Fête de l’indépendance du Bénin : Cotonou se fait belle

Cotonou, la capitale économique du Bénin, donne l’impression d’un vaste chantier, à 72h de la célébration du 59e anniversaire du pays prévu le 1er août prochain.Dans les rues et carrefours  où flotte au vent le drapeau national, des techniciens et ouvriers s’emploient aux derniers réglages en vue du jour J.  C’est ainsi qu’à la place de l’Etoile Rouge, lieu du traditionnel défilé militaire, une dizaine d’ouvriers munis de pinceaux et de pots de peinture sont en train de badigeonner le trottoir en rouge et blanc.

Appréciant cette débauche d’énergie visant à donner un cachet spécial à la fête de l’indépendance, John Landjohou, un passant, déclare : « J’ai pu constater comme de nombreux Cotonois que les caniveaux sont curés, les drapeaux sont hissés sur quelques poteaux et au niveau de certains carrefours, on peut aisément apercevoir des affiches géantes des chantiers enclenchés par le gouvernement. Je sens qu’on va passer une belle fête de l’indépendance ».

Non loin de la Place de l’Etoile Rouge, des fers et métaux lourds jonchent le sol. Ils vont servir à ériger l’estrade officielle où se tiendront les autorités politico-administratives pour suivre le défilé militaire.

Concernant le défilé, considéré comme le clou des manifestations de la fête de l’indépendance, les entrainements ont démarré depuis la mi-juillet. Ils portent sur des exercices faits simultanément par les différents corps de l’Armée de terre, de la Gendarmerie nationale, de la Marine, des Forces aériennes et navales ainsi que de la Police républicaine.

Toutefois, les différents bataillons peuvent s’entraîner séparément « les lundis, mercredis et vendredis », a fait savoir le chef d’Etat-major de l’Armée de terre, Fructueux Gbaguidi.

Prévu en 90 minutes, le défilé sera uniquement militaire et se fera sans troupe étrangère, a-t-il précisé, avant de lancer cette promesse : « nous réservons les meilleures choses pour 2020 dans le cadre du 60e anniversaire de l’indépendance du Bénin ».

L’eau potable coule désormais à Sassako-Begnini, un village de Jacqueville

Danses et liesses populaires étaient observées lundi à Sassako-Begnini, un village de Jacqueville, un département dans le Sud ivoirien, où un système d’adduction en eau potable comprenant un château d’eau, d’un coût de 500 millions Fcfa, a été inauguré par des émissaires du gouvernement.Sous des salves d’applaudissements, autorités coutumières, politiques, religieuses, administratives et des populations ont accueilli dans la ferveur cette source d’eau, à l’ouverture symbolique d’une potence sur un site aménagé à quelques encablures du château d’eau.

Le ministre ivoirien de l’Économie numérique et de la poste, Isaac Dé, représentant le Premier ministre, et le secrétaire d’Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Promotion des investissements privés, tous deux « fils » de la région, ont procédé à l’inauguration de ce système d’adduction en eau potable.

Il s’agit d’un système d’adduction en eau potable comprenant un château d’eau de 50 m3, un forage d’une production de 1 m3/h avec un réseau de distribution d’une longueur de 14 Km et une ligne électrique moyenne tension de 1 Km, d’un coût global de 500 millions Fcfa, a indiqué M. Isaac Dé.

Cette infrastructure devrait permettre d’alimenter en eau potable près de 2 000 âmes, a dit le représentant du Premier ministre, annonçant qu’ « au-delà de cette réalisation la Région des Grands ponts va bénéficier de la réhabilitation de plusieurs pompes à motricité humaines et des châteaux d’eau ».

Selon M. Essis Esmel, « le programme social du gouvernement est en marche » avec de lancements récents de projets d’électrification, et maintenant le gouvernement est passé à l’eau potable, et après ça va être les centres de santé ainsi de suite.

Il a souligné que le gouvernement a fait adopter un programme qui vise à porter le développement et surtout améliorer les conditions de vie des populations au plan social. Aux siens, M. Essis a demandé de faire « confiance » à leur « fils » pour apporter le développement dans le département.

M. Isaac Dé, chef de la délégation gouvernementale, a appelé à la paix dans la Région que prône le chef de l’Etat Alassane Ouattara et le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, ajoutant que « notre pays a besoin de paix » pour se développer.  

«Démontrons chaque jour que nous sommes plus que jamais disposés à faire de notre Région le symbole de la paix, de l’unité et surtout du vivre ensemble fraternel malgré nos différences politiques et ethniques », a-t-il lancé, dans un discours. 

 Le maire de Jacqueville , Joachim Beugré, s’est dit très heureux de la construction de ce château d’eau à Sassako-Begnini, son village, où les populations sont desservies en eau par « un petit château d’eau » de fortune administré par un gérant.   

Côte d’Ivoire: Gouvernement et société civile invités à «redoubler d’efforts» contre la traite des humains

La ministre ivoirienne de la solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté, Pr Mariatou Koné, a invité, dans une déclaration transmise lundi à APA, le gouvernement ivoirien, la société civile et les leaders communautaires et religieux du pays à « redoubler d’efforts» contre la traite des êtres humains en Côte d’Ivoire.Cette déclaration de la ministre intervient en prélude à la  célébration de la journée internationale de la lutte contre la traite des personnes prévue mardi sur le thème : «Traite des êtres humains: appelez votre gouvernement à agir».

« Nous devons œuvrer davantage à protéger la vie de nos concitoyens et de toutes les victimes de cet esclavage des temps modernes. Cela requiert une synergie d’actions, une mutualisation des efforts et une implication de tous : Gouvernement, autorités administratives et politiques, autorités traditionnelles, leaders communautaires, guides religieux, organisations de la société civile, sportifs…», a plaidé Mme Koné appelant l’ensemble des acteurs à «redoubler d’efforts ».

Auparavant, elle a souligné les « mesures vigoureuses» prises par le gouvernement ivoirien pour enrayer ce phénomène dans le pays. Au nombre de ces mesures, elle a énuméré entre autres, l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la traite des personnes assortie d’un plan d’actions quinquennal 2016-2020 et la prise du décret 2017-227 du 13 avril 2017 portant attributions, organisation et fonctionnement du Comité national de lutte contre la traite des personnes présidé par le premier ministre.

«Nos acquis sont certes importants. Mais, nécessitent un renforcement des capacités opérationnelles et techniques des agents de première ligne impliqués aussi bien dans la protection des victimes de la traite des personnes que dans la répression et les poursuites judiciaires des auteurs des faits criminels », a-t-elle estimé.

Depuis 2016, selon des données de l’Union Africaine, l’on estime à trois millions d’adultes et un demi-million d’enfants victimes du travail forcé, du trafic des personnes et de l’esclavage moderne. A en croire l’Office des Nations Unies contre la drogue et  le crime (ONUDC), tous les Etats sont affectés par la traite des êtres humains, soit en tant que pays d’origine, soit de transit ou soit de destination des victimes.

Selon cette organisation, les «trafiquants du monde entier » continuent de cibler les femmes et les filles. L’ONUDC indique, par ailleurs que la  grande majorité des victimes de la traite sont utilisées à des fins d’exploitation sexuelle et 35% des victimes de travail forcé sont des femmes.

L’Ivoirien Bakari Diaby élu à la tête de la CADHA pour 5 ans

L’Ivoirien Bakari Sidiki Diaby a été élu pour un mandat de cinq ans à la tête de la Coordination africaine des droits de l’homme pour les armées (CADHA), une organisation non gouvernementale panafricaine qui vise à renforcer les compétences des forces armées et de sécurité en droits de l’homme, a-t-on appris dimanche sur place dans la capitale économique ivoirienne.Selon une note d’information transmise dimanche à APA, le mandat de la  CADHA est de renforcer les compétences des forces armées et de sécurité  en droits de l’homme et en droit international humanitaire.

 « Il est bon  de savoir que la CADHA a contribué à délister  la Côte d’Ivoire de la  liste des pays où les forces armées sont auteures de violences sexuelles  liées aux conflits depuis 2018», explique la même source. 

M. Diaby,  rappelle-t-on, a été élu au terme de la deuxième assemblée générale  ordinaire de cette organisation tenue vendredi et samedi à Abidjan. 

Secrétaire permanent du Réseau des institutions nationales des droits de l’homme des pays membres de l’espace  de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), Diaby Bakari est également expert-membre du Comité pour l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CERD) de l’ONU.

La  CADHA est une organisation non gouvernementale panafricaine créée en  2011 et regroupant 12 pays d’Afrique dont la Côte d’Ivoire. Elle s’est  fixée pour objectif, la coordination de toutes les actions de promotion  des droits de l’homme et du droit international humanitaire, entreprises  par les organisations humanitaires et la société civile au profit des  forces de défense et de sécurité.

Guinée : le bonnet « Cabral », symbole du rejet d’un 3e mandat pour Alpha Condé

Si au Sénégal, depuis le magistère de Abdoulaye Wade (2000-2012), on a l’habitude de manifester son mécontentement avec des brassards rouges, en République de Guinée les protestataires, eux, étalent leurs humeurs en se coiffant d’un bonnet « Cabral ». C’est ce que font notamment les opposants et les membres des organisations de la société, en vue de signifier leur rejet total d’un troisième mandat pour le président guinéen, Alpha Condé.Aux termes de la Constitution, ce dernier au pouvoir depuis le 21 décembre 2010 est à un an de la fin de son deuxième et dernier mandat à la tête du pays.

Soupçonnant Alpha Condé de vouloir modifier la Loi fondamentale du pays pour rester au pouvoir, l’opposition guinéenne, regroupée au sein  du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) a, dans un premier temps, organisé des manifestions publiques, mais devant l’interdiction de celles-ci, elle a choisi le port du bonnet « Cabral ». Pour donner plus de poids à cette coiffure, elle l’a affublée du nom de « A moulanfé » (ça n’aura pas lieu, en soussou une des langues nationales).

