Le projet de conférence anglophone s’incruste dans les journaux camerounais

C’est un tableau contrasté que dépeignent les journaux camerounais parus mardi, au sujet du projet d’une conférence générale, les 29 et 30 août prochains à Buea (Sud-Ouest), émise par l’ancien archevêque de la métropole économique, Douala, le cardinal Christian Tumi ainsi que d’autres leaders religieux, qui se sont engagés à trouver des pistes de solutions durables à la crise sécessionniste anglophone.Le quotidien à capitaux privés Le Jour a ainsi invité plusieurs acteurs de la scène sociopolitique nationale à se prononcer sur cette offre de bons offices, et le moins que l’on puisse constater est que l’idée rencontre une vive résistance de la part des personnes réputées proches du pouvoir.

«Le préalable posé par l’archevêque émérite de Douala et certains leaders religieux est difficilement acceptable dans un État de droit», confirme le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune, et pour cause : ceux qui ont pris les armes contre les institutions de la République doivent d’abord répondre de leurs actes devant la justice.

Lui aussi réputé proche du pouvoir, L’Épervier considère cette initiative comme un «complot contre l’unité nationale», présentant le cardinal Tumi comme l’un des plus farouches opposants au président Biya, un homme en soutane qui soutient discrètement les sécessionnistes.

Et c’est Le Messager qui semble le mieux résumer la situation, à savoir que le régime de Yaoundé, qui au passage n’a rien tenté de sérieux dans ce sens depuis deux années et alors que le sang ne cesse de couler, rejette clairement la main tendue des pasteurs en s’accrochant à des préalables pour faire diversion.

Au moment où la main tendue du prélat enflamme le débat, selon Le Jour, son confrère de langue anglaise, The Guardian Post, est allé sonder l’état d’esprit du vieux cardinal, qui non seulement n’hésite pas à riposter à ceux qui veulent le diaboliser, mais assure que les intimidations ne le feront pas reculer

Christian Tumi n’est pas le seul en colère, constate la dernière publication citée, rendant compte du message de fermeté délivré par les jeunes de la région du Sud-Ouest à un envoyé spécial du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir), venu leur tenir le discours de la raison.

A cette élite zélée, rapporte The Guardian Post, les jeunes frustrés ont rappelé n’avoir rien gagné des 35 ans de règne de Paul Biya, alors que cette zone anglophone regorge de richesses du sol et du sous-sol qui sont les moteurs de l’économie nationale.

Drame, prison et justice au menu de la presse congolaise

La polémique suscitée par la mort dans un commissariat de Brazzaville de treize jeunes, la demande par l’ONU de la libération d’André Okombi Salissa, un candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016 emprisonné depuis le 10 février 2017, et la levée du mandat d’arrêt contre l’ex chef rebelle Frédéric Bintsamou font ce mardi les choux gras de la presse congolaise.« Drame de 13 treize jeunes morts dans un commissariat à Chaconna au quartier Mpila : crime ou simple bavure policière ? », s’interroge l’hebdomadaire Sel-Piment qui est allé recueillir le témoignage des  parents des victimes lesquels parlent de  « crime » dans la mesure où « certains corps portent des traces de torture et d’autres ont des crânes fracturés. »

Sur la même affaire dite « Drame de Chaconna », un autre hebdomadaire, Epanza Makita, se fait l’écho de l’indignation de quelques Congolais après les sorties du porte-parole du gouvernement, Thierry Lézin Moungalla, et du procureur de la République, Oko Gakala.

« Depuis le passage du ministre Thierry Moungalla sur les antennes d’une radio internationale au sujet de l’incident du commissariat de Chaconna de Mpila, suivi de l’interpellation du ministre Raymond Zéphirin Mboulou à l’Assemblée nationale, les voix ne cessent de s’élever pour exiger son départ du gouvernement Mouamba II et de celui du procureur de la République », écrit l’hebdomadaire qui n’hésite pas à parler de « mensonges » faits au peuple.

Pour sa part, l’hebdomadaire Manager Horizon met en exergue l’embarras du gouvernement congolais sur ce drame et déplore le silence de l’opposition. Ce faisant, il lance cette interrogation : « Où sont-ils les guignols de l’opposition congolaise sur l’affaire de 13 morts au poste de sécurité publique de Chaconna ? »

Cet hebdomadaire s’intéresse en outre à André Okombi Salissa, candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, et il écrit à ce propos : « l’ONU demande la libération immédiate et l’indemnisation de André Okombi Salissa, détenu arbitrairement en prison depuis le 10 février 2017 ».

Sur un ton plus gai, le quotidien Les dépêches de Brazzaville annonce la levée du mandat d’arrêt contre le chef de la milice Ninjas Nsiloulou émis
par le gouvernement, suite aux exactions commises par ses éléments le 4 avril 2016 après la publication des résultats de la présidentielle de
mars 2016 remportée par Sassou N’Guesso.

Ce quotidien fait également un clin d’œil à l’université Marien N’gouabi dont cinquante de ses enseignants ont été promus au CAMES.

Hausse du prix de l’oignon au Cameroun

Le prix de l’oignon connaît depuis quelques jours un renchérissement au Cameroun où le sac de 50 kilogrammes se négocie actuellement à 25 000 francs CFA contre 18 000 francs CFA habituellement, a constaté lundi APA sur place.Cette hausse de 7000 francs CFA s’est répercutée sur le prix au détail puisque le tas de 100 francs CFA est passé à 200 francs CFA.

« Les oignons ont augmenté sur le marché. Nous sommes obligés d’augmenter le prix, parce que les livreurs nous vendent le produit cher. Le sac de 50 kilogramme se négocie entre 25 000 francs CFA et 27 000 francs CFA, contre 18 000 francs CFA le mois dernier », a déclaré un commerçant au marché d’oignon, situé non loin de la prison centrale, dans le deuxième arrondissement.

Sur place, des camions sont en train de décharger des oignons, montrant ainsi qu’on n’est loin d’une pénurie.

D’après des témoignages recueillis sur place, la hausse actuelle du prix de l’oignon serait consécutive au système d’approvisionnement, étant donné que l’essentiel de ce produit provient de la partie septentrionale du pays.

« Nous éprouvons des difficultés pour écouler nos produits des plantations vers les grands centres de consommation urbain à cause des difficultés de transports suite aux fortes pluies qui s’abattent dans notre région », a expliqué Ousmane Palai, commerçant-grossiste.

Ce dernier pense que « cette tendance haussière pourrait aller jusqu’à la fin de la saison des pluies » et que le sac de 50 kg pourrait se vendre à 30 000 francs CFA dans les prochaines semaines.

« Puisque nous achetons plus cher, nous devons également augmenter le prix, sinon nous n’allons pas rentrer dans nos frais », lance Marietou, une détaillante pour qui il n’est pas exagéré de céder le tas d’oignon à 250 francs CFA, au regard des « conditions d’achat » plutôt « difficiles ».

Cameroun : après Sven-Goran Eriksson, la FECAFOOT négocie avec le duo Seedorf-Kluivert

Le Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) qui multiplie des initiatives en vue de trouver un sélectionneur pour les Lions indomptables du Cameroun est en négociations avec le duo néerlandais Clarence Seedorf -Patrick Kluivert, après avoir auditionné en fin de semaine dernière, le technicien Suédois Sven-Goran Eriksson, a-t-on appris lundi auprès de l’instance faîtière du football camerounais.En effet, les négociations entre la FECAFOOT et Sven-Goran Eriksson ont achoppé sur le salaire à payer au Suédois, qui, après avoir demandé 65 millions de francs CFA par mois, exigerait maintenant un minimum de 50 millions de francs CFA.

