Tournée africaine : Emmanuel Macron en opération séduction

Le président français a esquissé les contours de la nouvelle politique de son pays sur le continent noir en matière de sécurité.Réélu fin avril dernier pour un second mandat de cinq ans, Emmanuel Macron se lance dans une offensive pour renforcer l’influence de la France en Afrique. Depuis qu’il dirige l’Hexagone, il se rend pour la première fois au Cameroun, au Bénin et en Guinée-Bissau avec une importante délégation d’hommes d’affaires afin de saisir les opportunités.

La France, chahutée en Afrique de l’Ouest où son armée intervient au nom de la lutte contre le terrorisme, se tourne notamment vers l’Afrique centrale, une région à laquelle le président Macron « souhaite consacrer plus de temps lors de ce quinquennat ».

Mais sur le continent noir, des pays comme la Chine ou la Russie avancent leurs pions pour concurrencer les intérêts français. « Il nous appartient d’être meilleurs, plus efficaces et d’œuvrer ensemble pour une plus grande transparence des marchés, une concurrence loyale », a déclaré, hier mardi en conférence de presse, le chef de l’État français devant son homologue camerounais, Paul Biya.

La Russie dans la ligne de mire

Cette puissance politique et militaire s’intéresse de plus en plus à l’Afrique. Du côté de l’Europe occidentale, particulièrement la France, le schéma utilisé par le Kremlin pour arriver à ses fins est tout sauf acceptable.

« Nous serions naïfs de ne pas nommer la présence hybride de la Russie en Afrique qui passe par le développement de la propagande. La Russie a diffusé beaucoup de fausses informations à travers ses médias Russia Today et Sputnik que nous venons d’interdire en Europe. Elle a complété son offre diplomatique par les interventions de la milice Wagner. Ce que nous avons vu ces dernières années en Centrafrique et au Mali est très préoccupant parce que ce ne sont pas des coopérations classiques », a indiqué Emmanuel Macron.

Sans prendre de gants, le locataire de l’Élysée a attaqué la Russie qui, selon lui, soutient « des pouvoirs politiques affaiblis ou des juntes qui n’ont aucune légitimité politique
en échange d’une captation des matières premières et souvent avec des exactions documentées par la Commission des droits de l’Homme des Nations Unies ».

Interpellé sur le renouvellement pour cinq ans de l’accord de défense liant la Russie au Cameroun, le président Paul Biya a pour sa part souligné que Yaoundé et Moscou entretiennent « des relations diplomatiques anciennes ».

Pour gagner des points dans la bataille sécuritaire, la France s’engage auprès des pays du centre de l’Afrique, autour du bassin du Lac Tchad, touchés par le jihadisme. « En Afrique, nous n’avons pas seulement livré des armes. Nous avons aussi envoyé des troupes à la demande du Mali pour la défense de sa souveraineté. Si aujourd’hui, il n’y a pas là-bas un khalifat territorial, c’est parce qu’il y a eu l’Armée française (opération Serval puis Barkhane). Des dizaines de nos enfants sont morts en Afrique pour lutter contre le terrorisme », a rappelé le successeur de François Hollande.

Même son de cloche au Bénin 

Ce mercredi, au Palais de la Marina, à Cotonou, en compagnie du président Patrice Talon, Emmanuel Macron a encore parlé de « l’engagement historique de la France dans la lutte contre le terrorisme aux côtés des Africains ».

Pour le cas spécifique du Bénin, qui subit des attaques dans sa partie Nord frontalière du Burkina, la France « s’inscrira en appui aux stratégies de développement des zones les plus vulnérables et les plus exposées aux tentatives d’implantation des groupes terroristes. Conformément à la réorganisation sécuritaire que nous avons adoptée à l’échelle de la région, nous serons au rendez-vous pour répondre à vos demandes en termes de formation, de renseignement et d’équipement », a précisé Macron.

Dans cette dynamique, a-t-il promis, « les pickups, les équipements de déminage, les gilets pare-balles, les équipements de vision nocturne demandés par le Bénin seront livrés incessamment. Pour les drones de surveillance et autres, nous allons avancer dans les prochaines semaines ».

Au plan régional, la France salue l’Initiative d’Accra lancée en septembre 2017 par le Bénin, le Burkina, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo en réponse à l’extrémisme violent. « Je me rendrai disponible pour assister à une réunion des pays qui la composent. La philosophie de la présence française repose au fond sur deux principes clés : nous intervenons en soutien et sur demande. Mais la réponse militaire doit s’accompagner de politiques de développement », a affirmé Emmanuel Macron.

Après le Cameroun et le Bénin, le dirigeant français sera reçu jeudi matin en Guinée-Bissau par Umaro Sissoco Embaló, actuel président en exercice de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).

Classement FIFA : le Sénégal en tête de l’Afrique depuis 44 mois

Il est le champion d’Afrique en titre, et auteurs d’un sans-faute lors de la dernière levée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations.

 

La FIFA a procédé cette semaine à l’actualisation de son classement mensuel des meilleures équipes nationales lors des trois derniers mois (Mai-Juin-Juillet). Suite aux récentes confrontations lors des journées FIFA et notamment lors des éliminatoires de la CAN 2023, il y a eu plusieurs réaménagements dans le tableau de la Zone Afrique.

Le Sénégal reste indétrônable.

Le champion d’Afrique en titre, et auteurs d’un sans-faute lors de la dernière levée des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (2 victoires lors des deux premières journées), les Lions du Sénégal sont installés au 18e rang mondial.

Rappelons que ce pays occupe cette première place du classement en Afrique depuis novembre 2018.

Cette équipe dépasse largement la performance de celle des Eléphants de la Côte d’Ivoire (35 mois entre 2011 et 2013).

Ci-après le Top 20 africain du mois de Juillet 2022 :

1) Sénégal (18e mondial) (+2 places mondiales)

2) Maroc (22e mondial) (+2 places)

3) Tunisie (30e mondial) (+5 places)

4) Nigeria (31e mondial) (=)

5) Cameroun (38e mondial) (-1 place)

6) Egypte (40e mondial) (-8 places)

7) Algérie (41e mondial) (+3 places)

8) Mali (46e mondial) (+4 places)

9) Côte d’Ivoire (52e mondial) (+1 place)

10) Burkina Faso (55e mondial) (+1 place)

11) Ghana (60e mondial) (=)

12) Afrique du Sud (68e mondial) (+1 place)

13) Cap-Vert (72e mondial) (=)

14) RD Congo (73e mondial) (-6 places)

15) Gabon (79e mondial) (+2 places)

16) Guinée (83e mondial) (-3 places)

17) Zambie (88e mondial) (=)

18) Ouganda (90e mondial) (-2 places)

19) Bénin (91e mondial) (-5 places)

20) Congo (99e mondial) (=)

Sénégal : les filles peu préparées au marché du travail (Etude)

Plusieurs obstacles empêchent la junte féminine de mieux préparer son insertion socio-professionnelle selon une étude rendue publique ce mardi.Au Sénégal, les perspectives d’insertion des jeunes femmes dans le monde du travail sont très faibles. Des entraves persistantes notamment liées à la scolarisation et au maintien des filles à l’école auxquelles s’ajoutent les inégalités notées dans l’éducation et la formation sont pointées du doigt.

« Il existe une inadéquation généralisée entre l’éducation et les compétences requises pour le monde du travail de demain. Le système éducatif forme des diplômés mal équipés pour le marché du travail, notamment dans le secteur des TIC et pour les professions qui demandent des compétences techniques ou professionnelles. Ce phénomène a une incidence considérable sur la manière dont les femmes s’insèrent dans le monde du travail », a indiqué Dr Ndèye Sira Mbodji.

Elle s’exprimait, ce mardi 26 juillet, à l’occasion de la journée de partage des résultats du Rapport de l’étude intitulée « Obstacles à l’emploi des femmes dans le futur monde du travail » réalisée par le Centre africain pour la transformation économique (Acet, sigle anglais) et la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep).

Pour mieux préparer la junte féminine à l’insertion socio-professionnelle, l’étude invite à améliorer les environnements d’apprentissage pour les jeunes filles et les femmes. De même, la recherche suggère de leur offrir davantage de possibilité de soutien, d’orientation, de mentorat et de coaching dans l’enseignement et le monde du travail, et à encourager l’esprit d’entreprise.

« Des exemples concrets montrent que le fait d’être soutenu dans la poursuite de ses objectifs de carrière est l’un des principaux facteurs favorables à l’entrée dans le monde du travail. Lorsque les femmes sont soutenues moralement, psychologiquement, financièrement et matériellement par leur famille, leurs enseignants et leurs mentors, les obstacles qui les empêchent d’entrer dans le monde du travail sont réduits au minimum », a soutenu Dr Ndèye Sira Mbodji.

Par ailleurs, le document souligne la nécessité d’informer les concernées sur les nouveaux métiers qu’offrent les technologies « pour qu’on ne continue pas à s’insérer dans les parcours traditionnels alors qu’il y a d’autres perspectives qui sont là et qui peuvent accueillir ces jeunes femmes si elles sont bien formées ».

Sénégal : vers l’atténuation de l’érosion des sols

La dégradation des terres et la réduction de leur fertilité est exacerbée par le changement climatique.Le Sénégal perd une grande superficie de ses terres cultivables qui ne cessent de se dégrader. Pour récupérer celles-ci, le pays a lancé, grâce à l’appui financier du Fonds pour l’environnement mondial (FEM) et de l’Union européenne (UE), le projet Résilience et de reforestation intensive pour la sauvegarde des territoires et des écosystèmes au Sénégal (RIPOSTES).

Mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO, sigle anglais), ce projet doté d’un budget de six millions d’euros sur cinq ans (2021-2026) vise à réduire la prévalence de l’érosion des sols.

« Le projet RIPOSTES vise à réduire l’érosion des sols au Sénégal de 34 à 30% », a expliqué son Coordonnateur, Ibra Sounkarou Ndiaye, lors de la 1ère rencontre du Comité de pilotage (COPIL), tenue ce mardi 26 juillet à Dakar.

Dans sa présentation dont APA a obtenu une copie, M. Ndiaye a indiqué que l’objectif est aussi d’améliorer la couverture forestière de 6% dans les 13 communes ciblées dans les régions de Louga (nord), Matam (nord), Fatick (centre) et Kaffrine (centre).

« Cela est d’autant plus important que 50% des populations rurales tirent leurs moyens de subsistance des ressources naturelles », a-t-il dit, citant le Recensement général de la population et de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage (RGPHAE) de 2013.

Le projet RIPOSTES veut également une hausse de 3% les des revenus des ménages sénégalais par rapport aux valeurs de 2019 et une augmentation de 5% du stock de carbone organique.

Toutes choses qui font dire à Baba Dramé, Directeur de l’environnement et des établissements classés (DEEC), que ce projet va participer au combat pour l’atténuation des gaz à effet de serre (GES).

« (…) notre pays est confronté depuis quelques décennies à une dégradation de ses terres et de ses écosystèmes, résultante d’actions anthropiques telles que la coupe illicite de bois, l’expansion des terres de culture et exacerbées dans leur ensemble par les effets adverses du dérèglement climatique », a affirmé, Cheikh Ndiaye Sylla, Directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable (MEDD).

Pour inverser cette tendance et parvenir à la neutralité en matière de dégradation des Sols, il a souligné que l’opérationnalisation du cadre national d’investissement stratégique en matière de Gestion durable des terres (CNIS/GDT) dont s’est doté le Sénégal depuis 2014, constitue un impératif.

Sénégal : divers sujet au menu de la presse

Les journaux sénégalais parvenus ce mardi 26 juillet 2022 à APA, traitent d’une diversité de sujets allant de la politique aux faits de société.Walf Quotidien revient sur le déroulement de la campagne électorale des législatives du 31 juillet 2022. Le journal note, le silence intrigant des « défenseurs de Macky Sall ». Au moment où le président a besoin de certaines voix pour porter ses réalisations auprès des Sénégalais, la parution fait remarquer le silence inquiétant des « grandes gueules » du régime.