Selon le président du mouvement Sékoutouréisme et membre du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Oumar Sylla, dit « Foniké Menguè », l’un des instigateurs du port du bonnet « Cabral », ce couvre-chef symbolise la lutte contre l’injustice dans toutes ses formes. « Le bonnet du grand Amilcal Cabral est un symbole de la révolution, de lutte contre toute forme d’injustice et de confiscation des libertés », a-t-il insisté.

Fondateur du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), feu Amilcar Cabral est le héros de l’indépendance dans ces deux pays qui était sous domination portugaise. Avant son assassinat commandité par le colon en janvier 1973, il a mené une partie de la lutte pour l’indépendance, depuis la Guinée où l’avait accueilli le président Sékou Touré.

Surfant sur l’image de ce héros, affublé sur presque toutes ses photos d’un bonnet, les Guinéens se sont saisis de ce couvre-chef baptisé « Cabral » pour en faire le symbole de leur protestation. Son port « montre que les gens se réunissent autour d’une chose qui est celle de la lutte contre un nouveau mandat de l’actuel président de la République », explique Ibrahima Barry, un militant de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), rencontré au quartier « Cosa », en plein cœur de Conakry.

 « Ce qui est important, insiste ce militant du principal parti de l’opposition guinéenne, c’est de le (bonnet) porter pour montrer son opposition à une modification de la Constitution en vue d’offrir un nouveau mandat à M. Alpha Condé ».

Pour le porter comme le préconise Barry, il faut tout de même l’acheter et pour ce faire il faut casquer environ 10 000 francs guinéens (700 à 800 FCFA), en se rendant notamment dans les marchés de Conakry comme celui de Madina.

Mamadou Sow y dispose comme beaucoup d’autres commerçants  d’une échoppe où on peut trouver des bonnets « Cabral » de toutes les couleurs.  Toutefois, le samedi, journée traditionnellement réservée aux assemblées générales des partis politiques, Mamadou ferme boutique et va trouver sur place les militants pour leur proposer les bonnets du refus.

Ce samedi, le reporter de APA est tombé pile-poil sur le commerçant en train de  se rendre aux réunions de l’UFDG, à l’UFR et du Pades où, dit-il avec  beaucoup d’optimisme « je vais épuiser ma marchandise ». Coiffé lui-même d’un bonnet « Cabral », il a à chaque main un sac rempli de couvre-chefs.

Dans les quartiers considérés comme les fiefs du pouvoir, les habitants voient certes d’un mauvais œil ce florilège de bonnets Cabral, mais ils ont pris le parti d’en rire.  « Parfois, quand vous passez à la SIG Madina, avec ce bonnet, vous entendez des propos du genre +A lan-manè+ (ça aura lieu en Soussou) », raconte le marchand Sow.

Pourvu qu’on s’en arrête à ces sarcasmes et qu’on ne verse plus dans la violence. Avant que l’opposition ne change de fusil d’épaule en adoptant les bonnets «Cabral »,  ses manifestations contre un troisième mandat pour Condé s’étaient soldées à l’intérieur du pays par deux morts et plusieurs blessés.

Départ des premiers pèlerins tchadiens pour le hajj

Le premier vol pour le pèlerinage à la Mecque s’est envolé ce samedi, de N’Djaména en direction de Djeddah en Arabie Saoudite, avec à son bord 280 fidèles tchadiens, appelés à accomplir le cinquième pilier de l’Islam.Le départ des pèlerins a eu lieu à l’issue d’une cérémonie présidée par le ministre d’Etat, ministre secrétaire général de la présidence de la République Kalzeubet Payimi Debeut, ayant à ses côtés le président du comité permanent du hajj, le général Idriss Dokony Adiker, et l’Ambassadeur de l’Arabie Saoudite du Tchad, Jameel Abdulraman Shesha.

Au total, 6 590 pèlerins effectueront le hajj à partir du Tchad. Ils seront transportés par 22 vols étalés entre le 27 juillet et le 3 août 2019.

Le président de la commission permanente du hajj, Idriss Doukouni Adiker, tout en rassurant les pèlerins que son équipe veille pour une bonne organisation du hadj, a déclaré que les directives et orientations données par les plus hautes autorités de la République, seront respectées pour que cette mission ne souffre d’aucune d’ambigüité.

Le général Adiker s’est félicité de l’augmentation des places accordées au Tchad pour le hajj, passées de 4 000 l’année passée à environ 7 000. Pour sa part, le coût a connu une baisse, passant de 2 millions Fcfa en 2018 à 1 650 000 Fcfa, cette année.

Représentant le gouvernement, Kalzeubet Payimi Debeut, ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, a exhorté les pèlerins à faire preuve de solidarité et d’être strict dans le respect du pays d’accueil en faisant preuve d’un comportement digne des Tchadiens.

Wadjouman, un ex-combattant ivoirien unijambiste, retrouve la joie de vivre

A 39 ans, Issouf Wadjouman Koné, un ex-combattant amputé d’une jambe lors de la crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011, a retrouvé la joie de vivre et rêve d’être un «grand commerçant» grâce à un appui du gouvernement ivoirien.Installé dans un atelier de fortune de cordonnerie en face du camp commando d’Abobo, dans le Nord de la capitale économique ivoirienne, Issouf Wadjouman Koné, qui a rejoint les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI) d’alors, a le sourire aux lèvres, dans les locaux du Programme national de la cohésion sociale (PNCS) à la Riviera Golf dans la commune de Cocody (Est d’Abidjan) où il vient de recevoir ce vendredi 26 juillet 2019, aux côtés de plus de vingt autres victimes, un chèque de 500 000 FCFA dans le cadre du financement des activités génératrices de revenus (AGR) au profit des victimes des crises ivoiriennes.

«Je suis très content pour ce geste du gouvernement. En tant que cordonnier, ça me permettra de me défendre en réalisant mon projet qui est la vente de chaussures ghanéennes» explique M. Koné qui dit être « conscient qu’il devra travailler dur pour rembourser ce fonds».

« Je dois travailler dur pour rembourser cet argent », admet Issouf Wadjouman Koné dont les clients sont en majorité des gendarmes du camp commando d’Abobo.

« Il y a des jours quand Dieu veut me donner, je rentre avec 15 000 FCFA à la maison », poursuit ce jeune célibataire s’appuyant sur une béquille, avant de s’empresser d’ajouter que « souvent, je peux faire trois jours sans attraper 15 000 FCFA ». 

C’est un projet de vente de chaussure que ce cordonnier a soumis au comité de sélection composé de la microfinance celpaid et des ministères techniques qui apprécient sa viabilité et sa pertinence.

« Je veux vendre des chaussures ghanéennes, car pour l’instant cet argent ne peut pas me permettre d’acquérir une machine de fabrication de chaussure », affirme l’ex-combattant, désormais unijambiste.

Issouf Wadjouman Koné qui a exercé dans la cordonnerie à Daloa (Centre-Ouest ivoirien) avant la crise postélectorale de 2010-2011 compte aller chercher sa marchandise à Noé, à la frontière de la Côte d’Ivoire avec le Ghana, un trajet qu’il «maîtrise» déjà.

M. Koné dit avoir appris la gestion de projet lors du processus de désarmement des ex-combattants ivoiriens piloté par l’ex-Autorité pour le désarmement, la démobilisation et la réintégration des ex-combattants (ADDR). C’est là-bas que son formateur lui a appris de réduire ses dépenses quand il entame un projet.

« Mon formateur de l’ADDR m’a dit que quand tu commences un projet, il faut réduire tes dépenses. Si tu dépensais par exemple 250 FCFA dans la nourriture, il faut réduire à 200 FCFA », se souvient Issouf Wadjouman Koné qui a été déjà indemnisé.

L’Etat ivoirien à travers le Programme national de la cohésion sociale (PNCS) placé sous la tutelle du   ministère de la Solidarité, de la cohésion sociale et de la lutte contre la pauvreté a mis à la disposition des victimes des crises ivoiriennes un montant de 100 millions de francs CFA sous forme de crédit remboursable.

Une personne physique peut solliciter jusqu’à 500 mille francs CFA, quand le plafond pour un groupement ou association de victimes est fixé à un million francs CFA.  Le prêt perçu «sans aval» est remboursable dans un délai de dix-huit mois dont un différé de six mois.

L’objectif de ce projet est d’aider les victimes à mener des activités génératrices de revenus en vue de les sortir notamment de la précarité et de la pauvreté. Cette phase pilote qui se tient dans le district d’Abidjan va s’étendre à l’intérieur du pays.

Le Chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a mis en place en 2015, un fonds spécial doté d’un apport initial d’une valeur de 10 milliards de francs CFA pour l’indemnisation des victimes des différentes crises survenues Côte d’Ivoire.

Baisse du taux de fécondité au Burkina Faso (rapport)

Le nombre moyen d’enfants par femme au Burkina Faso est passé de 6,9 en 1993 à 5,4 en 2015, indique le rapport 2019 sur l’état de la population mondiale parvenu vendredi à APA.Selon le rapport du Fonds des Nations Unies pour la population (Unfpa), 25 ans après la mise en œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population et le développement (CIPD) au Burkina Faso, des progrès considérables ont été réalisés.

Il en ressort que la pauvreté a reculé de 4,4 points de pourcentage, passant de 44,5% en 1994 à 40,1% en 2014.

«Le quotient de mortalité infanto-juvénile est passé de 187(pour mille) en 1993 à 81,7(pour mille) en 2015, tandis que le rapport de mortalité maternelle est passé de 484 à 330 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes entre 1993 et 2015», précise le document.