Le Cameroun n’est pas prêt à payer un tel salaire, rétorque-t-on au ministère des Sports et de l’Education physique (MINSEP) qui propose un salaire mensuel de 35 millions de francs CFA.

Goran Eriksson, signale-t-on à la FECAFOOT, a donné jusqu’à « lundi date butoir au Cameroun pour apporter une réponse à sa proposition, au risque de rompre les négociations ».

Vu que pour la FECAFOOT, les exigences salariales de l’entraîneur suédois dépassent de loin ses prévisions, d’autres pistes sont en étude et l’une d’elles conduit au duo néerlandais Seedorf -Kluivert.

«Il est tout à fait normal de discuter avec des entraîneurs. Nous avons une préoccupation, c’est d’essayer d’avoir le meilleur entraîneur disponible pour mettre toutes les chances de notre côté pour les échéances qui nous attendent », a fait savoir le président du comité de normalisation de la FECAFOOT Dieudonné Happi.

En d’autres termes, « je voudrais simplement vous demander de prendre le mal en patience », a-t-il précisé.

Huit mois après le déclenchement du processus en vue du recrutement du successeur du Bele Hugo Broos, le processus est toujours en cours.

De 80 candidatures annoncées, on s’est retrouvé avec une short list de cinq techniciens, en l’occurrence : Carlos Queiroz, John Toshack, Antoine Hey, Philippe Troussier et Alain Giresse.

Soumis à des auditions à Paris, par une équipe d’experts nationaux, puis plus rien, les différents candidats ayant été disqualifiés ou se sont éliminés eux-mêmes.

Si des négociations aboutissent, l’ancien international néerlandais Seedorf débarquerait avec un des ses compatriote, en l’occurrence Patrick Kluivert, qui servira d’adjoint.

Le duo aurait les faveurs du ministère des Sports, où des responsables chargés du dossier affirment que « c’est très chaud avec le duo Seedorf-Kluivert. Ils n’ont pas beaucoup d’expérience, mais leur passé de joueur incroyable pourrait être d’une extrême utilité à notre sélection en manque cruel de repère ces derniers mois ».

En tout état de cause, il y a urgence puisque les « Lions indomptables » retrouvent la compétition officiellement en septembre prochain, face aux Comores dans le cadre des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 au Cameroun, où ils défendront leur titre devant leur public.

Conférence anglophone controversée et sélectionneur de foot en couverture des journaux camerounais

L’idée d’une conférence générale, les 29 et 30 août prochains à Buea (Sud-Ouest), émise le cardinal Christian Tumi à l’effet de trouver une solution définitive à la situation de crise sociopolitique et sécuritaire anglophone suscite de nombreux commentaires dans les journaux camerounais parus lundi, juste à côté de la recherche d’un entraîneur pour la sélection de football, relancée depuis la fin de la semaine et le séjour dans le pays du Suédois Sven-Goran Eriksson, auditionné par la fédération nationale de la discipline (FECAFOOT).Sous le titre «Crise anglophone : le gouvernement et l’Eglise catholique en désaccord», La Voix du Centre, à propos du premier sujet évoqué, constate que si l’objectif visé à terme est globalement partagé par le pouvoir et les religieux, à savoir le retour à la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les parties divergent pas contre sur les préalables posés par le clergé.

Ces préalables, rappelle L’Essentiel, sont la libération des personnes arrêtées en raison du soulèvement dans les régions anglophones, le dépôt des armes par les rebelles et le retour des réfugiés et déplacés dans leurs localités respectives.

Et sur lesdites conditionnalités le porte-parole du gouvernement, Issa Tchiroma Bakary, interrogé par le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune (CT), oppose d’ores et déjà une fin de non recevoir : «Tout en leur reconnaissant respect et considération, eu égard à leurs missions sacerdotales, nous ne pensons pas, avec humilité, qu’il leur soit échu en partage, de prescrire au gouvernement le retrait de nos forces de défense et de sécurité de ces régions victimes de terrorisme.»

Selon le non moins ministre de la Communication, le gouvernement est certes ouvert au dialogue, «mais il ne faudrait pas que le remède soit pire que la maladie».

Pour Mutations, il s’agit donc d’un «désaccord cardinal», le gouvernement rejetant l’appel au cessez-le-feu ainsi qu’à la libération des activistes sécessionnistes, qu’il considère comme des «terroristes».

Quand le cardinal Tumi éternue, le gouvernement s’enrhume, moque Intégration : lorsque l’homme d’Eglise projette d’organiser un conclave pour sortir de l’impasse à travers un dialogue franc, inclusif et complet les pouvoirs publics, plutôt de saisir la balle au bond pour avancer, préfèrent crier au loup.

Cette tentative de diabolisation transparaît plus clairement chez L’Indépendant et L’Anecdote, pour qui l’initiative des religieux n’est rien moins qu’une sombre tentative d’absoudre les crimes odieux des activistes, tout en avançant à pas feutrés vers le fauteuil présidentiel.

S’agissant des promoteurs de la Conférence, que CT qualifie d’«hommes de foi respectés, qui prêchent au quotidien l’amour, la paix, le dialogue, l’apaisement, la réconciliation des cœurs, on se doit de reconnaître qu’ils sont dans leur rôle» sauf que, s’empresse d’ajouter le journal, cette initiative commence à faire problème lorsque les religieux posent des préalables, à savoir : le retrait des forces de défense et de sécurité des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest parallèlement au dépôt des armes par les séparatistes, et la libération de tous les détenus.

Le cardinal Tumi peut-il encore être un médiateur crédible en s’impliquant publiquement dans la résolution de cette crise anglophone? s’interroge perfidement L’Essentiel : le clergé catholique et protestant, depuis le déclenchement de la crise, a parfois été indexé, à tort ou à raison, d’attiser le feu et de jouer le double jeu en pointant constamment un doigt accusateur sur le gouvernement.

C’est la confusion totale, se désole The Sun, revenant sur les échanges virils entre pro et anti-Conférence anglophone, au moment même où le gouvernement intérimaire de la république fantoche d’Ambazonie annonce la tenue de sa propre conférence qui, subodore l’hebdomadaire de langue anglaise, signera une nouvelle escalade de la crise.

Son confrère Eden, qui voit dans ladite annonce un autre acte de défiance, voit les espoirs de paix s’envoler alors que, pour les extrémistes anglophones, il s’agit de satisfaire des préoccupations légitimes d’une communauté longtemps marginalisée.

A propos du recrutement d’un sélectionneur national de football, au lendemain de l’audition du Suédois Sven-Goran Eriksson, reparti samedi dernier après un séjour de trois jours au Cameroun, CT ne manque pas de marquer sa «petite surprise, quand on sait que le technicien ne faisait pas partie de la short-list des candidats auditionnés à Paris il y a quelques semaines pour ce poste».

Faut-il alors comprendre, ose la publication, que ce premier processus, lancé en avril, n’a pas abouti et que la fédération s’est lancée dans une autre entreprise ? Il semblerait que oui.

Eriksson n’a pas signé, confirment InfoMatin et Mutations, du fait de multiples mésententes avec ses interlocuteurs de l’instance fédérale nationale, le niveau de salaire exigé par l’expatrié étant considéré comme le premier facteur bloquant.