Bés Bi Le Jour, décrypte le cas de l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane. « Un opposant au pouvoir », titre le journal. L’ancien proche de Macky Sall a démissionné de son poste de PCA de Petrosen et appelle désormais à voter Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple, coalition de l’opposition).

La Tribune de son côté retrace le combat « constant » de Mary Teuw Niane contre le troisième mandat. Dans les colonnes du journal, Mary Teuw Niane soutient que « les laudateurs (de Macky Sall) ont un nouveau lexique qui abolit le troisième mandat de leur vocabulaire »

L’Observateur revient sur les « péripéties » de sa démission de son poste de PCA à la Petrosen, sa motion de soutien à YAW et le rejet de la main tendue de Mansour Faye, beau-frère du président de la République et maire de Saint-Louis.

L’AS évoqué « le dernier virage de la campagne électorale » marqué par l’absence d’Idrissa Seck à la Promenade des Thiessois lors de l’accueil de Mimi Touré, la tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour un même espoir, coalition présidentielle). Pendant ce temps, souligne le journal, les leaders de l’inter-coalition de l’opposition défient BBY à Saint-Louis.

Sur un autre registre, Libération rebondit sur le litige foncier opposant la société immobilière de Cap-Vert (Sicap) à la société Group Prandi. « Sale temps pour la Sicap », souligne le journal, qui indique que la société avait décaissé 4,2 milliards pour un terrain à Bambilor sans recevoir les papiers. Aujourd’hui, elle est assignée devant le juge des référés et risque une expulsion et la démolition des logements sociaux en cours sur le site.

Sud Quotidien se souvient de son ancien PDG Babacar Touré, « le détecteur du sens », décédé le 26 juillet 2020. « La presse a perdu son boussole », indique le journal qu’il a co-fondé et dans lequel ses plus collaborateurs témoignent. « Babacar Touré est le premier à introduire la PAO au Sénégal », a fait savoir son ami Tidiane Kassé, journaliste.

De son côté Le Soleil revient sur les dernières pluies à Dakar et parle d’une « atténuation de l’impact des inondations ». Le quotidien national souligne « l’apport décisif des nouveaux ouvrages ». A ce titre, le directeur général de l’Office nationale de l’assainissement du Sénégal (Onas) évoque les gros moyens qui ont été mobilisés pour les canalisations dans plusieurs grandes villes.

Pour rester dans les eaux, Le Quotidien parle du mouvement d’humeur à Sen’eau, la société qui gère l’exploitation et la distribution de l’eau dans le pays. Une grève à l’eau », titre le journal, qui précise que trois syndicats se démarquent pendant que la direction de la société rassure sur la distribution de l’eau.

Sénégal : le dernier virage de la campagne électorale à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce lundi 25 juillet 2022, évoquent le dernier virage de la campagne électorale des législatives.« Ousmane Sonko mène le je », titre Walf Quotidien. A cinq jours de la fin de la campagne, « les choses s’emballent », informe le journal. Bien que n’étant pas candidat, Ousmane Sonko s’attaque à une partie de l’opposition qui ne tarde pas à répliquer souligne le journal.

Ainsi, dans le journal Le Quotidien, « Sonko (est) traîné dans la boue ». « Il ment et il sait qu’il ment », réplique la coalition citoyenne des valeurs Aar Sénégal. « Allah n’aime pas les menteurs », crache Aliou Sow, ancien ministre sous le régime d’Abdoulaye Wade.

Dans L’Observateur, Ousmane Sonko déclare que « toute l’opposition à l’exception de Yewwi Askan Wi (Libérez le peuple) et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal) sont à la solde de Macky Sall. »

« La dernière ligne droite », lance EnQuête. Dans les colonnes du journal, Mimi Touré, tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour le même espoir, coalition présidentielle), « pose ses conditions » pour un débat avec Ousmane Sonko.

A Thiès, Yankhoba Diattara de la coalition présidentielle, promet une « Remontada » après son revers lors des municipales. Ousmane Sonko fait feu sur l’opposition qui réplique. A Saint-Louis, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances Amadou Bâ en renfort à Mansour Faye.

Le Soleil relate la signature d’un accord sur les céréales entre la Russie et l’Ukraine. « Un succès pour l’Union africaine et Macky Sall », indique le quotidien national.

Sur un autre registre, Libération signale que Conakry piste 1636 milliards à Dakar dans le cadre de la délinquance financière présumée. L’opérateur économique, Ngalé Ousmane Hann, souligne le journal, a été arrêté par la Division des investigations criminelles (Dic) et écroué à à la prison de Rebeuss, suite à un mandat d’arrêt international du juge du premier cabinet et Kaloum.

Dans cette mouvance, L’Observateur sur la fin de cavale de Pape Mamadou Seck à Darou Karim, village religieux situé à cinq kilomètres à l’ouest de la Grande mosquée de Touba.

Le membre présumé de la Force spéciale, ajoute le journal, a été perdu par son téléphone. Lui et son groupe sont accusés de « complot contre l’autorité de l’Etat, actes de nature à occasionner des troubles à l’ordre public graves, association de malfaiteurs avec une entreprise terroriste ».

Parité euro-dollar : quelles implications pour la zone franc ?

La dépréciation de l’euro face au dollar américain est un couteau à double tranchant pour les pays africains qui utilisent le Franc CFA comme monnaie d’échange.L’euro, lancé en 2002, a connu une chute historique face au dollar le 12 juillet dernier. Désormais, les deux devises ont une parité unitaire. Ce qui n’était plus arrivé depuis fort longtemps. La faible perspective de croissance dans la zone euro, les enjeux géopolitiques liés à la guerre en Ukraine, les politiques monétaires et la spéculation sont entre autres raisons expliquant cet état de fait.

Cette situation, bien qu’exogène au continent noir, n’est pas sans conséquences pour certaines de ses économies notamment celles qui utilisent le Franc CFA. Cette monnaie est en effet indexée sur la monnaie européenne pour une parité fixe (1 € ≃ 650 F CFA). Les pays de la Zone Franc ont ainsi la particularité d’évoluer dans un système où leurs monnaies (le XOF, le XAF et le Franc comorien) ont un pouvoir d’achat qui ne varie pas en euro. La dépréciation de celui-ci par rapport au dollar induit mécaniquement une perte de valeur pour elles face à la devise américaine.

Pour apprécier les conséquences de cette nouvelle donne, Patrick-Nelson Daniel Essiane, le chef de la section de suivi des conditions économiques de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) et chef de la section de l’inflation et de l’emploi, estime qu’il est important de garder à l’esprit la structure du commerce extérieur des pays concernés.

Lorsque l’un de ces Etats échange avec un pays étranger ayant une monnaie différente de la sienne, explique l’économiste camerounais, les deux parties doivent s’accorder sur les conditions de cette transaction : la quantité à échanger, le lieu de livraison, le délai et le prix. Or, pour définir ce dernier, dit-il, les deux parties doivent s’accorder sur la devise qui figurera sur le contrat.

Le commerce international est régi par le dollar. Les exportations des biens des pays en développement sont souvent libellées dans cette devise. Les contrats signés bien avant la montée en puissance de la monnaie américaine devraient ainsi engranger plus d’argent pour la même quantité de biens vendus.

« En économie, on dira qu’il y a un effet prix sur la valeur des recettes. Les recettes de l’exportateur augmentent quand la monnaie dans laquelle est libellée le contrat s’apprécie », souligne M. Essiane. Dans ce même scénario, les détenteurs de dollars peuvent acquérir plus d’actions, de biens et services dans un pays utilisant l’euro ou une monnaie qui a un taux de change fixe avec celui-ci. Leur pouvoir d’achat sera plus conséquent dans ces pays après la dépréciation de l’euro, « ce qui peut potentiellement générer plus d’activités ».

Risque d’inflation

Si l’on est tenté de croire que la situation actuelle est profitable aux pays de la Zone franc, le spécialiste des questions économiques fait savoir que « rien n’est aussi simple ». Les Etats africains importent l’essentiel des biens et services qu’ils consomment. Le dollar étant la monnaie du commerce international, les importateurs du continent noir vont faire face à un renchérissement de leur facture consécutif à la dépréciation de l’euro (et donc du F CFA).

« Si au 15 juillet 2021 l’importateur achetait 1 tonne de riz à 1000 dollars, la facture en F CFA lui reviendrait à 550.000 F CFA. Par contre, le 15 juillet 2022, cette même tonne de riz, au même prix de 1000 dollars, lui reviendra à 655.000 FCFA. Si cet importateur doit revendre ce riz sur le marché et conserver sa marge bénéficiaire, il va répercuter cette augmentation du prix à l’importation sur le consommateur. Conséquence : un riz plus cher sur le marché », note Patrick-Nelson Daniel Essiane, par ailleurs économiste à la Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC).

A l’en croire, cette inflation est d’autant plus forte que la part des importations facturées dans une autre devise que l’euro est grande et qu’il n’y a pas de substitut local aux biens importés. A noter également qu’avec plus d’inflation, le pouvoir d’achat des ménages dont les revenus ne sont pas indexés sur l’évolution des prix diminuerait davantage. La parité étant fixe entre la monnaie européenne et le Franc CFA, ce phénomène aurait toutefois pu être évité si l’importateur avait fixé la devise du contrat d’importation en euro, relève-t-il.

Les Finances publiques pas épargnées

Elles seront particulièrement affectées par cette prise de valeur du dollar par rapport à l’euro. L’appréciation de la monnaie américaine va permettre d’augmenter la rente sur les exportations des matières premières. On devrait aussi assister à une hausse des recettes budgétaires grâce à un potentiel supplément d’activités.

Au même moment, les dépenses devraient augmenter du simple fait que les biens importés payés par les gouvernements (voitures, consommables de bureau…) et les subventions à la consommation de biens importés (carburant, intrants agricoles…) vont devenir plus chers.

« Si les dépenses augmentent plus vite que les recettes, cela pourrait accroitre le niveau de la dette publique. De même, la quantité de F CFA nécessaire pour rembourser la dette contractée en dollars sera plus élevée… », signale le fonctionnaire de la BEAC. En somme, souligne l’économiste camerounais, il est assez complexe de tirer une conclusion tranchée sur le phénomène d’appréciation du dollar. L’impact dépend en grande partie de l’importance des échanges libellés dans cette devise.

Toutefois, un risque assez important pèse sur l’inflation. Une dépréciation continue de l’euro, avec la configuration actuelle de la structure des échanges, réduirait considérablement le pouvoir d’achat des ménages pour des gains d’activité assez faibles, alerte-t-il. « La dépréciation de l’euro fait et fera des gagnants et des perdants. Ça dépendra toujours de quel côté de l’échiquier économique chacun se situera », conclut Patrick-Nelson Daniel Essiane.

Joueur africain de l’année : Sadio Mané l’emporte haut la main

Après sa toute première consécration aux Caf Awards en 2019, l’international sénégalais continue d’écrire sa légende.Et de deux pour Sadio Mané « honoré de participer à la cérémonie pour la cinquième fois de suite ». La Confédération africaine de football (Caf) lui a décerné, jeudi soir à Rabat (Maroc), le trophée de Joueur africain de l’année qu’il « dédie à la jeunesse du Sénégal ». L’attaquant racé devance son compatriote Édouard Mendy et l’Égyptien Mohamed Salah, son ancien coéquipier à Liverpool (Angleterre).

Tout récemment recruté par le Bayern Munich (Allemagne), dans le cadre d’un transfert estimé à environ 40 millions d’euros, Sadio Mané, sûr de son couronnement, a quitté la tournée d’intersaison aux États-Unis pour recevoir sa récompense des mains de Patrice Motsepe, le président de la Caf.

« Le match était plié d’avance tant il a réalisé une saison époustouflante en club et en sélection. Il a presque tout réussi. Cette distinction ne pouvait pas lui échapper », explique Sahelinko Cissokho, journaliste sportif à MEDI 1 TV (Maroc).

