Une entreprise chinoise promet un barrage hydroélectrique au Gabon

L’entreprise chinoise China Gezhouba Group Corporation Ltd (CGGC) s’est engagée à construire le barrage de l’impératrice Eugénie à Fougamou dans le sud du Gabon en trois ans, selon son directeur de l’entreprise, Ren Jianguo.S’exprimant jeudi à Wuhan (Chine) avec le président gabonais, Ali Bongo Ondimba, le patron de l’entreprise chinoise a exprimé sa volonté d’accompagner le Gabon dans la réalisation de ce projet. La construction de ce barrage hydroélectrique avait été annoncée en 2010, mais n’a pas débuté en raison d’un manque de financement.

Le barrage de l’impératrice Eugénie situé à Fougamou dans le sud du Gabon sera d’une puissance d’environ 80 mégawatts. Il permettra à terme d’augmenter l’approvisionnement en énergie non polluante et de réduire le coût de l’électricité.

Congo : l’Université « Denis Sassou N’Guesso » non prête pour la rentrée 2018-2019

L’Université « Denis Sassou N’Guesso » n’ouvrira pas ses portes à la rentrée 2018-2019 parce que le gouvernement congolais n’a pas mobilisé l’enveloppe de 70 milliards de FCFA devant permettre de finaliser la construction de l’établissement, a annoncé Serge Periéra.Le directeur de la société en charge de la construction de l’université qui s’exprimait, jeudi, lors d’une visite du Premier ministre congolais sur ce chantier, a invité l’Etat à respecter ses engagements pour achever le chantier dont le niveau d’exécution est estimé à « 54%, dans la phase partielle du projet ».

Pour sa part, le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, s’est engagé, au nom du gouvernement à œuvrer pour que « le travail se fasse au plus tard fin juin 2019 » afin que la rentrée ait lieu dans cette université pour l’année académique 2019-2020.

La deuxième université publique du Congo dont les travaux avaient été lancés en février 2016, ambitionne d’accueillir plus de 30.000 étudiants et près de 100 enseignants avec un campus pouvant héberger 50 mille personnes.

La presse congolaise fait un focus sur la reprise du trafic du chemin de fer Congo-Océan

Les journaux congolais de ce vendredi traitent essentiellement de la reprise imminente du trafic du chemin de fer Congo-Océan (CFCO), notamment dans le département du Pool en butte à des conflits.« Le train sifflera bientôt », titre le journal Epanza makita, soulignant « qu’à la faveur de la paix revenue dans le département du Pool, l’heure est à la reprise des activités dont le trafic sur le chemin de fer Congo-Océan (CFCO) interrompu depuis deux à cause de la destruction de certains ouvrages par les ex-ninjas du Pasteur Ntumi ».

Le retour de la paix dans le département du Pool suscite moult interrogations pour le quotidien La griffe qui se demande « si le Pasteur Ntumi est-il le pion du président Sassou ? » A en croire ledit journal, depuis le retour de la paix dans ce département, « des bribes de vérité sur Ntumi concernant son histoire et la genèse des conflits à répétition dans le Pool commencent à sortir ».

Pour sa part, le journal Les dépêches de Brazzaville se fait l’écho « des préparatifs du championnat africain de gymnastique aérobic que va abriter le Congo du 9 au 15 septembre avec la participation du Sénégal, du Bénin et du Burkina-Faso ».

Le quotidien national aborde aussi la coopération entre la Chine et l’Afrique et titre à ce sujet : « Chine/Afrique : Macky Sall opposé aux critiques liées à la dette africaine ». « L’Afrique ne doit pas avoir la conscience perturbée par les allégations des pays occidentaux concernant sa créance vis-à-vis de la Chine », a dit le président sénégalais dans les colonnes du journal Les dépêches de Brazzaville. Le Chef de l’Etat du Sénégal faisait face à la presse lors du 7ème forum sur la coopération Chine/Afrique qui s’est tenue du 3 au 4 septembre à Beijing (Chine).

Enfin, Le journal Epanza Makita, abordant la politique nationale, fait remarquer que « face aux exigences de la crise, la majorité présidentielle est en débandade et l’opposition manque d’inspirations pour prendre le devant de la scène ».

Violence sécessionniste et livre scolaire controversé en vedette dans les journaux camerounais

La nouvelle escalade de la violence sécessionniste en zone anglophone préoccupe les journaux camerounais parus vendredi, au même titre que le chapitre d’un manuel scolaire consacré à l’éducation à la sexualité les enrage.Voici une autre semaine de sang et de larmes qui s’achève dans le Nord-Ouest, commence The Post, relatant ces jours noirs de rentrée scolaire connus par les populations de cette région en butte à des assauts séparatistes contre tous ceux qui osent braver leur mot d’ordre de «pays mort».

En 4 jours, 11 civils ont trouvé la mort ici, relate l’hebdomadaire de langue anglaise, sans compter l’attaque d’une banque ou encore l’enlèvement d’un dignitaire traditionnel.

Dans le chef-lieu du Nord-Ouest, Bamenda, c’est un proviseur de lycée qui a également été pris en otage, poursuit Mutations, alors que The Guardian Post décrit «l’horreur dans le département voisin de la Menchum», où 20 corps ont été sortis d’un cours d’eau, 7 autres morts ayant été comptabilisés dans la localité de Fungom alors que la résidence du sous-préfet de Furu-Awa partait en flammes.

Dans cette même région, et selon la deuxième publication citée, ce sont 800 armes à feu illicites qui viennent d’être saisies par les forces de défense et de sécurité.

«Stop à la barbarie !» hurle le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune : à la suite du chef de l’État Paul Biya, ils sont nombreux, les diplomates et autres responsables du système des Nations Unies, les leaders politique et de la société civile, les autorités religieuses qui condamnent ces violences et rappellent le caractère sacré du droit à l’éducation libre pour toute personne.

«Longtemps protégés par le regard complaisant de certains observateurs, y compris d’opposants de premier ordre, les sécessionnistes de la partie anglophone, qui s’estimaient martyrs d’une idéologie politique, commencent à exaspérer la communauté internationale et à passer du côté des bourreaux», commente InfoMatin pour qui le combat les sécessionnistes «ambazoniens» était tout, sauf politique, tant leurs exactions ont pris de l’ampleur.

Reprenant la réaction, la veille du représentant au Cameroun du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Jacques Boyer, qui n’a pas pu cacher sa colère sur la situation chaotique en régions anglophones, le journal prévient que les séparatistes du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, à travers leurs multiples abus contre les populations, pourraient bientôt se retrouver devant les tribunaux internationaux pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

Et voici l’«abomination», cette fois sur le front de l’éducation : Le Messager, sous le titre «Mœurs : la zoophilie enseignée aux enfants», estime que le livre «l’Excellence en sciences», inscrit au programme des classes de 5ème de l’enseignement général, «contient des images scandaleuses de cette pratique répandue sur les réseaux sociaux».

Pour Mutations, c’est «le livre qui fâche» en ce sens que, s’adressant particulièrement à des enfants en bas âge, il comporte des chapitres incitant à la perversion sexuelle et qui évoquent sans fards la sodomie, le cunnilingus, le viol, l’inceste ou encore la pédophilie.