Et pendant ce temps, révèlent en chœur Le Jour et Défis Actuels, la FECAFOOT négocie parallèlement avec le duo d’ex-internationaux hollandais Clarence Seedorf-Patrick Kluivert.

Coton sport termine en fanfare le championnat de D1 au Cameroun

Sacré champion du Cameroun, depuis des semaines, Coton sport de Garoua est allé battre largement Dragon de Yaoundé (3-0) à l’occasion de la 34ème et dernière journée de la compétition disputée ce dimanche.L’Union des mouvements sportifs (UMS) de Loum, Bamboutos de Mbouda et New Stars de Douala, bien qu’ayant connu des fortunes diverses sur le terrain, l’accompagneront en compétitions continentales des clubs.

Au bas du tableau, par contre, Unisport de Bafang, tombé devant une Colombe du Sud (2-0), également menacée de relégation il y a encore peu, devrait accompagner en division inférieure Aigle Royal de la Menoua et Yaounde Football Club (Yafoot), dont le sort était déjà connu depuis plusieurs journées.

Les résultats enregistrés lors de cette 34ème journée sont les suivants : Coton Sport/Dragon (3-0), Bamboutos/Yafoot (2-0), Colombe/Unisport (2-0), Stade Renard/Fovu (3-0), Aigle/Yong Sport (0-0), Union/Apejes (1-1), New Stars/Feutcheu (0-0), AS Fortuna/Astres (2-2), Eding Sport/UMS (2-0).

Le classement général se présente comme suit : 1er Coton (69 pts), 2ème UMS (55 pts), 3ème Bamboutos (53 pts), 4ème New Stars (49 pts), 5ème Fovu (48 pts), 6ème Yong Sport (47 pts), 7ème Union (46 pts), 8ème Eding (46 pts), 9ème Colombe (45 pts), 10ème Feutcheu FC (45 pts), 11ème Dragon (44 pts), 12ème Apejes (44 pts), 13ème AS Fortuna (42 pts), 14ème Astres (42 pts), 15ème Stade Renard (42 pts), 16ème Unisport FC (40 pts), 17ème Aigle (32 pts), 18ème Yafoot (26 pts).

163 détenus s’évadent d’une prison camerounaise

Cent soixante-trois détenus de la prison centrale de Ndop dans le Nord-ouest anglophone en butte à des revendications sécessionnistes, se sont évadés dans la nuit de samedi à dimanche suite à une attaque dudit pénitencier perpétrée par des milices sécessionnistes, rapporte ce dimanche la radiotélévision publique camerounaise (CRTV).Selon le préfet du département de Ngoketunjia William Benoît Emvoutu Mbita, des assaillants estimés à plus d’une « cinquante de personnes » qui « tiraient de partout », ont pu « défoncer les portes de la prison avant de mettre le feu à tous les bâtiments ».

Au cours de cette attaque, 163 détenus ont pu s’échapper, malgré l’arrivée des renforts.

« Nous avons immédiatement mobilisé les renforts constitués par des gendarmes et des militaires. Mais favorisés sans doute par l’obscurité, les détenus ont pu s’échapper », a déclaré l’autorité administrative.

Aux dernières nouvelles, aucun détenu n’a pu être rattrapé, ce qui fait dire aux autorités que « plusieurs d’entre eux se cachent parmi la population » à qui les autorités demandent de collaborer en donnant des informations pouvant permettre de mettre la main sur les fugitifs.

D’après des témoignages concordants, les édifices ont été complètement consumés après que « des assaillants ont versé du carburant autour des bâtiments pénitenciers avant d’y mettre le feu ».

C’est la première fois depuis le déclenchement de la crise anglophone fin 2016 qu’un nombre aussi important de prisonniers réussit à s’évader à la suite de l’attaque d’un établissement carcéral.

Les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest sont troublées depuis deux ans, lorsque des partisans de la sécession de ce territoire qui représente 20% de la population du Cameroun ont lancé la lutte armée pour « l’indépendance » de leur terroir qu’ils ont baptisé la « République d’Ambazonie ».

Depuis le déclenchement de cette crise, près de 100 soldats ont été tués, des centaines d’édifices publics vandalisés, alors que des prises d’otages avec demandes de rançons se multiplient parmi la population locale. Prise entre deux feux que sont l’armée camerounaise et des milices sécessionnistes, elle enregistre beaucoup de morts.

Gabon : commande de 20 véhicules cliniques pour les soins dans les villages

Le gouvernement gabonais a commandé vingt véhicules cliniques dont quatre ont déjà été livrés afin d’améliorer l’offre de soins dans les villages du pays, indique le communiqué final du conseil des ministres dont APA a obtenu copie dimanche.Ce projet rendre dans le cadre des mesures d’urgence annoncées par le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba, souligne le communiqué qui fait état d’autres mesures d’urgence comme la gratuité des soins d’accouchement.

Démarrée depuis mars dernier, celle-ci a permis la prise en charge par le gouvernement de quatorze mille accouchements de femmes ayant 18 ans et plus.

Outre l’accouchement par voie basse et par césarienne, la gratuité des soins concerne les frais liés à l’hospitalisation, à la garde en observation, les soins post-partum de la mère, les soins néonataux, les médicaments et le transport médicalisé.

Le sélectionneur du Cameroun « bientôt » connu (FECAFOOT)

La Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) a annoncé, dans un bref message publié dimanche sur les réseaux sociaux, qu’elle «dévoilera bientôt le nom du sélectionneur» des Lions indomptables du Cameroun.Elle a par la même occasion confirmé l’audition, pendant la semaine à Yaoundé, la capitale du pays, du technicien suédois Sven-Göran Eriksson, affirmant en outre que l’intéressé avait quitté le pays la veille.

Selon des sources introduites, c’est cet homme aujourd’hui âgé de 70 ans, qui a jadis occupé le banc de touche de l’Angleterre, du Mexique et de la Côte d’Ivoire, entre autres, qui tient désormais le bon bout pour occuper le banc de la sélection.

Depuis le 10 mars dernier le Comité de normalisation de la FECAFOOT a lancé un appel à candidatures pour le recrutement d’un entraîneur sélectionneur, de nationalité locale ou étrangère, pour la sélection masculine «A», en remplacement du Belge Hugo Boss dont le Cameroun n’a pas souhaité renouveler le contrat arrivé à expiration en fin février d’avant, et qui a fini par signer avec KV Ostende, un club de l’élite de son pays.

Selon des indiscrétions persistantes, Sven-Göran Eriksson ne figurait pas sur la «short list» des 12 dossiers de candidature présélectionnés par l’instance fédérale.

Cameroun : le 1er Forum sur l’innovation et les technologies émergentes s’ouvre le 3 août

La ville balnéaire camerounaise de Kribi (Sud) accueille, le 3 août prochain, le premier Forum nationale dédié à l’innovation et aux technologies émergentes, a appris APA dimanche auprès du comité d’organisation.Placée sous le thème : «L’innovation technologique au service de la société», cette manifestation scientifique de quatre jours, à laquelle prendront part des acteurs clés du secteur et des décideurs, est organisée par le technopôle Ocean Innovation Center (OIC), en partenariat avec la firme américaine Microsoft.

Le Forum réunira un large écosystème de décideurs, d’universitaires et chercheurs, dirigeants d’entreprises, institutions, médias, startups et autres acteurs exerçant dans l’«Open Innovation» et produisent l’innovation dans tous les secteurs de la vie économique.

