Mgr Fridolin Ambongo nommé archevêque de Kinshasa

Mgr Fridolin Ambongo Besungu est nommé, jeudi, par le Pape François Archevêque de Kinshasa en remplacement du cardinal Laurent Monsengwo Pasinya admis à la retraite, rapporte le Vatican dans un communiqué largement diffusé dans la capitale congolaise.« Le Pape François a accepté la démission, pour limite d’âge conformément au code de droit canon de l’Eglise catholique, lui présenté par son éminence le cardinal Laurent Monsegwo Pasinya (79 ans) et a nommé, pour lui succéder, son excellence Mgr  Fridolin Ambongo Besungu, le coadjuteur »,  apporte le texte.

Agé de 58 ans,  le nouvel Archevêque de Kinshasa a été ordonné prêtre en 1988 et est diplômé en théologie morale de l’académie « Alphonsienne » de Rome. Actuellement vice-président de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), Mgr Fridolin Ambongo était archevêque de Mbandaka-Bikoro au nord-ouest du pays avant d’être nommé Archevêque coadjuteur de Kinshasa le 06 février 2018.

Fête de Toussaint : les chrétiens catholiques ivoiriens invités à être « des artisans de paix »

Le Curé de la Paroisse « Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus » de Marcory (sud Abidjan), Emmanuel Sawadogo, a appelé jeudi les chrétiens catholiques à être «des artisans de paix », à l’occasion de la célébration de la fête de Toussaint.« Soyez des artisans de paix (…) c’est-à-dire que chacun de nous  doit être capable de favoriser la paix. Laissez les hommes politiques où  ils sont, nous-mêmes, regardons notre vie pour que nous ayons la paix  et nous puissions la partager avec les autres », a dit le révérend Père  Curé au cours d’une messe.

Il a invité les  fidèles catholiques à être en paix avec tout le monde en dépit des  contingences. Et ce, pour la cause du Christ, avant de renchérir que «  l’épreuve vérifie la clarté de la foi » du chrétien, qui doit par  ailleurs être en harmonie avec lui-même et son prochain.

La  Toussaint, explique-t-il, est une fête catholique, célébrée le 1ᵉʳ  novembre, au cours de laquelle l’Église catholique honore tous les  saints, connus et inconnus. Elle vise à célébrer tous ceux qui ont  persévéré et qui sont dans la félicité du Père céleste.

Le  désir de ces saints est « de nous voir tous, réunis dans la présence  d’un même Père. Ils sont dans la félicité éternelle et ils le souhaitent  pour nous ; ils partagent cette gloire et ils souhaitent nous la voir  partager », a-t-il poursuivi.  

La célébration  liturgique commence aux vêpres (prière solennelle du soir) le soir du 31  octobre et se termine à la fin du 1er novembre. Elle précède d’un jour  la commémoration des fidèles défunts, fixée chaque 2 novembre. Le dépôt  des gerbes de fleurs sur les tombes est prévu, ce vendredi. 

Magal Touba 2018 : le spirituel et le temporel, temps forts du discours du khalife

Le khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, présidant lundi la cérémonie officielle de l’édition 2018 du Grand Magal de Touba, a appelé ses coreligionnaires à suivre les recommandations de l’islam et les acteurs politiques à surtout œuvrer pour la pacification du champ politique sénégalais. »On doit préserver notre religion, l’islam, et appliquer les recommandations de notre Seigneur en évitant surtout ses interdits », a déclaré le guide religieux dans un texte lu par son porte-parole, Serigne Bassirou Abdou Khadre Mbacké.

Célébrant son premier Magal à la tête du khalifat mouride, Serigne Mountakha Mbacké a également demandé à ses coreligionnaires « d’éviter tout ce qui peut causer la discorde entre (eux), en se tenant la main dans la main, en gardant nos coeurs purs. Si on fait cela, les ennemis de l’islam ne pourront rien contre nous ».

Le marabout octogénaire a également exhorté à ses concitoyens « d’oeuvrer chacun là où il se trouve pour le bien, car l’être humain est le représentant de Dieu sur terre ». Et surtout de diminuer les « actes dénués de sérieux » dont la finalité est le « pervertissement d’une société ».

Par ailleurs, le petit-fils de Serigne Touba a également demandé aux politiques sénégalais « d’éviter tout ce qui peut être source de conflit entre eux. Parce que quand il survient, ses méfaits peuvent dépasser celui qui l’a enclenché ».

Représentant la délégation gouvernementale, le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a sollicité les prières du khalife en vue des prochaines échéances électorales du pays, notamment la présidentielle de février 2019.

Il a affirmé en outre que « les travaux que le président (Macky Sall) a entamés à Touba dépassent de loin ce qu’il a comme volonté de faire » pour cette ville religieuse. Son objectif est de « les continuer » s’il réussit à obtenir un second mandat, a précisé Aly Ngouille Ndiaye, se présentant également comme disciple mouride.

Le Grand Magal de Touba, un « jour de grâce », rappelle le ministre, commémore le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon, en 1895. Célébré hier dans la « ville sainte » pour sa 124e édition, il coïncide chaque année au 18 safar du calendrier musulman.

Le guide spirituel des mourides, Serigne Touba, qui se présentait également comme le « serviteur du prophète Mohamed » (Khadimou Rassoul), était persécuté par ses ennemis de l’époque, les colons français, à cause de sa foi et de ses actions au service de son Seigneur.

Selon le ministre de l’Intérieur sénégalais, c’est son fils « Serigne Fallou Mbacké (2e khalife des mourides) qui demanda pour la première fois, en 1948, à ce qu’on vienne célébrer le Grand Magal à Touba », ville de près d’un million d’habitants située dans la région de Diourbel, au centre du Sénégal.

Le Magal Touba 2018 endeuillé par le décès de la mère d’un des organisateurs

La 124e édition du Grand Magal a été célébrée dimanche à Touba (centre) sous une note triste d’une part, avec le décès la veille de Sokhna Bally Mbacké, mère de Cheikh Abdoul Ahad Mbacké Gaïndé Fatma, président de la commission Culture et Communication de cet événement annuel commémorant le départ en exil de son grand-père, Cheikh Ahmadou Bamba.La défunte, fille de Sokhna Maïmouna Mbacké, est décédée dans la nuit de samedi à dimanche, à l’hôpital Principal de Dakar, des suites d’une longue maladie, a indiqué l’APS (publique), citant une source proche de sa famille.

La prière mortuaire a été dirigée par Serigne Fallou Mbacké Ibn Serigne Abdou Khadr, dans les locaux des  »Résidences Leylatoul Khadr », sur la route de Bélèle, en présence du khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké. Ce dernier lui a rendu un vibrant hommage.

Le gouvernement sénégalais était représenté à cette occasion par le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye et son homologue en charge du Budget, Birima Mangara.

La dépouille a été ensuite inhumée dans les anciens cimetières de Touba, aux côtés de sa mère Sokhna Maïmouna Mbacké, fille de Serigne Touba, fondateur du mouridisme pour lequel on commémore depuis ce matin le départ en exil au Gabon, en 1895.

Partout ce dimanche 28 octobre, ce sont des chants de khassaides (panégyriques du cheikh) et des récitals de Coran qui rythment l’événement.

Les gens, venus en grand nombre, se rendent le plus souvent à la grande mosquée pour se recueillir et faire leurs prières. D’autres par contres vont rendre visite directement à leurs guides spirituels pour renouveler leur allégeance.

