédiatement le mouchoir dans une poubelle fermée, puis nettoyez-vous les mains ».

Par ailleurs, si vous avez plus de 60 ans, ou si vous souffrez d’une maladie sous-jacente comme une maladie cardiovasculaire, une affection respiratoire ou le diabète, « vous avez un risque plus élevé de développer une maladie grave ».

Ainsi, « vous souhaiterez peut-être prendre des précautions supplémentaires pour éviter les endroits bondés ou les endroits où vous pourriez être en contact avec des personnes malades ».

« Septièmement, pour tout le monde, si vous ne vous sentez pas bien, restez chez vous et appelez votre médecin ou un professionnel de la santé local. Il ou elle vous posera des questions sur vos symptômes, sur l’endroit où vous êtes allé et sur les personnes avec lesquelles vous avez été en contact ».

« Si vous êtes malade, restez à la maison, mangez et dormez séparément de votre famille, utilisez des ustensiles et des couverts différents pour manger », mais « si vous souffrez d’essoufflement, appelez votre médecin et faites-vous soigner immédiatement ».

Et en dernier lieu, « il est normal et compréhensible de se sentir anxieux, surtout si vous vivez dans un pays ou une communauté qui a été touchée. Découvrez ce que vous pouvez faire dans votre communauté. Discutez de la manière d’assurer la sécurité sur votre lieu de travail, à l’école ou dans votre lieu de culte », a recommandé le DG de l’OMS qui souligne que « notre plus grand ennemi en ce moment n’est pas le virus lui-même », mais « la peur, la honte et la stigmatisation ».

Par ailleurs, « nos plus grands atouts sont les faits, la raison et la solidarité », a-t-il fait remarquer.

Douze milliards de dollars de la BM pour lutter contre le Covid- 19 en Afrique

Le Groupe de la Banque mondiale, dans un communiqué parvenu mercredi à APA, annonce la fourniture d’une aide rapide d’un montant allant jusqu’à 12 milliards de dollars dans le cadre des efforts nationaux de lutte contre le coronavirus (Covid-19) dans les pays en développement.Ce premier financement est conçu pour apporter un appui rapide aux pays en proie aux conséquences sanitaires et économiques de cette pandémie, et devrait également aider les pays membres de l’institution à prendre des mesures efficaces pour faire face et, si possible, atténuer les conséquences tragiques du Covid-19, souligne la note.

Ce nouveau mécanisme accéléré permettra au Groupe de la Banque mondiale d’aider les pays en développement à renforcer leurs systèmes sanitaires, notamment par l’amélioration de l’accès aux services de santé dans le but de protéger les populations de l’épidémie, le renforcement de la surveillance de la maladie, l’intensification des interventions de santé publique et la collaboration avec le secteur privé afin de minimiser les répercussions de l’épidémie sur les économies, ajoute le communiqué.

Ce financement mixte est composé des ressources de l’Association internationale de développement (IDA), de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et de la Société financière internationale (IFC) et coordonné à l’échelle mondiale.

Selon l’institution financière internationale, le programme comprendra également des services de conseil et une assistance technique s’appuyant sur l’expertise mondiale et les connaissances de l’institution spécifiques aux pays.

Par ailleurs, informe la note, la Banque mettra en œuvre tous ses instruments opérationnels en vue du traitement accéléré des financements sous forme de dons et de crédits à faible intérêt de l’IDA en faveur des pays à faible revenu, et de prêts de la BIRD pour les pays à revenu intermédiaire. L’IFC, l’institution du Groupe de la Banque mondiale chargée des opérations avec le secteur privé, apportera quant à elle aux acteurs concernés l’appui leur permettant de poursuivre leurs activités et de préserver les emplois.

Les solutions ainsi envisagées s’inspireront des enseignements tirés d’événements antérieurs similaires avec pour but la réduction au minimum des conséquences négatives du coronavirus à l’échelle mondiale, sur le double plan économique et social, soutient la BM.