Dans le chapitre prétendument pédagogique controversé, détaille la publication, on retrouve ainsi des termes impudiques tels que «le rapport sexuel par l’anus, puis par la bouche», «tendance à l’attirance sexuelle pour une personne de même sexe», «pratique perverse d’actes sexuels sur un animal», etc.

Si l’ouvrage, malgré la controverse, est bien disponible en librairie, tempère Émergence, il en va tout autrement d’une bonne partie des autres manuels scolaires inscrits au programme pour l’année scolaire qui vient de débuter.

La faute, selon le quotidien, au Premier ministre Philemon Yang, qui a validé la réforme des manuels scolaires entrée en vigueur cette année et qui, curieusement, se terre dans un silence coupable au moment où la pénurie tant redoutée se confirme dans les rayons.

Tchad : 159 porcs morts d’une maladie non identifiée (ministre)

Cent cinquante-neuf porcs de trois foyers d’élevage à Toukra, un quartier du 9è arrondissement de N’Djaména, sont morts d’une maladie non identifiée, a annoncé le ministre tchadien de l’Agriculture, dans une déclaration à la presse faite ce vendredi.Selon Lydie Béassemba, qui assure l’intérim de son collège de l’Elevage, les signes de la maladie donnent à penser qu’il s’agit de la peste porcine africaine comme ce fut le cas en 2010 dans toutes les régions du pays où l’élevage porcin est pratiqué.

Dans tous les cas, a-t-elle souligné, une mission d’investigation épidémiologique diligentée par la direction des services vétérinaires a fait des prélèvements qui ont ensuite été déposés à des fins d’analyse au laboratoire de l’Institut de recherche en élevage pour le développement (IRED).

Si le laboratoire indique qu’il s’agit bien de la peste porcine africaine, l’autorité vétérinaire nationale fera une déclaration officielle portant sur la réapparition de la maladie et fera également une notification à l’Organisation internationale des épizooties, a indiqué le ministre.

Un projet d’arrêté portant mesures conservatoires a été soumis, d’après le ministre de l’Agriculture, pour signature au délégué du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena en vue de circonscrire le foyer et éviter ainsi la propagation de la maladie au reste des provinces du pays.

« La maladie n’est pas transmissible à l’homme mais elle est très grave pour l’élevage porcin qu’elle peut décimer rapidement si les mesures instaurées ne sont pas suivies à la lettre », a-t-elle ajouté.

Ce faisant, elle invite les éleveurs des porcs et la population dans la zone infectée à respecter les mesures conservatoires et à collaborer avec les services vétérinaires pour le contrôle et l’extinction des foyers déclarés.

Fin de la pose du câble sous-marin à fibres optiques entre le Cameroun et le Brésil (officiel)

Le chantier de pose du câble sous-marin à fibres optiques entre le Cameroun et le Brésil, le South Atlantic Interlink (SAIL) a «été accompli avec succès depuis le 4 août 2018, suite à l’installation des derniers équipements de raccordement, selon un communiqué reçu vendredi à APA.L’accomplissement dudit chantier consacre ainsi la connexion du pays et de l’Afrique entière au reste du monde, à travers 6000 kilomètres d’une infrastructure à très haut débit, constituée de 4 paires de fibre de 32 térabits par seconde de capacité, pour une durée de vie de plus de 25 ans, renseigne le communiqué signé du directeur général de la Cameroon Telecommunications (Camtel, société publique), David Nkoto Emane. 

Débutée voici 3 mois à partir des côtes camerounaises, la pose du câble sous-marin a été effectuée par l’opérateur chinois Huawei Technologies qui a pu déployer tous les équipements prévus dans le contrat de prestation, selon M. Nkoto Emane, affirmant par ailleurs que les premiers tests réalisés sur le câble installé sont concluants, et rassurent d’ores et déjà quant à la qualité de l’interconnexion entre Kribi (Cameroun) et Forteleza (Brésil).

Il reste, selon la Camtel, à parachever les dernières actions pour l’exploitation effective de l’infrastructure, consistant à terminer les essais techniques de transmission et d’interconnexion, et à démarrer les activités du centre de gestion et de supervision du SAIL, en construction dans la cité balnéaire de Kribi, ainsi que celles du centre de stockage et de traitement des données («data») installé à Zamegoué, dans la banlieue de la capitale, Yaoundé.

Interrogé par APA le directeur de la communication de la Camtel, Benjamin Gérard Assouzo’o, a indiqué que la mise en place du point d’atterrissement, ainsi que l’installation du data, devraient être terminées dans les deux mois à venir.

Le projet SAIL, d‘un coût total d’exécution de 200 milliards FCFA, est financé à 75% par Eximbank of China.

Chute de la production bananière de la Cameroon development corporation

La production bananière de la Cameroon development corporation (CDC) a connu une chute vertigineuse au cours des derniers mois, avec 1488 tonnes produites en août 2018 contre 8 560 tonnes un an auparavant, a appris APA jeudi auprès de l’Association bananière du Cameroun (ASSOBACAM).Cette production qui a baissé de six fois par rapport à la même période l’année dernière, est la plus forte baisse réalisée par cette agro-industrie depuis 2005.

Une dégringolade de la production de la CDC étant la conséquence des revendications des séparatistes anglophones en cours depuis plus d’un an dans la région du Sud-Ouest du Cameroun, où la CDC possède toutes ses plantations.

Dans une note interne au personnel en juillet dernier, la direction générale indiquait que l’entreprise tournait à peine à 25% de ses potentialités.

Une insécurité qui a poussé la CDC à fermer plusieurs plantations mettant à mal cette entreprise qui constitue le deuxième employeur du pays après l’Etat avec 22 000 salariés.

Cameroun : l’agrément de prestataire de service d’investissement refusé à un opérateur

La Commission des marchés financiers (CMF) du Cameroun a publié, jeudi, une note portant refus d’agrément en qualité de prestataire de service d’investissement (PSI) à la société Together E-Investments.Les raisons de ce refus portent sur l’inadéquation entre la spécificité des activités pour lesquelles l’agrément était sollicité et les capacités humaines et matérielles, l’inadéquation des capacités opérationnelles, en termes de personnel spécialisé, de locaux, d’équipements informatiques et de suivi transactionnel.

La CMF invoque également une insuffisance des références professionnelles des principaux dirigeants pour assurer la conduite et le développement d’une entité de prestation de services d’investissement, sur le marché financier camerounais, ainsi que des «incertitudes sur l’objet même de la société ainsi que sur sa gouvernance».

Selon la règlementation en vigueur, les personnes (physiques ou morales) doivent passer par un intermédiaire (PSI) pour acheter et vendre des actions et autres titres en bourse.

La Commission précise néanmoins que le postulant recalé peut réintroduire une demande modifiée d’agrément d’ici 4 mois.

Cameroun : la vente d’armes interdite dans les régions anglophones

Le ministre de l’Administration territoriale Paul Atanga Nji, a annoncé jeudi que le gouvernement camerounais a décidé de suspendre la vente d’armes et de munitions dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en butte à des violences sécessionnistes.Au même moment, les autorités ont levé l’interdiction de vente d’armes dans les autres régions du pays.

Cette décision découle de la situation sociopolitique explosive dans cette partie du pays, où des milices armées multiplient des attaques armées contre les forces de défense et de sécurité, les populations riveraines et les édifices publics.