Le rapport 2019 sur l’état de la population mondiale souligne qu’au Burkina, la prévalence contraceptive moderne chez les femmes en union a été multipliée par cinq, passant de 4% en 1993 à 22,5% en 2015, avant d’ajouter que «l’amélioration de ces indicateurs a induit une baisse du nombre moyen d’enfants par femme de 6,9 à 5,4 entre 1993 et 2015».

Le rapport sur l’état de la population mondiale est publié annuellement depuis 1978. Chaque année, il consacre un thème, analyse les évolutions et les tendances démographiques et se penche sur les défis particuliers auxquels les groupes de population spécifiques peuvent être confrontés.

Procès afficheurs contre l’Etat de Côte d’Ivoire: «l’affaire mise en délibéré pour la semaine prochaine» (Avocat)

L’affaire opposant la Chambre des afficheurs de Côte d’Ivoire ( CAFCI) à l’Etat de Côte d’Ivoire « a été mise en délibéré pour la semaine prochaine » après une audience vendredi au Tribunal de première instance d’Abidjan, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« L’audience de ce jour a eu lieu et l’affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine », a dit à APA, dans un entretien téléphonique,  Me Oupoh Carine, l’avocate de la CAFCI.

Les afficheurs professionnels de Côte d’Ivoire ont assigné en justice le ministère ivoirien de la communication et des médias (leur tutelle) afin de faire cesser la «destruction illégale» de leurs dispositifs publicitaires en cours depuis quelques mois dans le district autonome d’Abidjan.

Vendredi dernier, au terme de la première audience, le juge avait décidé « un renvoi ferme » de l’affaire à ce vendredi. Le ministère de la communication et des médias a entamé depuis quelques mois dans le district autonome d’Abidjan,  une opération de démantèlement des panneaux publicitaires « non autorisés ».

Jeudi, lors de la conférence de presse dénommée les « Rendez-vous du gouvernement », le ministre de la communication et des médias, Sidi Touré, justifiant cette opération de démantèlement de panneaux publicitaires « non autorisés » a soutenu que « nous sommes dans notre rôle institutionnel de garantir la sécurité des ivoiriens ».

 Il a dénoncé une « anarchie visuelle» du fait de ces panneaux dans la capitale économique ivoirienne où 1629 « dispositifs publicitaires irréguliers»  ont été dénombrés, soit 30% inconnus des services du Conseil supérieur de la publicité (CSP, régulateur).

Selon M. Touré, 8776 panneaux publicitaires jonchent les rues du district autonome d’Abidjan alors ce sont seulement 3000 qui devraient être admis selon les normes. A ce jour, a  par ailleurs, fait savoir M. Touré, plus de 500 panneaux publicitaires « inconnus à la propriété » ont été détruits.

 « Nous n’allons pas reculer sur ce sujet. Nous irons jusqu’au bout», a conclu le ministre.

Côte d’Ivoire/Education: des mutualistes opposés à l’investiture du PCA de la MUPEMENET

Près d’une centaine de membres de la Mutuelle du personnel de l’éducation nationale et de l’enseignement technique de Côte d’Ivoire (MUPEMENET-CI) devenue Mutuelle générale des enseignants de Côte d’Ivoire (MGE-CI), opposés à la passation de charges de Michael Boko comme Président du Conseil d’administration (PCA), ont investi vendredi l’immeuble abritant le siège de l’organisation à Abidjan-Plateau, sous une haute surveillance de la police.Très tôt le matin, des dizaines d’adhérents de la MGE-CI (ex- MUPEMENET-CI), munis de pancartes, se sont rassemblés devant l’immeuble le Mali, abritant le siège de la mutuelle. Un déploiement important de policiers a été effectué pour contenir tout débordement dans cet immeuble où se trouve l’ambassade du Mali.

Diomandé Mamadou, membre de la Mutuelle, galvanise ses amis qui l’écoutent religieusement. Pour lui, il n’est pas question de céder à la passation de charges au profit de Michael Boko, à qui il est reproché d’être l’ « instrument » par lequel la ministre de tutelle veut « avoir le contrôle » de la mutuelle.

 La ministre de tutelle a « écrit un courrier pour dire qu’elle vient faire la passation de charges, ce vendredi » et « nous disons non, nous avons désigné, pour la gestion de la mutuelle des organes, et il faut que ce soit ces organes qui dirigent », a déclaré M. Diomandé.

Une crise post-électorale est née à la suite d’une élection, en avril 2019, devant consacrer le renouvellement des instances de la MUGE-CI. Selon M. Diomandé, l’Assemblée générale a décidé de « reconduire le même Conseil pour qu’il continue le travail » avec à sa tête Vacaba Cissé.

Cependant, lors d’un conclave des 15 administrateurs de la MUPEMENET-CI, des membres ont été  «instrumentalisés», désignant Michaël Boko avec neuf voix comme Président du Conseil d’administration. Or, l’Assemblée avait reconduit la liste parce que Vacaba Cissé était tête de liste.

Suite au conclave, l’Assemblée générale a « invalidé cette élection » et demandé de reprendre l’élection et un autre conseil a été élu. Pour les partisans de M. Cissé, l’Assemblée qui est l’organe suprême a décidé de reconduire la liste de M. Cissé.

 Le ministère de l’Education, par contre « reconnaît Boko Michael », a-t-il poursuivi. La passation de charges était initialement prévue ce vendredi à 10h GMT (heure locale). La mobilisation des adhérents mécontents pourrait faire reporter cette prise de fonction.

L’ex-MUPEMENET-CI a été effectivement mise sur pied en avril 2014 à Yamoussoukro avec l’arrivée de la ministre de l’Education,  Kandia Camara, après la levée des obstacles. En juin 2015, les prestations ont été lancées avec 2 500 adhérents.

Les adhérents cotisent 5 000 Fcfa par mois pour le régime de base. La cotisation donne droit à la prise en charge de soins sanitaires. Elle couvre 100% des prestations lorsqu’on y ajoute celle de la MUGEFCI (Mutuelle générale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire).

La MGE-CI (ex-MUPEMENET-CI) revendique aujourd’hui « plus de 60.000 adhérents» selon M. Diomandé. Avec une levée de 5 000 Fcfa par adhèrent, l’organisation collecte chaque mois un montant de 300 millions de Fcfa et 3,6 milliards Fcfa par an.

Les sujets politiques dominent la Une des journaux ivoiriens

Les sujets politiques dominent la Une des journaux quotidiens ivoiriens parus, vendredi, sur l’ensemble du territoire national.« Présidentielle 2020: Bédié et Ouattara n’ont pas le choix, ils feront prévaloir le dialogue », estime Daniel Ouattara, ex-conseiller de Guilluame Soro en Une de Le Jour Plus. Comment cela peut être possible puisque « Ouattara n’écoute plus personne », ni les religieux, ni la société civile et la communauté internationale, rétorque Le Nouveau Réveil.

Ce qui est probable, coupe court Le Quotidien d’Abidjan, c’est que «la rencontre de tous les espoirs à Bruxelles se précise» entre Bédié et Gbagbo.

«Bédié et Gbagbo, c’est 1+1=1 », relativise en couverture de L’Intelligent d’Abidjan, le directeur exécutif du Rassemblement des Houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP, coalition au pouvoir), Adama Bictogo.

« Cinq jours après le meeting de Yopougon, le RHDP répond à Gbagbo », fait remarquer de son côté L’Inter.  

Face aux attaques « gratuites » de l’opposition pour  un « supposé » achat de cadres, Mamadou Touré, cadre du RHDP donne une cinglante réplique dans les colonnes de Le Mandat. « Que Assoa Adou ( le secrétaire général du FPI) vienne dire à combien Gbagbo l’a acheté », rapporte ce journal, là où sur un ton ironique dans Le Temps, Koné Katinan (cadre du FPI en exil au Ghana) demande au régime de « prendre les 3000 milliards sur le compte de Gbagbo en suisse pour payer les dettes du pays ».

« Avec Ouattara, ce sont des actes concrets de développement », contre-attaque Yaya Dembélé (cadre du RHDP) en Une de Le Patriote.

Notre Voie change quant à lui de sujet en faisant des révélations sur l’absence prolongée de Guillaume Soro hors du pays. Est-ce un exil forcé ou un repli stratégique ?, s’interroge à ce sujet ce journal. De toutes les façons, répond L’Essor Ivoirien, « la mort politique définitive de Soro » sera célébrée le 2 août prochain sur sa terre natale à Ferkessédougou lors du giga-meeting du RHDP.

Ce qui fait dire à Générations Nouvelles, le quotidien proche de Guillaume Soro que « de mauvais signes » se signalent pour le RHDP en prélude à ce « rassemblement précipité » de Ferké.

La nouvelle vie des ex enfants-soldats du Liberia

Survivance de la guerre civile au Liberia (1989-2003), beaucoup d’anciens enfants-soldats ont été laissés à eux-mêmes et on les voit aujourd’hui un peu partout dans rues de Monrovia. La journée ils se livrent à de petits boulots et le soir ils dorment à la belle étoile, à défaut de passer la nuit dans un bâtiment abandonné.Bien qu’ils ne manipulent plus les armes comme naguère, ces enfants appelés « Zogos » sont restés violents et roublards, des défauts qui expliquent pourquoi ils s’adonnent à leur nouvelle vie en faisant peu cas de la légalité. N’ayant pas fréquenté l’école ni appris un métier, ils proposent leurs services comme laveurs de véhicules ou rabatteurs de clients pour les chauffeurs de voiture en commun fréquentant les gares routières de  « Gardnersville », « Duala », « Red Light » et autres « New Georgia ».    

Pour une voiture bien lavée ou un véhicule ayant fait le plein de passagers, ils peuvent percevoir 10 à 20 dollars libériens, tout dépendant de la générosité du propriétaire de véhicule ou du chauffeur. Au début de leurs nouvelles activités, les « Zogos» pouvaient individuellement se retrouver à la fin de la journée avec quelque 200 dollars libériens. Des recettes qu’ils ont de plus en de mal à avoir depuis que d’autres garçons jetés dans l’errance par les difficultés économiques du pays sont venus leurs disputer leur gagne-pain.