Les niveaux de risque et de vulnérabilité face au coronavirus variant d’un pays à l’autre, l’appui apporté aux uns et aux autres sera tout aussi différencié et ciblera en priorité les pays les plus pauvres ainsi que ceux les plus à risque et dépourvus de capacités suffisantes, affirme la BM.

Le Groupe de la Banque mondiale adaptera son intervention et les modalités d’allocation de ses ressources s’il y a lieu, en fonction de la propagation de la maladie et de l’évolution de ses effets, conclut la BM.

Coronavirus au Sénégal: Les Dakarois entre panique et vigilance

A Dakar, la capitale sénégalaise, l’angoisse est le sentiment le mieux partagé suite à la confirmation du deuxième cas de coronavirus (covid-19) importé dans le pays, amenant ainsi plusieurs personnes à changer de comportement.Le coronavirus, à ce jour, a causé plus de 3200 décès sur les quelque 94.200 cas de contamination recensés dans le monde, soit un taux de mortalité de 3,4 %. Après l’Egypte, l’Algérie et le Nigeria, le Sénégal est devenu, lundi dernier, le quatrième pays africain touché par cette épidémie létale.

Mame Mbacké Ndiaye, assistante dans une société de la place, a été très précautionneuse à l’annonce du premier cas de Covid-19 dans son pays. Elle s’est empressée d’aller à la pharmacie pour s’approvisionner en masques et en gels hydro-alcooliques.

A lire aussi: Coronavirus : le Sénégal enregistre son deuxième cas de contamination (officiel)

« Je ne suis pas surprise. Je savais qu’on ne serait pas épargné en raison de la propagation rapide de cette maladie dans le monde », lance-t-elle comme dans un air de désolation.

Un peu plus loin, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), l’enseignant en odontologie Moctar Guèye est surpris dans une discussion, à son bureau, avec son ami orthodontiste Abdou Salam Diongue.

Comme Mme Ndiaye, M. Guèye pense que « n’importe qui est susceptible d’être porteur de ce virus car le monde est devenu un village planétaire ».

Parti de Wuhan, au centre de la Chine continentale, le covid-19 a fait irruption dans une trentaine de pays. Tout de même, plus de 50.000 patients ont recouvré la santé après des soins médicaux appropriés. Mais n’empêche, Moctar Guèye, colonel dans les forces armées sénégalaises, reste « animé par une inquiétude à retardement, puisque ce sentiment a commencé depuis qu’on a appris l’existence de cette pathologie ».

Panique

Au Sénégal, le premier cas de contamination a été annoncé lundi, mettant une grande partie de la population dans une panique terrible. N’ayant pas fini de retrouver leurs esprits, les Sénégalais furent informés le lendemain d’un second patient de 80 ans contrôlé positif dans un hôpital de la banlieue dakaroise.

Si les autorités louent la qualité des ressources humaines de la santé au Sénégal, M. Guèye fait également « confiance à notre système (sanitaire) qui a permis de prendre en charge ce patient », le premier en l’occurrence, de nationalité française comme le deuxième cas. Revenu le 26 février à Dakar, il a été reconnu positif au Covid-19 cinq jours plus tard.

A lire aussi: Afrique: l’ONU pour un plan d’actions conjoint de lutte contre le Covid-19

D’après les autorités, ce « patient 0 », dont l’état « continue de s’améliorer », n’a pas contaminé ses proches qui ont été mis en quarantaine à la suite de son hospitalisation au Service des Maladies Infectieuses de Fann, à Dakar. Ce qui rassure d’emblée M. Guèye qui se demandait si « d’autres mesures (allaient) être prises, notamment, concernant les personnes qui étaient dans son environnement familial et aussi les gens avec lesquels il a voyagé ».

Même si plusieurs sources indiquent que lesdits passagers ont été identifiés et suivis, son ami Abdou Salam Diongue, basé à Bordeaux (France), ne semble pas pour autant rassuré. Revenu samedi dernier à Dakar, l’orthodontiste continue d’émettre des réserves sur l’efficacité du dispositif anti-Covid-19 mis en place à l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass.