Toutefois, la période qui va de la rentrée scolaire, le 3 septembre 2018 à celle de l’élection présidentielle le 7 octobre prochain, s’annonce périlleuse dans ces régions.

Des actes de terrorisme se multiplient depuis la reprise des classes lundi dernier avec déjà, sept élèves et trois enseignants enlevés, un enseignant tué, et plusieurs attaques armées des établissements scolaires.

Des syndicalistes pour le report de la présidentielle au Cameroun

L’Union générale des travailleurs du Cameroun (UGTC), dans communiqué dont APA a obtenu copie jeudi, a demandé le report de l’élection présidentielle prévue pour le 7 octobre 2018 à cause de la « situation tendue » dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en proie à des violences sécessionnistes.Ce faisant, la centrale syndicale appelle les neufs candidats en lice pour la présidentielle à « trouver un terrain d’accord, pour procéder au renvoi du scrutin du 7 octobre 2018 ».

Au regard de la situation actuelle, il serait judicieux de résoudre d’abord la crise qui paralyse cette partie du pays depuis la fin de l’année 2016.

Pour y parvenir, l’UGTC «compte sur le patriotisme des candidats à l’élection présidentielle pour déterminer les modalités du renvoi de ladite élection et se propose de faire partie des médiateurs pour ramener la paix sociale dans les deux régions particulièrement concernées».

En cas de renvoi, l’UGTC pense qu’il faudra profiter du temps pour organiser « un dialogue national » où seront impliquées toutes les forces vives du pays, notamment la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC), les églises protestantes, l’organisation musulmane au Cameroun, le mouvement syndical, des ONG des droits de l’homme et des représentants de des partis politiques.

Deuxièmement l’UGTC pense que le dialogue pourra donc se faire au niveau national avec la synthèse des propositions formulées dans les régions avant leur dépôt sur la table d’examen du Gouvernement.

Vol de bétail au Cameroun : 3 milliards de pertes causées par Boko Haram

Les pertes occasionnées par le vol de bétail par la secte terroriste Boko Haram au Cameroun s’élèvent à plus de 3 milliards de FCFA, révèle une étude de la Banque mondiale dont APA a obtenu copie jeudi.Selon l’étude qui a pour point de départ 2013, Boko Haram « a volé au moins 17000 têtes de bovins et des milliers d’ovins et de caprins au Cameroun, pour une valeur d’environ 6 millions de dollars, soit trois milliards de francs CFA ».

Dans cette étude portant sur les obstacles au commerce régional, la Banque mondiale insiste sur le fait que «dans les parties Nord du Cameroun, la situation sécuritaire induite par Boko Haram a réduit les flux commerciaux entre le Cameroun et le Nigéria, ainsi que sur le transport de bétail du Tchad vers le Nigéria ».

L’étude note, en outre, que « le nombre d’incidents transfrontaliers de vol de bétail au Cameroun a également augmenté tant du côté nigérian que du côté tchadien, limitant les transactions transfrontalières habituelles et faisant momentanément fluctuer les prix du bétail».

Pareille situation a fait que « le transit de bovins à destination du Nigéria passant par Yagoua est passé de 53 662 animaux en 2015 à environ 33 000 animaux en 2016 et 2017 (une réduction de 39 %). Le transit d’ovins est également passé de 2 482 animaux en 2015 à 1 373 en 2016, avant de remonter légèrement à 1 944 ».

Pour la BM, il est évident que la poursuite de la violence et des attentats suicide perpétrés par la secte islamiste Boko Haram, a réussi à perturber aussi bien les activités liées à la production qu’à la commercialisation du bétail.

Visite de N’Guesso en Chine : quatre accords de coopération signés

Le président congolais Denis Sassou N’Guesso, qui a entamé depuis mercredi une visite d’Etat en Chine, a signé quatre accords de coopération économique et technique avec son homologue chinois Xi Jinping.Les accords paraphés portent sur un don de 26 milliards de FCFA de la Chine au Congo, la prévention de l’évasion fiscale, le développement de la zone économique de Pointe-Noire et la coopération économique et technique.

Au cours de sa visite, Denis Sassou N’Guesso a eu droit à un accueil solennel au grand palais du peuple par son homologue chinois, Xi Jinping, avant une réunion qui a mis face à face les délégations chinoise et congolaise dirigées par les deux chefs d’Etat.

Cette troisième visite d’Etat du président Sassou N’Guesso en Chine sous la présidence de Xi Jinping, a été placée sous le signe du renforcement des relations de coopération bilatérale et d’amitié entre Brazzaville et Pékin, vieilles de 50 ans.

Politique, crise financière et lutte contre la corruption à la une des journaux congolais

Les rumeurs de remaniement du gouvernement, la morosité dans les marchés à la veille de la rentrée scolaire 2018-2019 et la lutte contre la corruption sont les principaux centres d’intérêt de la presse congolaise de ce jeudi.« Odeur de remaniement : Rigobert Andely, le choix du Premier ministre par le FMI ? », s’interroge l’hebdomadaire Epanza Makita. Le journal souligne que « selon certaines indiscrétions, le changement du gouvernement n’est qu’une question de temps(…) ».

L’ancien ministre du gouvernement Sassou, Rigobert Andely, serait le choix du FMI pour être à la tête du gouvernement, cela pour avoir bien piloté le dossier PPTE (pays pauvres très endettés) avec cette institution financière internationale (FMI) au milieu des années 2000 et qui avait abouti à l’annulation de la dette congolaise, selon l’hebdomadaire.

Le quotidien Les Dépêches de Brazzaville s’intéresse, pour sa part, à la crise économique qui gangrène le pays et à la morosité constatée dans les marchés à l’approche de la rentrée scolaire 2018-2019.

Ce quotidien fait remarquer qu’« à quelques semaines de la rentrée scolaire, l’ambiance n’est pas au rendez-vous dans les marchés et il n’y a pas de points de vente des fournitures scolaires à Brazzaville comme avant, à cause de la crise financière que traverse le pays ».

Le journal Manager horizon s’intéresse plus profondément à la corruption, et note qu’on «ne peut pas lutter contre les antivaleurs, en protégeant les forts et en jetant les faibles en prison ».

Toutefois dans La Semaine Africaine, le Premier ministre congolais Clément Mouamba a encouragé la Commission de lutte contre la corruption après la publication de son rapport qui a épinglé Jean Marc Thystère Tchicaya pour avoir détourné près de 2 milliards FCFA. Le PM s’exprimait lors d’un point de presse tenu le 1er septembre dernier.

Abordant les suites de la publication de ce rapport, Epanza Makita souligne que « Lamy Nguélé a signé l’acte de décès de la Commission de lutte contre la fraude avec ‘’l’affaire Jean Marc Thystère Tchicaya », au regard des réactions qui fusent de toutes les couches de la société congolaise ».

Refinancement du secteur bancaire : 265 milliards FCFA levés par la BEAC

Un taux de participation de l’ordre de 117,82%, pour un montant mis en adjudication de 265 milliards FCFA, a été enregistré mercredi par la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC), au terme d’un appel d’offres portant sur la fourniture des liquidités au marché monétaire sous-régional, selon le communiqué de l’institution financière reçu jeudi à APA.Adossée un taux d’intérêt de 2,95%, cette enveloppe est destinée au refinancement des établissements bancaires en difficultés au sein de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC).