Cette nouvelle donne a certainement eu le don redonner aux « Zogos » le goût de se battre à tous les prix pour survivre, y compris même de voler ou de s’attaquer violemment aux gens pour leur arracher argent, téléphones et bijoux. Retrouvant leur réflexe de caïd, ils s’adonnent à la drogue, en fumant notamment de la marijuana, histoire de mieux marquer leur territoire dans leur vie faite d’expédients.

Ainsi, s’ils ne se battent pas entre eux, les « Zogos» profitent de l’inattention des chauffeurs pour faire main basse sur les bagages des clients qu’ils sont censés hisser sur la toiture des véhicules ou bien ranger dans les coffres. Les chauffeurs ne disposant pas de « car boys » (apprentis) sont les victimes préférées des « Zogos ».

« Je n’aime pas avoir affaire à ces Zogos. Même si nous les payons chaque fois qu’ils chargent nos véhicules, ils saisiront toutes les occasions pour vous voler. Je suis une victime. Un jour, un Zogo m’a volé mon argent quand je suis descendu du véhicule pour sortir les bagages d’un passager à l’arrière du taxi », raconte Saah Josiah, un chauffeur faisant la navette Duala-Monrovia central.

Beaucoup de voyageurs se sont plaints de la disparition de leurs bagages mais les chauffeurs, bien que compatissant à leur infortune, n’osent pas prendre la mesure radicale consistant à se séparant des « Zogos ». Et pour cause, ces derniers menacent de représailles quiconque cherchant à les priver de leurs activités.

« Il y a quelque temps, mon ami conduisait son taxi sur +Broad Street+ la nuit, quand des Zogos ont caillassé son véhicule et endommagé son pare-brise. Vous n’avez qu’à les accepter ou vous risquez de faire endommager votre véhicule ou de vous blesser vous-même », déclare David Karneh, un passager rencontré dans une gare routière de Monrovia.

Quand ils ne soustraient pas subtilement les bagages des voyageurs, les « Zogos » s’en prennent directement à ces derniers. Une mésaventure qu’a connue Karneh : « Un Zogo a pris mon sac à l’arrière d’un taxi à Duala-Market vers 20h, à notre arrivée du comté de Grand Cape Mount ».       

A défaut de s’en prendre aux voyageurs, les « Zogos » ciblent certains passants pour leur arracher en pleine rue sacs, téléphones et autres bijoux.

Le chauffeur de taxi, Fayia Millimounoh, raconte cette agression dont a été victime un de ses amis, aux environs de 20h : « il se rendait à pied à la rue Broad pour prendre un taxi, quand deux Zogos l’ont encerclé. L’un d’eux a sorti un couteau, mis la main dans la poche de sa chemise et pris les deux cents dollars libériens qu’elle contenait ».

Excédées, certaines victimes n’hésitent pas à leur jouer de vilains tours, à l’image de cette jeune fille de 15 ans. S’étant fait arracher son sac au marché +Red Light+ de Paynesville (banlieue de Monrovia), elle est revenue le lendemain au même endroit avec un nouveau sac contenant …des excréments. Les « Zogos » s’en emparent et s’éclipsent. Désagréable fut leur surprise à l’ouverture du sac. En colère, ils reviennent sur leurs pas pour s’en prendre à la jeune fille mais cette dernière avait pris la poudre d’escampette… 

Convaincus que pareilles mésaventures ne sont pas de nature à adoucir les « Zogos», les Libériens demandent à l’Etat de les enlever des rues de Monrovia. Une requête restée jusqu’ici lettre morte : après la présidente Ellen Johnson Sirleaf qui a avoué ne pas savoir où les caser, l’actuel régime dirigé par président George Weah n’a pour le moment pris aucune initiative dans ce sens.

La ville de Monrovia est décidément loin de s’être débarrassée de ses « Zogos »….

Décès en France d’Attey Philippe, ex-DG de la Sotra et proche de Gbagbo

L’ex-directeur général de la Société de transports abidjanais (SOTRA), Philippe Attey, ancien ministre de l’Industrie et du développement du secteur privé dans le dernier gouvernement de Laurent Gbagbo, est décédé, tôt ce vendredi, à Orléans (France) où il était en exil depuis 2011.L’information qui circulait au lever du jour, a été confirmée à APA par Franck Anderson Kouassi, porte-parole No2 du Front populaire ivoirien (FPI, parti de Laurent Gbagbo).

Selon cette source, l’ex-ministre de l’industrie (décembre 2010-avril 2011) est décédé  «tôt ce matin à Orléans où il vivait en exil». «Nous le savions malade. Mais ces derniers temps, sa santé s’est gravement détériorée», a ajouté M. Kouassi.

Avant d’entrer au gouvernement du Premier ministre Aké N’gbo, Philippe Attey a contribué au redressement de la Sotra qu’il a dirigée d’octobre 2000 à décembre 2010.

Natif d’Agboville (79 km au Nord-Est d’Abidjan) dans la région de l’Agnéby-Tiassa, Philippe Attey est la sixième perte en exil des cadres du FPI, après Raymond Gnan (ex-maire de Facobly), Mamadou Ben Soumahoro et Pol Dokoui (journalistes),  Bohoun Bouabré (ex-ministre de l’Economie et des finances), Jean-Baptiste Gomont Diagou (ex-maire de Cocody).

Adhésion de 75 entreprises à l’Agence pour le développement et la compétitivité des industries de Côte d’Ivoire

Après deux années d’exécution du Programme national de restructuration et de mise à niveau (PNRMN) et de l’appui direct aux entreprises, l’Agence pour le développement et la compétitivité des industries de Côte d’Ivoire (ADCI), a réussi à faire adhérer à ce Programme 75 entreprises au 30 juin 2019 sur un objectif initial de 50 entreprises, soit un taux de réalisation de 150%.L’information a été donnée, jeudi à Abidjan, par le Directeur général de l’ADCI, Mohamed Diabaté qui dressait le bilan du Programme national de restructuration et de mise à niveau (PNRMN) sur la période d’octobre 2016 à juin 2019.

Au niveau du diagnostic, du plan de mise à niveau et du business plan, l’ADCI a touché 55 entreprises sur un objectif de 50 entreprises, soit un taux de réalisation de 110%, a expliqué M. Diabaté, quand  la mise en place de système de management qualité et certification relève 35 entreprises touchées contre une prévision de 50, soit un taux de réalisation de 70%. 

Pour la formation des cadres des entreprises adhérentes, l’Agence a formée 130 personnes sur un objectif de 200, soit un taux de réalisation de 65%.  

« Les perspectives sont bonnes tant qu’il y aura des opportunités pour la transformation des matières premières locales », s’est félicité le Directeur général de l’Agence pour le développement et la compétitivité des industries de Côte d’Ivoire (ADCI).  

A ce propos, il a cité 120 entreprises à recruter au niveau des adhésions, 120 missions diagnostic global et stratégique au plan de mise à niveau et de plan d’affaires à réaliser, 60 missions de mise en place du système de management de la qualité jusqu’à la certification et 250 cadres à former en marketing, mangement, gestion financière, veille stratégique et passation de marché publics.

Créée en octobre 2014, l’Agence pour le développement et la compétitivité des industries de Côte d’Ivoire (ADCI), est une société anonyme, au capital de 50 000 000 FCFA émanation d’un accord de partenariat public-privé.

Détenue à 60% par les organisations professionnelles du secteur privé et à 40% par l’Etat de Côte d’Ivoire, elle a pour mission la restructuration et la mise à niveau des entreprises industrielles en vue du développement de la production et de la compétitivité industrielle par le service, l’assistance et le conseil.

Affaire Gbagbo et Blé Goudé: la CPI invitée à revoir sa stratégie d’enquête

Le président du Conseil d’administration de la Coalition ivoirienne de la Cour pénale internationale (CPI), Ali Ouattara, a appelé jeudi à Abidjan la CPI à revoir sa stratégie d’enquête dans l’affaire Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, actuellement en liberté conditionnelle.Interrogé en marge de la 2è édition de la causerie débat sur le  procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé devant la CPI, organisée par  l’Observatoire ivoirien des droits de l’Homme (OIDH), M. Ali Ouattara a  fait le plaidoyer pour des enquêtes «équilibrées ».  

«  On a l’impression qu’il y a un déséquilibre à ce niveau et que c’est  comme une justice des vainqueurs, on émet un mandat d’arrêt contre ceux  qui ne sont pas vainqueurs d’une situation de crise », a dit M. Ali  Ouattara, souhaitant que «les enquêtes soient menées au niveau des deux  parties belligérantes ».

 « Il faut qu’on fasse  en sorte que toutes les parties impliquées qui ont commis des crimes  puissent répondre devant la Cour », a insisté M. Ouattara, Président du conseil d’administration (PCA) de la  Coalition ivoirienne pour la CPI, organisation membre de la Coalition  mondiale, basée à New-York et déclarée à La Haye.

Plusieurs  acteurs de défense des droits de l’Homme, venus de divers horizons du  monde, ont pris part à ce débat. L’avocat américain, James Goldston, a  fait observer que malgré « les résultats très décourageants » de la CPI,  il faut rendre la juridiction plus efficace et non la démolir. 

Pour  sa part, Me  Jean Kéïta, avocat et chef du Bureau du Conseil public  pour la défense auprès de la CPI, a soutenu qu’il « faut repenser le  Statut de Rome » pour rendre la CPI performante. Il a souligné que la  saisine est faite par le Conseil de sécurité de l’ONU, les pays  signataires et le procureur de la CPI. 