«Le digital touche aujourd’hui l’ensemble de la population et transforme tous les secteurs. Dans les entreprises, ce n’est plus un sujet relégué à la direction des systèmes d’information mais traité par la direction générale», a expliqué à APA l’un de ses organisateurs, Jacques Bonjawo, par ailleurs ex-Senior Manager au siège de Microsoft à Redmond (États-Unis).

L’agenda prévoit notamment des conférences-débats, une exposition dédiée aux startups ainsi que des ateliers d’échanges et de réflexion.

L’un des temps forts de la manifestation sera le startup Innovation Challenge, un concours national destiné à encourager et à récompenser les jeunes porteurs d’un projet original et innovant dans les technologies émergentes.

Dans le même ordre d’idées, la «Journée de la fille digitale» visera à créer un environnement national encourageant les jeunes filles et les jeunes femmes à envisager une carrière dans un secteur en pleine expansion, et à permettre à celles-ci, comme aux entreprises du domaine, de bénéficier des avantages d’une plus grande participation féminine au secteur.

Législatives gabonaises : la liste électorale actualisée sera disponible le 15 août (ministre)

La liste électorale révisée sera disponible le 15 août prochain en vue des élections législatives prévues avant la fin de cette année, a annoncé le ministre gabonais de l’Intérieur.Lambert Noël Matha s’exprimait samedi à Libreville, au lendemain d’une réunion consultative avec la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mbourantsuo. Destinée à faire le point sur les préparatifs de ce scrutin, la réunion a regroupé toutes les administrations concernées par l’organisation des élections au Gabon.

Lambert-Noël Matha a assuré que la liste électorale issue de l’opération de révision de la liste électorale ayant eu lieu du 15 au 29 juin dernier serait transmise au Centre gabonais des élections (CGE) dans les délais requis. Le CGE est l’institution habilitée à annoncer la date de l’organisation des élections.

Lors du dernier scrutin présidentiel de 2016, le collège électoral était de 628 124 électeurs pour une population estimée à 1 850 000 d’habitants.

Pour une histoire d’argent, des Maliens séquestrent leur ambassadeur à Libreville

Près d’une cinquantaine de Maliens ont momentanément pris en otage, samedi, leur ambassadeur et le matériel électoral, réclamant d’être payés après avoir passé une quarantaine de jours à distribuer des cartes d’électeurs à leurs 27 000 compatriotes inscrits sur les listes électorales en vue de l’élection présidentielle de ce dimanche.Au terme de leur mission, ils ont reçu chacun 30 000 FCFA, une enveloppe jugée insuffisante, d’où leur colère qu’ils ont exprimée en prenant otage leur ambassadeur récemment accrédité au Gabon et qui n’a pas encore présenté ses lettres de créances autorités gabonaises et en confisquant le matériel électoral prévu pour le vote de ce dimanche.

Face à la gravité de la situation, les autorités diplomatiques maliennes ont sollicité la présence d’unité de police anti-émeute qui a réussi à calmer ces Maliens en colère.

Le Gabon est le pays d’Afrique centrale qui compte le plus de ressortissants maliens.

Le président sortant Ibrahim Boubacar Keita était jeudi dernier à Libreville où il a tenu un grand meeting devant plus de 8.000 Maliens, selon les organisateurs.

Pénurie de carburants à N’Djaména

Une rupture de carburant (essence et gasoil) sévit dans la capitale tchadienne, N’Djaména, ce samedi, à cause du refus des stations-services de s’approvisionner à la raffinerie de Djermaya.Les vendeurs à la sauvette profitent de la situation et se livrent à une forte spéculation.

La cause de cette situation est l’arrêté fixant des nouveaux prix des carburants (super, gasoil, jet A1 et pétrole lampant). L’Autorité de Régulation et Surveillance des produits pétroliers Aval du Tchad (ARSAT) a revu en baisse les prix de ces produits vendus dans les stations-services.

L’ARSAT ramène le prix de l’essence à 518 f cfa le litre à la pompe au lieu de 570 f cfa, le litre du gasoil sera désormais à 548 f cfa contre 590 f cfa, Jet A1 sera vendu au litre à 550 f cfa et le pétrole lampant à 392 f cfa.

Une source au sein du conseil national des pétroliers (CNP) contactée ce samedi par APA explique que les nouveaux prix sont décidés par le gouvernement sans les concerter en étudiant la marge des bénéfices pour les stations-services. Selon cette source, avec les nouveaux prix, le vendeur n’aura que 10 f cfa de bénéfice sur le litre alors qu’avant c’était 40 f cfa.

Cette marge de bénéfice ne permettra pas aux commerçants d’assurer les autres charges pour faire fonctionner leur station et autres points de vente, déclare ce membre du CNP, ajoutant que c’est le statuquo pour le moment.

Le gouvernement n’a pas encore réagi face à cette situation. Mais, un membre du bureau du syndicat des transporteurs ne comprend pas l’attitude des stations-services.

« Lors que le gouvernement avait augmenté les prix au début de l’année, personne n’a été informé. C’était pris en compte dans le budget de l’Etat et voté par l’assemblée nationale. Il ne faut pas que les pétroliers créent de situation de pénurie en tentant de vouloir intimider le gouvernement à revenir sur sa décision », déclare, déçu, un transporteur tchadien.

Pendant ce temps, dans les rues de N’Djaména, le litre vendu à la sauvette se négocie jusqu’à 1000 f fa. Les contrebandiers venant du Cameroun voisin qui vendaient le bidon d’un litre et demi à 750 f cfa, le vendent désormais à 1000 f cfa voire plus.

Cameroun 2019 : la 3ème visite d’inspection de la CAF débute le 04 août

La troisième mission des experts de la Confédération africaine de football (CAF) chargés d’inspecter les infrastructures en vue de l’organisation par le Cameroun de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2019 séjournera dans le pays du 04 au 10 août 2018, a appris samedi APA auprès du ministère des Sports et de l’Education physique (MINSEP).Initialement prévue pour le mois de juin dernier, cette troisième visite d’inspection, confirme-t-on à la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), aura pour mission, comme lors des deux premières missions en janvier et mars 2018, d’évaluer l’avancement des travaux des infrastructures sportives.

La 32è édition de la CAN prévue en juin-juillet 2019 au Cameroun verra, pour la première fois, la participation de vingt-quatre équipes contre seize actuellement.

Lors des précédentes missions d’inspection, la CAF avait demandé au Cameroun « d’accélérer les travaux pour combler le retard observé dans la construction des infrastructures ».

Dans son rapport publié le 10 juillet 2018, le Comité local d’organisation (COCAN) que préside le ministre des Sports et de l’Education physique a rendu public le rapport de la seconde mission des inspecteurs de la CAF, où l’institution faîtière du football continental évoquait des « retards » dans la réalisation des infrastructures.

En vue de rattraper ces retards, les constructeurs doivent aller « plus vite, et le cas échéant, d’augmenter la main-d’œuvre, anticiper sur les tâches, et travailler 24h/24, avait notamment préconisé la CAF.

Ces derniers temps, le Premier ministre chef Philémon Yang multiplie les descentes sur le terrain pour se rendre compte de l’effectivité des travaux , notamment la construction d’un stade de 60 000 places à Yaoundé devant abriter la finale, et la construction d’un stade de 50 000 places à Douala qui pourrait abriter le match d’ouverture de la CAN 2019.