La BEAC a déjà recueilli plus de 2000 milliards FCFA de souscriptions, depuis le lancement de ces appels d’offres en juin dernier.

Des sujets à controverse en couverture des journaux camerounais

Que ce soit en économie, sur l’interminable conflit sécessionniste anglophone ou dans le domaine du football, les contenus des journaux camerounais parus jeudi transpirent l’incompréhension et l’angoisse.Où sont passés les 3 milliards de dettes payées par l’État auprès de ses prestataires, et dont on n’a pas la trace des destinations à ce jour ? La question s’affiche en grande manchette d’Émergence qui affirme avoir débusqué ce gros soupçon de détournement de derniers publics dans un rapport du Fonds monétaire international (FMI).

Il se passe, explique la publication, qu’aucune trace écrite desdits paiements n’apparaît dans les fiches du Trésor, en même temps que des incongruités similaires apparaissent, accentuant les soupçons et devant obliger la justice à s’emparer de cette autre patate chaude.

Candidat à l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, Cabral Libii interpelle, justement à ce sujet, le chef de l’État sortant, Paul Biya, à travers une lettre ouverte que publie Mutations : «Votre politique d’endettement inconséquent est la traduction d’une triste réalité. La mal-gouvernance chronique est impropre aux investissements directs privés nationaux ou étrangers. Les investisseurs ne vous font plus confiance. La seule voie qui vous reste, c’est cet endettement nocif. Mais plus grave, elle gangrène la productivité de la dette.»

Entre économie et crise anglophone, The Guardian Post tire la sonnette d’alarme au sujet de la situation des centaines de travailleurs des agro-industries implantées dans les régions anglophones sous conflit sécessionniste, dont les employeurs crient faillite et menacent de mettre la clé sous le paillasson face à leur incapacité à maintenir l’outil de production.

Sur cette crise séparatiste, La Nouvelle Expression indique que le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a assoupli sa mesure de suspension de vente d’armes à l’intérieur du pays, une décision qui ne concerne toutefois pas les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où le conflit sécessionniste fait rage.

Et de rappeler que c’est le 5 avril dernier que le gouvernement, face à la dégradation continue de la situation, avait annoncé l’interdiction, jusqu’à nouvel ordre, de la vente des armes de chasse et de protection ainsi que de leurs munitions dans les régions de l’Adamaoua, du Centre, du Littoral, de l’Ouest, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

C’est la «terreur barbare» qui s’est installée dans les écoles de cette partie du pays, renchérit L’Essentiel qui, faisant le macabre inventaire sur trois jours, constate que des enseignants ont été assassinés, des dirigeants d’établissement torturés après avoir été, avec d’innocents élèves, pris en otage par des terroristes.

Au moment où le président Biya prescrit des mesures d’urgence et félicite les populations pour le sens de l’accueil des personnes sinistrées, le bihebdomadaire interpelle la communauté internationale sur cette série d’atrocités face à laquelle elle reste curieusement muette, elle si souvent prompte à dénoncer les exactions attribuées à l’armée sur les civils.

Mais la preuve que l’indifférence n’est point à l’ordre du jour est apportée par Human Rigths Watch, l’ONG de défense des droits de l’homme qui, selon L’Anecdote, vient d’adresser une mise en garde sans concession aux sécessionnistes contre leur violation du droit à l’éducation de la jeunesse.

Du 3 septembre au 7 octobre 2018, souffle Mutations, ce sera «le couloir de l’angoisse dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest» : la période qui va de la rentrée scolaire à l’élection présidentielle sera périlleuse dans ces deux régions, où des actes de terrorisme se sont intensifiés depuis la reprise des classes et compromettent, à coup sûr, le déroulement des opérations de vote dans cette partie du pays.

Mais que se passe-t-il donc au sein de l’équipe nationale de football ? s’interroge Le Messager au sujet de la dernière vague de nominations dans le staff d’encadrement des «Lions indomptables».

Analysant le profil des nouveaux élus, la quotidien à capitaux privés l’affirme sans ambages : c’est Samuel Eto’o Fils, l’ancienne gloire, qui fait désormais la pluie et le beau temps en imposant, sans se montrer, ses hommes dans l’équipe d’encadrement.

C’est effectivement ce célèbre footballeur aujourd’hui sur le déclin, acquiesce InfoMatin, qui régente aujourd’hui la sélection de football en cette veille de Coupe d’Afrique des nations (CAN), avec la bénédiction du ministre des Sports, Pierre Ismaël Bidoung Mpkatt et le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), Dieudonné Happi.

Sous le titre : «Basses manœuvres : Happi veut sucer la CAN 2019», cet autre quotidien à capitaux privés s’en prend violemment à l’avocat de profession qui, lors de l’inauguration de son mandat de 6 mois, le 11 septembre 2017, avait déclaré sans ambages : «Je ne voudrais pas entendre parler de prorogation ici. Vous avez des personnes devant vous qui vont abandonner leur travail pendant six (06) mois.»

Ayant pris goût à la gestion des affaires du football, l’homme a abandonné son cabinet d’avocat et ravalé ses bons engagements de rigueur, de concision et de respect des délais, jouant du dilatoire et obtenant, auprès de la Fédération internationale de la discipline (FIFA), deux prorogations successives lui permettant de se maintenir jusqu’au 16 décembre, avec le secret espoir d’aller bien au-delà de cette date pour gérer le «juteux fonds de commerce du football camerounais».

Tchad : un hebdomadaire suspendu de parution pour trois mois

L’hebdomadaire bilingue Al-Chahed a été suspendu de parution pour trois mois par la Haute autorité de l’audiovisuel et des médias du Tchad (HAMA), aux termes d’une décision rendue publique mercredi.Selon le rédacteur en chef du journal, Jules Daniel Yo-hounkilam, la HAMA avait convoqué en début de semaine son directeur de publication pour lui demander des explications sur des articles portant sur les relations diplomatiques entre le Tchad, le Soudan, le Qatar et la Turquie.

La question de financement des forces rebelles avait été évoquée par le journal qui pointait du doigt le Qatar et le Soudan. Selon des sources proches de la HAMA, les chancelleries de deux pays se sont plaintes auprès du ministère tchadien des Affaires étrangères qui, à son tour, a saisi la HAMA et cette dernière a fini par suspendre le journal.

Pour Jules Daniel, cette fermeture porte une atteinte grave à la liberté de la presse et à la vie économique de l’hebdomadaire.

Dans un communiqué, Reporters sans frontière (RFS), tout en rappelant que le journal AL-CHAHED n’a fait que des analyses avec des arguments à l’appui concernant le financement des forces rebelles, condamne « cette sanction arbitraire et disproportionnée ».

RSF demande à la HAMA de lever cette suspension et de jouer son rôle « de veille à la déontologie et à l’éthique et non de s’ériger en tribunal des opinions ».