Avec les Reds, l’enfant de Bambaly, un village reculé du Sud du Sénégal, a gagné les deux coupes domestiques, terminé vice-champion de Premier League et atteint la finale de la Ligue européenne des champions. Au plan individuel, il a inscrit 16 buts en 34 matchs de championnat, 5 en 13 rencontres de C1 et 2 en FA Cup.

Sous les couleurs de son pays, le joueur formé à l’Académie Génération Foot « a été l’un des hommes clés dans la conquête de la première Coupe d’Afrique des nations. Sadio Mané a été décisif dans cette campagne (3 réalisations et 2 passes décisives). Il l’a également été dans les qualifications pour la Coupe du monde Qatar 2022 notamment lors du barrage contre l’Égypte », souligne Franck Simon, consultant sportif pour RFI et Canal+ Afrique.

Une saison aboutie donc qui place sans débat Sadio Mané parmi les meilleurs joueurs du monde en lice pour le Ballon d’Or France Football dont le grandissime favori reste le Français Karim Benzema.

El Hadj Ousseynou Diouf égalé

Sur et en dehors des pelouses, c’était la star de la génération 2002. Celle qui a été la première à disputer une finale de Can (défaite aux tirs au but face au Cameroun), à se qualifier pour un Mondial et d’y atteindre les quarts de finale (élimination par la Turquie).

El Hadj Ousseynou Diouf, au sommet de sa gloire, s’est adjugé le « ballon d’or africain » en 2001 et 2002. Vingt ans plus tard, Sadio Mané marche sur les traces de cet artiste du ballon rond à l’égo surdimensionné en soulevant lui aussi, pour la seconde fois consécutive, ce trophée couru.

« On aime bien El Hadj Diouf, mais Mané est maintenant sans conteste le meilleur footballeur de l’histoire du Sénégal », tranche M. Cissokho même s’il y a encore une marge d’amélioration.

À la Coupe du monde 2018 en Russie, les Lions sont rentrés dès le premier tour. Au Qatar, « le Sénégal peut, veut et doit aller loin. Ça passera inévitablement par de grosses performances de ses cadres que sont notamment Édouard Mendy, Kalidou Koulibaly et Sadio Mané », estime M. Simon. D’ici là, la nouvelle coqueluche du club bavarois doit bien s’intégrer dans un nouveau championnat : « Je ne doute pas de ses capacités à le faire. Après, je ne sais pas si ce sera rapide ou non », affirme cet ex-journaliste de France Football (1991 – 2021).

Caf Awards 2022 : le Sénégal se taille la part du lion

Au total, le pays de la téranga (hospitalité, en langue wolof) a glané cinq récompenses lors de la fête du foot africain organisée jeudi soir à Rabat (Maroc).Une razzia ! 2022 est véritablement l’année du Sénégal. Pour la première fois de son histoire, ce pays ouest-africain, reconnu pour le talent de ses joueurs, est monté sur la plus haute marche du podium à la Coupe d’Afrique des nations de football.

Les Lions, toutes griffes dehors au second tour du tournoi, ont brisé la malédiction au Cameroun grâce notamment à leur métronome Sadio Mané, auteur de 3 buts et 2 passes décisives. Avec Liverpool, l’attaquant polyvalent est maintes fois sorti de sa boîte magique pour faire la différence dans les compétitions domestiques et sur la scène européenne.

Toutes choses qui font que le jury de la 29e édition des Caf Awards, prenant en compte la période allant de septembre 2021 à juin 2022, l’a désigné comme Joueur africain de l’année. D’autres Sénégalais, dont le sélectionneur Aliou Cissé, ont également attiré la lumière sur eux.

Palmarès des Caf Awards 2022 :

Foot masculin

Joueur de l’année

Sadio Mané (Sénégal & Bayern Munich)

Joueur interclubs de l’année

Mohamed El Shenawy (Egypte & Al Ahly)

Jeune joueur de l’année

Pape Matar Sarr (Sénégal & Tottenham Hotspur)

Entraîneur de l’année

Aliou Cissé (Sénégal)

Club de l’année

Wydad Athletic Club (Maroc)

Équipe nationale de l’année

Sénégal

But de l’année

Pape Ousmane Sakho (Sénégal & Simba SC)

Foot féminin

Joueuse de l’année

Asisat Oshoala (Nigeria & Barcelone)

Joueuse interclubs de l’année

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Alvaldsnes)

Jeune joueuse de l’année

Evelyn Badu (Ghana & Sekondi Hasaacas Ladies/Avaldsnes)

Entraîneur de l’année

Desiree Ellis (Afrique du Sud)

Club de l’année

Mamelodi Sundowns (Afrique du Sud)

Équipe nationale de l’année

Le nom du lauréat sera connu le 23 juillet prochain à l’issue de la finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine qui se tient actuellement au Maroc.

Sénégal : les dégâts des fortes pluies à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 21 juillet 2022 sont largement revenus sur les dégâts causés par les fortes pluies à Dakar.« Dakar déjà sous les eaux », lance Sud Quotidien, après les fortes pluies de mercredi. Le journal révèle que « plusieurs quartiers pataugent, des familles cherchent le sec ». A Grand Yoff, commune de la capitale, « un pan de l’autoroute s’effondre à hauteur du pont de l’Emergence ».

Walfadjri indique que « les eaux reprennent leurs quartiers » après les pluies de mercredi et note des « failles dans les ouvrages ».

Les pluies diluviennes à Dakar sont devenues un « cas d’eaux empoisonné par le régime », selon L’Observateur. Le journal soutient que « la banlieue renoue avec les vieux démons des inondations ».

A Keur Massar, le nouvel autopont est indexé par les populations. La météo nationale annonce des systèmes pluvio-orageux ce jeudi et demain, rapporte le journal.

Inondations à Dakar, « galères capitales », se désole EnQuête. Le journal se demande « où sont passés les milliards pour la lutte contre les inondations ? ». EnQuête note en effet que les 84 millimètres de pluie qui se sont abattus, hier, sur la capitale ont fait beaucoup de dégâts.

Première pluie, premiers dégâts, « Dakar goutte fort », indique Bés Bi, Le Jour. Les communes de Keur Mbaye Fall et Mbao en banlieue dakaroise « confinées » informe le journal. « Circulation bouchée, les populations appellent au secours », ajoute la parution.

Le Soleil souligne que » Keur Massar est encore frappé de plein fouet » par les pluies.

Sur un autre registre, le quotidien national fait mention de « la réception des 33 buts interurbains modernes » par le chef de l’Etat, Macky Sall. Le journal rappelle que ce lot de bus va participer au renouvellement du parc automobile de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD).

Pendant ce temps, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet 2022 bat son plein. A Ziguinchor, fief de l’opposant Ousmane Sonko, la tête de la coalition présidentielle, Aminata Touré, salue « l’unité retrouvée des responsables », renseigne EnQuête.

EnQuête nous informe que Macky Sall demande « l’accélération de plusieurs projets » dans certaines régions. Ce qui fait dire au journal, que le président de la République « drague » Saint-Louis, Rufisque, et Keur Massar.

Pendant ce temps, Ousmane Sonko en campagne à Koumpentoum dans le Sénégal oriental, ‘dévoile les quatre premières lois à voter », une fois que l’opposition aura obtenu la majorité à l’Assemblée nationale.

Sénégal : la campagne électorale et divers sujets à la Une

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce mercredi 20 juillet traitent de la campagne électorale et divers autres sujets.« Encore dix jours pour convaincre », indique Sud Quotidien. Le journal informe que dix après son lancement, la campagne électorale entre sa phase réellement active. Du nord au sud et de l’Est à l’Ouest, les coalitions en lice accélèrent la cadence.

Dans le journal EnQuête, « le régime brandit son bilan », souligne le journal. « Sur la période 2014-2019, pas moins de 500.000 emplois ont été créés », selon Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération internationale. « Le réseau autoroutier qui était de 32 kilomètres en 2011, a été multiplié par six pour passer à 189 kilomètres en 2021 », vante le ministre.

Mais dans L’Observateur, Thierno Alassane Sall s’attaque frontalement à la coalition Benno Bokk Yakaar (Uni pour le même espoir), qui n’a aussi mal porté son nom ». La tête de liste de la coalition Aar Sénégal, Alternative pour une assemblée de rupture estime que le pays est aujourd’hui « très pauvre et lourdement endetté ».

Dans le journal Bés Bi Le jour, Macky Sall fait un clin d’œil aux retraités. Une revalorisation des pensions de 10 à 15% est prévue selon hiérarchie. Le journal parle d’une opération séduction du chef de l’Etat envers les retraités.

Walf Quotidien alerte sur « la ponction publique », s’agissant des revendications salariales. « Quand l’Etat dérégule le système », martèle le journal. « En augmentant le salaire des enseignants, l’Etat ne savait qu’il venait d’ouvrir la boîte de pandore », explique le journal. Désormais, soutient le journal, « tous les travailleurs de la fonction publique s’agitent pour réclamer leur part de la bête ».  

Le Soleil a pour sa part annoncé un Programme d’électrification solaire. Le quotidien national indique à ce sujet, que « 200 lampadaires sont prévus pour chaque commune » pour un total de 115.000 unités à distribuer par l’Agence nationale de l’électrification rurale (Aner).

Bés Bi, le Jour a consacré une enquête sur la « pilule de l’extase ». Le journal tente d’en savoir plus sur ce « comprimé qui stimule la libido » non sans conséquences. Selon le Dr Oumar Mamadou Samba, psychiatre-addictologue, ce comprimé est « une drogue qui entraîne une hyper excitation physique et sexuelle ».

L’Observateur évoque le même phénomène et parle de cette jeunesse « volet » par la drogue. Le journal recueille des témoignages inédits sur la nouvelle forme d’extasy et ses effets sur le corps. « Insuffisance rénale, troubles psychiatriques, suicide, l’alerte rouge des soignants »

Afrique de l’Ouest : vers l’évaluation des performances des pêches

L’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT, sigle anglais) apporte un soutien concret aux pêcheries côtières.Les pêcheries côtières sont intrinsèquement complexes en raison de l’hétérogénéité des communautés qui y s’activent, des engins de pêche, des navires et des espèces, ainsi que de la diversité des caractéristiques géophysiques, écologiques et socio-économiques.

Pour évaluer leurs performances, le projet « Initiative pêche côtière, composante Afrique de l’Ouest (IPC-AO) » de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), déroulé en Côte d’Ivoire, au Cabo Verde et au Sénégal, a développé l’Outil d’évaluation des performances des pêches (FPAT).

L’objectif visé est d’offrir aux pêcheurs ouest africains des avantages environnementaux, sociaux et économiques durables à travers une bonne gouvernance, des incitations correctes et l’innovation.

« L’état de surexploitation de la plupart des stocks halieutiques expose les communautés de pêche côtières à l’insécurité alimentaire, à des pertes de revenus, à des conflits d’usage, bref à des conditions de vie difficile », a dit Makhfousse Sarr, chargé de Programme à FAO-Sénégal.

Dans son discours à l’ouverture d’un atelier de formation sur le FPAT (18-21 juillet 2022 à Dakar) dont APA a reçu une copie, M. Sarr soutient que l’analyse d’un secteur des pêches aussi complexe nécessite des outils holistiques qui intègrent les dimensions gouvernance, éco-biologiques, socioéconomiques et environnementales.

« Elle nécessite également des données historiques disponibles sur une période plus ou moins longue. Ce qui correspond à l’Approche écosystémique des pêches (AEP) en cours d’expérimentation dans le cadre de ce projet », informe-il.

Pour Diène Faye, Directeur des pêches maritimes (DPM) du Sénégal, si la vitalité de notre pêche n’est plus à démontrer, il n’en reste pas moins qu’analyser et évaluer les performances de nos pêcheries reste un exercice complexe.