Cheikh  Touré, chargé de communication du bureau de la CPI à Abidjan, a fait  savoir qu’il existe selon le Statut de Rome un Fonds au profit des  victimes, lequel fonds à un double mandat, celui de la réparation en cas  de décision de culpabilité d’une partie, puis ensuite l’assistance. 

«  Le fonds vient de commencer ses activités, elle va travailler avec  toutes les victimes en Côte d’Ivoire sans distinction », a poursuivi M.  Touré, ajoutant qu’il déterminera les victimes à travers les ONG et  associations de victimes, mais aujourd’hui on ne peut parler de mandat  de réparation parce que le procès est en cours.  

Ce  débat intervient dans un contexte de mise en liberté sous condition de  M. Gbagbo et son co-accusé Charles Blé Goudé. Acquittés le 15 janvier  2019 par la Chambre préliminaire 1 de la CPI, ces deux personnalités  politiques ont été mises en liberté conditionnelle le 1er février 2019.  

Depuis  le 16 juillet 2019, la Chambre de première instance I a mis à  disposition des différentes partie la version écrite de la décision  d’acquittement. A la même date, l’accusation a introduit une requête  visant à démarrer la prorogation du délai de l’avis d’appel et du dépôt  du mémoire d’appel.

Vu le volume de l’exposé  des motifs estimé à quelque 2.000 pages, l’accusation a requis qu’il lui  soit accordée « la possibilité de déposer l’acte d’appel le 10 octobre  2019 et le mémoire d’appel le 9 décembre 2019 ». Cependant, la Chambre  d’appel a rejeté la demande.  

La Chambre  d’appel estime que les arguments soulevés ne constituent pas des raisons  valables en vertu de l’article 35 du règlement de la CPI. En revanche,  elle a accordé « un délai supplémentaire de 30 jours » à l’accusation  pour le dépôt de l’acte d’appel.  

Me Claver  N’Dri, avocat de la défense, présent à ce débat, a souhaité que la CPI  soit un « instrument de vérité même s’il y a beaucoup de critiques à  faire ». Pour lui, « c’est un instrument utile » et il faut se battre  pour rendre la juridiction performante même « si le politique veut  rentrer par la fenêtre ». 

Cette deuxième édition  de la causerie débat sur le procès Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé  devant la CPI s’est déroulée autour du thème « Procès Laurent Gbagbo et  Charles Blé Goudé : bilan à mi-parcours et implications d’une action de  lutte contre l’impunité ».  

Congo : près de 3 milliards f cfa des USA pour le développement social du Pool

Le département du Pool qui était en proie à une insécurité entretenue pendant deux ans (2016-2017) par les « Ninjas Nsiloulous » du pasteur Ntumi va bénéficier d’une aide sociale de 5 millions de dollars (près de 3 milliards f cfa) des USA, a annoncé jeudi l’ambassade américaine à Brazzaville.Selon le texte, c’est l’ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique au Congo, Todd Haskell qui a fait l’annonce le 24 juillet 2019 à Brazzaville  lors d’un entretien avec le Haut-commissaire à la réinsertion des ex-combattants, Euloge Landry Kolélas.

« Le Congo va bénéficier d’une assistance sociale et financière de 5 millions de dollars sera destinés aux populations du département du Pool », a promis le diplomate américain.

Cette enveloppe sera dédiée à la construction d’infrastructures hydrauliques et d’assainissement, à la sensibilisation, à l’agriculture et  à la sécurité alimentaire, à la fourniture de cultures de base et de semences de légumes, à l’assistance des cultivateurs de manioc, entre autres.

Gambie : une vingtaine de mandats d’arrêt contre les « junglers » de Jammeh

La police gambienne a émis mercredi plus de vingt mandats d’arrêt contre des membres de l’escadron de la mort de l’ancien président Yahya Jammeh, les « junglers », dont beaucoup seraient en fuite.Les procureurs de la police ont délivré ces mandats d’arrêt contre, notamment, le général Sulayman Badgie, le lieutenant-colonel Solo Bojang, le lieutenant-colonel Nuha Badgie, le major Momodou Jarjue, le capitaine Mustapha Sanneh, le capitaine Michael Jatta, le sgt Sulayman Sambou, l’Adj Nfansu Nyabally et le capitaine Saikouba Jarjue.

Ils sont accusés d’avoir tué Ebou Jobe et Alhagie Mamud Ceesay, en les décapitant à la machette en 2013. Les meurtres auraient eu lieu à Kanilai, le village natal de Jammeh.

L’ex-président gambien avait monté un escadron de tueurs appelés « junglers ». Ils auraient assassiné des civils et des soldats en utilisant différentes méthodes et en jetant leurs restes dans de vieux puits et forêts du sud de la Gambie.

Les mandats d’arrêt ont été délivrés à la suite des témoignages, en début de semaine, de Malick Jatta et Omar A. Jallow, anciens Junglers devant la Commission Vérité, Réconciliation et Réparations (TRRC).

Ils ont expliqué leurs rôles dans la plupart de ces assassinats survenus entre 2003 et 2016.

Les autorités gambiennes ont également émis des mandats d’arrêt à l’encontre de l’ancien ministre de l’Intérieur Ousman Sonko, qui est détenu en Suisse pour violation des droits de l’homme en Gambie.

Sont également concernés par ces mandats, le lieutenant Yusupha Sanneh, le sergent Sainey Jammeh [Chess], Saikou Jallow, le lieutenant Michael Sang Correa, le capitaine Michael Jatta, le major Sanna Manjang, le major Mustapha Sanneh et Borra Colley.

Ils seraient à l’origine de la fusillade à mort de l’ancien chef du renseignement Daba Marenah, Manlafi Corr, Ebou Lowe, Alieu Ceesay, Alpha Bah, Julia et Masireh Jammeh.

Leurs restes auraient été jetés dans un vieux puits dans un jardin près du village de Bulloborr, à 123 km au sud de Banjul.

Les procureurs ont également délivré des mandats d’arrêt contre le commandant Sanna Manjang et Kawsu Camara alias Bombardier à la suite du meurtre du journaliste Deyda Hydara en décembre 2004.

Les nouvelles habitudes culinaires des Africains sont nocives (expert)

Les nouvelles habitudes culinaires sont nocives pour la santé des Africains, a confié à APA le chef Christian Abégan, membre du jury de la célèbre émission de télévision «Star Chef» et ambassadeur de la gastronomie africaine.Interrogé en marge de la première édition d’«AfroGourmands» qui a fait étape mardi et mercredi dans la métropole économique camerounaise, Douala, Christian Abégan se montre amer lorsqu’on évoque l’envahissement du marché par les «bouillons-cube» qui, selon lui, sont à l’origine de cancers et autres maladies cardiovasculaires.

Les produits issus de la mondialisation sont très mal adaptés et positionnés par rapport à la gastronomie ancestrale, affirme l’auteur du livre «Le patrimoine culturel africain» et d’un livret de recettes culinaires.

Selon Christian Abégan, l’équilibre alimentaire constitue un principe de santé publique. Il envisage ainsi de sensibiliser les Africains contre la malbouffe afin, dit-il, de les amener à consommer moins gras, moins salé et moins sucré.

«L’Afrique a plus de 5000 ans d’histoire culinaire, et il ne faudrait pas que certains pays se sentent en marge ou en retrait. Nous avons une pléthore d’épices, qui constituent notre ADN et que le monde doit découvrir, soutient Christian Abégan. Mais, pour cela, il faut y trouver des accommodements, des identités et donc une signature ».

Cette approche a amené le chef Abégan à s’associer au projet «AfroGourmands», lancé par la Commission européenne et le Centre national interprofessionnel de l’économie laitière (CNIEL) de France et qui a déjà fait escale à Dakar au Sénégal et à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

En dehors de la valorisation des produits laitiers hexagonaux, ledit projet comporte également des ateliers de formation pour les professionnels africains de l’art culinaire.

«Je me suis mis avec des spécialistes français de la filière laitière parce qu’ils ont réussi à codifier leur gastronomie et le lait apporte l’équilibre dans notre alimentation », explique Christian Abégan.

Il ajoute : « Nous devons, nous aussi, avoir des normes et un esprit d’ouverture pour que notre cuisine soit mieux connue et avoir de meilleurs débouchés à l’international. C’est d’un métissage culinaire qu’il s’agit. Notre cuisine doit voyager avec ses ingrédients ».

Transfert d’argent au Congo : le diktat des sociétés de téléphonie

Jusqu’ici bien connues dans le transfert du crédit téléphonique, les deux sociétés de téléphonie en République du Congo, MTN et Airtel, ont sans crier gare montré une autre facette de leurs activités en investissant le créneau du transfert d’argent. Le déploiement est tel qu’elles sont en passe d’avoir le monopole du secteur.Au grand dam des sociétés traditionnelles qui crient à la concurrence déloyale et appellent l’Etat à freiner l’ardeur de leurs rivales.

Pour mener cette opération que plusieurs Congolais décrivent comme un success-story, les deux sociétés de téléphonie ont ciblé les jeunes filles et garçons en chômage à qui ils ont proposé la gestion de kiosque. Ainsi, à l’activité traditionnelle de transfert de crédit, ils pourront y joindre celle de transfert d’argent.     

Une révolution car jusqu’ici, cette opération se faisait uniquement via « Mawouné », « Charden Farrel » et autres « Horty service », des sociétés n’ayant rien à voir avec la téléphonie

Misant sur leurs 3,5 millions d’abonnés –la population  du pays est d’environ 4,6 millions d’habitants–, MTN et Airtel inondent les grandes artères de Brazzaville, la capitale, de kiosques. Ainsi, on ne peut faire aujourd’hui 50 mètres à Brazza sans tomber sur un kiosque jaune (MTN-Money) ou rouge (Airtel-Congo).