Le sommet Chine-Afrique en vedette dans la presse centrafricaine

L’édition 2018 (3 et 4 septembre) du Forum pour la coopération entre l’Afrique et la Chine (FOCAC) qui s’est terminée hier mardi à Pékin (capitale chinoise), avec la participation notamment de la Centrafrique, a été largement commentée par la presse locale parue mercredi.« Sommet Sino-Africain: les premières retombées pour la RCA dans le domaine énergétique », titre le quotidien privé L’Ecureuil, soulignant que le gouvernement centrafricain et le PDG du groupe China Gezhouba Group Corporation (CGGC) ont signé à Pékin lundi dernier un acte d’engagement pour la réalisation du marché des travaux d’électricité de Boali 2 avec le financement de la Banque africaine de développement (Bad).

Les travaux qui vont démarrer sous peu et le journal note qu’avec sa réalisation, la société centrafricaine de l’énergie, ENERCA, va augmenter son réseau électrique de 5 MG en vue d’améliorer la distribution de l’électricité à Bangui et ses environs.

Le séjour du président Faustin Archange Touadéra se poursuit par ailleurs en République populaire de Chine, et l’Agence Centrafricaine de la Presse (ACAP) annonce dans le calendrier présidentiel une visite d’Etat prévue du 6 au 7 septembre, avec un tête-à-tête avec son homologue chinois Xi Jinping, jeudi en début de matinée au Grand Palais du Peuple.

« Beijing Chine, des honneurs et des titres honorifiques à l’endroit du chef de l’état Centrafricain », affirme Centrafric Matin.

S’attardant sur cette marque de sympathie, le RJDH (Réseau des journalistes des droits de l’homme) souligne que l’enjeu pour la Chine lors du sommet a été de renforcer sa coopération avec les Etats africains et la République Centrafricaine afin de tirer les bénéfices de l’investissement de Pékin.

Malgré tout, les attentes sont grandes pour la RCA vis-à-vis de la Chine avec qui elle entretient une coopération très dynamique dans plusieurs domaines de développement, de la reconstruction du pays et de la santé, explique le RJDH.

Pour le quotidien privé L’Expansion, le sommet Chine-Afrique a connu une affluence record des chefs d’Etat et de gouvernement africains dans la capitale chinoise, Pékin.

62% de sages-femmes camerounaises sont dans le bénévolat (études)

62% des sages-femmes au Cameroun exercent comme volontaires dans les différentes structures sanitaires du pays, selon la conclusion de deux études de restitution menées par le Programme d’appui à la santé de la reproduction (PASAR).Avec l’appui de l’organisme allemand pour le développement GIZ, les deux études ont porté sur « l’intégration professionnelle des sages-femmes/maïeuticiens au Cameroun » et sur l’impact des sages-femmes/maïeuticiens (SFM) dans les centres de santé intégrés.

La situation des SFM, après leur formation, n’est pas très rassurante puisque 62% d’entre elles exercent sous le statut de volontaires ou de bénévoles.

Parmi ceux qui n’exercent pas comme SFM, 14 sur 39, soit 36% travaillent comme stagiaires ou volontaires non rémunérés dans le secteur de la santé ou dans d’autres corps de métiers.

Le reste navigue entre manque d’emploi qui représente 23%, emploi dans un autre métier (13%) et femme ou homme au foyer (10% et 5%) qui poursuivent leurs études.

Les SFM doivent relever de nombreux défis, notamment celui de l’absence de rémunération. « Sur 95 SFM, 51 (61%) perçoivent un salaire régulier ou d’autres formes de compensation », rapporte cette étude.

Tour du Gabon : la 14-ème édition fera un crochet en Guinée Equatoriale

La 14-ème édition du tour international cycliste du Gabon « La Tropicale Amissa Bongo » qui se courra du 21 au 27 janvier prochain, fera un détour pour la première fois en Guinée Equatoriale en passant par le Cameroun, annoncent dans un communiqué reçu à APA les organisateurs de l’évènement sportif.Selon les organisateurs, la 5ème étape de la compétition se disputera entre Bitam (Gabon), Kye Ossi (Cameroun) et Mongomo (Guinée Equatoriale), ville natale du président Equato-guinéen, Teodoro Obiang Nguema Mbazogo, soit une distance de 120 km.

Le premier coup de pédale sera donné dans la province du Haut-Ogooué dans le sud-est du Gabon entre les localités de Bongoville et Moanda. Cette province abritera également les deuxième et troisième étapes de la course.

Les 4ème, 5-ème et 6ème étapes se dérouleront dans la province du Woleu-Ntem (nord) avec le détour, lors de la 5ème étape, en Guinée Equatoriale, voisine.

Le Cameroun a déjà accueilli à deux reprises la course qui, cette année, comme de coutume, s’achèvera par la province de l’Estuaire entre Nkok et Libreville, la capitale du pays.

« La Tropicale Amissa Bongo » est le premier tour cycliste africain classé en catégorie 2.1 de l’Union internationale cycliste (UCI).

Les étapes 2019 sont les suivantes :1-ère étape (21 janvier): Bongoville – Moanda, 2e étape (22 janvier) : Franceville – Okondja, 3e étape (23 janvier) : Léconi – Franceville, 4e étape (24 janvier) : Mitzic – Oyem, 5e étape (25 janvier) : Bitam – Mongomo (Guinée-Equatoriale), 6e étape (26 janvier) : Bitam – Oyem,7e étape (27 janvier) : Nkok – Libreville.

Présidentielle camerounaise : 20 mn par jour dans l’audiovisuel public pour chaque candidat

Chacun des 9 candidats à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain au Cameroun aura quotidiennement, durant la campagne électorale, un temps d’antenne de 20 minutes au niveau de l’audiovisuel public, selon la répartition communiquée mardi aux concernés par le ministère de la Communication (Mincom).A la radio, le quotidien spécial de campagne électorale consacrera 13 minutes 20 secondes de temps de parole à chaque candidat, alors qu’à la télévision nationale l’émission spéciale y consacrée accordera 6 minutes 40 secondes de propagande à chaque protagoniste.

Rappelant que la communication des candidats doit être conforme aux lois et règlements respectant le jeu démocratique, l’intégration nationale, la dignité humaine, les bonnes mœurs et l’ordre public, le Mincom a également mis en garde les candidats contre «tout écart de comportement» à l’antenne, une attitude qui les exposerait alors à une suspension provisoire en attendant l’arbitrage du Conseil national de la communication (CNC).

La campagne électorale débutera le 24 septembre avant de s’achever à la veille du scrutin.

Départ de l’ambassadrice des USA au Tchad

L’ambassadrice des Etats-Unis d’Amérique au Tchad, Geeta Pasi, s’est dit « honorée » d’avoir contribué au renforcement des relations entre N’Djamena et Washington, dans un message rendu public mercredi, peu avant qu’elle ne quitte le pays après un séjour de deux ans.« La nouvelle chancellerie ouverte en 2017 est un signe de l’amitié durable entre les États-Unis et le peuple tchadien. Elle symbolise l’importance de nos relations bilatérales. La visite du secrétaire d’Etat était un événement historique », affirme la diplomate dont l’intérim sera assuré par le chargé des affaires, Richard C. Bell.

L’ambassadrice Geeta Pasi était arrivée en octobre 2016 au Tchad,  gérant notamment avec les autorités tchadiennes l’affaire d’interdiction d’entrée de ressortissants tchadiens aux USA, suite à un décret a pris dans ce sens par le président Trump en septembre 2017.