« Cette complexité, affirme M. Faye, s’explique par les enjeux, les dimensions et les échelles plurielles qui caractérisent la pêche et par conséquent les défis de collecte et d’analyse des données et informations diverses permettant d’appréhender, d’évaluer et d’illustrer les performances de nos pêcheries et donc de nos actions ».

Le projet « Initiative Pêche Côtière (CFI) » est un effort mondial visant à préserver les ressources marines et à garantir que la pêche côtière puisse continuer à jouer son rôle crucial dans la société. Cela, en contribuant à la sécurité alimentaire, ainsi qu’au développement économique et social. Financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), ce programme est également mis en œuvre dans trois autres pays : l’Équateur, l’Indonésie, le Pérou.

Sénégal : les statistiques du travail et la campagne à la Une

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce mardi 19 juillet 2022, sont revenus sur le rapport de la Direction des statistiques, du travail et des études (DSTE) et la campagne électorale des législatives.Walf Quotidien évoque des chiffres alarmants en épluchant le rapport DSTE du ministère du Travail et du Dialogue social. En effet, le document mentionne la fermeture de 216 établissements et la perte de 1146 emplois au courant de l’année 2021 au Sénégal.

Les domaines d’activités les plus touchés sont « le commerce de gros et de détails, réparations de véhicules automobiles et de motocycles (32,87%), construction (10,65%) et activités de fabrication (10,65%) », précise le document.

Le quotidien national Le Soleil voit les choses sous un autre angle et souligne que le rapport 2021 fait état de 1320 de déclarations d’accidents, 69.866 contrats enregistrés, 2918 établissements contrôlés, et 656 cas de conflits au tribunal.

Sous un autre registre, la campagne électorale pour les législatives du 31 juillet bat son plein. +Demande sociale, gouvernance, respect de l’Etat de droit « ces arbitres du scrutin », lance Sud Quotidien. Le journal indique que la coalition présidentielle en plus de l’équation inter coalition Yewwi Askan Wi et Wallu Sénégal (opposition) doit faire face à ces nombreux défis pour sortir victorieux des élections.

L’Observateur fait le diagnostic d’une campagne électorale qui dérape complètement. « Ça sang mauvais », informe le journal, qui relève des jets de pierres, des blessures à l’arme blanche, des coups de feu, des reniements.

Dans le journal Bés Bi, le Jour, Pape Diop trône à la Une. L’ancien président du Sénat sous le régime d’Abdoulaye Wade vote le « bicaméralisme » et souligne que le Haut conseil pour les collectivités territoriales (HCCT), est une institution « inutile ».

EnQuête reste sur l’affaire François Mancabou, du nom de cet ancien militaire et garde du corps, mort en détention préventive. Selon le journal, « l’autopsie a été faite en l’absence du médecin désigné par la famille ».

A ce titre, L’Observateur indique que la famille de François Mancabou envisage « une contre-expertise ». La famille attend d’ailleurs de voir « les résultats de l’expertise en espérant qu’ils vont confirmer la preuve de torture », révèle le journal.

En football, le quotidien sportif Stades dresse la liste des Lions dans l’impasse après un mois de mercato en Europe. Idrissa Gana Guèye, Abdou Diallo (PSG), Bouna Sarr (Bayern Munich), Ismaïla Sarr (Watford), Alfred Gomis (Rennes), Cheikh Kouyaté (Crystal Palace) sont toujours dans l’expectative, informe le journal.

Législatives : un rendez-vous électoral bien ancré au Sénégal

Le premier scrutin législatif au Sénégal s’est déroulé le 31 octobre 1848 alors que le territoire était sous le joug français.Les Sénégalais devront choisir, le 31 juillet 2022, leurs représentants à l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne pour ces joutes électorales, lancée dimanche dernier, prendra fin le 29 courant.

Dans le pays de la téranga (hospitalité, en wolof), il y a une très longue tradition d’élections législatives. Car depuis le 19e siècle, des citoyens français puis sénégalais y élisent des députés.

Barthélemy Durand Valentin fut ainsi le premier sénégalais à siéger au Palais Bourbon, en France. Blaise Diagne, Galandou Diouf et Léopold Sédar Senghor vont notamment marcher sur les traces du mulâtre saint-louisien.

L’institution de l’Assemblée nationale au Sénégal est l’aboutissement d’un processus marqué par plusieurs étapes : le Conseil général (1879-1920), le Conseil colonial (1920-1946), le Conseil général (1946-1952), l’Assemblée territoriale (1952-1958) et l’Assemblée constituante créée le 25 novembre 1958.

À l’éclatement de la fédération du Mali, l’Assemblée nationale sénégalaise est instaurée par la Loi n° 60-44 du 20 août 1960 pour devenir la deuxième institution du pays après le président de la République.

De 80 au début, l’effectif de l’hémicycle est passé à 100 en 1978, à 120 en 1983 et à 140 en 1998. Le nombre de députés est retombé à 120 en 2001 suite à la première alternance démocratique avant d’atteindre 150 en 2007. Depuis le référendum constitutionnel de 2016, il y a 165 représentants du peuple élus au suffrage universel direct.

Jusqu’en 1967, la durée du mandat des députés était de quatre ans. Actuellement, le quinquennat s’applique pour les différentes législatures. Lors des élections législatives de 1983, 60 parlementaires ont été élus au scrutin majoritaire tandis que l’autre moitié a été choisie au scrutin proportionnel sur une liste nationale présentée par chaque parti.

En septembre 1991, un changement s’opère. Le nouveau Code électoral dispose que les députés sont élus au scrutin majoritaire à un tour dans les départements jusqu’à concurrence de 70 sièges.

Une ordonnance présidentielle fixe, en février 2001, une autre clé de répartition. Soixante-cinq députés sont désormais élus au scrutin départemental à un tour et 55 au scrutin proportionnel national.

En décembre 2006, le président de l’époque, Abdoulaye Wade en l’occurrence, modifie encore le mode de désignation. Son décret n°2006-1350 du 8 décembre 2006 entérine l’élection de 90 députés au scrutin majoritaire à un tour au niveau départemental et 60 sur la liste nationale proportionnelle.

Grâce à la révision constitutionnelle de mars 2016, la diaspora sénégalaise fait entrer 15 députés à l’hémicycle pour la représenter. Le nombre total de parlementaires passe ainsi  de 150 à 165. Cette année, le ministère de l’Intérieur a essayé en vain d’ajouter sept sièges à la faveur de la création récente du département de Keur Massar, dans la banlieue de Dakar.

La 14e législature (2022-2027) sera donc composée de 150 députés représentant les Sénégalais résidant dans le territoire national (97 au scrutin majoritaire et 53 au scrutin proportionnel) et de 15 autres portant la voix des Sénégalais de l’extérieur.

Sénégal : la campagne électorale et l’affaire Mancabou au menu

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce lundi sont revenus sur la mort de François Mancabou, décédé en détention préventive, et la campagne électorale des législatives.La violence s’invite dans la campagne électorale, indique Bés Bi, le Jour. Le journal relate que le véhicule de Dr Babacar Diop, maire de la ville a été caillassé. Dr Babacar Diop qui n’est plus odeur de sainteté avec Yewwi Askan Wi (opposition, Libérez le peuple), qui l’a porté à la mairie de Thiès, accuse la garde rapprochée de l’opposant Ousmane Sonko.

Dr Babacar Diop attaqué par « des éléments de Sonko », « du grabuge à Thiès »; révèle EnQuête. Le leader des Forces patriotiques du Sénégal (FDS/Guelewars) accuse les éléments de sécurité de l’intercoalition Yewwi Askan Wi- Wallu Sénégal de l’opposition. Dr Babacar Diop a déposé une plainte et précise qu’il se réclame toujours de l’opposition.

Dans L’Observateur, la Première dame Marième Faye s’invite à la campagne électorale. Elle a été aux Parcelles en soutien aux candidats de Benno Bokk Yakaar (Uni pour un même espoir). A cette occasion, le journal annonce que l’ex-khalifiste Pape Kory Faye, alias Go Gaye et son mouvement AVEC (Alliance pour des valeurs éthiques et citoyennes), rejoint désormais la coalition présidentielle.

Walf Quotidien fait un focus sur Aminata Touré. La tête de liste nationale de Benno Bokk Yakaar, abat sa « dernière cartouche », selon le journal. Après avoir connu une traversée du désert suite à sa cuisante défaite aux Locales de 2014, une autre défaite aux prochaines législatives du 31 juillet, pourrait sonner le glas de son ambition suprême : devenir la première femme présidente de la République.

On se dirige en tout cas dans « la dernière ligne droite », selon Sud Quotidien. Le journal rappelle qu’après une première « semaine de mise en route », les huit coalitions en lice, sont parties pour jeter leurs dernières forces dans la bataille pour les derniers jours de campagne.

Les journaux sénégalais sont encore revenus sur le décès de François Mancabou. L’ancien gendarme et garde du corps est décédé en détention préventive. L’Observateur annonce les « premières auditions de l’enquête ». A ce titre, le journal indique que des témoins et des membres du personnel médical, sont entendus par la Division des investigations criminelles (DIC) ».

« Affaire Mancabou : la vidéo parle », titre EnQuête, allusion à la vidéo de 13 minutes évoquée par le Procureur dans cette affaire François Mancabou, et selon laquelle, le prévenu « cognait le mur lors de sa détention ».

Dans le même journal, les avocats de François Mancabou dénoncent une « violation flagrante du secret de l’enquête ».

Le journal révèle par ailleurs, que la communauté Mancagne (population vivant au Sénégal, mais originaire de la Guinée Bissau), à laquelle appartient François Mancabou, a tenu « une conférence de presse pour réclamer justice »

Le quotidien écrit qu’à la suite de « la sortie non convaincante du Procureur de la République, les autorités judiciaires et policières multiplient les actes comme pour montrer qu’elles n’ont rien à se reprocher dans l’affaire Mancabou ».

Jihadisme : l’inquiétante expansion de l’Etat islamique en Afrique

De janvier à juin 2022, l’Etat islamique en Afrique occidentale a mené 305 attaques.Une démonstration de force. Ce sont les mots de Wassim Nasr, journaliste à France24 et spécialiste des mouvements jihadistes, pour qualifier l’attaque du 5 juillet contre la prison de Kujé, à la porte d’Abuja, capitale fédérale du Nigeria.

Cette nuit, les insurgés de la province de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO) ont lancé une « attaque coordonnée sur trois fronts » contre ce centre pénitentiaire où étaient incarcérés des jihadistes pendant plus d’une dizaine d’années. Au terme de cette opération très audacieuse qui a duré 50 minutes selon l’agence de propagande de l’Etat islamique, entre 600 et 900 prisonniers ont été libérés, parmi eux, des cadres du groupe jihadiste au Nigeria. Le porte-parole du service correctionnel nigérian, Umar Abubakar, a reconnu trois décès dans les rangs des forces loyalistes, deux policiers et un garde pénitentiaire.

Ce raid qui constitue, selon Rida Lyammouri, chercheur sénior au Think tank marocain, Policy Center for the New South (PCNS), « le premier revendiqué par l’Etat islamique (EI) dans la capitale et le plus sophistiqué en dehors de son habituelle zone d’intervention du nord-est » du Nigeria, n’est que l’illustration de l’ascension fulgurante du groupe jihadiste en Afrique ces dernières années.

En juin 2014, le « Califat » a été proclamé par Abou Mohamed Al Adnani, porte-parole d’alors de l’Etat islamique. Les premières allégeances africaines à cette organisation jihadiste dirigée à ses débuts par l’Irakien Abou Bakr al Baghdadi datent de la même année, avec l’affiliation de « Jund al Khilafa » (Les soldats du Califat) en Algérie, « Majlis Choura Chababal Islam » (Conseil consultatif de la jeunesse islamique) en Libye et « Ansar Bait al Maqdis » (Les partisans de Jerusalem) en Egypte ».