Cameroun : cinq clubs vers la relégation au championnat d’élite

La 34ème et dernière journée du championnat national de football d’élite du Cameroun qui sera disputée ce dimanche sera marquée par la lutte pour le maintien, cinq clubs étant encore menacés par une relégation en seconde division.S’il n’y a plus quasiment de doute que Yaoundé 2 Foot et Aigle de la Menoua vont évoluer en Elite Two la saison prochaine, l’identité du troisième club qui les accompagnera ne va être connue qu’après les résultats de la dernière journée du championnat Elite One.

Dans la pratique, les équipes occupant la 12è place à la 16è qui se tiennent dans un mouchoir de trois points sont toutes sous le spectre d’une relégation, en l’occurrence, Stade, Unisport, As Fortuna, Astres et Colombe.

En dehors de l’identité du troisième club appelé à descendre en deuxième division, l’autre enjeu de la 34è journée sera la lutte pour la dernière place qualificative pour la coupe de la Confédération africaine de football (CAF), les représentants pour la ligue des champions étant connus, en l’occurrence, Coton sport de Garoua sacré champion depuis plus de cinq journées, ainsi que son dauphin, UMS de Loum.

Classement non officiel à l’issue de la 33ème journée

1 Coton Sport 66 points

2 UMS de Loum 55

3 Bamboutos 50

4 Fovu Club 48

5 New Stars 48

6 Young Sports 46

7 Union Douala 45

8 Dragon 44

9 Feutcheu 44

10 APEJES FC 43

11 Eding Sport FC 43

12 Colombe 42

13 Les Astres 41

14 AS Fortuna 41

15 Unisport 40

16 Stade Renard 39

17 Aigle Royal 31

18 Yaounde 2 26

Les ravages environnementaux de Halcyon Agri dénoncées au Cameroun

L’organisation non gouvernementale (ONG) Greenpeace a dénoncé les ravages sur l’environnement et sur les populations autochtones pygmées exercés par la multinationale Singapourienne Halcyon Agri qui exploite des plantations de caoutchouc à travers une filiale locale la société SUDCAM, a-t-on appris samedi auprès de cette ONG.Dans un communiqué dont APA a obtenu une copie samedi, Greenpeace Africa demande à ce géant mondial du caoutchouc à « stopper la destruction des moyens de subsistance des communautés et la biodiversité au Cameroun ».

Pour Greenpeace, SUDCAM qui a créé une plantation d’hévéa, « est responsable de la nouvelle série de défrichages la plus dévastatrice de l’agriculture industrielle dans le bassin du Congo ».

Selon les mêmes sources, « SUDCAM a procédé au défrichage de 10.000 hectares de forêt dense tropicale pour faire place à une plantation d’hévéas entre 2011 et 2018 », regrettant que le défrichage de la forêt a même « connu une accélération considérable » ces derniers mois.

Pourtant « les concessions de SUDCAM sont situées dans la périphérie de la réserve faunique du Dja, site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1987 en raison de sa valeur universelle exceptionnelle en matière de biodiversité végétale et faunique », précise le communiqué.

L’Unesco a pointé SUDCAM « comme étant une nouvelle menace sérieuse pour la réserve faunique du Dj », rappelle Greenpeace.

La réserve n’est désormais séparée des plantations de SUDCAM que par une ceinture forestière d’à peine 100 à 200 mètres.

Par ailleurs, « les campements des peuples autochtones pygmées à l’intérieur des concessions ont été complètement détruits sans mesures de relocation ou de compensation », dénonce Greenpeace.

En signant une convention en 2011 avec cette société, le gouvernement camerounais lui a accordé une série d’avantages pour développer un projet mené dans la plus grande opacité, dénonce Greenpeace.

Selon l’ONG, « un membre influent de l’élite politique camerounaise détient 20% de SUDCAM et la société se trouve à proximité de la maison du président du Cameroun Paul Biya ».

11,92% du taux de réussite au premier tour du bac en RCA

Le taux de réussite au premier tour du baccalauréat 2018 est de 11,92%, a annoncé vendredi soir à Bangui, le ministre de l’Enseignement primaire et secondaire, Nour Mokadas.S’adressant à la presse au terme de la délibération des résultats du premier tour du bac, le ministre Mokadas a expliqué que  ce taux est nettement supérieur à celui de 2017 qui était de 5%. « Cela s’explique par le fait que les élèves ont compris qu’ils doivent faire des efforts pour réussir au bac », a-t-il indiqué.

Après cette délibération, les résultats seront rendus publics ce samedi dans les radios par les présidents des centres d’examen pour éviter des truquages de listes.

Les candidats déclarés admissibles vont passer les épreuves du second tour souvent limitées à 3 matières, 2 ou 3 jours après la proclamation des résultats.

Ainsi, les candidats choisissent-ils les matières à composer au second tour par rapport à leur série. Ils ont donc des matières obligatoires à cause de leur série, mais aussi une autre au choix parmi leur plus faible moyenne pour relever leur note. Seuls ceux qui ont obtenu une moyenne supérieure ou égale à 10 sont déclarés définitivement admis au bac.

Cette année, les candidats au bac 2018 en RCA sont estimés à plus de 17.000.

Cameroun : 265,4 % de taux de couverture de Bons de trésor assimilables

Le ministère des Finances a indiqué, vendredi, que l’émission de Bons de trésor assimilables (BTA) mercredi dernier où le Cameroun recherchait 7 milliards de francs CFA sur le marché de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) a connu un taux de couverture de 265,4%.D’une maturité de 26 semaines, les souscriptions de ces BTA se sont faites auprès de dix-huit banques et établissements financiers de la CEMAC agréés comme Spécialistes en valeurs du trésor (SVT) par le ministère camerounais des Finances.

Selon la Loi de finances 2018, l’Etat prévoit des emprunts concessionnels et non concessionnels de montants globaux respectivement de 245 milliards de francs CFA et 436 milliards de francs pour le financement des projets de développement.

La BEAC revoit à la hausse les perspectives économiques sous-régionales

Le taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) réel de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEMAC) a été de 2,5% contre 2,1% initialement projeté, a-t-on appris au terme d’une session ordinaire du Comité de politique monétaire (CPM) de la Banque des États de l’Afrique centrale (BEAC).Dans le même temps, et après une année 2017 caractérisée par une croissance nulle dans la zone, l’inflation devrait se situer sous le seuil communautaire (1,6%), contre 0,9% un an plus tôt alors que le déficit budgétaire (hors don) connaîtra une réduction de l’ordre de 0,3% du PIB, contre 4% en 2017.

Le CPM attribue ces différentes tendances à la remontée des cours et de la production du pétrole brut sur le marché international, à l’accélération de la mise en œuvre des réformes économiques, monétaires et financières relatives aux programmes conclus avec le Fonds monétaire international (FMI).

En dehors de la suppression des taux des avances aux Trésors nationaux, conformément aux nouvelles dispositions statutaires de la BEAC, le CPM a décidé de maintenir inchangés le taux d’intérêt des appels d’offres à 2,95%, le taux de pénalité aux banques à 7%, et le taux de rémunération des réserves obligatoires à 0,05%.