Selon plusieurs disciples mourides rencontrés, le Magal est un acte  de gratitude recommandé par le guide suprême de cette communauté pour magnifier les ‘’bienfaits » que son Seigneur lui octroyés ce jour, correspondant au 18e jour du mois de Safar du calendrier musulman.

A la découverte de Touba à bord d’une charrette

En temps de Magal, les charrettes sont un moyen de transport très sollicité à Touba (centre) où les gens, pour éviter les embouteillages des voitures, préfèrent se rabattre sur les « borom sarett », des charretiers qui connaissent par coeur les raccourcis qui mènent à votre destination, notamment dans les différents quartiers de la cité religieuse.Modou (nom d’emprunt), un jeune homme de taille moyenne, faisant dos à sa charette attelée à un cheval (parfois à un âne), sifflet autour du cou comme moyen pour « klaxonner », interpelle les clients qui voudraient se rendre de « Janatou » à « Juma-ja », deux zones distantes de plus de 3 kilomètres à peu près.

Sur sa charrette, un tapis vert fait office de siège pour la douzaine de clients que peut supporter au total le moyen de transport et, pour lequel, chacun d’entre eux doit payer 100 FCFA quelle que soit sa destination.

En effet, ces « borom sarett » n’ont rien à voir avec le personnage de ce célèbre court-métrage éponyme du défunt cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923 – 2007).

Dans ce film, le réalisateur sénégalais met en scène l’histoire d’un conducteur de charrette qui tente de gagner sa vie à Dakar, capitale du Sénégal. Il s’attend à être payé pour ses services, mais ne le précise pas à l’avance, de sorte que les gens tirent souvent avantage de lui sans le payer.

Ce qui n’est pas le cas pour ces gens de Touba, dont certains même quittent d’autres régions du pays pour s’investir dans cette activité qui paraît lucrative.

Une chose que confirme d’ailleurs ce sexagénaire Peul venu de la région de Louga (nord), d’où il a convoyé son cheval et sa charrette, maculée derrière par des traces de sang de bête. Il affirme cependant que les choses ne marchent pas encore de son côté.

Par ailleurs, ces charrettes ne transportent pas juste les personnes, elles convoient à la fois les bêtes (moutons, boeufs, …) et les marchandises, comme le souligne ce jeune sérère, trouvé en train de réparer son pneu crevé chez un vulgarisateur.

Son objectif comme celui de ses collègues est de gagner son pain quotidien par cette activité qui est un moindre mal dans une localité « remplie » de chômeurs surtout chez les jeunes, ajoute-t-il furtivement.

Pour sa part très avisé comme la plupart de ses pairs, notre conducteur Modou évite la route principale embouteillée par les voitures et qui mène difficilement à la grande mosquée située à Darou Khoudoss.

Il prend les petits circuits et ruelles des différents quartiers sur un trajet non sécurisé toutefois. Aux risques et périls des personnes assises à bord, ces charrettes roulant sans barrières tanguent en permanence.

Mais les clients ne s’en plaignent pas à l’image de ce berger Peul, venu spécialement à Touba pour vendre une partie de son troupeau à l’occasion de ce Grand Magal, dont la célébration est faite ce dimanche.

Avec cet événement, le bonhomme, présentant une main droite remplie de balafres, affirme ne se déplacer que par le moyen des charrettes. « Plus accessible et plus rapide », elles lui permettent de se rendre alternativement de Janatou à Darou Khoudoss ou de Darou Minam à Corniche.

Marcher avec ses chaussettes à Touba pour la conformité

C’est comme si les pèlerins du Grand Magal de Touba (centre), événement annuel commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon en 1895, s’étaient passé le mot. Dans les coins et recoins de la cité religieuse (Touba), hommes comme femmes se déchaussent, pour la plupart, pour marcher avec leurs chaussettes.Venu couvrir l’inauguration de la nouvelle caserne de gendarmerie de Touba par le président Macky Sall, le correspondant du quotidien privé L’Observateur dans la cité religieuse, Abdoulaye Bamba Sall, porte des pantoufles « en toile » qui couvrent ses pieds jusqu’au tibia. Avec ces savates de couleur beige, non usées cependant, il est « protégé de la chaleur », qui dépasse les 30 degrés ici, et est « à l’aise » quand il doit se rendre dans certains édifices religieux, comme la grande mosquée de Touba, où il est prohibé de marcher avec ses chaussures dans l’enceinte marbrée.

« Lors de la première visite de Macky Sall pour le Magal, nouvellement élu president (en 2012), sa garde rapprochée a eu de chaudes empoignades avec les membres de Mouhadimatoul Hidma », l’organe chargé de la réglementation autour et à l’intérieur de la grande mosquée, s’est rappelé M. Sall, indiquant que ces gardes du corps voulaient entrer dans la sanctuaire avec leurs rangers.

Une volonté contre laquelle, ce jour-là, ont opposé un niet catégorique les sentinelles des règles d’observance prescrites pour cet édifice, a ajouté le journaliste, qui explique porter également ces chaussons « pour éviter les pertes et les vols dans certains endroits », vu le nombre de personnes.

Ainsi, il sillonne le plus souvent la ville avec ses chaussettes qui lui ont coûté 2000 FCFA, de la même façon que Seyni Diallo et Bathie, deux jeunes dakarois qui ont acquis les leurs en dessous de ce prix, mais louent surtout leur « praticité ».

« Je vais les porter jusqu’à mon retour à Dakar », promet Seyni, 29 ans, qui a commencé à venir au Grand Magal « depuis (sa) naissance ».

Hormis ces pantoufles, d’autres personnes rencontrées dans la ville trouvent une solution plus simple et moins onéreuse pour leur bourse, à savoir « doubler ou tripler » sur chaque pied les chaussettes qu’ils achètent à 200 FCFA et marcher ainsi tranquillement sur la « terre sainte » de Touba.

C’est le cas du jeune commerçant Serigne Fallou qui loue la sainteté de cette cité religieuse où les filles « ne portent pas les pantalons moulants ou les jupes indécentes ».

« C’est l’islam qui est vécu ici », a-t-il indiqué à côté de Assane, 42 ans, qui ne donne, cependant, pas la garantie que les chaussettes qu’il vend (une activité qu’il fait « depuis 10 ans » lors du Magal) peuvent procurer à son acquéreur une protection totale contre « la souillure ».

Toutefois, Abdoulaye Bamba Sall souligne que cette « souillure » que peuvent emporter ces chaussettes jusqu’à empêcher au fidèle d’accomplir par exemple sa prière est un fait que doit éviter le porteur, en n’entrant pas par exemple dans les toilettes ou fréquenter des endroits souillés avec.

Certains savants musulmans rapportent, par contre, qu’il est permis de remplacer le lavage des pieds, lorsqu’on fait ses ablutions, par le passage de la main humidifiée sur la partie supérieure des chaussettes que l’on porte, en cuir généralement.

Toutefois, à l’entrée de la grande mosquée de Touba, Elhadj, un acariâtre et zélé organisateur de l’impressionnante rangée d’hommes qui veut entrer à l’intérieur de l’édifice, ne tolère même pas les bonnets sur les têtes.

Chacun, s’il ne porte pas de chaussettes, doit mettre ses chaussures dans un sachet en papier et bien se comporter, sous l’oeil vigilant des organisateurs… qui regardent passer une impressionnante foule finissant de se recueillir et sortant, dont certains en chaussettes, par la porte principale de la grande mosquée.