Face à cette offre omniprésente, favorisée par la rapidité et la sûreté que confère l’électronique, les Congolais ont tôt fait d’affluer vers les kiosques pour l’envoi ou la réception de leur argent.   

« Le transfert à travers la téléphonie mobile me satisfait en ce qu’il est rapide et se déroule dans la ville (ndlr, Brazzaville) et au-delà, contrairement aux sociétés d’avant » qui ne faisaient pas de telles opérations, déclare Nganga André, trouvé en train d’envoyer de l’argent à sa femme

Parti de chez lui sans le sou, il s’est fait dépanner par un ami et aussitôt il a filé ventre à terre au kiosque le plus proche pour envoyer à sa femme de quoi préparer le déjeuner. Visiblement soulagé, il lâche dans un sourire : « je viens de l’envoyer à madame. Avant, cela n’était pas possible ; il fallait revenir à la maison pour cela. Aujourd’hui sans moindre frais on le fait par le canal de la téléphonie mobile, c’est une bonne chose ».

Autant les clients comme Nganda sont satisfaits, autant les tenanciers des kiosques bénissent le ciel pour avoir trouvé un travail rentable.   « Avec ce transfert d’argent couplé au transfert de crédit, j’ai un gain qui me permet de joindre les deux bouts et d’entretenir ma petite famille », confie Claude Mbani.

Plus volubile sur la manière dont elle s’en tire, Arlette Biyoudi, une jeune fille détentrice d’un kiosque Airtel Money, explique qu’à chaque envoi  elle perçoit 0,25% du montant contre 1% quand il s’agit d’un retrait. Mis bout à bout, ces pourcentages rapportent un pactole aux gérants de kiosque, souligne Arlette, révélant que « dés 8h » à l’ouverture de son échoppe, elle est assaillie de clients dont le défilé continue  « jusqu’à 18 heures voire 20 heures ».

Ce rush vers les kiosques des sociétés de téléphonie est vu d’un mauvais œil par les sociétés traditionnelles de transfert dont les affaires ne marchent plus. Pour ce responsable de « Charden Farrel »,  la situation est telle que sa «société ne réalise plus les mêmes bénéfices depuis l’apparition de ces transferts» d’argent new look.

Ce marasme est, selon lui, imputable pour une grande partie à l’Etat qui fait preuve de « laxisme » à l’égard de la méthode peu cavalière dont les sociétés de téléphonie se sont accaparées de l’envoi et du retrait d’argent des Congolais.

Face au tollé, le gouvernement est monté au créneau pour sommer  MTN-Congo et Airtel Money de réglementer leurs nouvelles activités en vue d’une saine concurrence dans le transfert d’argent au Congo.

Entre autres rappels signifiés aux deux opérateurs, l’achat de leurs cartes SIM ne se fera plus dans l’anonymat et tout client devra obligatoirement se faire identifier.

Kigali, la capitale du Rwanda a soif

Pour les personnes vivant dans les zones urbaines de Kigali, la capitale rwandaise, l’eau est un produit de base qui fait peur parce que des résidents ne voient plus la moindre goutte depuis plusieurs jours.Ces pénuries ont tellement persisté au cours des derniers mois au point qu’elles sont devenues de plus en plus préoccupantes.

Bien que toutes les régions du pays ne soient pas touchées de la même manière, de nombreux habitants de Kigali estiment qu’ils ne disposent pas d’eau pendant une grande partie de la journée là où certaines zones sont plus affectées négativement.

Selon le dernier rapport sur la comptabilité du capital naturel (NCA), qui reflète un processus de calcul des stocks et des flux totaux de ressources naturelles et de services au Rwanda, seulement 37% des résidents locaux ont de l’eau dans leurs maisons à Kigali, alors que 36% des ménages utilisent les bornes fontaines publiques.

Avec une capacité disponible pour fournir seulement 53% de l’eau disponible dans le pays, les experts affirment que le Rwanda est confronté à un déficit annuel en eau de plusieurs milliards de mètres cubes, une situation sans précédent dans ce pays des Grands lacs.

Même si les statistiques officielles indiquent que l’accès à des sources d’eau potable améliorées est passé de 74% en 2010 à 85% en 2014, la Société publique des eaux et de l’assainissement (WASAC) affirme que les fuites d’eau actuellement stockées sous terre n’ont pas encore été extraites pour la consommation.

« Les ménages ont accès à une source d’eau potable améliorée plus rapidement qu’auparavant, mais cela reste un défi pour les zones urbaines, comme dans la ville de Kigali, où de nombreuses personnes dépendent encore des installations de traitement pour la consommation et d’autres activités d’assainissement », a déclaré le docteur Omar Munyaneza, chercheur du Collège de science et technologie (CST) de l’Université du Rwanda qui a mené l’étude.

Selon des informations publiées par la Société rwandaise des eaux et de l’assainissement (WASAC), les résidents de Kigali ont actuellement besoin de 143.668 mètres cubes d’eau par jour, alors que la capitale du pays ne disposait jusqu’à présent que de 95.000 mètres cubes.

Les sources protégées et les canalisations d’alimentation publiques constituent parfois des sources importantes d’approvisionnement en eau dans le pays, mais les chercheurs soutiennent que des innovations dans ce domaine sont essentielles, puisque l’eau devient de plus en plus rare, en particulier dans les zones urbaines comme Kigali.

Par ailleurs, le gouvernement rwandais et ses partenaires ont annoncé cette année la création d’un fonds de 300 millions de dollars destiné à remédier aux pénuries d’eau pour une période de trois ans.

En dépit de tous ces efforts notables, les trois stations de traitement d’eau ont une capacité limitée d’environ 120.000 mètres cubes par jour pour les habitants de Kigali, alors que la demande est actuellement de 130.000 mètres cubes par jour.

Selon Methode Rutagungira, un responsable de la WASAC, d’autres efforts sont également en cours pour la construction de nouvelles stations de traitement de l’eau, afin de remédier aux pénuries d’eau à long terme, en particulier dans la capitale.

« Nous sommes en train d’accélérer plusieurs projets communs avec nos partenaires et avec le secteur privé afin de réaliser cette mission », a confié Rutagungira à APA dans une interview exclusive.

Les résultats de la cinquième enquête intégrée sur les conditions de vie des ménages menée en 2014 notent que moins de 2% de la population rurale du Rwanda ont accès à l’eau à domicile.

Seuls 60,5% des ménages urbains ont accès à une source d’eau améliorée à moins de 200 mètres de distance, a-t-il ajouté.

« Avec l’exode rural actuel et la croissance rapide des zones urbaines, notamment à Kigali, la demande en eau augmente, tandis que l’offre en eau reste constante », ont conclu des experts.

Burkina: des braqueurs dépouillent des femmes de Cinkansé d’un appui financier

Des individus armés ont braqué à Cinkansé (plus de 200 km à l’est de Ouagadougou) des femmes qui s’apprêtaient à se partager un appui financier de l’Etat, a appris APA mercredi d’une basée dans la localité.Selon cette source, les faits se sont déroulés le mardi 23 juillet 2019, aux environs de 11h 45 mn, pendant que le groupe de femmes qui avaient bénéficié d’un soutien financier de l’Etat burkinabè dans le cadre des filets sociaux, s’était réuni afin de partager la subvention.

 «Pendant le partage, un groupe de quatre individus a fait irruption et s’est emparé d’une bonne partie de l’argent», rapporte la source, qui avoue avoir tenté en vain de savoir le montant de la somme emportée.

Toutefois, l’informateur de APA précise que seul un jeune homme qui détenait une partie de la somme n’a pas été dépouillé.

Le partage, fait-on remarquer,  s’opérait sous un manguier non loin de la Brigade territoriale de la gendarmerie de Cinkansé.

Les malfrats, armés de fusils, auraient tiré plusieurs coups de feu en l’air avant de prendre la poudre d’escampette.

Côte d’Ivoire : une grâce présidentielle accordée à près de 3 000 détenus de droit commun

Le chef de l’Etat ivoirien Alassane Ouattara a accordé une grâce présidentielle à environ 3 000 détenus de droit commun, a annoncé mercredi le porte-parole du gouvernement, Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres.«Approximativement 3.000 personnes seront concernées  par cette relaxation », a indiqué à la presse le porte-parole du  gouvernement ivoirien Sidi Touré, à l’issue d’un Conseil des ministres, à  la présidence de la République. 

M. Sidi Touré  a fait savoir, après une question d’un journaliste, que le Garde des  sceaux, ministre de la Justice et des droits de l’Homme « est en train  de travailler » sur ce projet de décret accordant la grâce  présidentielle à ces détenus de droit commun.

Cette  grâce présidentielle intervient à quelques jours de la 59è fête  nationale de l’indépendance de la Côte d’Ivoire qui devrait être  célébrée le 7 août 2019. Les festivités sont notamment prévues à  Treichville, dans le Sud d’Abidjan. 

Une subvention de 150 millions FCFA pour la presse privée au Tchad

Le gouvernement tchadien a débloqué à « titre exceptionnel » une enveloppe de 150 millions de FCFA dont les 100 millions sont destinés à 67 organes de la presse privée, le reste étant réservé au financement de quelques modules de formation au profit des journalistes, a appris APA mercredi auprès de la Haute autorité des média et de l’audiovisuel (Hama), organe de régulation des médias au Tchad.Les bénéficiaires sont 20 journaux dont cinq en ligne et 45 radios diffusant en modulation de fréquence (FM) et deux télévisions privées.

Pour la première fois, les journaux en ligne sont pris en compte dans la répartition de l’aide à la presse. Elle est institutionnalisée par la loi portant régime de presse au Tchad, même si le gouvernement a longtemps fait mine de l’ignorer.

Dieudonné Djonabayé, président de la Hama, a précisé que l’aide est destinée aux journaux de presse écrite et en ligne, les radios communautaire, confessionnelle et associative ainsi qu’aux deux seules chaînes de télévision privée du Tchad.