Rentrée scolaire sur fond de crise anglophone et difficultés financières en Une des journaux camerounais

La rentrée scolaire de lundi dernier, sur fond de violences en zone anglophone, continue de préoccuper les journaux camerounais parus mercredi, qui s’attardent également sur une actualité peu reluisante sur le front des finances publiques.Derrick Ndue est libre, mais entre la vie et la mort, annonce The Guardian Post au sujet du principal de la Presbytarian School of Science and Technology de Bafut (Nord-Ouest), enlevé lundi dernier avec 7 de ses élèves qui eux avaient regagné la maison sains et saufs, a lui aussi recouvré la liberté.

Sauvagement torturé par ses bourreaux pour avoir enfreint le mot d’ordre d’«école morte» décrété par les sécessionnistes, les jours de ce dirigeant d’établissement sont en danger au moment où, à en croire le quotidien à capitaux privés de langue anglaise, l’Église presbytérienne camerounaise (PCC) envisage la fermeture temporaire de ses écoles dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

La situation est à ce point critique que, selon le bihebdomadaire Repères, Human Rights Watch a dû hausser le ton et demande aux groupes armés de respecter le droit à l’éducation des élèves et de ne pas user de violence encore moins d’intimidation pour entraver le bon déroulement des cours.

Sur le théâtre des opérations, relativise en même temps la publication, force est de constater des exactions ou bavures sont commises soit sur des civils, soit à l’endroit des soldats ou des sécessionnistes.

Visiblement sourds aux appels à la raison, les séparatistes, pour bien montrer qu’ils ne sont pas prêts de désarmer, ont, selon Le Jour, attaqué mardi l’hôtel dans lequel logeait la ministre de l’Éducation de base,Youssouf Adidja Alim, en visite dans le chef-lieu du Nord-Ouest, Bamenda, où elle était allée s’assurer du bon démarrage des classes.

Du coup, la même publication soulève de sérieuses incertitudes quant au déroulement effectif de l’élection présidentielle dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, dans cet environnement où les «Ambazoniens» sont décidés à braver tout ce qui s’apparente au pouvoir de Yaoundé, qu’ils ne reconnaissent pas.

«Le pire est-il à venir ?» se demande lourdement The Guardian Post qui, en l’état actuel des choses, ne voit aucune issue à la crise anglophone qui se radicalise, et ce au moment où environ 6 millions de ressortissants de ces deux régions, réfugiés à l’intérieur du pays ou au Nigeria voisin, sont menacés de famine sévère d’ici avril 2019.

Et ça ne va guère mieux au niveau des finances publiques, renchérit Le Quotidien de l’Économie : le dernier rapport du Fonds monétaire international (FMI) émet de sérieux doutes sur le système comptable du Trésor, où des pratiques peu orthodoxes sont constatées dans le principal guichet de paiement de l’État.

Le Cameroun, étaye Repères, enregistre des dépassements au niveau du solde primaire non pétrolier, des décaissements des prêts non concessionnels et du plafond de l’endettement.

Ceci expliquerait sans doute, ose InfoMatin, la suspension jusqu’à nouvel ordre des avances de solde et de pension par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, une mesure conservatoire dans le cadre de l’assainissement du fichier solde.

Ici, explique ce journal, le membre du gouvernement fonde sa mesure sur de nombreuses dérives constatées dans les procédures d’obtention desdites avances qui, selon les textes en vigueur, permettent à un même individu d’obtenir, en un an, l’équivalent de trois mois desdites acomptes.

Mais la mafia qui s’est incrustée dans ce département ministériel depuis des années, a permis le contournement massif de cette limitation, des gens, grâce à des réseaux bien huilés, finissant par bénéficier des avances de solde ou de pension jusqu’à 6, 8 mois, voire 2, 5 ans.

«Le plus grave, apprend-on, est que le système de contournement a également engendré un autre phénomène de fraude : la disparition en machine des traces desdites opérations au niveau du Centre national de développement de l’informatique (Cenadi), ce même service qui avait déjà été épinglé par le rapport 2013 de la Commission nationale anticorruption (Conac), qui l’a accusé d’être responsable de l’établissement de faux bulletins de solde, le monnayage de la délivrance des bulletins de solde, le gonflement des salaires et pensions des fonctionnaires».

Football, politique et sécurité à la une de la presse congolaise

Le match de quart de finale de la Coupe CAF entre les Aiglons–Cara et le Raja de Casablanca (Maroc), la déclaration de soutien de Denis Christel Sassou N’Guesso à la candidature de son père à l’élection présidentielle de 2021 et le début officiel du ramassage des armes dans le département du pool sont les principaux sujets décortiqués par les quotidiens congolais parvenus mercredi à APA.« Coupe Africaine de la Confédération : Cara va défier le Raja de Casablanca en quarts de finale », titre le quotidien Les dépêches de Brazzaville, expliquant que le « représentant congolais n’a pas été gâté par ce tirage » effectué par la Confédération africaine de football, le 3 septembre dernier.

Ce journal explique que le Cara disputera le ticket pour les quarts de finale face au Raja de Casablanca, trois fois vainqueur de la Ligue des champions (1989, 1997 et 1999) et une fois vainqueur de la Coupe de la Confédération (2003).

Le bihebdomadaire La semaine africaine revient sur la qualification de Cara, malgré une défaite face FC Enyimba (0 -1) le 29 août dernier à Aba (Nigéria).

« Cara le miraculé du groupe C », indique le journal, estimant que « les dieux du football congolais sont avec le Cara qui continue son aventure africaine ».

Abordant un sujet politique, Sel-Piment fait écho à des propos de Denis Christel Sassou N’Guesso, fils du président congolais, affirmant « ne pas être candidat à la présidentielle de 2021, mais soutiendrait la candidature de son père ».

De leur côté, Les Dépêches de Brazzaville parlent de la sécurité et la paix dans le département du pool avec le démarrage officiel du ramassage d’armes auprès des miliciens ninjas de l’ex rebelle Pasteur Ntumi.

Le journal annonce que « mille huit-cent soixante-quinze armes (1875) et munitions de guerre sont déjà collectées sur les trois mille attendues, selon les données techniques communiquées à la Commission ad hoc mixte et paritaire (Camp) de suivi de l’accord de Kinkala, le 4 septembre, par les professionnels, lors de la visite des centres de collecte ».

Toutefois, l’hebdomadaire Le patriote déplore le fait que « ces ninjas ne remettent aux autorités que des fusils de chasse au lieu des PMAK ».

En outre, cette opération se passe sans anicroche, sous le contrôle de la coordination qui a pour siège Kinkala, chef-lieu du département du pool, indique l’hebdomadaire.

Des Congolais fustigent la qualité des infrastructures chinoises

Les constructions réalisées par les sociétés chinoises implantées au Congo-Brazzaville depuis 2002 sont plus moins durables, soutiennent des Congolais interrogés par APA.« Plusieurs sociétés chinoises ont réalisé plusieurs ouvrages tant à Brazzaville qu’à l’intérieur du pays, mais ceux-ci ne sont pas durables », affirme Garcia Ondélé, un haut cadre congolais pour qui tout ce que les Chinois ont construit depuis environ cinq ans « pose problème ».

C’est pourquoi, il appelle à revoir les contours du partenariat avec la Chine pour exiger de leurs entreprises basées au Congo des infrastructures solides qui vont résister au temps.