Touba, une cité religieuse non épargnée par l’insécurité

Touba, ville religieuse située au centre du Sénégal avec ses habitants estimés à près d’un million, n’est pas totalement épargnée par l’insécurité, à en croire des confrères rencontrés sur place ainsi que les forces de l’ordre commises à sa sécurisation.« L’insécurité est fréquente ici », reconnait Mamadou Dièye, correspondant du quotidien national Le Soleil à Touba. «Le vol à main armée, les agressions et l’escroquerie » sont entre autres faits qu’on y note et qui sont contraires aux enseignements du fondateur de cette cité, Cheikh Ahmadou Bamba, se désole-t-il

Debout devant la nouvelle caserne de gendarmerie de la localité inaugurée vendredi soir par le président Macky Sall, le journaliste du quotidien national estime que « la police ne couvre pas à tous les niveaux ».

Cette situation, conjuguée « à l’insuffisance d’éclairage public », est du pain béni pour les malfaiteurs, dont « la plupart » ne viennent pas d’ailleurs de Touba, précise un correspondant d’un quotidien privé dakarois dans la cité religieuse, sous le couvert de l’anonymat.

« Les bandits sont équipés et armés. On a eu à assister à des échanges de coups de feu », souligne Mamadou Dièye, qui ajoute qu’il est arrivé que ces malfaiteurs « ciblent » dans la journée des boutiquiers pour venir commettre leurs forfaits la nuit.

Vu que l’insécurité cohabite le plus souvent avec la drogue, la police sénégalaise a d’ailleurs annoncé ce vendredi la saisie de « 2,250 kilogrammes de drogue et 27 cornets de chanvre indien » au cours de ses opérations d’avant Magal.

« Au cours de ces opérations de sécurisation, la police a également constaté 31 accidents ayant occasionné 22 dégâts matériels, 8 blessés et un mort », a indiqué le commissaire divisionnaire Abdoulaye Diop, directeur de la Sécurité publique, au cours de cette conférence de presse.

Il a également souligné que les commissariats environnants (Mbacké, Diourbel et Bambey), en plus de celui de Touba, ont saisi 530 documents sur des chauffeurs non en règle, mis en fourrière 116 véhicules et immobilisé 123 moto-jakarta immobilisés.

Toutefois, le journaliste Mamadou Dièye a reconnait une « diminution des cas (de violence) depuis six mois », notant par ailleurs que la nouvelle compagnie de gendarmerie de Touba « permettra à la population de souffler ».

Lors de son inauguration cet après-midi, le président Macky Sall a déclaré que cette nouvelle compagnie « symbolise la montée en puissance de la gendarmerie nationale sur l’ensemble du territoire national ».

Elle « sera combinée à un escadron de sécurité et d’intervention, mais sera dotée aussi d’une brigade de recherches », a-t-il ajouté, au terme d’une visite guidée dans l’enceinte, qui est également dotée d’une infirmerie et d’une maternité.

Ainsi près de « 400 personnels sur place » vont renforcer cette nouvelle compagnie dans sa mission d’investigation et d’intervention à Touba, a assuré le chef de l’Etat.

« Il n’est pas question qu’on laisse l’insécurité envahir Touba. Donc les missions sont très claires, il faut que force reste à la loi sur l’ensemble du territoire national », a dit Macky Sall, tout en exhortant les gendarmes à « aider auprès du commissariat spécial de Touba pour un quadrillage optimal et une sécurité optimale des populations » de cette ville religieuse.

Celle-ci célèbre dimanche la 124e édition du Grand Magal, une cérémonie annuelle de commémoration du départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba, au Gabon.

L’UA va déployer une mission d’observation électorale au Nigéria

La Commission de l’Union africaine (UA) va déployer une mission d’observation électorale à court et à long termes pour les élections générales de 2019 au Nigeria, a déclaré vendredi à Abuja, son président Moussa Faki Mahamat.Mahamat a félicité la CENI d’avoir adopté et mis en œuvre les recommandations de l’UA.

Il a déclaré qu’en 2015, lorsque le Nigéria organisait ses élections générales, le continent africain avait retenu son souffle.

« Mais le sérieux avec lequel le Nigéria a organisé les élections et le professionnalisme dont il a fait preuve ont fait la différence au point que les élections ont été saluées sur le continent et au-delà. Cette fois, je tiens à vous informer que l’UA enverra des missions d’observation électorale à court et à long termes pour vous soutenir. Le Nigéria est le moteur et la puissance économique du continent africain. Tout ce qui se passe au Nigéria a un impact sur le continent », a dit le patron de l’UA.

Le président de la CENI, Mahmood Yakubu a félicité l’UA pour le déploiement de la mission d’observation pour les élections générales de 2015 et ses recommandations positives.

M. Yakubu a déclaré que la Commission avait commencé à mettre en œuvre certaines des recommandations formulées par l’UA lors des précédentes élections.

Magal de Touba : la journée du lundi déclarée « pont et fériée »

Le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall a déclaré la journée du 29 octobre 2018, lendemain du Grand Magal de Touba, « pont et fériée », rapporte un communiqué du ministère du Travail, du Dialogue social, des Organisations professionnelles et des Relations avec les Institutions reçu jeudi soir à APA.« En application de l’article 8 du décret n° 74-1125 du 19 novembre 1974 fixant le régime de la fête nationale et du premier mai et celui des autres fêtes légales, le Grand Magal de Touba étant célébré le dimanche 28 octobre 2018, Monsieur le président de la République a décidé de déclarer pont et fériée la journée du lundi 29 octobre 2018 », précise le communiqué.

Commémorant le départ en exil du fondateur du mouridisme, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké, l’édition 2018 du Grand Magal de Touba est prévue ce 28 octobre. En attendant, le président Macky Sall a entamé ce jeudi une visite de 48 heures à Touba.

Festivités du Safar : Dakar vibre aux avant-premières du Magal de Touba

L’édition 2018 du Grand Magal de Touba, prévue le dimanche 28 octobre prochain dans cette ville religieuse située dans le centre du Sénégal, coïncide comme d’habitude au 18e jour du deuxième mois du calendrier musulman, mais la nouveauté depuis quelques années à Dakar, comme partout ailleurs, est que beaucoup de disciples mourides commencent leurs célébrations dès le premier jour de Safar.‘’Crédit foncier » (prononcer ‘’difonssé’) est une célèbre localité du centre-ville de Dakar, principalement occupée par des commerçants mourides. Cet endroit plein de vacarme, sans compter l’activité quotidienne des mécaniciens qui a complètement noirci les ruelles, se retrouve mêler aux décibels des chanteurs de ‘’khassaides » (panégyriques du fondateur du mouridisme).

Eparpillés sous plusieurs tentes et choisis en la circonstance par leurs condisciples mourides regroupés en ‘’dahiras » (regroupement de fidèles) dans la zone, ils montrent, tout en sueur, leur savoir-faire en déclamant des poèmes sacrés du cheikh qui leur font entrer dans un autre monde.

Cette ardeur est encore plus corsée dans cette période de Safar où les mourides de ‘’difonssé », s’apprêtant à se rendre à Touba pour commémorer le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon en 1895, continuent de donner un avant-goût du 18 safar. Ce rendez-vous annuel sonne pour eux comme la préparation d’une Coupe du monde pour les équipes qualifiées, fait savoir Mouhamadou Seck, chef du dahira ‘’Bokk pass-pass » (même foi en wolof).

Safar, le mois des mourides

« Le Safar est une vieille pratique. A l’approche du Magal, on se prépare à travers ces manifestations qui sont, pour nous, un entraînement en prélude à la grande compétition », dit le quinquagénaire, sapé d’un boubou sobre et d’un bonnet ‘’Serigne Bara », du nom du 6e Khalife général des mourides qui s’est fait remarquer par cette coiffure sous son magistère (2007-2010).