L’année 2015 marque l’adhésion de la mouvance jihadiste de l’Afrique au sud du Sahara à cette cause. Au mois de mai, Abubakar Shekau qui a pris le contrôle de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, après le décès de son fondateur en 2009, fait son allégeance. Au Sahel, des membres d’Al Mourabitoune (Les almoravides), groupe jihadiste affilié à Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), décident de répondre à l’appel d’Al Baghdadi.

Montée en flèche des provinces africaines

A la faveur de la perte de ses territoires en Syrie et en Irak en raison de l’intervention de la coalition internationale constituée principalement de la France et des Etats-Unis d’un côté, et des alliés de la Syrie comme la Russie et l’Iran, d’un autre contre les jihadistes, l’Etat islamique accentue sa politique d’expansion vers les autres continents. C’est ainsi qu’en 2019, une nouvelle province voit le jour en Afrique centrale. Dans cette région, les Forces démocratiques alliées (ADF) originaires de l’Ouganda revendiquent leur première attaque en République démocratique du Congo (RDC) sous la bannière de l’Etat islamique en avril 2019. Deux mois plus tard, ils seront imités par « Ansar al Shabab » dans le nord du Mozambique, précisément dans la province du Cabo Delgado.

A partir de là, les activités du groupe jihadiste montent en flèche sur le continent africain. « Depuis trois ans, les provinces officielles de l’Etat islamique montent en puissance, particulièrement dans la région du Lac Tchad et du Sahel », explique Damien Ferré, directeur de la société Jihad Analytics, spécialisée dans l’analyse du jihad mondial et cyber. 

« Cela a d’abord été visible au niveau médiatique avec une attention particulière portée par le groupe sur les opérations dans ces deux zones, notamment via son magazine hebdomadaire +al-Naba+. A titre d’exemple, en 2021, +al-Naba+ a consacré 28 Unes sur 52 à l’Afrique, bien loin devant l’Irak qui reste pourtant la province officielle la plus active de l’Etat islamique », poursuit. M. Ferré dans un entretien avec APA. 

Selon ce spécialiste de l’Etat islamique, sur le plan des opérations militaires, le nombre d’attaques menées par le groupe a énormément augmenté sur les 36 derniers mois, particulièrement au Nigéria où on a progressivement vu la professionnalisation et la capacité de frappes de l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (EIAO). « Mais, affirme-t-il, c’est également le cas au Sahel et au Mozambique où le groupe a même réussi à tenir une ville pendant plusieurs mois ». 

Quid des ADF ?

« Entre 2020 et 2022, des activités en lien avec les Forces démocratiques alliées (ADF) ont été signalées en dehors de la République démocratique du Congo, notamment en Ouganda où elles ont commandité plusieurs attentats à l’engin explosif improvisé et au Rwanda où une dizaine de personnes liées aux ADF qui préparaient des attentats à Kigali ont été arrêtées », relate Fiston Mahamba Wa Biondi, journaliste congolais et spécialiste de ce groupe jihadiste.

Il a repéré une professionnalisation du groupe depuis son allégeance à l’Etat islamique. « Les combattants des ADF se sont alignés et ont été actifs comme les autres mouvements internationaux lors des appels à l’action de l’Etat islamique. S’inscrivant dans cette démarche, les ADF ont mené la plus grosse opération de libération de prisonniers dont une centaine de leurs membres », analyse M. Biondi.

Au Mozambique, la même logique est suivie par Ansar Al Sharia qui, après l’offensive de mars 2021 qui lui a permis d’occuper pendant quelques jours la ville portuaire de Palma, à plus de 2000 kilomètres au nord-est de Maputo, s’est révélé comme une réelle menace pour la sécurité de cette partie du pays et des investissements étrangers dans le domaine des hydrocarbures. Au début, les autorités n’ont pas voulu faire appel à l’aide étrangère pour faire face aux insurgés. Ensuite, elles ont changé d’avis. Le Rwanda et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont envoyé des troupes pour combattre les jihadistes. Une stratégie payante sur le court terme car ayant permis de reprendre la ville de Mocimboa da Praia contrôlée pendant un an par les islamistes armés. Mais cela n’a pas mis fin à l’insurrection.

Les jihadistes sont juste retournés à leur jeu favori : la guérilla. Retranchés dans la brousse, ils multiplient les attaques contre les civils et ne vont au contact des forces armées que lorsqu’ils sont assurés d’en sortir victorieux. Cette capacité de résilience va leur valoir d’être érigés en province à partir de mai 2022, après une offensive contre l’armée mozambicaine à Quiterajo, dans la ville de Macomia, à 2400 kilomètres au nord-est de Maputo. Jusque-là, le groupe était rattaché à la province d’Afrique australe placée sous l’autorité du jihadiste Congolais, Musa Baluku. « Ce qu’on peut observer, c’est que depuis ce moment-là, il y a quand même des changements intéressants. Ce n’est pas tant en termes de tactique et de capacités sur le terrain, mais en termes de propagande. On a eu pour le mois de juin seulement, vingt-deux (22) revendications, ce qui est complètement inédit pour le Mozambique », avance une source sécuritaire.

La filiale sahélienne de l’Etat islamique qui était jusqu’à mars 2022, un démembrement de la province d’Afrique occidentale, a eu droit au même traitement, couvrant au moins trois pays, le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Malgré la mort de son émir, Adnan Abou Walid al Sahraoui, dans une opération menée au mois d’août 2021 par l’Armée française dans le nord-est du Mali, non loin de la frontière avec le Niger, le groupe jihadiste tente de refaire surface au moyen d’une série d’attaques contre des civils et des mouvements touaregs pro-gouvernementaux. 

Dans la nuit du 11 au 12 juin, la ville de Seytenga, dans la province de Séno, à 276 kilomètres au nord-est de Ouagadougou a été la cible d’une attaque attribuée aux jihadistes de l’Etat islamique. Le bilan officiel fait état de 79 victimes civiles. Cet assaut macabre a aussi occasionné le déplacement de plus 16.000 personnes à l’intérieur du Burkina Faso.

Hommages et appels à la « hijra »

Quant à l’Etat islamique en Afrique occidentale, il a été, selon un décompte de Jihad Analytics, à l’origine de 305 attaques de janvier à juin 2022. Ce qui fait de cette province la plus active derrière l’Irak qui totalise 337 attaques. Jusqu’au mois d’avril, c’est le Nigeria qui était la province la plus dynamique en menant au total 162 attaques, devançant l’Irak de 38 points. 

« Pour la première fois de l’histoire du groupe jihadiste, l’Irak n’est plus le pays où l’Etat islamique revendique le plus grand nombre d’opérations », avait relevé Damien Ferré sur Twitter. 

Ces « performances » ont valu aux jihadistes africains des hommages de leurs « frères » des autres provinces. « Il est possible qu’en conséquence qu’il y ait un nombre accru de partisans étrangers de l’EI qui tentent de rejoindre les provinces africaines…», prédit-il.  Des appels sont déjà émis dans ce sens.

Chargé de recherche au Centre national de recherche scientifique (CNRS), Vincent Foucher rappelle le sens de ce thème dans l’islam militaire. « C’est un appel à se détacher de la société normale pour rejoindre les vrais croyants », explique ce spécialiste de la section lacustre de l’Etat islamique. 

« Les nouveaux dirigeants de l’Etat islamique ont dû comprendre que le fait de déplacer le centre d’intérêt de l’Irak et de la Syrie de manière officielle serait bénéfique pour sa présence dans le monde entier », décrypte Tomasz Rolbiecki, analyste indépendant qui travaille sur la région du Lac Tchad. 

« A mon sens, cela a un double objectif : miser sur l’Afrique qui a un vrai potentiel de développement de l’EI, particulièrement dans les zones où il est déjà actif, et relâcher la pression sur la Syrie où le groupe est traqué et attend des jours meilleurs pour rebondir », ajoute Damien Ferré. 

Mais faudrait-il que ces appels du pied soient suivis d’effet comme ce fut le cas en 2015 après l’érection de Syrte, située à 400 kilomètres à l’est de Tripoli, en Libye, comme troisième capitale de l’organisation jihadiste, après Mossoul et Raqqa. « Les flux, s’il y en a, seront surtout régionaux et pas forcément si importants que ça », relativise Vincent Foucher qui, malgré tout, estime que « l’ascension des franchises africaines de l’EI est quand même laborieuse ». 

Sénégal : la mort en détention d’un ancien soldat alimente la presse

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce vendredi 15 juillet 2022, sont revenus largement sur la mort en détention de François Mancabou, un ancien soldat, arrêté dans le cadre d’une enquête pour « actes de terrorisme et atteinte à la sureté de l’Etat ».La mort suspecte de François Mancabou et les autres allonge « la liste macabre des crimes sans criminels », indique Walf Quotidien. Le procureur entre « détails » et « zones d’ombre », ajoute le journal. Le chef de parquet « soupçonne le suicide », alors que la famille du défunt et ses avocats sont persuadés que François Mancabou a été « torturé » à la Sureté urbaine de Dakar.

Mort de François Mancabou, arrêté dans le cadre d’une enquête pour acte de « terrorisme », le « Procureur étale sa version », relève Sud Quotidien. Les Organisations des droits de l’homme exigent une enquête impartiale. Le journal s’interroge sur le prix à payer pour la lutte contre le terrorisme brandi par les autorités du pays.

« Ceux qui ont tué Mancabou paieront », clame son avocat Me Ousseynou Gaye, dans le journal L’Observateur. La robe noire confirme qu’avant son décès, le défunt a eu un moment de « lucidité et a raconté tout à sa famille ».

Mais, dans les colonnes du même journal, le Procureur Amady Diouf accrédite la thèse du « suicide » et soutient que l’ancien garde du corps s’est « violemment cogné le mur et les grilles. »

EnQuête revient sur « le film de la tragédie ». Citant le Procureur qui soutient que le détenu « a violemment cogné le mur et les grilles de la cellule », évoquant une vidéo de 13 minutes, qui sera montrée à la famille et aux défenseurs des droits de l’homme.

Son avocat Me Ousseynou Gaye dément le chef du parquet dans le même journal. « Ce sont des histoires. La vérité est qu’ils l’ont torturé », dit-il. Seydi Gassama, d’Amnesty International prévient, « aucune vidéo ne sera versée au dossier, sans qu’elle ne soit authentifiée »

Bés Bi, Le Jour parle « d’un mort encombrant ». Le certificat de décès conclut à « une mort accidentelle ». Le journal évoque les « polémiques sur les circonstances du décès de François Mancabou » jugée « troublante ». Amnesty International « soupçonne des actes de tortures » et réclame la lumière dans cette affaire.

Sur un autre registre, Walf Quotidien évoque la tournée économique de Macky Sall à Saint-Louis. « Macky timidement accueilli », indique le journal. Les Saint-louisiens ont réservé un accueil mitigé au chef de l’Etat à la cité tricentenaire.

Le Soleil parle d’un « accueil enthousiaste » réservé au président de la République. Le quotidien national parle de 700 milliards qui seront investis pour le nouvel aéroport et le futur hôpital de Saint-Louis.

Walf Quotidien fait un focus sur la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain qui bat son plein à Dakar et à l’intérieur du pays. Le journal analyse les « forces et faiblesses » des deux grandes coalitions à savoir Yewwi Askan Wi (opposition, Liberez le peuple) et Benno Bokk Yakaar (majorité, uni pour l’espoir).

Sénégal : quels enjeux pour les Législatives 2022 ?

Les Sénégalais, six mois après les élections locales, sont encore appelés aux urnes pour le renouvellement de l’Assemblée nationale.En principe, les élections législatives du 31 juillet prochain sont le début d’un sprint sur une ligne droite qui mène directement vers la Présidentielle de 2024. « Du côté du pouvoir, l’enjeu est d’obtenir une majorité confortable qui puisse permettre au président de la République de poursuivre sa politique de la nation. Pour l’opposition, c’est d’inverser la tendance afin d’expérimenter probablement, pour la première fois au Sénégal, une cohabitation », analyse Maurice Soudieck Dione, enseignant-chercheur en Science politique à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis (UGB, Nord).