Abondant dans le même sens, Gabriel Mampassi, un jeune ouvrier, estime que « l’Etat congolais doit mettre en place une stratégie de contrôle des constructions des ouvrages réalisées par la partie chinoise pour que cela soit solide».

Pour Jean Brice Ampala, l’Etat congolais doit étendre le partenariat avec la Chine dans d’autres secteurs comme les mines, l’agriculture et ne pas se limiter aux infrastructures. « Les Congolais oublient que c’est l’agriculture qui était à la base du développement de la Chine », soutient-il.

Près de 3000 Chinois vivent au Congo depuis 2002, les uns sont dans le secteur informel et d’autres composés de cadres dirigent plusieurs sociétés qui ont réalisé divers ouvrages, tels que la route lourde Pointe-Noire-Brazzaville longue de 530 km, des ouvrages hydro-électriques, …

Le Congo et la Chine ont établi leurs relations diplomatiques en 1964 et la Chine est devenue depuis près d’une décennie le premier partenaire économique du pays.

Des humanitaires préoccupés par les bombardements au nord Tchad

Des organisations de défense des droits humains ont exprimé, mardi, leur préoccupation face aux bombardements des positions rebelles dans le nord du Tchad.La Convention Tchadienne de Défense des Droits de l’Homme (CTDDH) et le mouvement citoyen IYINA, se disent « extrêmement préoccupés par les bombardements sauvages opérés sans discernement par les aéronefs militaires du régime de Deby sur les populations civiles dans les localités de Miski, de Kouri-Touri et de Yebybou dans la région du Tibesti ».

« Selon des sources concordantes corroborées par des rapports des points focaux de la CTDDH dans la région, l’aviation militaire de l’armée tchadienne se livre depuis trois jours à des bombardements aveugles et meurtriers sur la population civile occasionnant des morts et plusieurs blessés dont 3 dans un état critique », écrit Mahamat Nour Ahmed Ibedou, le secrétaire général de la CTDDH dans une note à la presse.

La CTDDH estime que « ces bombardements s’apparentent à une expédition punitive contre les populations civiles dans cette zone de conflit armé ».

Le mouvement Citoyen IYINA, quant à lui, tout en regrettant ces bombardements, « condamne fermement cet acte révoltant car un gouvernement responsable a prérogative de protéger tous ses citoyens et d’assumer leur bien-être ».

Des ex internationaux camerounais intègrent l’encadrement technique des « Lions indomptables »

Plusieurs anciens internationaux camerounais figurent dans le staff élaboré par le ministère des Sports et de l’Education physique et la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) en vue d’accompagner le duo de coachs néerlandais, Clarence Seedorf Patrick Kluivert, nommés à la tête des « Lions indomptables ».Dans la liste des membres du staff de l’équipe nationale fanion, actuellement en séjour au Kenya, on note comme entraineurs adjoints, anciens internationaux Joël Epallè champion d’Afrique avec les « Lions indomptables » en 2002, et médaille d’or aux jeux olympiques de Sydney en 2000 et Nlend Simon, entraineur adjoint chargé des gardiens de buts et champion d’Afrique avec le Cameroun en 1988. L’autre entraineur adjoint est Jean Alain Boumsong, ex international de l’équipe nationale française d’origine camerounaise.

Dans la même foulée, Bill Tchato, double champion d’Afrique en 2000 et 2002 a été nommé team manager des Lions indomptables.

Ce staff technique est complété par les nominations de team officer press, d’un staff médical et de kinésithérapeutes où figure un responsable de nationalité néerlandaise comme l’entraineur principal Clarence Seedorf et son adjoint Patrick Kluivert.

Selon le programme arrêté par la FECAFOOT, l’équipe nationale s’envolera jeudi de Nairobi pour Moroni, la capitale comorienne où elle disputera samedi prochain, le match contre la sélection nationale dans le cadre de la seconde journée des éliminatoires de la CAN 2019 dont le Cameroun abriera la phase finale.

Une société chinoise va construire un barrage hydraulique en RCA

Le gouvernement centrafricain a choisi, en marge du sommet Chine-Afrique qui se poursuit présentement dans la capitale chinoise (Pékin), la société China Gezhouba Group Corporation (CGGC) pour construire le barrage hydraulique de Boali 2, situé à 105 km de Bangui, afin d’améliorer la fourniture d’électricité en Centrafrique. a appris APA lundi soir.L’accord dans ce sens a été signé lundi soir par le ministre centrafricain de l’Economie et du Plan, Félix Moloua, et le directeur de la société chinoise.

Le projet bénéficiera d’un financement de 8 milliards de FCFA de la Banque africaine de développement (BAD).

A la fin des travaux, l’Energie centrafricaine(ENRCA), société d’Etat en charge de la production et la distribution de l’électricité, augmentera de 5 mégawatts la fourniture d’électricité à Bangui afin de faire face aux multiples problèmes d’approvisionnement en courant électrique du pays.

Par ailleurs, CGGC est déjà présente en Centrafrique où elle construit le nouveau siège de la Banque des États de l’Afrique Centrale(BEAC) à Bangui.

Entreprise d’État chinois, la China Gezhouba Group Corporation (CGGC) est spécialisée, entre autres, dans la conception, l’achat, l’exécution et l’investissement des projets d’ouvrage hydraulique, l’hydroélectricité, l’électricité thermique, l’électricité nucléaire et éolienne, l’installation électromécanique, la transmission et la distribution d’électricité ainsi que les infrastructures

Rentrée scolaire à problèmes, sommet Chine-Afrique et présidentielle au menu des journaux camerounais

Un début d’année scolaire mouvementée dans les régions anglophones, un sommet Chine-Afrique controversé dans un bouillonnement politique pré-élection présidentielle constituent le menu des journaux camerounais parus mardi.Le moins que l’on puisse dire est que la reprise des classes, ainsi que beaucoup le craignaient, aura été sous le signe des actions violentes des séparatistes, constate The Guardian Post, le quotidien à capitaux privés de langue anglaise faisant état de nombreux cas d’intimidation et de prises d’otages perpétrés par lesdits activistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans le chef-lieu de la première région citée, renchérit Le Messager, c’est un chef d’établissement d’enseignement privé qui a été enlevé avec 7 de ses élèves.

Il s’agit, étaye Intégration, de Derrick Ndue, le principal de la Presbytarian School of Science and Technology de Bafut et de ses apprenants, que les séparatistes ont gardé en captivité dans un lieu inconnu, avant de libérer les petits dans l’après-midi alors qu’ils gardaient le dirigeant.

En dépit des assurances des autorités civiles et militaires, cette rentrée aura été un flop dans les régions anglophones, alors que le jour évoque un «boycott» de la rentrée, les élèves du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ayant préféré rester chez eux par crainte des violences.

Le droit à l’éducation est un droit universel non négociable, rappelle, dans The Star, la ministre des Enseignements secondaires, Nalova Lyonga, s’en prenant à ceux qui compromettent l’avenir de la jeunesse sous le prétexte d’une lutte pour l’indépendance de la partie anglophone du Cameroun.