Dans le cadre du pilotage du taux d’intérêt interbancaire moyen pondéré des opérations à 7 jours, il a également annoncé la mise en place d’un corridor autour du taux d’intérêt des appels d’offres (TIAO), soit une facilité marginale de prêt à un taux de 4,70% en remplacement du taux des prises en pension, et une facilité de dépôts à un taux de 0,0% en remplacement du taux d’intérêt sur placement à 7 jours.

Mort de 13 jeunes congolais : le drame s’est produit dans un commissariat (ministre)

Le ministre congolais de l’Intérieur, Raymond Zéphirin Mboulou, a avoué que contrairement à la thèse avancée jusqu’ici la mort de treize jeunes garçons survenue dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier a bien eu lieu dans un commissariat de police de Brazzaville.Interpellé, jeudi, par un député, le ministre a indiqué que tout est parti, d’une interpellation d’une vingtaine de jeunes surpris en train de semer le désordre le désordre mettre au quartier Nkombo (9 ème arrondissement au nord de Brazzaville), après le décès tragique d’un des leurs.

« Treize d’entre eux seront placés en garde à vue au commissariat de Chaconna (Mpila), mais dans la nuit du 22 au 23 juillet dernier ils y trouveront la mort», a indiqué le ministre sans donner de précision sur les circonstances de ce drame.

Cet aveu du ministre remet en cause les propos tenus par le procureur de la République, Oko Gakala, qui au cours d’un point de presse avait soutenu que « la mort de ces jeunes était due aux affrontements qui avaient lieu entre deux écurie des jeunes dénommés +Bébés –noirs+».

Dans tous les cas, a assuré le ministre de l’Intérieur, l’enquête  suivra son cours pour élucider les circonstances de cette tragédie.

Le DG de l’OMS prêt à renforcer la bonne gouvernance sanitaire au Congo

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, s’est engagé, vendredi à Brazzaville, à renforcer la bonne gouvernance et le leadership en matière de santé en République du Congo.Le directeur général de l’OMS qui s’exprimait au sortir d’une  rencontre avec quelques membres du gouvernement congolais sous la houlette du vice Premier ministre congolais, Firmin Ayessa, a insisté sur la nécessité d’avoir « une bonne gestion des ressources humaines de la santé au double plan qualitatif et quantitatif ».

Parlant du cas congolais, il a mis l’accent sur une bonne formation du personnel sanitaire.

Par ailleurs, Dr Ghebreyesus a eu des entretiens avec la première Dame du Congo, Antoinette Sassou N’guesso, présidente de la Fondation Congo Assistance.

Le directeur général de l’OMS qui achève ce vendredi un séjour de 72h au Congo a en outre fait un don de matériel de santé au centre drépanocytaire qui porte le nom de la première Dame congolaise et à une autre structure de santé publique.

De nationalité éthiopienne et ancien ministre de la Santé et des Affaires étrangères, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus a été élu directeur général de l’OMS en mai 2017.

Il est le deuxième dirigeant de l’OMS à visiter le Congo après Margaret Chan en 2006.

Le Suédois Sven-Göran Eriksson, pressenti coach des «Lions indomptables»

Le technicien suédois Sven-Göran Eriksson se trouve depuis le milieu de cette semaine dans la capitale camerounaise, Yaoundé, pour des pourparlers en vue d’un éventuel contrat en qualité d’entraîneur national de football du pays, a appris APA vendredi auprès de sources introduites à la Fédération nationale de la discipline (FECAFOOT).Les discussions y relatives achopperaient toutefois sur les exigences financières du technicien ayant jadis occupé le banc de touche de l’Angleterre, du Mexique et de la Côte d’Ivoire, aujourd’hui âgé de 70 ans, qui exigerait un salaire mensuel de plus de 50 millions FCFA.

Le 10 mars dernier, le Comité de normalisation de la FECAFOOT avait lancé un appel à candidatures pour le recrutement d’un entraîneur sélectionneur, de nationalité locale ou étrangère, pour la sélection masculine «A», en remplacement du Belge Hugo Boss dont le Cameroun n’a pas souhaité renouveler le contrat arrivé à expiration en fin février d’avant, et qui a fini par signer avec KV Ostende, un club de l’élite de son pays.

Ledit appel s’était soldé, au terme de la date de clôture de dépôt des candidatures, par 12 propositions dont Sven-Göran Eriksson ne faisait pas partie. On y retrouvait par contre le Galois John Toshak, le Portugais Carlos Queiroz, le Franco-congolais Claude Makelele Sinda, les Français Willy Sagnol, Didier Six, Philippe Troussier, Hubert Velud, Alain Giresse et Pierre Marie Lechantre, ainsi que les Camerounais Dieudonné Nke, Bonaventure Djonkep et Jean Paul Akono.

La société chinoise HW-LEPO suspendue d’activité en RCA

Le ministre centrafricain des Mines, Léopold Mboli Fatrane a, dans une décision rendue publique vendredi à Bangui, suspendu d’activités la société chinoise HW-LEPO qui opère à Yaloké, une sous-préfecture située à l’Ouest de la RCA pour non respect des textes d’exploitation minière.Le ministère des Mines reproche à cette entreprise chinoise l’exploitation de l’or et de diamant, alors qu’elle n’est que détentrice d’un permis de recherche de ces ressources. Pour le passage d’un permis de recherche à celui d’exploitation, la société aurait dû requérir l’autorisation préalable de l’administration minière.

La décision du ministre donne tout de même une chance à cette société chinoise de reprendre ses activités minières en RCA, mais à condition de satisfaire à toutes les formalités exigées par la législation minière du pays.

Cette décision est prise suite à une visite qu’ont effectuée le 21 juillet 2018 les ministres des mines Léopold Mboli Fatran et Henri Wanzet Linguissara de la Sécurité Publique dans la localité de Yaloké, après l’opposition des habitants de aux activités de HW-LEPO.

Ces habitants, devant l’exploitation à outrance de l’or et diamant avec des conséquences écologiques importantes sur leur habitude, ont manifesté pour demander au gouvernement de « voir clair » dans les activités minières de l’entreprise chinoise.

Cette décision va réjouir les artisans miniers centrafricains qui dénoncent souvent le non respect des textes juridiques qui régissent le secteur minier centrafricain par les étrangers qui se disent partenaires du Chef de l’Etat afin d’exercer en toute illégalité leurs activités.

Dans le sud-ouest de la RCA plus précisément à Nola, une autre société minière chinoise a été suspendue d’activités par le gouvernement pour le même motif de non respect de la législation minière en RCA.

RCA : le colonel Zéphirin Mamadou nouveau chef d’Etat Major des Armés

Le président de la République, Faustin Archange Touadéra a nommé, jeudi soir au terme d’un décret, le colonel Zéphirin Mamadou chef d’Etat Major des Armés de la Centrafrique.Le colonel Zéphirin Mamadou remplace le général Ludovic Ngaïfé en poste depuis l’accession au pouvoir du président Touadéra en 2016.

Le nouveau chef d’Etat Major occupait les fonctions de directeur de cabinet du ministère de la Défense. Il a été par ailleurs ministre du Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et du Rapatriement du président de la Transition Michel Djotodjia.

Le départ du général Ludovic Ngaïfé a été annoncé depuis plusieurs mois à cause des relations difficiles qu’il entretenait avec le ministère de la Défense. Cela a des conséquences négatives sur le redéploiement des Forces Armés Centrafricaines(FACA) dans les provinces.