Au-delà des 165 sièges en jeu au parlement, ces joutes revêtent une importance capitale pour les formations politiques en lice. Comme on pouvait s’y attendre, la question d’un éventuel troisième mandat du président Macky Sall rend ces Législatives « décisives pour l’allocation des forces politiques », poursuit M. Dione.

En effet, explique le journaliste sénégalais Mor Amar, « si Macky Sall ne brigue pas un autre mandat, il y aura dès à présent des luttes de positionnement dans son camp pour sa succession. Si, comme le soupçonnent certains, le chef de l’Etat compte se présenter de nouveau, il va alors jauger sa cote de popularité lors de ces élections. Dans ce cas de figure, les perdre pourrait définitivement sonner le glas de telles ambitions si tant est qu’elles existent ».

Voilà pourquoi, « l’opposition joue sur ce registre. C’est une stratégie politique qui va lui permettre de présidentialiser les élections législatives tout en y excluant Macky Sall », souligne Maurice Soudieck Dione.

En l’absence de sondages fiables, officiellement interdits de diffusion depuis 1986 au Sénégal, les élections locales du 23 janvier dernier restent « l’unique baromètre » politique aux yeux de M. Amar du quotidien d’informations générales EnQuête.

Sur cette base, a-t-il soutenu, « la mouvance présidentielle est majoritaire dans bien des localités. Les tenants du pouvoir ont donc une longueur d’avance sur l’opposition d’autant qu’ils ont réussi à dépasser les clivages des élections territoriales » matérialisés par la constitution de listes parallèles.

La victoire de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (Unis par le même espoir, en wolof) est à relativiser selon M. Dione car « dans les principaux bastions électoraux du pays, l’opposition s’est imposée par-ci et a réalisé des scores très appréciables par-là » alors que « l’électorat n’est pas très important » là où elle a généralement perdu.

Pour maximiser leurs chances, deux grandes coalitions de l’opposition, à savoir Yewwi Askan Wi (Libérer le peuple, en wolof) dont fait partie Ousmane Sonko et Wallu Sénégal (Sauver le Sénégal, en wolof) dirigée par le Parti Démocratique Sénégalais (PDS) de l’ancien président Abdoulaye Wade (2000 – 2012), ont noué une alliance au niveau des départements qui élisent « le plus grand nombre de députés », précise Maurice Soudieck Dione, auteur d’une thèse de doctorat intitulée « Le processus d’institutionnalisation de la démocratie au Sénégal ».

Ce spécialiste de la politique sénégalaise considère que l’inter-coalition de l’opposition ainsi formée « peut avoir des suffrages forts importants même si la composante des titulaires sur la liste de Yewwi Askan Wi a été invalidée » par le Conseil constitutionnel pour l’inscription d’une personne comme titulaire et suppléant. De son côté, Mor Amar insiste sur la communication des alliés auprès de leurs électeurs pour que cette stratégie porte ses fruits dans les urnes.

Au total, huit listes ont été validées pour les Législatives du 31 juillet 2022. Il s’agit en outre de la coalition Bokk Gis Gis/Liggey (Vision partagée/Travail, en wolof), la coalition Naataange Askan Wi (Prospérité du peuple, en wolof), la coalition alternative pour une assemblée de rupture, la coalition Buntu Bi (La voix, en wolof) et la coalition Les Serviteurs.

Président de l’Assemblée nationale depuis 2012, Moustapha Niasse va quitter le perchoir au terme de la 13e législature élue en 2017. La campagne électorale, démarrée dimanche dernier, sera close le 29 juillet.

Afrique : en quête de digital pour tous

Une initiative panafricaine pour la transformation digitale veut rendre le numérique plus accessible pour les personnes laissées en rade par les politiques étatiques.Les technologies de l’information et de la communication (Tic) continuent de bouleverser les habitudes comportementales des sociétés. L’enseignement et la formation techniques et professionnels (EFTP) n’échappent pas à cette règle. Pour aider les acteurs du secteur à mieux saisir les opportunités qu’offre le numérique, des institutions comme l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), l’Institut de la Francophonie pour l’éducation et la formation (IFEF) et d’autres ont lancé, en mars 2021, l’Initiative panafricaine pour la transformation digitale de l’EFTP et des systèmes de développement des compétences en Afrique.

L’objectif de cette initiative est de créer un écosystème qui permettra la transformation digitale des systèmes d’EFTP et de développement des compétences en Afrique d’ici à 2030.

« La plupart des Etats ont des politiques pour accélérer la transformation digitale, mais le plus souvent celles-ci concernent les personnes présentes dans les villes et qui ont accès à Internet et aux outils connectés. Nous venons en complément aux efforts des Etats et nous faisons tout pour que ce que nous apportons comme plus-value puisse toucher les populations marginalisées », a expliqué Olivier Pieume.

Le chef du Secrétariat du Bureau régional de l’Unesco pour l’Afrique de l’Ouest basé à Dakar (Sénégal) s’exprimait à l’occasion de l’atelier régional dédié à la formation des leaders politiques et des praticiens et formateurs en EFTP.

En 2021, 220 participants (103 dirigeants et 117 praticiens) de sept pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont bénéficié de ces activités de renforcement des capacités. Ces pays comprenaient le Burkina Faso, la Gambie, le Ghana, la République de Guinée, le Liberia, le Mali et le Sénégal.

Ils ont été formés aux questions clés de la digitalisation de l’EFTP, comme ses tendances actuelles en Afrique, les utilisations potentielles des TIC dans le secteur, l’intégration des TIC dans l’EFTP et le calcul des coûts. A l’issue de la formation en ligne, il a été noté un taux de certification global de 57%. Quarante-trois des diplômés de la formation en ligne (21 leaders et 22 praticiens) ont été invités à des ateliers de formation régionaux à Dakar.

Cette année, une nouvelle cohorte de 8 pays (Bénin, Côte d’Ivoire, Égypte, Gabon, Madagascar, Niger, Nigeria et Togo) a rejoint l’initiative. Ces pays ont désigné 340 participants (140 dirigeants et 200 praticiens) pour suivre le cours de formation en ligne, qui fait partie des activités liées à la première composante.

Le taux de certification global de cette deuxième cohorte est de 59 %. Quarante-huit des diplômés de la formation en ligne (24 leaders et 24 praticiens) ont été sélectionnés pour participer à l’atelier de formation régional à Dakar, qui se tient depuis hier dans la capitale sénégalaise.

Pour Marino Gomez, point focal du projet au Bénin, cette initiative permettra « de porter les grosses actions dans le domaine du développement de l’enseignement et de la formation technique et professionnelle en cours de déploiement dans notre pays ».

Le 11 juillet dernier, le Gabon, avec l’appui de l’Unicef, a officiellement lancé le programme de digitalisation des enseignements au cycle primaire. A travers ce programme et avec l’aide de l’Unesco et des partenaires au développement, « nous espérons pouvoir faire de la digitalisation une réalité au Gabon », a soutenu Fernand Patrick Mba Essono, référent du projet à Libreville.

Ce projet, qui s’inscrit dans le long terme pour atteindre l’impact recherché, espère bénéficier du soutien des mastodontes comme Microsoft, Huawei, Samsung… pour faire avancer ces agendas au niveau des pays.

« En tant que partenaire, l’IFEF compte appuyer les différents participants à élaborer, développer ou même réviser leur stratégie numérique, mais dans l’EFTP. Cette stratégie doit être mieux poussée et mieux portée pour qu’elle corresponde aux besoins des entreprises », a indiqué Léna Diop Watt, spécialiste de programme « Formation et Insertion professionnelle des Jeunes (FIJ) » à l’IFEF.

Zambie : 12 chefs d’Etat au Sommet de coordination de l’UA

La réunion est prévue le 17 juillet 2022 au Mulungushi International Conference Centre de Lusaka, dans la capitale zambienne.Plusieurs dirigeants africains ont confirmé leur participation à la 4e réunion de coordination semestrielle de l’Union africaine (UA). Au total 12 chefs d’Etat sont attendus à Lusaka pour cette rencontre prévue le 17 juillet prochain, selon le ministre zambien des Affaires étrangères, Stanley Kakubo.

Parmi les participants, figurent les quatre chefs d’Etat et de gouvernement qui forment le Bureau de l’Assemblée de l’UA et les huit chefs d’Etat qui président les huit Communautés économiques régionales (CER) reconnues par l’UA.

Le Bureau de l’UA est composé de représentants des cinq régions africaines : Afrique centrale, Afrique de l’Est, Afrique du Nord, Afrique de l’Ouest et Afrique australe.

Les huit CER sont l’Union du Maghreb arabe, le Marché commun d’Afrique orientale et australe, la Communauté des Etats sahélo-sahariens, la Communauté d’Afrique de l’Est, la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, l’Autorité intergouvernementale pour le développement et la Communauté de développement d’Afrique australe.

Selon le chef de la diplomatie zambienne, sur les cinq régions formant le Bureau de l’UA, seule l’Afrique de l’Est ne sera pas représentée à la réunion en raison de la poursuite des consultations internes sur le leadership.

Le président zambien Hakainde Hichilema participera en tant qu’hôte de la réunion qui se tiendra au Mulungushi International Conference Centre à Lusaka.

La réunion de coordination a été conceptualisée en 2017 comme le principal forum permettant à l’UA et à ses CER d’aligner leurs travaux et de coordonner la mise en œuvre du programme d’intégration continentale. Elle a remplacé les précédents sommets de mi-année qui se tenaient généralement vers juin/juillet et impliquaient les dirigeants des 55 États membres de l’organisation continentale.

La réunion de cette année devrait recevoir des rapports des présidents des différentes Communautés économiques région ales (CER) sur l’état de l’intégration régionale et examiner les résultats des négociations en cours entre l’UA, les CER et les Etats membres sur les domaines d’intégration déjà convenus.

Elle devrait également discuter du lancement prévu de l’échange interrégional de connaissances (I-RECKE) sur l’alerte précoce et la prévention des conflits.

L’I-RECKE est une communauté institutionnelle de pratique pour l’apprentissage intracontinental et interrégional en vue de construire la paix. Il s’agit d’un mécanisme panafricain pour développer, capturer et documenter les connaissances et également partager les leçons apprises et les expériences sur la gouvernance et la prévention des conflits sur le continent.

Parmi les autres points à l’ordre du jour, figurent l’impact de la crise ukrainienne sur l’Afrique, à la lumière de la hausse vertigineuse des prix du gaz naturel, du blé et des engrais, ainsi que la réponse du continent à la Covid-19.

Sénégal : la campagne électorale des Législatives s’emballe

Les quotidiens sénégalais parvenus à APA ce jeudi 14 juillet 2022, évoquent le déroulement de la campagne des élections législatives du 31 juillet et la tournée économique de Macky Sall.« La campagne s’emballe enfin », titre Sud Quotidien. Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), la coalition de la présidentielle, veut un « score soviétique » dans le Fouta (nord du pays), réputé être un bastion du Président Macky Sall.

Pendant ce temps, indique toujours le journal, Ousmane Sonko, la figure marquante de l’opposition, descend « en piste demain ».

Bés Bi, le Jour, embouche la même trompette. « Ça s’emballe », indique le journal, qui souligne que Yewwi Askan Wi, (Libérer le peuple), considérée comme la coalition la plus représentative de l’opposition, promet la « cohabitation » à la majorité présidentielle, au soir du 31 juillet 2022.

Si les candidats tentent de convaincre l’électorat, Walfadjri estime que le discours n’y est pas. «Tous à côté de la  plaque », martèle le journal. 

En effet, Yewwi Askan Wi met en avant la quête d’un troisième mandat pour Macky Sall, pendant que la majorité met en avant les réalisations du président Macky Sall.

Ce qui fait dire au journal que ces Législatives constituent un « référendum » pour ou contre un troisième mandat de Macky Sall pour l’opposition.