A l’arrivée, « tous les passagers sont pris en charge pour la détection de l’hyperthermie », raconte-t-il avant de poursuivre: «J’ai vu un personnel consciencieux, mais à mon avis pas assez bien équipé ».

Le dispositif aéroportuaire en question

Sur place, ajoute M. Diongue, « il n’y avait pas d’équipements spécifiques, ni de masques ni de protection supplémentaire. Et si jamais parmi les passagers, certains porteurs du virus échappent au contrôle, je crains (et) pour leur santé » et pour la santé de ceux qu’ils vont croiser.

Néanmoins, lui et son camarade entendent se conformer aux consignes et recommandations hygiéniques pour se prémunir.

Dans le même temps, certains pharmaciens interrogés notent que le prix des masques de protection et des gels ont doublé, même s’ils essaient de leur côté d’arranger la situation en vendant un lot de 5 masques par famille.

Mais pour autant, Moctar Guèye affirme ne pas être obnubilé par le Covid-19 qui, bien que se propageant plus vite, est pour lui moins mortelle qu’Ebola ou le Syndrome respiratoire aigu (STRAS).

Le Covid-19 noie les rapports de l’Ofnac dans la presse sénégalaise

Les quotidiens sénégalais parvenus, mercredi à APA, accordent un traitement de faveur au coronavirus (Covid-19) avec le deuxième cas confirmé dans le pays, reléguant ainsi en arrière-plan les rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) remis le 28 février 2020 au chef de l’Etat, Macky Sall.« Coronavirus-Etat d’urgences », titre Walf Quotidien, rapportant qu’un deuxième cas  a été diagnostiqué positif, hier, par l’Institut Pasteur de Dakar, poussant les aéroports du Sénégal à être en alerte, mais que les frontières terrestres sont laissées à elles-mêmes.

« Deuxième cas de coronavirus au Sénégal-Histoire d’enterrement », titre EnQuête, expliquant que le patient est un Franco-Sénégalais de 80 ans venu au Sénégal pour accompagner la dépouille de son fils.

Ce faisant, nos confrères notent que « le cas est problématique, du fait des obsèques aux Parcelles qui ont enregistré beaucoup de monde ». « Les autorités sont à pied d’œuvre pour identifier les personnes contacts et circonscrire le mal. L’hôpital Roi Baudoin (de Guédiawaye, banlieue dakaroise, où s’était rendu le malade) totalement désinfecté, une partie du personnel va faire des tests », rassure EnQuête.

Mais le journal L’As est peu rassuré et note que « la psychose gagne le pays », après la découverte d’un deuxième cas de coronavirus à Dakar.

« Revenu de Paris samedi-Un 2ème Français ramène le virus à Guédiawaye », indique Vox Populi, renseignant que la famille du 1er cas, lui aussi un Français, a été testée négative au virus tout comme le Gambien mis en quarantaine.

Faisant des « révélations sur le 2ème cas de coronavirus à Guédiawaye », L’Observateur informe que dès l’annonce du cas contaminé, les malades s’enfuient de l’hôpital Roi Baudoin.

D’après ce journal, le Samu national reçoit plus d’une centaine d’alertes, alors que l’Institut Pasteur de Dakar a testé « 10 à 15 cas négatifs », mais il n’empêche que « la peur s’empare des patients de Fann » où est admis le premier patient testé positif.

A propos des rapports 2017 et 2018 de l’Ofnac, L’Observateur indique que la structure a livré « les secrets de la mafia », avec de « graves révélations sur Petrotim, Aser, Samu municipal, Chambre des métiers de Dakar, Acbep… »

« Rapport d’activités 2017 de l’Ofnac-Petrotim Timis et Kosmos épinglés », note Sud Quotidien, soulignant que Socé Dione, Directrice de l’Acbep est dans les « mailles ».

De son côté, Le Quotidien informe que « les cas suspects (de ces rapports sont) transmis à Bass (Procureur de la République) ».