Pour Moustapha Mbaye, assis sous une tente en compagnie de son condisciple Sadikh Diop, le Safar « a pris de l’ampleur ces 5 dernières années » dans la capitale sénégalaise. Il explique que, pour l’occasion, les fidèles ne lésinent pas sur les moyens pour organiser des séances de récitals du Coran et des khassaides, sans compter la préparation de toutes sortes de nourritures, ces fameux ‘’berndé » de tradition mouride destinés aux convives et riverains.

Membre du dahira ‘’Bokk pass-pass », Moustapha soutient qu’ils ont acheté pas mal de boissons et tué plusieurs moutons, même si l’objectif principal est d’accomplir la recommandation de leur guide qui est de « rendre grâce à Dieu pour les immenses bienfaits qu’Il lui a octroyé dans cette journée (18 safar) ».

Les ‘’berndé » en bonne place

« Les mourides ont tous le même objectif, voilà pourquoi ils dépensent sans compter. Certains ont donné un million, d’autres 800 mille francs CFA, ainsi de suite. D’autant plus que Safar, c’est le mois des mourides », indique Mouhamadou Seck. Ce dernier souligne que « chaque don fait est synonyme d’avancement pour son auteur (dans la vie active), parce que Serigne Touba (surnom du cheikh) n’a que des pieds qui marchent vers l’avant ».

« Tout en témoignant notre gratitude au cheikh, on va boire du café et de la boisson », affirme Sadikh Diop d’une voix enrouée et d’un air qui amènerait ses cousins à plaisanterie de patronymie Ndiaye à se moquer de lui pour son intérêt affiché à la nourriture.

Un peu en avant, à l’entrée d’un coin de rue, un autre Safar est organisé. Sous la bâche, un autre chanteur, tel un muezzin à l’appel de la prière, ondule sa voix sur les textes sacrés du Cheikh. Près de lui, le vieux Baye Dame Loum se présente comme étant le patriarche du dahira ‘’Sant Serigne Touba » (rendre grâce à Serigne Touba). Malgré le poids de l’âge, le septuagénaire retrouve une énergie juvénile quand il évoque l’histoire de cette journée chère au cheikh, qu’il aime tant.

« Si le mouride est rempli de zèle à l’approche du Magal, c’est parce que nous connaissons notre but. Tous les Mourides sont animés par le même objectif, parce que Serigne Touba a dit que tout ce qu’il a obtenu, il l’a eu par le biais de cette journée. C’est une journée de gratitude dédiée à son Seigneur », explique Baye Dame, soulignant que les dons recommandés vont « du poulet au chameau », et pour « celui qui n’a pas ces moyens, juste son intention suffit ».

Une recommandation du cheikh

« Nous exécutons une recommandation de Serigne Touba qui est notre espoir ici-bas et dans l’au-delà. C’est en ce jour qu’il a effectué son mémorable et grand travail, raison pour laquelle son Seigneur lui a rétribué par l’aura et la portée du 18 Safar », a réagi Cheikh Sow, assimilant cette action de rendre grâce comme « un devoir pour tout musulman ».

Tournant notre œil à l’intérieur du quartier, on aperçoit un groupe d’hommes en file indienne qui sort d’une maison occupée par de nombreuses personnes et portant chacun à sa tête un plat de sauce à la viande à destination des riverains et ouvriers qui sont dans les parages.

Parmi les femmes, certaines se départissent par leur tunique uniforme et multicolore ‘’ndjaxass », la tenue traditionnelle des Baye Fall (branche parmi les mourides). Aidées par les hommes, elles sont chargées de la cuisine de ces plats « exquis » dont la plupart sont faits à base de riz, de viande de poulet ou de vache. Elles ont à leur tête la dame Mbène Lô, une quinqua au teint noir.

« On a commencé à faire le Safar depuis l’année dernière, période durant laquelle on n’avait préparé que 2 ‘’mbanas » (récipient pouvant contenir une grande quantité d’aliment). Il y a eu un réel avancement » par rapport à cette année, affirme-t-elle.

« On a préparé 7 ‘’mbanas » aujourd’hui (samedi dernier) sur la base d’un bœuf et de 50 poulets qui ont été égorgés dans ce sens », précise Maïmouna, l’une de ses filles.

Jeune dame au teint clair, cette dernière informe au passage que leur « Safar a pris fin aujourd’hui », en attendant le grand Safar qui sera célébré d’ici quelques jours à Touba « par la grâce de Serigne Touba ».

Sénégal : le grand Magal de Touba prévu le 28 octobre

Le grand Magal de Touba, commémorant le départ en exil de Cheikh Ahmadou Bamba au Gabon en 1895, sera célébré pour son édition 2018 le dimanche 28 octobre dans la ville religieuse, située au centre du Sénégal, a appris APA mercredi de source sûre.La célébration du Magal, coïncidant au 18e jour du deuxième mois (safar) du calendrier musulman, va correspondre ainsi au dimanche 28 octobre 2018 dans le calendrier grégorien, a indiqué la Commission d’observation du croissant lunaire de la grande mosquée de Touba au terme d’une concertation, mardi à Touba.

Le croissant lunaire n’a pas été aperçu hier (mardi) soir, et la commission a considéré que le jeudi 11 octobre 2018 coïncidera au premier jour du mois de safar 1440.

Le Mouridisme est une confrérie soufie, la deuxième à avoir pénétré au Sénégal après le Tidianisme, fondée au début du 20e siècle par Cheikh Ahmadou Bamba (1853-1927).

L’actuel khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké, né en 1934, est le huitième marabout et troisième petit-fils du cheikh à être arrivé à ce niveau de responsabilité au sein de cette communauté.

Avec ses milliers de disciples, cette confrérie joue, outre ses missions socioreligieuses, un rôle économique important au Sénégal.

Dans une monographie sur l’impact socio-économique du Grand Magal de Touba, publiée en novembre 2011, les équipes de l’économiste sénégalais Moubarack Lo ont montré que cette manifestation « mobilise, pendant deux jours et demi, un peu plus de 3 millions de personnes », une approximation basée sur le comptage des véhicules entrées (estimé à 110.000 véhicules) dans la ville religieuse.

Au-delà, cette étude a également « identifié sept dimensions » dans le Magal, à savoir la dimension spirituelle, la dimension festive et sociale, la dimension socioculturelle, la dimension économique, la dimension infrastructurelle, la dimension éducative, la dimension internationale et diplomatique.

Ould Deddew critique la fermeture d’un centre d’enseignement religieux en Mauritanie

L’érudit mauritanien Mohamed El Hacen Ould Dedew a qualifié « d’injustifiée » la fermeture par les autorités du Centre de formation des ulémas qu’il dirige à Nouakchott.Ce centre est « une institution scientifique et de prêche qui œuvre à la propagation des sciences islamiques (…) et n’a rien à voir avec les différends politiques », a dit Ould Deddew dans une déclaration à la chaine de télévision satellitaire qatarie Al-Jazeera.

La police mauritanienne avait fermé lundi ledit centre créé en 2007 et bouclé toues les artères qui y mènent, ordonnant au personnel de quitter les lieux, sans plus de précisions.

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz avait déjà menacé, il y quelques jours, de prendre des mesures contre le parti Tawassoul (islamistes) dont Ould Deddew est l’une des hautes personnalités d’inspiration.