Dans le journal EnQuête,  Barthélémy Toye Dias, promet une « cohabitation » à Macky Sall. Le maire de Dakar s’est attaqué au régime en place et promet une «Assemblée nationale qui travaillera pour les Sénégalais » et non pour un « chef de l’Exécutif »

L’Observateur évoque une « bataille à l’intérieur du pays pour casser l’hégémonie des supergrands ». En effet, martèle le journal, les coalitions de l’opposition exposent leurs ambitions aux Sénégalais et s’attaquent au pouvoir en place.

Pendant ce temps, Macky Sall, en tournée économique à l’intérieur du pays, réclame « un bon scrutin ». Le chef de l’Etat va inaugurer aujourd’hui l’aéroport de Saint-Louis, désormais aux normes internationales, annonce Le Soleil. L’infrastructure a été remise à neuf pour la somme 23 milliards francs CFA ajoute le quotidien national.

EnQuête ajoute que Macky Sall procédera durant son séjour à Saint Louis, au lancement des travaux de l’hôpital de 400 lits et inaugurera les travaux de la digue de protection.

En Sport, Stades annonce le transfert du défenseur de Naples, Kalidou Koulibaly, vers Chelsea (Angleterre). Le quotidien sportif indique que le joueur passera sa visite médicale aujourd’hui.

CAN 2022 Féminine : les sénégalaises seront face aux zambiennes

L’équipe du Sénégal affronte celle de la Zambie ce 13 juillet à Casablanca en quarts de finale de la Coupe d’Afrique des nations féminine (CAN 2022).

 

En cas de succès, les Sénégalaises se qualifieront non seulement pour les demi-finales de la CAN 2022 mais aussi pour la première Coupe du monde de leur histoire. Les Lionnes, qui ont toujours vécu dans l’ombre des Lions, sont donc à un tournant.

« Ce quart de finale est le match de ma vie parce qu’il est qualificatif pour la Coupe du monde. » Safietou Sagna, capitaine de l’équipe nationale féminine du Sénégal, le sait : elle et ses partenaires seront à un tournant de leur carrière et même de l’histoire du foot féminin sénégalais, ce 13 juillet 2022 à Casablanca face à la Zambie. « C’est la première fois que l’équipe du Sénégal dispute le quart de finale d’une Coupe d’Afrique des nations », rappelle-t-elle. C’est aussi la deuxième participation seulement des Lionnes à la CAN, après celle de 2012. Et elles n’ont jamais pris part à un Mondial.

Au Sénégal, le foot féminin fait figure de parent pauvre du foot masculin. Pour les Sénégalaises, il s’agit donc aussi de sortir de l’ombre de leurs homologues, récemment sacrés à la CAN 2021 et qualifiés pour leur troisième Mondial, après ceux de 2002 et 2018. « C’est à la fois notre rêve et le début de quelque chose, souligne l’attaquante Ndeye Awa Diakhaté. On y croit vraiment. On sait qu’on a le potentiel pour y arriver. Notre équipe a grandi et on a beaucoup travaillé pour. Donc, pourquoi ne pas ramener la coupe au Sénégal, comme les garçons ? »

« Je veux rentrer comme une légende »

Sur leur chemin se dressent les Zambiennes, favorites du match même en l’absence de leur attaquante-vedette Barbra Banda. « Je rappelle que cette équipe n’a pas encore perdu durant ce tournoi et qu’elle a gagné deux matches, souligne le sélectionneur sénégalais Mame Moussa Cissé. Les Zambiennes sont sorties premières d’une poule dans laquelle il y avait le Cameroun et la Tunisie, deux équipes que nous avons affrontés en matches de préparation. Il faut prendre les Zambiennes très au sérieux ». Il ajoute : « Cette équipe a beaucoup de valeur collectivement, notamment en termes d’engagement et de solidarité. Elle compte aussi des individualités comme Grace Chanda et Ochumba Lubandji. »

L’attaquante Ndeye Awa Diakhaté, première buteuse de l’histoire du Sénégal à la CAN, a donc bien compris ce qui l’attend. « On s’est préparé. On sait ce qui nous attend, que la Zambie est une grande équipe. On a regardé leurs matches. Mais si nous en sommes là nous aussi, ce n’est pas pour rien ». Le milieu de terrain Safiétou Sagna conclut, pleine de solennité : « Je suis arrivée comme une reine et je veux rentrer comme une légende. »

Sénégal : Weerwi accompagne les femmes pendant leur cycle menstruel

L’application mobile Weerwi a été initiée pour donner des informations fiables sur le cycle menstruel aux jeunes sénégalaises.

 

« Weerwi » signifie « le mois », ou « la lune » en langue wolof est une application mobile initié par l’entreprise sociale Apiafrique. La mise en place de ce projet part du constat selon lequel, les jeunes filles et les femmes manquent encore trop souvent d’informations fiables et adaptées sur les règles et le cycle menstruel en général.

Weerwi propose des conseils quotidiens, des jeux, ou encore un « chatbot », un programme qui répond aux questions.

« Sur l’appli, il y a un curseur qui pointe sur la date du jour, je suis en plein rond rouge, ce qui veut dire que j’ai mes règles. J’ai mes règles et je suis censée être un peu frustrée peut-être, nerveuse et comme conseil du jour : “Parfois écrire fait du bien, car ça libère” », explique Soukeyna Ouedraogo, la responsable du programme « Changeons les règles » pour Apiafrique.

« 84% des jeunes Sénégalaises disent ne pas être prêtes à accueillir leurs règles sereinement ». Au moins, « 45% des jeunes filles ratent l’école au moins une fois tous les mois à cause de leurs règles. Elles sont aussi très intéressées par toutes les questions d’hygiène, d’odeur de manière générale, cet outil-là va leur permettre surtout d’explorer, apprendre, parcourir, c’est toute une aventure en fait le cycle menstruel… », estime Soukeyna Ouedraogo.

Sénégal : la presse à fond sur la campagne des Législatives

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mercredi 13 juillet 2022, évoquent la campagne électorale et le limogeage du directeur général de la compagnie aérienne d’Air Sénégal.EnQuête évoque « une drôle de campagne » pour les élections législatives. Le journal souligne que trois jours après le démarrage, la campagne ne s’emballe pas. En plus de l’absence d’offre politique concrète, la plupart des listes n’ont pas d’agenda, ni de budget de campagne pour mobiliser les électeurs.

Walf Quotidien de son côté décrypte les « enjeux d’un scrutin à risques ». Le journal évoque une bataille à multiples enjeux. Le défi pour l’opposition, souligne la parution, est de « faire chuter une majorité désireuse de rempiler pour conforter la confiance du président de la République ».

Ces législatives constituent une bataille au niveau des collectivités territoriales. Bés Bi Le Jour fait un focus à Guédiawaye, département de la capitale. 

Dans cette localité, la bataille sera encore âpre entre le nouveau maire de la ville Ahmed Aïdara et Néné Fatoumata Tall, tête liste de la coalition présidentielle et proche de Aliou Sall, frère du président Macky Sall, battu lors des Locales par l’actuel maire.

Dans Le Soleil, Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’espoir), appelle à corriger « l’erreur des Territoriales ». Le quotidien national, dans un dossier consacré à la campagne électorale, est revenu sur les programmes des huit coalitions à ces législatives.

Les journaux sénégalais sont revenus sur le décès du directeur général de la compagnie aérienne locale, Air Sénégal. « Atterrissage forcé » pour Ibrahima Kane, informe Bés Bi Le Jour. « Récriminations sur la qualité du service, appareils endommagés , sont entre autres griefs reprochés au désormais ex-directeur.

« Un nouveau pilote à bord », indique Le Soleil, qui annonce la nomination de Alioune Badara Fall, comme nouveau directeur général de la compagnie. Ce dernier était jusque-là conseiller technique au ministère du Tourisme et des Transports aériens.

L’Observateur dévoile la « face inconnue d’Alioune Badara Fall », nouveau directeur général d’Air Sénégal. Ce fils du défunt milliardaire Yamar Fall, jouit d’une présomption positive selon le journal, qui décrit comme « un fédérateur » qui a l’avantage de connaître le personnel de la compagnie.

« Ibrahima Kane éjecté, Alioune Badara Fall aux commandes », informe Sud Quotidien. Le journal estime que l’ex-DG paie « les nombreux couacs dans sa gestion ».

 

Sénégal : le lancement de la campagne électorale des Législatives au menu

Les journaux sénégalais, parvenus à APA ce mardi 12 juillet 2022, traitent du démarrage de la campagne électorale des Législatives du 31 juillet prochain.+Elections législatives du 31 juillet 2022+, la « Tabaski plombe la campagne » électorale des Législatives du 31 juillet dernier, indique Sud Quotidien. Une campagne électorale lancée le 10 juillet dernier, qui coïncide avec la célébration de la fête musulmane de la Tabaski.

« Législatives, la Tabaski dicte sa loi », lance Bes Bi, le Jour. La parution revient sur le message du président de la République Macky Sall, qui invite à « une campagne électorale et non une campagne de violence ». Le journal souligne que « les candidats (ont été) confinés à la RTS, les Imams prêchent la paix », ajoute le journal.

+Campagne électorale », la « hantise de la violence », avertit EnQuête. Antoine Félix Diome, le ministre de l’Intérieur, publie « un arrêté et interdit le port d’armes du 30 juin au 30 août ». De son côté, Macky Sall prévient, « la durée de la campagne électorale n’est pas une période de non-droit. »

Comme s’il s’était passé le mot avec EnQuête, Walfadjri craint aussi « la hantise de la violence » dans cette campagne électorale. Le journal invite « les responsables des partis politiques à relever le pari de l’apaisement de l’espace politique ».

L’Observateur analyse le discours des « huit coalitions engagées dans la bataille de l’hémicycle ». Les premiers mots des candidats à la Rts, la chaîne publique lors du démarrage le 10 juillet 2022.

Les Législatives s’invitent au cœur des prêches lors de la prière de la Tabaski 2022, lance Le Soleil. L’Imam de la Grande mosquée de Dakar prêche pour le respect de la citoyenneté. Le chef de l’Etat, Macky Sall, invite les « acteurs politiques à bannir la violence ».

Jean-Claude Kassi Brou prend la tête de la Bcéao

Le nouveau Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao) a prêté serment ce vendredi.Jean-Claude Kassi Brou a officiellement pris fonction comme Gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bcéao).

La cérémonie de passation des services s’est déroulée aujourd’hui au siège de l’institut d’émission à Dakar (Sénégal) en présence de son prédécesseur Tiémoko Meyliet Koné, récemment nommé vice-président de Côte d’Ivoire, de membres du Conseil des ministres de l’Union monétaire ouest-africaine (Umoa) et des vice-gouverneurs.

En application des dispositions de l’article 57 des statuts de la Banque centrale, M. Kassi Brou a été installé devant le président du Conseil des ministres de l’Umoa, Sani Yaya, par ailleurs ministre de l’Economie et des Finances du Togo.

Avant sa nomination à la Bcéao, le 4 juin dernier, l’économiste ivoirien était depuis mars 2018 le président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao). Dans son pays, il a notamment été ministre de l’Industrie et des Mines de novembre 2012 à mars 2018.

Ida-20 : Macky Sall plaide pour l’assouplissement des procédures de décaissement

Le président en exercice de l’Union Africaine (UA) trouve que le continent noir n’absorbe pas suffisamment les fonds de l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).À quoi sert une reconstitution des fonds si l’argent disponible ne parvient pas à temps aux bénéficiaires potentiels ? Une question valable pour l’Association internationale de développement (Ida, en anglais).

Lors d’une réunion de haut niveau avec des dirigeants africains, tenue hier jeudi à Dakar, le président sénégalais Macky Sall s’est longuement épanché sur la problématique de la mise à disposition des fonds de l’Ida.

« Je voudrais remercier les partenaires pour le succès historique de la reconstitution de l’Ida avec un niveau record de 93 milliards de dollars.
Mais des sommes considérables n’ont pas été absorbées lors des précédents Ida. Parfois les Etats n’ont pas les capacités de travailler vite et parfois les procédures pour l’utilisation des ressources sont dépassées », a déclaré le successeur de Félix Tshisekedi à la tête de l’Union Africaine (UA).