En visite dans l’autre zone sensible de l’Extrême-Nord en ce jour de rentrée, et bien que la psychose de la secte islamiste Boko Haram ait baissé en intensité, la même membre du gouvernement, ajoute InfoMatin, a rappelé le thème de l’année scolaire 2018-2019 au Cameroun : école propre.

Ce concept, a-t-elle expliqué, suppose une évolution qui impacte positivement la qualité de l’encadrement des élèves en rendant le milieu scolaire plus attractif, propice au travail et débarrassé de tout ce qui est contraire à l’éthique, au mérite et à la probité.

Abordant le 3ème Forum de la coopération Chine-Afrique (FOCAC) qui s’achève mardi à Beijing, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune salue l’annonce, la veille par le leader chinois Xi Jinping, de la mise à la disposition des pays africains d’un fonds de 60 milliards de dollars pour la réalisation des projets susceptibles d’améliorer les conditions de vie des populations.

Pour le leader chinois, qui s’insurge par ailleurs contre «l’unilatéralisme, le protectionnisme, l’hégémonisme qui gagnent du terrain et qui sont des défis qui interpellent le monde», la philosophie de la relation de la Chine avec l’Afrique, c’est «donner plus, donner d’abord et donner sans prendre».

Cet étalage de bonnes intentions pue la démagogie, s’insurge Le Quotidien de l’Économie : en termes de retour sur investissement, «la Chine gagne trois fois ce qu’elle investit en Afrique».

Évoquant l’initiative dénommée «La Ceinture et la Route», qui offre une opportunité unique à plusieurs pays africains de profiter de l’expérience chinoise pour devenir plus compétitifs dans la fabrication de marchandises à l’échelle mondiale, pour Pékin, étaye Intégration, il ne s’agit pas d’un programme d’aide, mais bien d’un projet commercial visant notamment à redynamiser des circuits commerciaux partant de la Chine vers le reste du monde.

S’agissant de l’élection présidentielle du 7 octobre, un même visage apparaît en couverture de Défis Actuels et La Tribune d’Afrique : celui du président de l’Union démocratique du Cameroun (UDC), Adamou Ndam Njoya, dont les deux publications n’entendent parler nulle part alors que les états-majors des 7 autres candidats investissent le terrain et les médias.

Du côté d’Émergence, on s’intéresse davantage au sort que les différents postulants à la magistrature suprême entendent réserver, une fois aux affaires, aux prisonniers de l’«Opération épervier» contre les détourneurs de deniers publics.

Ce qui est frappant, constate cet autre quotidien à capitaux privés, c’est qu’autant les uns et les autres entendent accentuer la chasse aux criminels économiques, autant leurs approches divergent quant au traitement à accorder à ces gestionnaires qui, ayant fait main basse sur l’argent des contribuables, doivent encore, une fois en prison, être entretenus avec l’argent de ces mêmes contribuables.

Cameroun : sept élèves et trois enseignants enlevés par des séparatistes

Sept élèves et trois enseignants ont été enlevés lundi à Bamenda et Buéa dans les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest par des milices séparatistes luttant pour la sécession du pays, a appris mardi APA de sources concordantes.Plus de cinq millions d’élèves avaient repris, lundi, le chemin de l’école pour la rentrée scolaire 2018/2019, une occasion mise à profit par des séparatistes pour sévir.

Parmi les enseignants enlevés, il y a le principal de la Presbyterian church and science school (PCSS) de Bafut dans le Nord-ouest.

D’après des sources policières, c’est sur le chemin de retour après ce premier jour de classes que les sept enfants et les trois enseignants ont été enlevés par des milices armées se réclamant de « l’Ambazonie », un « Etat » virtuel créé par des sécessionnistes.

« Nous condamnons fermement tous les actes de violence perpétrés sur les élèves et les enseignants. On ne peut pas priver les enfants de l’éducation qui est un droit humain fondamental », a vivement réagi un responsable local de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) exigeant « la libération sans condition des élèves et des enseignants enlevés».

Depuis deux ans, des séparatistes multiplient des actes de vandalisme contre des symboles de l’Etat, des enlèvements et des assassinats contre des forces de défense et de sécurité ainsi que des populations civiles soupçonnées de ne pas adhérer à leur cause.

Réagissant à ces kidnappings, la ministre des Enseignements secondaires (MINESEC), Nalova Lyonga, a déclaré que « l’éducation des enfants est non négociable », encourageant les parents à envoyer leurs enfants à l’école.

Tchad : dans les fastes du «Karama», la fête de retour du Hajj

Au Tchad, le retour du Hajj, cinquième pilier de l’islam, n’est pas de tout repos pour le pèlerin qui, trois jours après son come-back, doit offrir à manger et à boire aux nombreux parents et connaissances venus le saluer et solliciter ses prières.Heureusement qu’il y a les proches dont l’appui en nature ou en billets de banque aide, dans biens des cas, Alhadj ou Adjaratou à réussir le « Karama » ou festin de retour des Lieux saints de l’Islam.   

Il s’agit là d’une ancienne tradition que presque tous les pèlerins tchadiens tiennent à respecter. Bien entendu, avec l’appui conséquent de leurs proches.

Ainsi, Seif confie avoir offert un bélier à sa belle-mère pour l’organisation de son « Karama ». « C’est naturel. Etant ma belle-mère, je ne peux pas rester sans contribuer à sa petite fête », lance le jeune homme, sourire aux lèvres.

Kadre Adoum, lui, révèle que son frère, cadre dans un ministère, a eu comme cadeau au retour de son pèlerinage « presque 30 béliers », offerts par des parents et amis. « Cela est dû à sa générosité. Il est un homme bien », ajoute Kadoum qui perçoit ces cadeaux comme une reconnaissance de la grandeur d’âme de son frangin.

Au lieu d’un beau bélier, Djamal a préféré remettre une enveloppe de 25 000 FCFA à sa cousine, rentrée récemment des Lieux saints de l’Islam. Il explique ainsi son geste : « J’ai voulu lui offrir un bélier, mais j’ai estimé que l’argent liquide est aussi important. Ça peut l’aider à acheter certaines choses ».

A défaut de bélier ou d’espèces sonnantes et trébuchantes, d’autres  offrent des biscuits appelés « cake » ou des galettes dénommées « Kissar ». Des produits locaux fabriqués de manière artisanale par des femmes propriétaires de fours.

Pour ces dernières, les « Karama » sont l’occasion d’améliorer considérablement leurs chiffres d’affaires, tout comme pour les vendeurs de moutons et de chèvres.

Interrogé sur la portée du « Karama », l’érudit Cheikh Abdallah Ali déclare que cette pratique n’a rien à voir avec le hajj.  « Le hajj, souligne-t-il, est l’un des cinq piliers de l’Islam, sauf qu’il intervient annuellement alors que la prière c’est chaque jour. A son retour, le pèlerin peut, s’il a les moyens, égorger un bélier pour ses visiteurs, mais pas faire un communiqué radiodiffusé pour informer les gens que tel jour, c’est son Karama ».

Très remonté contre la manière de faire de ses compatriotes, il fustige l’attitude de «certains pèlerins » qui s’énervent et taxent de « jaloux » ceux qui ne les appellent pas Alhadj.

 « L’ignorance a vraiment pris le dessus sur certains musulmans qui croient que l’Islam, c’est le +m’as-tu vu+ », affirme, dépité, Cheikh Abdallah Ali.