Auparavant, Ould Abdel Aziz avait accusé les islamistes mauritaniens d’extrémisme lors de la campagne électorale ayant précédé les élections des 1er et 15 septembre 2018.

Au terme de ces élections, Tawassoul a occupé la deuxième position après l’Union pour la République (UPR, au pouvoir), ce qui lui a permis de conserver la présidence de l’institution de l’opposition démocratique.

Dans un communiqué rendu public lundi à Nouakchott, la direction du Centre de formation des ulémas a nié que ce dernier soit « une menace à la sécurité publique ou un foyer d’anarchie », assurant plutôt qu’il « contribue à la paix locale, régionale et internationale ».

Il s’agit d’un établissement qui « adopte la méthode de la mahadra (école coranique) mauritanienne originelle en y ajoutant des dimensions modernes », a souligné le texte.

Les responsables du centre ont également réclamé le retrait des unités de police et de tout ce qui peut compromettre le lancement de la nouvelle année scolaire.

Sénégal : une association prône  »un islam du juste milieu »

L’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS) a tenu, dimanche à Dakar, son 12e congrès ordinaire et a  »réaffirmé » en l’occasion, entre autres considérations,  »son appartenance à un Islam du juste milieu ».Cette résolution du nouveau bureau de l’AEEMS, créée en 1993, englobe plusieurs sujets, touchant surtout les questions de l’heure tant sur le plan national qu’international.

Ainsi, elle  »exige toute la lumière » sur la mort de l’étudiant Fallou Sène, tué en mars 2018 à l’Université de Saint-Louis (nord) lors d’échauffourées entre ses camarades et les forces de l’ordre.

Sur le plan politique, elle appelle à un  »dialogue » entre les politiques pour avoir un climat électoral apaisé en vue de la présidentielle de février 2019.

Elle a également revendiqué le  »droit à un environnement sain », tout en demandant une protection des valeurs cardinales.

L’ambassadeur de la Palestine était également ravi d’entendre le  »soutien » prononcé de l’AEEMS pour son  »peuple martyr ».

Par ailleurs, les travaux de l’AEEMS ont débuté hier avec l’élection d’un nouveau bureau par un collège électoral de 57 personnes. L’élection des nouveaux membres, qui s’est faite au  »consensus », a porté à la tête de l’AEEMS, pour 2 ans, le doctorant à la Faculté de médecine de l’UCAD, Mamadou Ndao, succédant ainsi au  »frère » Mamadou Coly.

 »Content » du choix porté sur sa personne qui est pour lui un  »sacerdoce », le nouveau président explique que  »l’islam du juste milieu », thème du présent congrès, signifie un  »islam équilibré et respectueux des différences ».

 »L’AEEMS, c’est pour nous une école. C’est grâce à elle que certains parmi nous ont pu comprendre la dimension de l’islam », indique Zeynab Kane, membre de première heure de cette association qui incarne une  »masse critique d’intellectuels » imbus des  »valeurs islamiques » avec un  »engagement citoyen » sans mesure.

 »L’AEEMS a fait de moi ce que je suis », soutient pour sa part Dr Abdoulaye Diallo, directeur de la maison d’éditions Harmattan Sénégal, anciennement chargé de la section pédagogie de la structure.

Pour lui l’AEEMS est un  »vivier » qui regorge de gens pouvant faire de ce monde un endroit où  »il fera bon vivre », car ils ont  »l’avantage d’être bien formés » et ont une  »bonne compagnie ».

Ainsi au-delà des questions d’humanisme, de fraternité, et de confiance en Allah, l’AEEMS enseigne surtout  »qu’on ne réussit pas si on ne rêve pas et si on ne lit pas », a refermé Dr Diallo.

La 42ème AG du Clergé Sénégalais démarre lundi à Ziguinchor

L’Union du Clergé Sénégalais (UCS) informe, dans un communiqué dont APA a reçu copie jeudi, de la tenue de sa 42ème Assemblée Générale prévue du 17 au 21 septembre 2018, dans la région de Ziguinchor (sud).Le thème porte sur « Le prêtre sénégalais face à la pastorale de la jeunesse : enjeux, défis et perspectives ».

La cérémonie d’ouverture se tiendra le mardi 18 septembre en présence des autorités régionales et communales de Ziguinchor, du Nonce Apostolique Mgr Michael Banach, de l’Archevêque de Dakar Mgr Benjamin Ndiaye, de l’Evêque de Ziguinchor Mgr Paul Mamba et de l’Imam Ratib de la ville.

S’inspirant du Synode des Evêques sur les jeunes qui aura lieu à Rome dans les prochains jours, le clergé sénégalais « entend mettre à profit cette rencontre annuelle pour réfléchir sur la problématique de la pastorale des jeunes, le plus souvent sans repères et livrés à eux-mêmes, afin d’explorer des pistes pour un meilleur accompagnement ».

L’union du Clergé Sénégalais souligne que « deux communications majeures sont inscrites dans l’agenda de la 42ème AG. Il s’agit de celle de l’Abbé Pascal Diome, Coordonnateur national de l’Apostolat des laïcs et Directeur des Œuvres de l’Archidiocèse de Dakar portant « sur les enjeux, les défis et les perspectives de la pastorale de la jeunesse » et celle de Vincent Mendy, Président du Conseil national du Laïcat sur « un regard extérieur de la vie et l’accompagnement des associations et mouvements catholiques ».

Au total, plus de 200 prêtres issus des 7 sept diocèses du Sénégal participeront à cette rencontre à laquelle sont invités des prêtres venant des églises-sœurs de la Gambie et de la Mauritanie.

Maroc : Mardi, premier jour de la nouvelle année de l’hégire 1440

Le 1er Moharram de la nouvelle année de l’Hégire 1440 correspondra au mardi 11 septembre 2018, a annoncé, lundi, le ministère des Habous et des Affaires islamiques, dans un communiqué.Le ministère a confirmé l’observation du croissant lunaire du mois de Moharram au coucher du soleil du lundi 29 Dou El Hijja 1439 (correspondant au 10 septembre 2018).

De ce fait, le 1er Moharram de la nouvelle année de l’Hégire 1440 correspondra au mardi 11 septembre 2018, selon la même source.

Hajj 2018: Le 1er vol retour des pèlerins burkinabè quitte Djedda samedi

Le premier vol charter retour des pèlerins burkinabè au Hajj 2018 quitte Djedda, ce samedi dans la soirée, annonce un communiqué du comité national de suivi au Hajj reçu à APA.Notre source précise que le premier vol quitte Djedda le 8 septembre 2018 à 20h 10 mn TU et atterrit à Ouagadougou dans la nuit du 8 au 9 septembre 2018 à 2h 40mn TU.

Il s’agit d’un Boeing 787 de 268 places affrété par la compagnie Air Burkina.

Quant au deuxième vol, renseigne le même communiqué, il devrait quitter Djedda le 9 septembre 2018 è 13h 35 mn TU et pour arriver à Bobo-Dioulasso (2e capitale) à 20h 15mn TU.

«Ce vol, affrété par la compagnie saoudienne Flynas, est un Airbus de 435 places», note le communiqué.

Les premiers pèlerins burkinabè du Hajj 2018 avaient quitté Bobo-Dioulasso pour Médine, le 8 aout dernier.

Elections locales: les candidats se bousculent pour le dépôt des dossiers

La Commission électorale indépendante (CEI), organe en charge des élections en Côte d’Ivoire, a été prise d’assaut mercredi par les potentiels candidats aux élections municipales et régionales couplées du 13 octobre prochain venus faire acte de candidature alors que la clôture du dépôt des dossiers est prévue à minuit (heure locale et GMT), a constaté APA sur place. Plusieurs candidats indépendants se sont ainsi fait enregistrer par l’organe électoral ivoirien depuis la matinée à son siège où une quinzaine de boxs ont été dressés à cet effet.

 Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratique et la paix (RHDP-unifié), la coalition au pouvoir, a déposé dans la mi-journée,  une première vague de dossiers de ces candidats. Selon Mamadou Kamagaté, un membre de la commission élection du RHDP-Unifié, les autres dossiers de candidatures de ce groupement politique devraient être déposés dans la soirée.

Quant au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), le parti d’Henri Konan Bédié, en froid avec la coalition au pouvoir ( RHDP unifié), les dossiers de ses candidats ont été acheminés à la CEI aux alentours de 17h15 minutes ( heures locales et GMT) pour les derniers réglages avant d’être déposés.

Plusieurs candidats indépendants issus du camp présidentiel ou du PDCI-RDA dont l’ancien ministre des sports, Alain Lobognon,  ont fait acte de candidature. « Je suis le maire sortant de Fresco (Sud-ouest ivoirien). Et je viens de  faire acte de candidature pour les élections municipales à Fresco », a dit M. Lobognon à APA affirmant ne pas être frustré parce que non parrainé par le  Rassemblement des républicains (RDR, parti présidentiel) dont il est l’un des cadres.

« En tant que citoyen, je suis libre d’aller en indépendant comme ce fut le cas en 2011 ou d’aller en RHDP comme en 2016», a-t-il soutenu.

 Plus tôt dans la matinée, le secrétaire exécutif en Chef du PDCI-RDA, Maurice Kakou Guikahué plaidait dans une conférence de presse « un réaménagement de la date des élections municipales et régionales».  M. Guikahué a également dénoncé « une tentative de débauchage » des cadres de son parti par le camp présidentiel.

A son tour, Kobénan Kouassi Adjoumani du Rhdp unifié a déclaré au cours d’une conférence de presse que «nous pro-Houphouët-Boigny, demandons le maintien de la date » du 13 octobre 2018. « Aucun élu du Pdci n’a été contraint à aller en Rhdp à ces élections » a-t-il précisé.

C’est le 14 août dernier que la CEI a ouvert le dépôt des candidatures pour ces élections locales du 13 octobre prochain.

Mauritanie : les islamistes accusent le régime de fraude électorale

Le parti Tawassoul (islamiste) a accusé le régime de chercher à falsifier les résultats des élections locales, régionales et législatives prévues en septembre 2018.L’accusation a été faite par le président de Tawassoul, Mohamed Mahmoud Ould Sidi, lors d’un meeting de femmes de son parti dans le cadre de la campagne électorale à Nouakchott.

« Notre parti ne tolérera pas la falsification de élections prévues et prendra, à cet effet, toutes les mesures pacifiques et civiles », a prévenu Ould Sidi.

Il a fait état de l’existence d’indicateurs étayant sa thèse, citant dans ce cadre le refus du régime d’accréditer les observateurs électoraux internationaux, du vote des militaires au milieu des civils et non pas séparément et de l’implication de l’opposition dans les instances supervisant les élections.

Le premier tour du scrutin aura lieu le 1er septembre et le second, éventuellement, deux semaines plus tard.

Tawassoul occupe actuellement la présidence de l’Institution de l’opposition démocratique pour avoir occupé la seconde place après le parti au pouvoir lors des dernières élections législatives.

Il avait également arraché certaines communes dans la capitale, Nouakchott et dans les régions de l’intérieur du pays.

L’appel des évêques camerounais pour des « libres et transparentes »

Les évêques réunis au sein de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC) ont appelé à l’organisation d’« élections libres et transparentes » lors de la présidentielle du 7 octobre 2018.Dans une lettre adressée « aux chrétiens catholiques et à toutes les personnes de bonne volonté » et dont APA a obtenu une copie, les évêques ont souhaité que la prochaine élection soit pour eux, une occasion pour « s’exprimer librement » en choisissant le candidat à même d’apporter des solutions justes et pérennes à leurs attentes.

Sans donner des consignes de vote, les évêques qui ont indiqué que ce « communiqué soit lu ce dimanche à toutes les messes », en appellent à « la responsabilité des Camerounais » pour que leur choix soit uniquement guidé par leur « conscience ».

En d’autres termes, ils ne devraient aucunement poser cet acte civique ni sous la contrainte encore moins pour des raisons ethniques, linguistiques, religieuses ou culturelles.

S’adressant aux candidats, les évêques ont insisté sur la préservation « de l’intégrité territoriale » et de « l’unité nationale », la finalité étant de vivre dans « la paix » où tous les citoyens concourent pour le développement du pays.

Pour les prélats, la bonne gouvernance est le seul moyen d’éviter la banqueroute au Cameroun, raison pour laquelle les dirigeants doivent mettre comme priorité, une meilleure répartition des ressources, afin que tous les citoyens puissent jouir du patrimoine national.

Dans ce contexte, des institutions impliquées dans l’organisation des élections, avant, pendant et après, doivent œuvrer pour que le scrutin se déroule dans les « conditions libres, justes, démocratiques et équitables », pour que le candidat qui sera élu au terme de cette élection présidentielle soit « l’émanation du choix du peuple camerounais ».

Neuf candidats sollicitent le suffrage des Camerounais à l’élection présidentielle du 7 octobre prochain dont le président sortant Paul Biya au pouvoir depuis trente-cinq ans.

Des élections qui se tiennent dans un contexte sociopolitique tendu marqué par des velléités sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest qui représentent 20% de la population totale du pays estimée à près de ving-cinq millions d’habitants.

Hadj à la Mecque: retour en Côte d’Ivoire des premiers pèlerins ivoiriens

Le premier vol retour des pèlerins ivoiriens ayant effectué le pèlerinage à la Mecque, a atterri mardi peu avant la mi-journée à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Port-Bouët avec à son bord 500 personnes.Après les formalités sécuritaires et administratives, les pèlerins seront convoyés en début d’après-midi à la mosquée de la Riviera Golf où les attendent leurs parents.

« Je voudrais dire merci à Dieu parce que je suis parti avec tous mes pèlerins et je suis revenu avec tous mes pèlerins. Les pèlerins sont très contents de l’encadrement », a déclaré  à sa descente de l’avion, le chef de ce premier vol du contingent étatique, Ibrahim Koné, également Imam de la mosquée de l’Ecole nationale de l’administration (ENA) dans la commune de Cocody dans l’Est de la capitale économique ivoirienne.

 Selon le programme établi par les autorités musulmanes ivoiriennes, le retour des pèlerins ivoiriens se fera quotidiennement à partir d’aujourd’hui jusqu’au mercredi 05 septembre prochain.

Pour l’édition 2018 du Hadj, la Côte d’Ivoire a disposé d’un quota de 6800 places dont 5000 pour le contingent étatique et 1800 pour les opérateurs privés.

 De retour de la Mecque vendredi dernier, le président ivoirien Alassane Ouattara, a annoncé pour les prochaines éditions du Hadj, l’augmentation du quota des candidats ivoiriens pour l’accomplissement de ce cinquième pilier de l’islam.

En Côte d’Ivoire, le coût du Hadj 2018 a été maintenu à 2000.000 FCFA comme l’année dernière.