Pour ce dernier, l’Afrique et ses partenaires doivent sans tarder réfléchir « ensemble à des mécanismes » pour résoudre les problèmes liés au décaissement. Macky Sall considère qu’il y a des projets communs pour lesquels « des études à n’en plus finir » ne se justifient pas car  par exemple « ce qui se fait de meilleur au Nigeria peut directement être reproduit au Sénégal » à condition de « mutualiser les expériences dans les différents pays africains ».

Au-delà de la célérité des financements, le président sénégalais a beaucoup insisté sur « l’urgence d’un changement profond dans la manière d’utiliser les ressources de l’Ida ». En d’autres termes, il veut que « les fonds contribuent à soutenir la transformation structurelle de l’Afrique à travers l’exécution de projets et programmes en soutien à une relance durable et inclusive ».

Une attente qui colle au thème de l’Ida-20 : « Mieux reconstruire après la crise pour un avenir vert, résilient et inclusif ». Dans ce sens, le président en exercice de l’UA a souligné la nécessité que « l’Ida revienne sur les infrastructures ». En outre, a-t-il indiqué, la création d’emplois surtout pour les jeunes et d’activités génératrices de revenus principalement pour les jeunes et les femmes, des segments majoritaires de la population africaine, font partie des priorités.

À ce moment de son discours, Macky Sall a affirmé que l’Afrique a compris qu’elle doit changer de paradigme en matière d’éducation. « L’arrivée des jeunes sur le marché du travail se fait à une cadence insoutenable pour les Etats. Il faut donc trouver des canaux dérivés pour absorber une bonne partie dans les formations professionnelles. Ce qui leur ouvre la porte à l’emploi. Il faut donner une employabilité à cette jeunesse et non pas rester dans les schémas traditionnels post-indépendance où l’on forme des élites, de grands théoriciens, qui ne savent pas faire grand-chose », a soutenu le dirigeant sénégalais.

Poursuivant, il a mis l’accent sur le renforcement des capacités de réponses aux crises alimentaires et sanitaires puisque les assises de l’Ida-20 se sont tenues « dans un contexte marqué par le double impact de la Covid-19 et de la guerre en Ukraine » alors que « les dépenses liées à la riposte sanitaire et à la résilience économique et sociale ont connu une hausse exponentielle ».

L’autre défi que l’Afrique doit relever, à en croire le président du Sénégal, c’est l’exploitation de ses ressources pour une transition énergétique juste et équitable afin d’y assurer l’accès universel à l’électricité et de soutenir l’industrialisation d’un continent où 600 millions de personnes vivent encore sans courant.  

« Nous nous battons pour qu’il ait une transition énergétique juste et équitable et pour que le gaz soit frappé du label vert. L’Afrique est engagée de manière très forte sur les énergies renouvelables, mais dans un pays le seul renouvelable ne saurait assurer le développement. Il nous faut donc une énergie de base », a fait savoir Macky Sall. Et selon lui, « elle ne peut venir pour le moment que du fossile, du nucléaire ou du gaz » comme dans le reste du monde.

Les présidents Muhammadu Buhari (Nigeria), Denis Sassou-Nguesso (Congo), George Weah (Libéria), Julius Maada Bio (Sierra Leone), Umaro Sissoco Embaló (Guinée Bissau) et Samia Suluhu Hassan (Tanzanie) ont participé au Sommet Ida-20 constituant « une éclaircie dans la grisaille » aux yeux de leur hôte qui a tenu à les remercier pour avoir donné à la rencontre une empreinte solennelle.

Afrique de l’Ouest : l’interopérabilité des systèmes financiers en ligne de mire

Les banquiers ouest-africains plaident pour le renforcement de la coopération entre les différentes institutions financières de l’espace communautaire pour accroître les échanges commerciaux.La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) constitue une véritable opportunité pour booster le commerce intra-régional. Consciente de l’enjeu, l’Association des banques de l’Afrique de l’Ouest (Abao) appelle à une coopération plus étroite entre les institutions financières de la sous-région.

« Il faut donner à la Zlecaf le système monétaire lui permettant de faire les échanges. Aujourd’hui, si un Nigérian veut vendre un bien à un Sénégalais, ce dernier passe par l’Europe pour le payer. L’interopérabilité des moyens de paiement permettra de régler ce problème et accroître les échanges entre nos pays », a déclaré le président de l’Abao, Thierno Seydou Nourou Sy.

S’exprimant hier jeudi à l’ouverture de la 76e réunion ordinaire du Conseil exécutif et de la 40e Assemblée Générale de l’Abao qui se tiennent à Dakar, M. Sy a indiqué que cette problématique est déjà en discussion au niveau des instances de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao).

Il a ainsi invité les membres de son organisation à appuyer les autorités étatiques pour qu’elles puissent prendre « les bonnes décisions qui seront applicables dans le système bancaire ». Présidant la cérémonie d’ouverture, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget, Ange Constantin Mancabou, a assuré que les banques ouest-africaines « seront les instruments opérationnels majeurs pour la mise en œuvre » de la feuille de route concernant les projets de monnaie unique et de système de paiements et de règlements de la Cédéao.

A en croire M. Mancabou, ces deux programmes structurant l’intégration régionale avancent à grands pas. Il a souligné l’importance de la concertation permanente et de la coopération entre les acteurs pour réussir « l’intégration harmonieuse de nos économies, dans un environnement macro-économique monétaire, bancaire et financier unifié, stable et sécurisé ».

Par conséquent, le représentant du ministre sénégalais des Finances et du Budget a salué les démarches de consolidation du monde bancaire et financier de la région à travers les actions initiées par l’Abao pour faire adhérer à cette association les Bourses des valeurs régionales et nationales, les Sociétés de gestion et d’intermédiation, mais aussi les Systèmes financiers décentralisés de la Cédéao.

Afin d’impliquer toutes les organisations intervenant dans le domaine bancaire et financier de la Cédéao, « une vigoureuse politique d’attraction de nouveaux membres consistant à proposer l’adhésion pleine et entière au sein » de l’association a été initiée, a soutenu Thierno Seydou Nourou Sy.

Cette évolution, a-t-il expliqué, doit nécessairement passer par le retour au sein de l’Abao de toutes les banques commerciales et établissements financiers des pays de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) qui n’en ont d’ailleurs jamais démissionné officiellement.

Sénégal : les journaux relatent la colère noire de Macky Sall

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce vendredi juillet, sur le délestage survenu à l’hôtel King Fahd Palace en plein sommet de l’Association international de développement « IDA 2020 ».EnQuête relate la colère noire de Macky Sall au King Fahd Palace après un délestage intervenu en plein discours d’un responsable de la Banque mondiale lors du sommet de l’IDA-20. Un incident qui a mis en colère le chef de l’Etat sénégalais. « Cette coupure est un signe de contre-performance qui n’est pas acceptable », a-t-il indiqué, avant de prononcer son discours.

Quelques heures après l’incident, le directeur général de la Senelec (la société nationale d’électricité), Pape Demba Bitèye, a sanctionné des cadres de la boite et procédé à des nominations dans le top management, ajoute le journal.

Cet événement, rappelle le journal, a éclipsé les 93 milliards de dollars (63.000 milliards francs Cfa) accordés par la Banque mondial à l’Afrique.

Le Soleil qualifie de succès éclatant, « l’appel de Dakar », sur le financement de l’IDA (Association international   de développement) -20 par des mécanismes allégés. Le quotidien national indique que la Banque mondiale s’engage pour 93 milliards devant une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement.

« Les milliards de la Banque mondiale, la coupure de cinquante secondes qui a mis en colère le chef de l’Etat et les responsabilités », résume L’Observateur qui résume ainsi, le sommet de l’IDA.

+Coupure de courant en plein sommet de l’Ida+, « colère noire de Mack Sall », la « Senelec coupe des têtes, quatre nouveaux directeurs nommés », indique Bés Bi, Le Jour.

En politique, L’Obs parle du lancement de la campagne électorale pour les législatives prévues le 31 juillet. Le journal décrypte les « dessous cruciaux des législatives 2022 » avec les atouts et faiblesses des huit coalitions.

Sud Quotidien s’inquiète de la flambée des prix du mouton et des denrées alimentaires de première nécessité. « Tabaski incertain pour « Goorgoorlu (sénégalais moyen) », titre le journal.

La parution souligne que les « moutons VIP sont inabordables », « les khar thiogal » (moutons bon marché) sont devenus rares alors que les éleveurs maliens et mauritaniens zappent Dakar.

Walf Quotidien met en évidence la démission forcée du Premier ministre britannique Boris Johnson. Le journal souligne que c’est une « belle leçon anglaise aux Africains ».

Acculé par son parti, note le journal, le locataire de Downing street a rendu le tablier donnant une belle d’exigence de transparence aux dirigeants africains, souvent insensibles même devant les grands scandales.

Sénégal : des agents de la fonction publique haussent le ton

Les journaux sénégalais parvenus à APA ce jeudi 7 juillet, sont revenus sur la grogne de certains agents de ministères après l’augmentation des salaires dans la fonction publique.« Nuages sombres sur Macky », titre Le Quotidien après l’augmentation des salaires dans la Fonction publique. Des agents de douze ministères réclament un « traitement équitable », indique le journal.

Après la hausse des salaires « discriminatoire », Le Témoin note que les fonctionnaires de douze ministères « menacent ». En colère, ils pourraient être amenés à paralyser l’Administration, à organiser une marche et des sit-in, soutient le journal, qui ajoute que « ce serait du jamais vu. »

Selon Vox Populi, « Un collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser l’appareil gouvernemental ». Selon la parution, ces fonctionnaires dénoncent une « discrimination constatée sur les augmentations de salaires décidées par le président de la République mais qui ne sont allouées qu’à une partie des agents laissant en rade celles et ceux qui font le plus gros du travail de l’Administration ».

Walf Quotidien annonce que le Collectif des travailleurs de l’administration menace de paralyser le système pour dénoncer « l’iniquité dans le traitement salarial ». « L’Etat pensait avoir réussi à stabiliser son administration avec les augmentations tous azimuts des salaires d’une partie de ses agents, a plutôt créé un écart abyssal entre eux », renchérit le journal.

La politique a pris toute sa place dans les parutions du jour. L’AS signale que « Macky (est) droit dans ses bottes » pour la tenue des législatives du 31 juillet à date échue. Le journal ajoute que le président de la République demandé en conseil des ministres à son ministre de l’Intérieur de « prendre toutes les dispositions pour un bon déroulement du processus électoral »

EnQuête se projette sur cette 14ème législature. « Une Assemblée hors norme », lance le journal, qui explique qu’avec la liste des suppléants de YewwI Askan Wi, d’illustres inconnus pourraient faire leur entrée à l’Assemblée nationale.

Sud Quotidien évoque « une 14ème législature à haut risque » avec l’invalidation des listes des suppléants de Benno Bokk Yakaar (Ensemble pour l’Espoir, coalition présidentielle) et titulaires de Yewwo Askan Wi (coalition de l’opposition).

L’expert électoral, Djibril Gningue décrypte pour le journal cinq obstacles dont le « risque d’incomplétude de l’effectif de l’Assemblée nationale ». « Il y a 165 députés à l’Assemblée et le risque de ne pas avoir ces 165 députés n’est pas à écarter », dit-il, car les deux grandes coalitions sont amputées d’une partie de leur liste.

L’Observateur de son coté, est revenu sur les propos tenus par Ousmane Sonko en tournée avec sa coalition dans le sud du pays. Le journal évoque « un dérapage verbal à Bignona » de l’opposant et maire de Ziguinchor (sud).

L’Observateur rapporte les « propos dangereux de Sonko sur une supposée haine de Macky Sall contre les Casamançais ». Le journal évoque « les conséquences de ses propos sur la rébellion (casamançaise) et les graves conséquences du discours ethniciste sur la cohésion nationale ».