La politique à l’affiche des journaux camerounais

La politique, à la lumière de la présidentielle du 07 octobre prochain et de la crise anglophone, tient le haut de l’affiche dans les journaux camerounais parus vendredi.Sortant exceptionnellement de l’ambiance générale, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune planche sur une actualité qui fait actuellement des gorges chaudes : l’affaissement né de la rupture de trois buses, depuis près d’une semaine, de la chaussée entre les métropoles économique et politique, Douala et Yaoundé respectivement.

A la faveur de la tenue, la veille, d’une session du Conseil de cabinet, l’instance de régulation de l’action gouvernementale placée sous l’égide du Premier ministre, le journal se fait l’écho d’une prescription du chef du gouvernement pour une action urgente, au moment où le ton monte chez les usagers et opérateurs économiques.

Dans la sphère politique, c’est le modèle ivoirien qui inspire Le Détective et Mutations, la première publication réservant sa principale manchette au cas Guillaume Soro, du nom du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire qui «joue la carte de la prudence» au moment où le chef de l’exécutif, Alassane Dramane Ouattara, annonce qu’il ne briguera pas un 3ème mandat à la tête du pays.

M. Soro, là où certains auraient couru ventre à terre se mettre sur les starting-blocks, étonne son monde en prenant le temps de peser ses chances dans la course à la magistrature suprême.

En matière d’appétit du pouvoir, par contre, Paul Biya du Cameroun est, selon Mutations, l’anti-Ouattara : alors que la Constitution l’autorise à être candidat au-delà de 2020, le chef de l’État ivoirien annonce clairement son intention de passer la main à une nouvelle génération cependant que son homologue camerounais, 35 ans aux affaires, entend rester en fonction jusqu’en 2025.

Las ! Alors que l’hebdomadaire Pile ou Face signale une opposition en lambeaux, gangrénée par les égoïsmes, Le Soir voit déjà un raz-de-marée en perspective pour le président sortant dans le plus grand vivier électoral du pays, les régions septentrionales où les élites et autres forces vives mobilisent, au grand dam du camp d’en face déjà gagné par la panique.

Et, parmi ces dignitaires du septentrion bien décidés à remettre leur champion en scelle, se retrouve le président de l’Assemblée nationale et 3ème personnalité du pays, Cavaye Yeguie Djibril dont Le Quotidien de l’Économie dresse un portrait au vitriol, marqué par de nombreux dérapages totalement indignes de son rang.

C’est que, répond en écho Le Journal de la Veuve, Cavaye, en poste depuis plus de 25 ans et qui sait ce qu’il doit à M. Biya, ne laissera jamais son Extrême-Nord natal, la région la plus peuplée du pays, basculer dans l’opposition.

Paul Biya a décidément le vent en poupe ! s’exclame l’hebdomadaire L’Action, le titre phare du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) : en dehors de ses soutiens connus, inconditionnels et habituels, il bénéficie, pour la prochaine présidentielle, du ralliement de 20 formations politiques réputées de l’opposition.

La preuve que le match semble joué d’avance, tout au moins dans la région cosmopolite du Littoral, est également apportée par Matila, qui fait état d’une accélération de la mobilisation militante pour une victoire sans bavures, alors que le même Paul Biya, depuis 35 ans, tarde à concrétiser toutes ses promesses et singulièrement celle d’assurer aux Camerounais un mieux-vivre et le plein épanouissement.

L’une des preuves de ce malaise national, que soulève Le Jour, est aujourd’hui apportée à travers la crise sécessionniste anglophone, qui ensanglante les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis bientôt trois ans et que le pouvoir n’a pas réussi à juguler.

Face à l’inertie, constate la publication, le cardinal Tumi et d’autres leaders religieux ont décidé de prendre leurs responsabilités en organisant, les 29 et 30 août prochains à Buea, une Conférence générale anglophone pour la promotion de la paix au Cameroun. Mais il n’est pas sûr que le régime de Yaoundé accepte cette main tendue, venant de pasteurs dont il se méfie depuis des lustres.

Quotidien à capitaux privés proche du pouvoir, InfoMatin y voit effectivement l’œuvre de «lobbies occultes» menée par un homme d’Église à la fois médiateur et partisan.

«Habitué des sorties tonitruantes contre Paul Biya et son régime, agitateur en diable, maître de l’invective et de basses attaques au profit de lobbies occultes, le projet du pasteur Tumi, par ces temps de tension pré-électorale, ne doit pas être dénué de toute arrière-pensée machiavélique.»

C’est pourtant, ose The Post, la dernière chance pour trouver une solution durable à la crise anglophone.

4000 personnes affectées par l’hépatite virale au Congo (Oms)

Au total, 4000 personnes sont affectées par l’hépatite virale au Congo, a révélé mercredi à Brazzaville, le point focal régional en charge des hépatites à l’Organisation mondiale de la santé (Oms), Dr Olufun-milayo Lesi.« Cette campagne organisée par le bureau régional de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (Oms/Afro) au Congo vise, entre autres, d’informer et d’inciter la population au dépistage précoce en vue de se faire traiter contre cette maladie négligée qui cause de nombreux décès en Afrique. Au Congo, la maladie affecte 4000 personnes », a indiqué Dr Olufun-milayo Lesi.

Elle s’exprimait au lancement d’une campagne de dépistage de l’hépatite virale.

Devant l’ampleur de la maladie, le point focal régional en charge des hépatites à l’Oms/Afro a appelé les responsables sanitaires du Congo à mettre en place une structure dédiée à la lutte contre l’hépatite virale.

La campagne de dépistage des hépatites virales est organisée par l’Oms/afro du 26 au 27 juillet 2018, en prélude à la journée mondiale de lutte contre l’hépatite qui sera célébrée le 28 courant.

Crise au Cameroun : des chefs religieux offrent leurs bons offices

Plusieurs chefs religieux, réunis jeudi à Douala, à l’initiative de l’archevêque émérite de Douala le cardinal Christian Tumi, ont fait part de leur volonté de s’investir dans la résolution des violences sécessionnistes qui embrasent les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun.Offrant leurs bons offices, les leaders religieux dont le révérend pasteur Babila George Fochang de l’Eglise presbytérienne du Cameroun(EPC), l’imam Tukur Mohammed Adamu de la mosquée centrale de Bamenda et le chef Imam Alhadji Mohammed Aboubakar de la mosquée centrale de Buea, se sont, dans une déclaration commune, dit prêts à servir de « facilitateurs » entre le gouvernement camerounais et les sécessionnistes.

Déplorant le fait que les populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest souffrent depuis bientôt deux ans, ils estiment que «le moment est venu de mettre fin à ce conflit à travers un dialogue national franc, inclusif et complet sur le problème anglophone».

Convaincus que « ce n’est pas par les armes qu’on fera la paix », ces responsables religieux se disent « ouverts à toutes les propositions devant favoriser le retour à la paix » dans les zones de conflit du Cameroun.

Education, présidentielle et crise anglophone en vedette dans la presse camerounaise

Les résultats du baccalauréat de l’enseignement général inspirent plusieurs titres dans les journaux camerounais parus jeudi sans pour autant occulter l’élection présidentielle, la crise anglophone ou encore le retour à la quasi-normalité dans la région de l’Extrême-Nord victime, pendant 4 années, des exactions de la secte islamiste Boko Haram.L’Office du baccalauréat du Cameroun (OBC) a donc publié, la veille, les statistiques nationales provisoires au lendemain de la proclamation des résultats du baccalauréat de l’enseignement général, un événement qui fait dire au quotidien à capitaux publics, Cameroon Tribune (CT), que le taux de réussite, au niveau national, est de 51,74%, bien meilleur que l’an dernier où le curseur se plaçait à 46,13%.