Pour que l’organe de presse soit éligible, il doit être reconnu et paraître régulièrement. « Le travail dans le respect de la loi est aussi un critère déterminant pour bénéficier de cette aide », a précisé M. Djonabaye.

Le président de la Hama, saluant par ailleurs la contribution de la presse dans la promotion de la démocratie au Tchad, a toutefois reconnu que sa partie privée rencontre des difficultés.

Penda Bâ, la martyre de Khondio

La silhouette frêle, Penda Bâ a toujours le regard perçant. A 70 ans, elle passe, à première vue, pour n’importe quelle personne âgée vivant tranquillement ses vieux jours, mais lorsqu’elle parle de sa voix sifflante on dénote aussitôt un problème de santé.Les sifflements dans sa voix sont le signe d’une maladie respiratoire dont elle souffre depuis les années 1980. A l’époque, Penda cultivait des haricots verts dans le jardin de son village de Khondio et après chaque récolte s’en allait vendre sa production au marché de Mboro, la grande commune toute proche.

Partie un jour de Khondio pour se livrer à son commerce, elle marche chemin faisant et par inadvertance sur un conduit d’acide des ICS à fleur de terre. « J’ai inhalé une quantité importante d’acide. Secouée par une quinte de toux, je respirais difficilement. Sur le coup, j’ai vomi un liquide blanc et visqueux », raconte la vieille femme, soulignant que c’est en voulant répondre aux passants désireux de savoir ce qui lui arrivait, qu’elle s’est rendu compte qu’aucun son ne sortait de sa bouche.  De guerre lasse, elle s’est mise à répondre «par des gesticulations ».

A force de soins qu’elle continue toujours de prendre, Penda a retrouvé sa voix même si elle est altérée par des sifflements, symptômes d’une maladie poitrinaire. Averties, les Industries chimiques du Sénégal lui ont remis une enveloppe de 50.000 FCFA….

Interrogé sur le cas de la vieille Penda, l’infirmier-chef du poste de santé de Khondio, Amadou Bâ, évite toute conclusion hâtive, au motif qu’il n’y a pas pour le moment une étude sérieuse permettant d’attribuer la maladie de la septuagénaire ainsi que d’autres « cas » du même genre recensés à Khondio au passage des véhicules des ICS ou l’inhalation de leurs déchets par les populations.

Dans le village, « on trouve certes des maladies respiratoires, mais elles sont spécifiées à des périodes. Et ce ne sont vraiment pas des maladies respiratoires compliquées. On n’a jamais eu des cas qui ont nécessité des évacuations », affirme le médecin, rappelant que le poste de santé de Khondio où il office depuis « bientôt 2 ans » a été construit en 2017 par les ICS. La prise en charge et la rémunération du personnel sanitaire sont assurées par une ONG.

Malgré cette assistance sociale, le chimiste Alpha Ousmane Touré, cité par le journaliste Alioune Badara Diatta dans son enquête primée par l’ONG OXFAM, se montre circonspect vis-à-vis de l’acide fluosilicique ou jus fluo (H2SiF6) déversé sur la mer de Khondio par l’émissaire des ICS et affirme qu’il serait un produit chimique « dangereux ».

« Le mélange du jus fluo avec le chlorure de sodium présent dans la mer donne de l’acide chlorhydrique, un produit qui n’est pas bon pour la population marine et même pour la population humaine », soutient M. Touré, enseignant chercheur au département Génie chimique de l’Ecole supérieure polytechnique de Dakar.

Il ajoute : « les poissons que nous consommons vont se nourrir du phytoplancton affecté par l’acide chlorhydrique. A la longue, la consommation de ces poissons, par l’homme, cause des maladies telles que les fluoroses dentaires ou osseuses ».

Sénégal : l’angoisse d’un village face à une usine d’engrais chimiques

Situé à environ 100 km au nord de Dakar, Khondio ne cesse de s’interroger sur son avenir. L’angoisse existentielle des 3000 habitants de cette localité de la façade atlantique provient essentiellement des déchets déversés à longueur de journée sur la mer toute proche par les Industries chimiques du Sénégal (ICS).Implantée dans la zone, précisément à Darou Khoudoss, cette société de fabrication d’engrais chimiques, détenue à 78 % par un conglomérat indien, à 15% par l’Etat sénégalais et à 7% par l’Etat indien et IFFCO (société indienne), rejette ses déchets derrière Khondio. Moins d’un kilomètre après la localité, on peut voir le contenu d’un tuyau en fer se déverser continuellement sur la mer.

Ce tuyau ou émissaire des ICS est situé en hauteur par rapport aux vagues qui viennent s’échouer sur  les roches bordant le rivage. Les pierres sont blanchâtres, à force de recevoir le contenu de l’émissaire, soit de l’acide fluosilicique. A mesure qu’on s’en approche, une odeur âcre vous oblige à vous boucher les narines.

Cette situation est un des arguments-massue brandi par les habitants de Khondio pour ameuter les autorités sur les risques planant sur leur santé et leur cadre de vie. Bien que les responsables des ICS contactés par APA bottent en touche et rassurent qu’il n’y a pas de péril en la demeure, les Khondiois qui vivent essentiellement de l’agriculture et du maraîchage, deux activités que favorise la zone des Niayes, font tout pour défendre leurs champs.

 Beaucoup d’entre eux ont bordé leurs champs par des arbustes  ou, pour les plus nantis, érigé des murs, histoire de contenir l’impact des émanations de l’émissaire des ICS.    

Ces mesures sont-elles efficaces ? En tout cas, on peut voir ici et là des champs à l’abandon. Ils seraient devenus « infertiles » par manque de protection, selon des Khondiois. Au bord de la mer, on peut voir aussi les ruines du « Lac », un ancien réceptif. Explication désabusée du conseiller municipal, Aldjel Kâ : c’est « un joli hôtel qui a fermé à cause des ICS ».

Trouvé dans son champ de piments, Cheikh Kâ y va, lui aussi, de sa complainte : « En hivernage, les enfants jouent à proximité des eaux usées touchées par cette poussière infectée d’acide et que nos bêtes boivent. La pollution est vraiment à son comble ici ». A première vue, l’exploitation agricole de ce sexagénaire ne semble pas trop souffrir du ballet des camions des ICS passant tout près.

S’agissant de l’usine dont le capital initial est de 45 milliards de FCFA, son implantation avait, à en croire Cheikh Kâ, été bien accueillie par les populations. Et pour cause, souligne-t-il, les responsables avaient fait des « promesses d’employer les jeunes et de déverser à un niveau très avancé de la mer leurs résidus».

« Les ICS, ajoute Aldjel Kâ, nous avaient dit au départ que le déversement se ferait à 2 km du niveau de la mer. Et les enfants qui méconnaissent le danger viennent souvent jouer ici. Mais aucun adulte ne s’aventurerait pas à s’y laver ».

De même, les habitants « n’y pêchent pas », martèle  Aldjel Kâ avant d’ajouter qu’il « ne consomme jamais » un poisson péché dans cet océan. A l’appui de ses dires, APA dispose d’une vidéo où on voit des poissons morts échoués sur le rivage d’une mer censée être celle de Khondio.

Pour leur part, les ICS n’ont « pas la même perception » que le conseiller municipal.  « (…) il y a bel et bien des pêcheurs à la canne le long du rivage et à proximité immédiate de la zone. Des photos l’attestent », souligne Jean-Pierre Mendy, Directeur du site Acides des ICS.

Il a en outre précisé à l’endroit du conseiller municipal que l’émissaire des ICS ne devait pas être à 2 km du rivage mais à 200m. En vérité,  aucune « étude sérieuse » n’est pas disponible pour prouver la toxicité de l’acide fluosilicique dilué sur les populations, la faune et la flore marine, a-t-il affirmé non sans soutenir que « la zone reste poissonneuse ».

A la limite, reconnait Jean Pierre Mendy, « une étude avait montré que l’agitation de la mer est si importante qu’au bout de 200 m, le jus fluo est complètement dilué et dispersé. Malheureusement, la force des vagues dans la zone est telle que toute conduite lestée était rapidement détruite et rejetée sur le rivage ».

Notant que ce produit « peut être valorisé et généré des revenus additionnels pour les ICS », M. Mendy renseigne que l’entreprise est « en train de changer de perspective » en étudiant « un nouveau procédé de fabrication qui utilisera le jus fluo et ainsi réglera définitivement ce problème ».

Ces assurances interviennent au lendemain de la visite à Khondio du ministre de l’Environnement et du Développement durable. Sur place, le 9 juillet dernier, Abdou Karim Sall, a donné un délai de 45 jours aux ICS pour démontrer que leurs déchets ne sont pas toxiques. Tout en faisant état de « 150 m3 convoyés et déversés par jour dans la mer, à travers l’émissaire », le ministre s’est montré prudent en relevant que « selon les informations que nous avons reçues des ICS, les produits n’étaient pas toxiques et n’avaient pas d’impact sur les populations et l’environnement, d’une manière générale ».

N’empêche, les populations réclament une étude sérieuse et à ce propos les ICS, par la voix de Jean-Pierre Mendy, sont disposées  à l’effectuer dans les délais via un organisme scientifique « indépendant ».

A en croire, toutefois, le cultivateur Cheikh Kâ, il n’y a pas que la pêche qui pose problème à Khondio. Les puits du village sont également menacés et en s’y abreuvant les habitants courent des risques car « la nappe phréatique est très proche».  Autres griefs formulés pêle-mêle par les habitants : la fréquence des maladies respiratoires et le non recrutement des autochtones à l’usine.

Concernant l’embauche des jeunes du village, M. Mendy explique que « souvent les populations de Khondio ne présentent pas de qualifications correspondant aux besoins des ICS ». Toutefois, s’empresse-t-il d’ajouter,  « ce gap est en train d’être résorbé petit à petit ».