Hajj : retour dans la complainte des premiers pèlerins sénégalais

Trois cent quatre vingt dix pèlerins sénégalais sont revenus, lundi, dans leur pays après un séjour de plusieurs jours à la Mecque (Arabie Saoudite), constituant ainsi la première vague retour convoyée par la Délégation générale au pèlerinage (publique), a appris APA de source médiatique.A leur descente d’avion à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (70 km de Dakar), certains pèlerins ont raconté la  »galère » qu’ils ont vécue en terre sainte à la Radio futurs médias (privée).

Ces  »difficultés » ont trait notamment à la qualité de la restauration et au déficit de transport.  »C’était difficile et infernal. Il y avait des malades et des gens qu’on a laissés en rade », indique un pèlerin, s’en prenant à l’autorité étatique chargée de l’organisation du pèlerinage musulman.

Cependant, le ministre des Affaires étrangères, Sidiki Kaba a pour sa part  »félicité » la Délégation générale au pèlerinage pour la  »bonne organisation » de l’édition 2018.

 »Nous rendons grâce à Dieu, parce que nous avions prié Allah pour que vous puissiez partir dans de bonnes conditions et revenir dans de bonnes conditions. Dieu nous l’a accordé », a-t-il soutenu.

Cette année, 12.800 Sénégalais ont effectué le pèlerinage à la Mecque, dont le voyage est principalement organisé au Sénégal par des privés sous la coupe de la Délégation générale au pèlerinage (publique), également convoyeur.

Cameroun : décès de Mgr Dieudonné Bogmis, évêque d’Eseka

L’évêque du diocèse d’Eseka (Cévêque, Mgr Dieudonné Bogmis a été trouvé sans vie sur son lit à l’évêché éponyme, après avoir participé la veille à l’assemblée plénière des évêques à Yaoundé, a annoncé dimanche, Mgr Samuel Kléda archevêque de Douala, et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun (CENC).Le prélat âgé de 63 ans, a rendu l’âme samedi 25 août 2018 sur son lit à l’évêché d’Eseka, ce qui constitue un coup dur pour le comité d’organisation des vingt-cinq ans dudit diocèse prévu du 05 au 12 janvier 2019.

 « Chers confrères, le Seigneur a donné le Seigneur a repris. Que le nom du Seigneur soit béni. C’est avec une grande douleur et émotion forte, que le service diocésain de la communication sociale vient vous annoncer la décès de son Excellence Mgr. Dieudonné Bogmis,  évêque titulaire du diocèse d’Eseka », a déclaré à la presse le service diocésain de la communication.

« Tout en ignorant ce qui se dit de façon lapidaire dans les réseaux sociaux, restons unis dans la prière, afin que le Seigneur lui accorde la couronne de gloire qui ne se flétrie pas », a réagi la direction de l’église catholique au Cameroun.

Avant de prendre les commandes de l’église catholique à Eseka, Mgr Dieudonné Bogmis, ordonné prêtre il y a 35 ans, a été nommé dirigé évêque auxiliaire de l’archidiocèse de Douala en 1999 aux cotés du Cardinal Christian Tumi.

Il  est nommé évêque titulaire d’Eseka le 15 octobre 2004 par le pape Benoît XVI et il y est resté jusqu’à sa mort.

De retour du Hadj, Ouattara déclare avoir «prié pour la paix et la stabilité» en Côte d’Ivoire

De retour à Abidjan vendredi soir où il a été accueilli par une foule en liesse et par un parterre de personnalités à l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan-Port-Bouët après avoir effectué le pèlerinage à la Mecque, le président ivoirien, Alassane Ouattara a affirmé que durant ce séjour en terre sainte, « nous avons prié pour la paix et la stabilité de la Côte d’Ivoire».« C’était un moment de recueillement et de prière. Nous avons prié pour le bonheur des ivoiriens et de tous ceux qui vivent en Côte d’Ivoire. Nous avons prié pour la paix et la stabilité en Côte d’Ivoire », a dit M. Ouattara dans un point-presse au pavillon présidentiel de l’aéroport international Félix Houphouët-Boigny.

Poursuivant, il a exprimé sa gratitude aux autorités saoudiennes, notamment, à sa majesté le roi Salmane  Ben Abdelaziz Al Saoud pour sa sollicitude à l’égard de la délégation présidentielle ivoirienne durant ce séjour.

« Nous avons été invités par le  roi, sa majesté Salmane Ben Abdelaziz La Saoud  pour la traditionnelle cérémonie marquant la fin du Hadj 2018», a rappelé M. Ouattara expliquant que « nous avons échangé sur les questions bilatérales et sur la question de la lutte contre le terrorisme. Les relations entre la Côte d’Ivoire et l’Arabie Saoudite sont très fortes».

 Il a, par ailleurs révélé que le souverain saoudien a « donné son accord » pour l’augmentation du nombre de pèlerins ivoiriens autorisés à effectuer le Hajj dans les années à venir. Dans la foulée, le numéro un ivoirien s’est satisfait du « comportement » des pèlerins ivoiriens durant l’accomplissement de ce cinquième piller de l’islam qu’il juge « excellent ».

 Dans le même registre, il a félicité le gouvernement ivoirien et surtout le Conseil supérieur  des imams en Côte d’Ivoire (COSIM) pour la bonne organisation de l’édition  2018 du Hajj. C’est le 09 août dernier que le président ivoirien a quitté Abidjan pour un séjour en France, puis pour l’Arabie Saoudite où il a effectué le pèlerinage à la Mecque en compagnie de plusieurs membres de sa famille et  de certains membres gouvernement.

Pour cette édition 2018, la Côte d’Ivoire a disposé d’un quota de 6800 places dont 5000 pour le contingent étatique et 1800 pour les opérateurs privés.  Le coût du Hadj 2018 a été maintenu à 2 000 000 FCFA comme l’année dernière.

Tchad : le comité du hajj dénonce « une faille dans le transport »

Le comité d’organisation du hajj 2018 a dénoncé, mercredi à N’Djaména, « une faille dans le transport des pèlerins tchadiens ».Dans un communiqué de presse, le président de la Commission Permanente chargée de l’organisation du Hadj à Arafat, le général Idriss Dokony qui se trouve en Arabie Saoudite, a exprimé sa déception au responsable de l’agence chargée d’organiser le séjour des Tchadiens, Reeda Ali Nasuradeen qui est l’interface entre le ministère du Hadj de l’Arabie Saoudite.

« Alors que la Commission a payé la facture de transport pour 5000 personnes et s’attend à recevoir 116 bus, il n’a eu droit qu’à 45 bus dont plusieurs sont en mauvais état », dénonce-t-il.

« En réalité, tous les États Africains sont mal lotis par l’organisation du Hadj. Logés plus loin des lieux de culte, services au rabais, mauvais bus, les Africains (non arabe) comme classés par les autorités saoudiennes sont pratiquement ghettoïsés », relève le service communication du comité tchadien du hajj.

La majorité des musulmans sénégalais célèbre la tabaski

La majorité des fidèles musulmans sénégalais célèbre, ce mercredi 22 août 2018, la fête de l’Aïd El-Kébir (ou tabaski), a constaté APA. A Dakar, la capitale, la prière a été dirigée à la grande mosquée par El Hadj Alioune Samb, imam ratib, en présence du Chef de l’Etat, Macky Sall et de plusieurs personnalités politiques.

S’adressant à la presse au terme de la prière, le président Sall est revenu sur l’année sociale qu’il a décrétée en 2018.

« L’essentiel de cette année sociale est déroulé à travers des orientations budgétaires qui doivent bénéficier aux populations », a-t-il dit.