La cuvée 2018, sur le plan national, est bien meilleure que l’année d’avant, conviennent L’Anecdote et L’Essentiel avec en prime, prolonge Le Messager, la région de l’Est qui pointe en tête du classement avec 62,19% de taux de réussite.

Il s’agit d’une performance remarquable, acquiesce CT, d’autant plus que cette région avait à peine 39% de taux de réussite en 2017.

Curieusement, et bien que perturbées par la crise sécessionniste anglophone, les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’affichent également sur le podium avec respectivement 60,83% et 59,77%, détaille InfoMatin.

Dans l’autre sens, et bien que toutes les régions ont amélioré leurs performances, l’Extrême-Nord (34,95%), le Nord (42,53%) et l’Adamaoua (46,75%) peuvent être considérés comme les mauvais élèves de l’OBC.

Sur le terrain de la présidentielle du 7 octobre 2018, c’est un personnage controversé qui tient le haut de l’affiche du bihebdomadaire Essingan : le président du parti des Patriotes démocrates pour le développement du Cameroun (PADDEC), Jean De Dieu Momo, qui s’est récemment rallié à la candidature du président sortant Paul Biya.

Accusé de démarche alimentaire, ledit leader politique s’en défend, se présentant plutôt comme le bouclier du chef de l’État que certains «voulaient faire tuer par sa garde rapprochée».

La bataille de la com’ aura lieu, préviennent en chœur CT et Le Financier d’Afrique : structures internes aux formations politiques, cabinets conseils, agences en communication ou professionnels du secteur sont étroitement mis à contribution par les postulants et leurs états-majors en vue de conquérir l’électorat.

Encore plus fouillé, le dossier consacré à la présidentielle 2018 par Baromètre Communautaire qui, comme dans une course hippique, met en scène ceux qu’il qualifie de «chevaux de base, outsiders et tocards».

Passant en revue les 28 postulants «autoproclamés, déclarés, annoncés ou présumés», le journal révèle quelques traits insolites de ces personnes à travers leurs trajectoires et leurs stratégies.

Comme pour apaiser les passions, Le Messager relaie l’appel à la non-violence de la société civile aux candidats.

Sous le titre «Nord-Ouest, Sud-Ouest, Extrême-Nord : l’ONU accuse», Mutations relaie les vives préoccupations du haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, qui vient d’exprimer sa profonde inquiétude suite aux informations persistantes faisant état de violations répétées des droits de l’homme et d’abus commis dans les régions anglophones, ainsi que dans l’Extrême-Nord.

Invoquant des obstructions diverses à ses équipes désireuses de se rendre sur le terrain, le diplomate onusien, selon ce quotidien, envisage désormais d’autres options, y compris la surveillance à distance.

C’est dans les mêmes colonnes que le truculent cardinal Christian Tumi revient au-devant de la scène, pour proposer sa stratégie de retour à la paix dans les régions sécessionnistes anglophones, à travers la création d’une Commission-vérité justice et réconciliation.

Dans sa démarche, étaye The Guardian Post, le vénérable prélat catholique est également accompagné de dignitaires d’autres confessions religieuses, de membres de la diaspora et de la société civile, qui annoncent la tenue, du 29 au 30 août prochain à Buea (Sud-Ouest), d’une conférence destinée à étudier la question anglophone sous toutes les latitudes.

«Le cardinal Tumi parle à Paul Biya», ajoute Le Jour : l’archevêque émérite de Douala, la métropole économique, propose au chef de l’État des pistes de solution pour désamorcer la crise, au moment où les Nations Unies haussent le ton, exhortant notamment le gouvernement à lancer des enquêtes indépendantes sur les violations des droits de l’homme commises par les forces de sécurité de l’État ainsi que les abus perpétrés par les éléments armés.

Et s’il y a une zone où les pouvoirs publics peuvent se targuer d’avoir ramené la paix, c’est l’Extrême-Nord où, selon CT, 1300 projets ont été répertoriés pour servir de base au redémarrage des activités plombées par les exactions de Boko Haram, «en déroute depuis plus de six mois».

Une fois approuvées par le gouvernement, les actions prioritaires identifiées seront, apprend-on encore, contenues dans un document qui servira de canevas des interventions dans la région, qu’elles proviennent des collectivités territoriales décentralisées, des partenaires techniques au développement ou des ONG et associations.

Le challenge qui interpelle aujourd’hui pouvoirs publics, populations et partenaires au développement constitue ce qu’on peut appeler la (re) construction post-conflit, l’ennemi, fortement diminué grâce à la bravoure et au patriotisme inconditionnel de l’armée, procède sporadiquement par des attaques lâches contre les forces de défense et de sécurité et les populations civiles.

«Ainsi, après la réponse militaire, il faut maintenant engager la bataille sociale et économique. C’est le sens à donner à l’initiative actuelle prise par le gouvernement pour relancer les activités socio-économiques dans la région de l’Extrême-Nord. Dans cette démarche curative, il faut chercher à déconstruire le terreau de la cause terroriste en investissant dans l’éducation et l’emploi de jeunes.»

Ali Bongo en Afrique du Sud pour 10e sommet des BRICS

Le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba est attendu ce jeudi en Afrique du Sud où, en sa qualité de président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC), il s’adressera au nom de ses pairs de l’organisation sous-régionale au 10ème sommet des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui s’ouvre vendredi.Lors de cette rencontre prévue à Johannesburg et placée sous le thème : « Les BRICS en Afrique : collaboration pour une croissance inclusive et une prospérité partagée dans la 4e révolution industrielle », Ali Bongo Ondimba fera un exposé sur les opportunités d’investissement qu’offrent les pays de la CEEAC et plaidera pour un partenariat entre cette dernière et les BRICS.

Regroupement de pays émergents qui représentent 26 % de la superficie de la planète, 42 % de sa population et 28 % du PIB mondial, les BRICS attendant pour leur 10-ème sommet la participation des présidents russe, Vladimir Poutine, chinois, Xi Jinping, brésilien, Michel Temer, du Premier ministre indien Narendra Modi et de plusieurs autres chefs d’Etat et de gouvernement du continent.

Une mission du Fonds au profit des victimes de la CPI attendue en RCA

Une délégation du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) est attendue ce jeudi en RCA où elle s’entretiendra avec les victimes, leurs représentants légaux, les autorités nationales, les agences des Nations Unies et la MINUSCA, a annoncé Moureen Lamonge.Selon la responsable du Fonds au profit des victimes de la Cour pénale internationale (CPI) en Centrafrique, « Cette mission est une première étape dans le cadre de l’assistance aux victimes des rebelles du Mouvement de libération du Congo (MLC) de Jean Pierre Bemba » en RCA.

 Une somme d’un million d’euros a déjà été allouée par le Fonds au programme d’assistance aux victimes centrafricaines, a-t-elle rappelé, précisant que l’enveloppe « concerne les victimes les plus vulnérables. Mais nous allons continuer à mobiliser des fonds pour d’autres victimes ».

La deuxième étape consistera à fournir l’assistance à des milliers de victimes de violences sexuelles et de pillages imputés aux éléments du MLC en RCA.

Cinq mille deux cents victimes sont concernées par cette indemnisation.