Réplique de Aldjel Kâ : « nous regorgeons de jeunes qualifiés. Certains sont allés jusqu’en classe de terminale là où d’autres ont réussi à des concours » qui leur ont ouvert les portes d’une formation.

Au final, les ICS ont fait « beaucoup de choses » en termes de Responsabilité sociétale d’entreprise (RSE), soutient M. Mendy, citant la construction d’un poste sanitaire pour « près de 60 millions », le « transport régulier » des élèves de Khondio par les bus de l’usine et « l’adduction d’eau potable » du village pour 10 millions de FCFA.

Gabon : baisse de 5000 agents des effectifs de la fonction publique

Les effectifs de la fonction publique gabonaise ont enregistré une baisse de près de 4923 agents, passant de 101.701 à 97 110 agents au terme du premier trimestre 2019, a annoncé mardi un rapport du ministère de l’Economie et des Finances.La tendance baissière des effectifs traduit, selon le rapport, la volonté des autorités à maîtriser la masse salariale dans l’administration centrale.

En 2018, le président gabonais, Ali Bongo avait annoncé plusieurs mesures d’austérité visant à réduire les effectifs des agents publics. Ces mesures portent notamment sur le gel des recrutements pour une période de trois ans. Seuls les ministères de la Santé, de l’Education nationale, des Affaires sociales de la Défense ne sont pas frappés par la mesure. La mise en retraite systématique des agents atteints par la limite d’âge ou la rupture des contrats concernant les agents civils contractuels âgés de plus de 60 ans font aussi partie de ces mesures.

En revanche, rapporte le ministère de l’Économie et des Finances, les effectifs de la main-d’œuvre non permanente ont augmenté de 332 agents, soit 2,4% sur la période sous-revue. La hausse ainsi constatée, dominée par les agents en services à l’intérieur du pays (8 527 agents), résulte d’une meilleure prise en compte des agents de cette catégorie.

Les sorciers ont le vent en poupe au Kenya

Les résidents du comté de Murang’a (centre du Kenya) sont restés perplexes face à la floraison d’affiches publicitaires donnant les contacts des sorciers qui offrent des services de traitement curatifs à des tarifs concurrentiels.C’est dire le niveau de l’engouement suscité par les sorciers qui, dans leurs publicités, se vantent d’avoir des capacités leur permettant de résoudre tous les problèmes, du divorce à la rupture des relations et aux crises financières, en passant par l’alcoolisme et l’infertilité.

On ne peut que se demander combien de Kenyans crédules ont été roulés dans la farine par la fourberie de ces charlatans.

La sorcellerie est une pratique illégale au Kenya, mais l’industrie du « juju » a prospéré au fil des ans à travers le pays, où les croyances superstitieuses ont encore une certaine influence dans de nombreuses communautés.

Dans la ville de Murang’a, les numéros de téléphone des sorciers sont affichés à plusieurs endroits, invitant les clients curieux à se précipiter et à utiliser leurs services, à des prix concurrentiels.

Du haut des airs, la ville est belle et paisible, avec ses bâtiments attrayants, où l’animation quotidienne des résidents est palpitante.

L’agriculture est la principale activité économique du comté de Murang’a.

Mais en marchant dans les rues de cette ville, on aperçoit des affiches inconnues qui sont omniprésentes et en particulier sur des poteaux électriques, annonçant des services de médecin-sorcier, au grand dam des chrétiens qui se plaignent depuis quelque temps contre une telle pratique.

La plupart des personnes interrogées par l’Agence de presse africaine (APA) ont déclaré qu’en réalité, les affiches prolifèrent depuis le début de l’année.

Edwin Karanja qui exploite un magasin dans la ville depuis plus de dix ans, fait partie des résidents en colère, affirmant que la prolifération des affiches au cours des derniers mois a vu principalement des femmes se présenter en masse chez des sorciers pour faire appel à leurs services.

« C’est de la folie! Les femmes sont leurs principales clientes qui cherchent à protéger leurs hommes des relations hors mariage », a-t-il déclaré.

« Nos ancêtres n’ont jamais toléré la sorcellerie. Si vous étiez reconnus coupables de telles pratiques, vous étiez bannis de la communauté. Pourquoi la génération actuelle devrait-elle tolérer cela », s’est-il interrogé.

Cependant, Ann Njeri, une femme d’affaires de Murang’a, ne partage pas cet avis.

Les hommes souffrant de dysfonction érectile et/ou confrontés à des entreprises en faillite se précipitent pour faire appel aux services des sorciers.

Elle cite le nombre croissant d’hommes qui se suicident à Murang’a, en raison de la frustration à laquelle ils sont confrontés après l’échec des services qu’ils sollicitent auprès des guérisseurs.

Ann Njambi, une résidente de Murang’a a révélé qu’il y a deux ans, elle avait rendu visite à un sorcier après que son mari l’a quittée parce qu’elle ne pouvait avoir d’enfants.

Elle révèle que le sorcier dont elle avait sollicité les services était spécialisé dans les incantations, les lancements de sorts, la divination et l’exorcisme.

« Il était également capable de soigner les problèmes d’érection et la stérilité et d’obtenir un emploi ou une promotion », a-t-elle expliqué.

Pour confirmer de telles allégations, l’Agence de presse africaine a utilisé un subterfuge en prétendant avoir une entreprise de taxis en difficulté à Nairobi. Elle a donc un sorcier du nom de Mzee Banda.

Mzee Banda a demandé à ce correspondant de lui rendre visite avec 700 shillings (70 dollars) pour la consultation et a promis de changer le sort de son entreprise de taxis, jadis florissante.

Cependant, après son arrivée à l’endroit convenu en ville, le téléphone du sorcier était éteint.

L’église, en revanche, a décidé de retirer les affiches qui font de la publicité pour des services de sorcellerie.

Pour sa part, l’Apôtre Harrison Macharia, Pasteur des Ministères de l’Ambassade de l’Evangile à Murang’a, demande aux chrétiens d’éviter de recourir à la sorcellerie pour remédier à tout problème, et de se rendre plutôt dans les églises pour rechercher la délivrance.

Jeremiah Kamau Mwirigi, le gestionnaire de la municipalité de Murang’a sous le gouvernement du comté de Murang’a, souligne que les sorciers ne versent pas de taxes à la municipalité pour leur publicité.

Il indique que les affiches sont montées par des jeunes la nuit ou à l’aube, des moments où l’activité en ville est très réduite.

Les résidents qui se sont confiés à l’Agence de presse africaine exigent du gouvernement qu’il trouve les voies et moyens de mettre fin aux activités de sorcellerie à Murang’a.

40.000 nouveaux réfugiés camerounais enregistrés au Nigeria

L’Organisation des Nations Unies a informé que près de 40.000 personnes supplémentaires avaient été obligées de fuir au Nigeria voisin, en raison de la détérioration de la situation humanitaire dans les régions du nord-ouest et du sud-ouest du Cameroun.Le porte-parole de l’ONU, Farhan Haq a déclaré que 530.000 autres personnes avaient été déplacées à l’intérieur du Cameroun.

Le ministre nigérian des Affaires étrangères, cité par Haq a indiqué que pas moins de 1,3 million de personnes avaient désormais besoin d’assistance et que la situation « continuait d’être caractérisée par les violations des droits de l’homme ».

La crise dans les régions anglophones a débuté en 2016, lorsque des séparatistes ont lancé une lutte armée pour la création d’un Etat souverain appelé Ambazonia.

Les forces gouvernementales camerounaises ont réagi avec force, entraînant des accusations d’exécutions sommaires et d’incendies de villages.

Mais récemment, l’accent a été mis sur les abus prétendument commis par les nombreux groupes séparatistes, y compris des enlèvements.

Décès à Paris de l’industriel sénégalais Ameth Amar

Ameth Amar, patron de la Nouvelle minoterie africaine-Potou (Nma, ex-Moulins Sentenac) est décédé lundi à Paris (France), annonce la presse locale, précisant que l’homme d’affaires a succombé à un malaise alors qu’il participait au Conseil d’administration du groupe Total.M. Amar était l’un des fondateurs du Club des investisseurs sénégalais crée le 02 Juin 2018 par un groupe de chef d ‘entreprise sénégalais hommes et femmes d’affaires . Il avait été élevé au rang de Chevalier de l’Ordre national du Lion.

Meurtre de Mamoudou Barry en France : la Guinée suit le dossier (officiel)

Le chef de l’Etat guinéen Alpha Condé a déclaré, dans un communiqué parvenu à APA, suivre de près le dossier sur le meurtre de son compatriote Dr Mamoudou Bolaro Barry en France, lors de la finale de la CAN opposant vendredi le Sénégal à l’Algérie.« Très touché » par ce meurtre, Alpha Condé a d’abord présenté ses condoléances à la famille éplorée et au peuple de Guinée.

Le communiqué souligne que « le Gouvernement Guinéen suit de très près l’évolution des enquêtes diligentées par les autorités françaises » et assure par ailleurs que le Président Alpha Condé s’entretiendra avec l’Ambassadeur de France en Guinée pour la suite à donner à cette affaire.

En France, une enquête a déjà été ouverte par le procureur de la République.

« Tout sera mis en œuvre pour que justice soit faite », écrit Jean Marc Grosgurin, ambassadeur de la France en Guinée sur son compte Twitter.

Il faut rappeler que le docteur Mamoudou Barry, Enseignant-chercheur en Guinée et en France et docteur en Droit de l’Université de Rouen en Normandie, a été agressé par des supporters avant le match Algérie-Sénégal le 19 juillet 2019. Il perdra la vie le lendemain des suites de ses blessures.

« L’homme les a traités de sales noirs, il leur a dit : on va vous niquer ce soir », a déclaré Kalil Keita proche de la victime à France Bleu Normandie.