Ainsi, a-t-il cité les 10 milliards f cfa constituant les premiers financements de la Délégation à l’entreprenariat rapide (DER) remis le 06 août 2018 à 15.000 bénéficiaires, composés majoritairement de femmes et de jeunes.

A propos du déficit pluviométrique, le chef de l’Etat a annoncé la distribution de variétés hâtives

« Le gouvernement a reçu des instructions pour des mesures d’adaptation et d’atténuation. Nous allons procéder à des cultures de remplacement dans les zones où la pluviométrie est déficitaire. C’est cela aussi l’année sociale », a dit Macky Sall, réitérant sa volonté à rendre permanent le dialogue, non seulement avec les hommes politiques, mais aussi avec toutes les institutions et couches de la population.

En pèlerinage à la Mecque, Ouattara prie pour la paix en Côte d’Ivoire

Au terme de la célébration de la fête de la Tabaski qu’il a présidée, mardi, à la grande mosquée de Bouaké, dans la deuxième ville du pays, le ministre des transports, Amadou Koné a exhorté les fidèles musulmans à prier pour que les bénédictions faites par le président Alassane Ouattara pour la paix et de la cohésion en Côte d’Ivoire depuis la Mecque (Arabie Saoudite) où il est en pèlerinage, soient
exaucées.« Au nom du président de la République, je suis venu ici faire la prière avec vous comme chaque année. Prier ensemble pour notre pays pour que nous continuons de rester dans la paix », a déclaré le ministre Amadou Koné, à l’issue des deux rackats suivies de l’immolation du mouton de sacrifice caractérisant la fête musulmane d’Eid-al-Adha ou fête de la Tabaski.

 « Le président lui-même est au pèlerinage. Je demande donc de faire des prières pour que Dieu accepte toutes les prières que le président va faire là-bas et que l’ensemble de ses prières soient un sacrifice pour l’ensemble de la Côte d’Ivoire», a-t-il souhaité.

Le ministre Amadou Koné a ensuite prié pour que la Côte d’Ivoire reste en paix et que la cohésion, la fraternité et l’hospitalité qui caractérisent ce pays « continuent de nous guider pour que nous construisions ensemble ce pays qui est le seul que nous avons ».

Poursuivant, il a également adressé des prières au divin pour « que toutes les souffrances endurées par les populations notamment à Bouaké avec le problème d’eau soient résolues».

Tabaski 2018 : prière pour la paix et l’unité au Cameroun

La célébration de la fête de fête de l’Aïd El-Kébir ce mardi sur toute l’étendue du territoire national, a été marquée par des appels à la paix et à l’unité des Camerounais dans « un même pays indivisible », a constaté APA sur place à Douala.Malgré la forte pluie qui s’est donnée rendez-vous depuis la matinée dans la métropole économique camerounaise, des milliers de fidèles musulmans ont bravé ces précipitations en accomplissant leur devoir religieux à l’occasion de la fête du sacrifice.

Aussi bien à la mosquée centrale de Douala, que dans les différents lieux de prière disséminés à travers la cité, les prédicateurs ont principalement insisté sur deux faits majeurs, la paix et l’unité au Cameroun.

L’Imam de la mosquée centrale n° 2 de New Bell à Douala Nji Njingoumbe Nguapna n’est pas passé par quatre chemins pour « inviter tous les Camerounais, croyants musulmans ou pas, à tourner le dos à la division, à la haine, et à éviter la violence sous toutes ses formes ».

Une allusion à peine voilée à la situation sociopolitique tendue dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest en butte à des violences sécessionnistes ayant entrainé depuis un an, des centaines de morts.

Raison pour laquelle, les imams ont demandé à Allah de donner « la sagesse nécessaire aux gouvernants de notre pays pour trouver une solution rapide et pacifique à ce problème » avant d’encourager « les vertus de dialogue et de concertation pour un Cameroun uni et résolument tourné vers son développement ».

Toujours dans ce sillage, l’adjoint à l’Imam central, Daouda Aboubacar Labaran a longuement prôné la « paix, l’unité et la réconciliation », rappelant que « les Camerounais doivent éviter de tomber dans le piège de la division et de la confrontation ».

Pour cela, la fête de sacrifice devrait inspirer les musulmans et toutes les personnes de bonne volonté à « considérer son prochain comme soi-même », raison pour laquelle dans un contexte de nature à entrainer « l’intolérance et l’incompréhension », les uns et les autres doivent accepter de « se parler, dans le respect de la loi en privilégiant le bien-être de tous et de chacun ».

Même tonalité dans les autres mosquées, où la paix et l’unité du Cameroun étaient au centre des prédications.

La tabaski célébrée au Congo sur fond de crise financière

Les musulmans congolais célèbrent, ce mardi, la fête de la tabaski, mais cette année, la crise financière a freiné l’ampleur de l’évènement pour les 800.000 fidèles que compte le pays.Yacouba, un éleveur rencontré à Brazzaville, affirme ne pas pouvoir écouler ses moutons comme les années passées à cause de la crise économique qui secoue le pays.

« Le mouton le moins cher est vendu à 50.000 FCFA et le plus cher à 300.000 FCFA. Toutefois, je n’arrive pas à écouler mes moutons car, tout le monde se plaint de la crise », indique Yacouba.

Surpris en train de marchander un mouton, Souleymane Cissé confie : « L’argent ne circule pas dans le pays. Avant, on pouvait acheter le mouton le jour de la tabaski à 200.000 FCFA ou 800.000 FCFA, mais aujourd’hui on ne peut pas le faire parce qu’il n’y a pas d’argent dans ce pays. C’est pourquoi, on se contente du mouton le moins cher, l’essentiel étant de passer la fête dans de bonnes conditions ».

Au Congo, dans beaucoup de structures publiques, les employés sont restés plusieurs mois sans percevoir leur salaire.

Tabaski 2018 : les musulmans burkinabé prient pour la paix

Les fidèles musulmans du Burkina Faso ont prié, mardi, à l’occasion de la fête de l’Aïd El-Kébir (Tabaski) pour la protection de leur pays contre les attaques terroristes récurrentes.« Que Dieu protège ceux qui, de jour comme de nuit, ne dorment pas et assurent notre sécurité. Dieu protège nos forces de défense et de sécurité qui gardent nos frontières pour empêcher l’ennemi de fouler notre sol », a d’entrée prononcé El hadj Adama Zoungrana, qui a dirigé la prière à la Place de Nation, à Ouagadougou, en l’absence du grand imam souffrant.

Dans son sermon, l’imam Zoungrana a imploré Dieu d’aider les autorités burkinabè qui « portent toute la charge des populations sur tous les plans ». Il a également souhaité que Dieu éloigne tous les ennemis du Burkina Faso.

« Ce qu’ils font, n’est pas du tout islamique. Le coran nous enseigne que nous sommes tous égaux. Chaque personne suit sa religion et Dieu seul sait qui fait du bien ou pas. Tout est dans le cœur », a prêché le leader musulman.

Il a également salué les leaders des religions sœurs qui ont effectué le déplacement de la Place de la Nation pour partager la fête avec les musulmans.

Le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Siméon Sawadogo qui a effectué le déplacement au lieu de la prière, a confirmé le décès à la Mecque, des deux pèlerins burkinabè et a demandé de prier pour que les autres reviennent en bonne santé et pour qu’il y ait la paix au Burkina Faso.

« Compte tenu du contexte international et du contexte sous régional qui est celui de l’insécurité, il appartient à nous tous de prier pour que notre pays puisse avoir la paix et que nous puissions travailler dans la paix », a soutenu le ministre Sawadogo.